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Note de Cours de Psychologie Licence 2 Semestre 4 Année 2006/2007 Explication causale des événements en psychologie sociale C.M. U.E : PSY41B Cours Magistraux Explication causale des événements en psychologie sociale Année 2006/2007 Introduction : Il nous arrive souvent dans la vie quotidienne de chercher des explications à ce qui se passe, à ce qui s’est passé, voir à se qui pourrai se passer dans un futur proche. Cette recherche des explications va constituer l’objet de ce cours ; on va s’intéresser aux explications que nous donnons des événements psychologiques, c'est-à-dire les explications de ce que font les gens ou de ce qui leur arrive. On verra comment, à partir de l’information dont on dispose, on arrive à inférer de nouvelles informations, on parle dans ce cas là d’inférence causale en matière d’événement psychologique. On va voir comment la psychologie sociale a abordé ce qu’on appel la psychologie du sens commun qui nous permet d’expliquer notre comportement et/ou celui d’autrui et qui nous permet d’interpréter ce qui nous arrive et ce qui arrive aux autres. C’est HEIDER qui a ouvert cet intérêt pour l’explication naïve ou profane des événements psychologiques quotidiens. Il ressort de cette théorie l’idée que l’homme cherche sans cesse à expliquer, à comprendre, à organiser la perception qu’il a de son environnement et de lui-même. On distingue deux grands ...

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Note de

Cours de Psychologie



Licence 2

Semestre 4



Année 2006/2007




Explication causale
des événements en psychologie sociale
C.M.





U.E : PSY41B

















Cours Magistraux
Explication causale des événements en psychologie sociale Année 2006/2007 Introduction :



Il nous arrive souvent dans la vie quotidienne de chercher des explications à ce qui se passe, à
ce qui s’est passé, voir à se qui pourrai se passer dans un futur proche.
Cette recherche des explications va constituer l’objet de ce cours ; on va s’intéresser aux
explications que nous donnons des événements psychologiques, c'est-à-dire les explications
de ce que font les gens ou de ce qui leur arrive.
On verra comment, à partir de l’information dont on dispose, on arrive à inférer de nouvelles
informations, on parle dans ce cas là d’inférence causale en matière d’événement
psychologique.
On va voir comment la psychologie sociale a abordé ce qu’on appel la psychologie du sens
commun qui nous permet d’expliquer notre comportement et/ou celui d’autrui et qui nous
permet d’interpréter ce qui nous arrive et ce qui arrive aux autres.
C’est HEIDER qui a ouvert cet intérêt pour l’explication naïve ou profane des événements
psychologiques quotidiens.
Il ressort de cette théorie l’idée que l’homme cherche sans cesse à expliquer, à comprendre, à
organiser la perception qu’il a de son environnement et de lui-même.
On distingue deux grands courants :
 Le premier consiste à décrire les processus par lesquels les individus expliquent et
interprètent a posteriori les événements précis auxquels ils sont confrontés. HEIDER,
en 1958, est à l’origine de ce premier courant, JONES et DAWIS, en 1965, ont repris
ces théories et également KELLEY, en 1967. Ils sont associés aux champs de
l’attribution, qui va prendre un essor considérable dans les années 70.
 Le second axe de recherche porte sur l’explication a priori des événements
psychologiques par l’étude de variable de personnalité initié par ROTTER, en 1966,
dont la théorie s’agit de rendre compte des différents degrés de relation causale que les
gens établissent entre l’obtention d’un renforcement donnée (positif ou négatif) et leur
propre comportement.
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Explication causale des événements en psychologie sociale Année 2006/2007 Théorie de la psychologie naïve: Théorie de Heider


C’est HEIDER qui est à l’origine du concept d’attribution, vers 1944-1958, son objectif étant
d’élaborer une théorie de l’attribution qui permettrait de rendre compte de certaines
cognitions (connaissance, information) à partir de l’observation des comportements.
Ce travail se réaliserait par inférence.

Inférence : processus permettant d’élaborer une nouvelle information à partir d’information
initiale.
Exemple : On demande à des sujets de lire un texte et ensuite de rappeler certains
éléments de ce texte. Le professeur distrait n’avait pas ses clés devient Le professeur
distrait a, encore, oublié ses clés.

