Invisible

Doe Jane

Informations

• Publié par: lnf
• Publié le: 24 avril 2013
• Nombre de lectures: 56
• Licence : En savoir +
  Paternité, pas d'utilisation commerciale, pas de modification
• Langue: Français

Extrait

Elle, c'est Nina Thaïes, vingt-cinq ans, célibataire. Elle vit dans une charmante maison dans la jolie
petite ville de Londres. Son don ? Avoir la possibilité de devenir invisible. C'est du sérieux, il suffit
qu'elle ne parle pas pendant quelques secondes et on l’oublie. C'est comme ça depuis qu'elle est
enfant. À l'époque, les professeurs la signalait absente alors qu'elle était là, ses parents aussi
oubliaient sa présence. Elle n'a jamais su quand tout ça a commencé. Cela n'est pas de sa faute si
elle est du genre réservée. Ses deux colocataires, qui sont aussi ses deux meilleures amies ne cessent
de lui dire que sa timidité maladive va lui pourrir la vie. Seulement voilà, comment faire pour guérir
25 ans de timidité ? Elle a tout essayé, rien n'a fonctionné ! Elle était en train de penser à cela,
quand son patron l'a convoqua dans son bureau. Elle est l'assistante de Mr Tramont, un français
expatrié. Cet homme est directeur d'une petite agence d'édition, cela fait deux ans qu'elle travaille
pour lui et deux ans qu'elle en est follement amoureuse. Comme d'habitude, elle y alla légèrement
tremblante, s’interrogeant déjà sur les motifs d’une convocation à 9 h un lundi matin. Dès qu'elle
entra, son cœur s'accéléra, son patron était le sosie de Patrick Dempsey, le docteur mamours de
grey's anatomy ! Elle avait eu le coup de foudre pour ses yeux bruns-verts le jour de son entretien
d'embauche. Malheureusement pour elle, il ne voyait rien d’autre que son travail. Il ne fréquentait
que les mannequins avec le QI d’une truite (histoire d’être sûre qu’il puisse facilement s’en
débarrasser). Elle connaissait ses défauts et ses qualités. A la différence de certaines personnes, elle
ne croyait absolument pas à l’amour avec un grand a. Elle estimait que toute chose avait une limite,
donc ses sentiments pour Eric aussi. Il ne lui restait plus qu’à trouver où elles étaient … Car pour
l’instant, elle se comportait exactement comme les adolescentes des films à l’eau de rose que Jane
et Sophie regardent les soirs de déprime ! Il ne sembla pas voir qu’elle était dans la même pièce que
lui car il continuait d’écrire. Soudain il releva la tête de ses papiers et lui décrocha « son sourire »,
c’est ainsi qu’elle qualifiait celui qu’il prenait quand il la regardait parfois !
« Bonjour Nina, désolé de te déranger de si bon matin, surtout quand on sait que la réunion avec les
américains et pour demain et que tu as pleins de choses de prévues mais si je t'ai fait venir c'est pour
une bonne raison!
-Pas de soucis Eric, tout est prêt pour demain ne t'inquiètes pas ! Nous rencontrons comme prévu
l'auteur et son agent -commença-t-elle à expliquer
-Oui je sais -dit-il brusquement- je ne t'ai pas fait venir pour aborder ce sujet, mais c'est quelque
choses de plus délicat ! Tu travailles pour moi depuis deux ans, nous nous entendons bien n'est-ce
pas ?
-Oui bien sûre pourquoi ?
-Tu connais Londres comme ta poche n'est-ce pas ?
-Pas vraiment, mais ….
-Tu sais te débrouiller dans la ville je veux dire ?
-Oui
-Je vais donc pouvoir te confier les rênes de la société !
-Pardon ?
-Je vais ouvrir une autre agence en France, je pars deux semaines, je te laisse la direction, mon frère
viendra te rejoindre à la fin de la semaine, ce n’est pas que je doute de tes capacités, mais je me
refuse de te laisser une masse de travail aussi importante ! -Une des raisons pour lesquels elle
l'aimait c'était sa prévoyance et sa galanterie. Le fait qu'il lui laisse la direction de l'agence était une
preuve magnifique de confiance ! Elle rêvait de ce poste depuis la fac ! Eric lui adressa son
magnifique sourire et la congédia gentiment, elle n'y croyait toujours pas, quel bond pour sa
carrière !
Le reste de sa journée fut passablement ennuyeux, la réunion avec les américains étaient pour
demain et tout été prêt, elle n'avait donc plus rien à faire. Elle profita de sa pause repas pour appeler
ses amies, Jane était une institutrice de français et Sophie une remarquable vendeuse de cosmétique.
