La fuite
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Description

La fuite : Je ne veux pas partir, je pense à toute vitesse. Je cours, je cours et sur chaque pas je sens comme si un poids mort c’était agrippé à mes chevilles. Je ne vais pas assez vite, j’halète, le soufe court, je n’entend plus que mon cœur batre. Si je tombe,...

Informations

Publié par
Publié le 05 avril 2013
Nombre de lectures 14
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

La fuite : Je ne veux pas partir, je pense à toute vitesse. Je cours, je cours et sur chaque pas je sens comme si un poids mort c’était agrippé à mes chevilles. Je ne vais pas assez vite, j’halète, le souffle court, je n’entend plus que mon cœur bare. Si je tombe,...si je m’arrête, je suis morte. Oui c’est la mort qui me poursuit, elle a pris forme d’un homme et je sens ses doigts dans mes cheveux. Il court trop vite, mes joues sont baignées de larmes et je n’aurais pas la force de crier. Je sens l’empoigne, sa main se resserre et m’arrache une grosse poignée de cheveux. Je suis déjà en bas,...Je n’avais pas vu le rebord de la falaise.
Un si beau cadeau :
Posée sur mon bureau, une petite boîte. Je suis impatient de l’ouvrir même si je sais déjà ce qu’elle contient. En provenance direct de l’Afrique bien que sur la boîte rien ne l’indique. D’ailleurs sur l’emballage c’est un mixeur qui y est représenté. A ajouter dans les trucs et astuces pour passer la douane. D’un coup de cuer bien ajusté, je l’ouvre. «Oh qu’elle merveille» Remplissant aisément tout l’intérieur du paquet, une adorable boule de poil. Je la sors par le col-let et la pose à plat sur ma table. Je suis ravi, je sais jamais ce que mes fournisseurs vont m’appor-ter , mais là c’est une agréable surprise.Un magnifique lionceau à la robe de feu, d’une main je le retourne sur le dos. Aïe, ils me l’ont encore tout abimé. Sur le ventre une large entaille, les braconniers ont voulu enlever ce qui est périssable. Ah par contre ils ont laissé les yeux... S’ils ne font que le boulot à moitié. En parlant de ça, il serait temps que je m’y mee. «Allez viens mon chaton» je me saisis de la dépouille. «C’est qui qui va prendre un bon bain?», sur ce je le flanque dans la bassine «C’est le chaton.» Je froe vigoureusement et l’eau devient vite rouge, ça m’exaspère. Ils auraient pu le passer au jet là bas Après un deuxième lavage, je m’installe à mon bureau, farfouille dans mes scalpels, voilà, celui là. Je prends le lionceau encore trempé sur mes genoux, porte mon visage prés de la frimousse de l’animal. c’est un travail de précision et avec l’âge, ma vue ne s’arrange pas. Surtout ne pas abimer le contour, je découpe méticuleusement ses petits yeux. «Allez, pleure pas, je vais t’en mere de tous beaux après.» Sur l’étagère, rangés dans des multitudes de petites boîtes, toutes sortes de yeux en plastique. «Tu vas voir, ils changent pas beaucoup de ceux d’avant». Une fois les yeux mis en place, je pose le lionceau sur le tas de paille dont il me faudra le fourrer. Il a l’air plus vrai que nature, on dirait presque qu’il est vivant. Voilà ce qui me plaît dans ce métier, voir les animaux en chair et en os. Quand je pense à tous ceux qui sont passés sur mon bureau; Allez mon petit, on passe à la prochaine étape, désossage et tige de métal. Quand tu seras tout fini, ton nouveau propriétaire sera très content de t’accueillir sur ses étagères.
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