Dans cette perspective les individus vont donc au-delà des données de la situation, il cherche
à donner un sens aux événements et aux conduites en produisant de l’information à partir des
différents éléments d’observations de ces événements ou de ces conduites. Cette information
supplémentaire et plus particulièrement produite quand elle manque au sujet. Pour HEIDER
l’attribution est le processus par lequel l’homme appréhende la réalité et peut la prédire et la
maitriser.
Dans cette perspective, l’attribution permet de concevoir l’environnement comme un
ensemble stable et cohérent et l’attribution permet aussi de décrire de façon économique ce
qui nous arrive. L’attribution est donc la recherche par un individu des causes d’un
comportement ou d’un événement, c'est-à-dire la recherche d’une structure permanente mais
non directement observable qui sous-tend les manifestations ou les effets directement
perceptives.
Pour HEIDER cela revient à remonter des effets au cause autrement dit du proximal au
distal.
En ce sens, FISHER en 1996, l’attribution peut être défini comme un processus d’inférence
causale qui consiste à comprendre le sens des actions d’autrui par une recherche d’élément
stable, d’invariant que HEIDER appel le distal qui permettent d’expliquer des événements
particuliers changeant et directement perceptible, ce que HEIDER appel le proximal.

Finalement, pour HEIDER, l’attribution causale du monde sociale est réalisée par les
individus selon une sorte d’analyse factorielle implicite dans la mesure où on recherche les
facteurs responsables de ce que l’on observe.
Dans ce cadre, l’individu procède à une analyse dans laquelle certains facteurs vont se
rattacher aux personnes et d’autres facteurs vont prendre leur origine dans l’environnement de
ces personnes. Dans ce sens il existe donc une grande importance à évaluer la source.

Il y a deux types de causalité possible à l’origine des conduites, une causalité personnelle
(forces personnelles ou forces/attributions dispositionnelles), d’une part, et une causalité
situationnelle (forces environnementales). cf. schéma
L’attribution réalisée par la personne à la suite de cette analyse causale dépendra de la
contribution relative des forces environnementales ou personnelles au résultat final.

Exemple : un professeur décide de savoir pourquoi un étudiant a obtenu une très bonne note à
un examen difficile. Afin d’émettre l’action, la réussite à l’examen, il devait y avoir intention
de la part de l’étudiant ; pour HEIDER, l’intention est le facteur central de la causalité
personnelle, dans la mesure où on peut penser qu’on ne réussit pas l’examen sans le vouloir.
Dans un deuxième temps, l’étudiant doit avoir déployé une certaine énergie, c'est-à-dire tous
les efforts développés au travail pour cet examen. Ces deux facteurs se combinant pour
former, pour définir la motivation de l’étudiant. L’étudiant doit avoir une certaine capacité à
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Explication causale des événements en psychologie sociale Année 2006/2007 résoudre la tâche, ce qui signifie que l’habileté de l’étudiant devrait être suffisamment
grande pour lui permettre de vaincre la difficulté de la tâche. Ce dernier point implique donc
une relation entre un élément de force personnel, l’habileté, et un élément de force
environnementale, la difficulté de la tâche, ce qui signifie que si les forces personnelles se
montrent plus puissantes que les forces environnementales, l’étudiant peut donc accomplir la
tâche avec succès. Par contre si la personne ne possède pas l’habileté nécessaire, cet étudiant
ne pourra pas réussir peu importe l’effort déployé.

HEIDER note que les individus ont tendance à situer les causes d’un événement chez les
personnes plutôt que dans l’environnement.

En s’inspirant des travaux de FAUCONNET (1920), HEIDER aborde la question de
responsabilité avec une distinction qui peut être émise entre la notion de causalité et celle de
reté, la première s’employant davantage dans le cadre du travail scientifique, alors
que la seconde est davantage employée dans le cadre de l’explication quotidienne.
En ce sens un observateur peut assigner à un acteur la responsabilité d’un acte si certaines
conditions sont respectés, c'est-à-dire :
- si l’action peut être associée à l’acteur
- si l’acteur est une condition nécessaire à la production de cet acte, c'est-à-dire que la
personne est jugé selon les résultats de son action, qu’elle les ait prévu ou non
- si l’acteur a la possibilité de prévoir et d’empêcher l’action
- l’action a été commise intentionnellement par l’acteur
- l’action produite ne doit pas être interprétée comme produit de l’environnement





























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Explication causale des événements en psychologie sociale Année 2006/2007 Modèle de Jones et Davis : modèle des

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