Elles se connaissaient depuis toujours et elles s'adoraient assez pour vivre ensemble dans une
charmante maison victorienne. Quand elle leur apprit la nouvelle, elles hurlèrent de joie au
téléphone, cela la fit beaucoup rire !
En rentrant chez elle cet après-midi-là, ses pensées ne cessèrent de converger vers Eric, elle ne cessait de se demander pourquoi il ne lui avait jamais dit qu'il prévoyait d'ouvrir une autre maison
d'édition en France. Elle se souvenait pourtant qu'il avait dit qu'il refusait d'y retourner, qu'il ne
cessait de dire que l'Angleterre l'avait adopté tout comme lui avait adopté l'Angleterre !
Il se tramait quelque chose et on ne lui disait pas tout ! De plus elle ne savait pas qu’il avait un
frère ! Comment pouvait-il bien s’appelait ? Elle se promit de lui poser la question le lendemain …
Seulement, quand elle arriva au bureau le jour suivant, elle eut la désagréable surprise du départ
d’Eric. Il avait laissé des ordres très brefs à sa secrétaire, lui donnant juste un numéro d’urgence.
Personne ne savait où il était, elle était un peu dépassé par la situation quand elle rejoignit son
bureau, dessus il y avait une enveloppe avec son nom, elle l’ouvrit et comprit avec horreur que cette
journée allait être mauvaise …
« Ma chère Nina,
Je t’écris cette courte missive pour te demander de me remplacer à partir d’aujourd’hui, je sais
qu’hier je n’ai pas précisé la date de mon départ et je m’en excuse, seulement il se passe des choses
dans ma vie assez surprenante. Je sais qu’à toi je peux te le dire, l’ouverture d’un bureau en France
n’est qu’une excuse pour me permettre d’aller rejoindre mon pays natal sans être soumis aux ragots !
Je ne tiens pas à ce que tu ais une image négative de moi, j’estime que nous sommes plus des amis
que des collègues. Tu me connais et tu sais que je ne suis pas du genre impulsif aussi est-ce le cœur
léger que je t’annonce que si j’ai fuis en France c’est pour courir après une femme, ce qui ne
m’étais jamais arrivé encore ! Je t’en raconterais plus à mon retour, mon frère t’aidera, il peut
paraître un peu rustre mais il faut l’excuser c’est un écrivain américain …
Je sais que je peux partir l’esprit tranquille et que mon agence est entre des mains qui sont capables !
A très bientôt
Eric »
Elle reposa l’enveloppe abasourdie, il abandonnait l’agence pour courir après une femme ? LUI ?
C’était un mauvais rêve c’est ça ? Ana sa secrétaire la bipa, les américains étaient là …
Il était temps d’arrêter de se torturer l’esprit et de faire son travail, forte de cette résolution, elle
sortit de son bureau et partit en direction de la salle de conférence !
Mais elle y eu la désagréable surprise de découvrir que quelqu’un l’avait précédé … Ce fut-là, la
première fois qu’elle le vit. Il était large d’épaule, et beaucoup beaucoup plus grand qu’elle (même
si elle savait que ce n’était vraiment difficile ! Son 1.65 mètre n’était plus très courant) Quand il se
retourna, elle vit la lueur moqueuse et ironique dans ses yeux verts, ses traits étaient parfaitement
symétrique, elle qui s’y connaissait un peu en dessin aurait presque pu dire qu’il était une beauté
parfaite, il continua de la fixer comme s’il attendait quelque chose, voyant qu’elle était incapable de
parler, il reprit son discours de bienvenue envers leurs clients. Elle ne le quittait pas des yeux,
quelque chose chez lui l’empêchait d’essayer de s’interposer, il lui rappelait quelqu’un à sa façon de
bouger. Le timbre de sa voix était un son familier, ça y est ! Elle se souvenait ! Eric, ça devait être
son frère ! Au bout d’un moment, elle se racla la gorge, (il était en train de faire l’éloge de l’agence
et elle commençait à sentir l’ennui poindre dans l’auditoire) il continua, elle insista cela dura
quelque secondes, avant qu’il ne s’interrompe et lui demande sèchement
« -Vous avez des problèmes de toux ou quoi ? Pourriez-vous cessez de m’interrompre !
-Bien sûre Sir mais je voulais savoir si …
-Non merci nous ne voulons pas de café nous en avons déjà –il appuya sa remarque en lui montrant
la cafetière pleine sur le chariot roulant –Vous pouvez disposer, mais avant serait-il possible que
vous alliez nous chercher Melle Thaïes, la réunion à commencer depuis dix minutes et j’a