Contrôle des organismes faisant appel à la générosité publique - « Association pour la recherche sur le cancer (ARC) »
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Créée en 1962 comme Association pour le développement de la recherche sur le cancer à Villejuif (ADRCV) et reconnue d'utilité publique par un décret du 10 novembre 1966, l'ARC a pour but de favoriser les études et recherches sur le plan scientifique, médical et social. La Cour des comptes a contrôlé le compte d'emploi des ressources que l'Association a collectées en 1993. Le rapport présente l'association, ses buts et son fonctionnement, analyse les comptes d'emploi des ressources, leur origine (campagnes, dons et legs), leur emploi (financement de la recherche sur le cancer, Centre d'information scientifique...). Il décrit les frais de collecte, d'information et de communication et les frais de fonctionnement. En annexe, on trouve la réponse de l'ARC aux conclusions du rapport.

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Publié le 01 mars 1996
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Langue Français

Extrait

Cour des comptes - rapport « générosité publique » Association pour la recherche sur le cancer – ARC (mars 1996)
 
 
 
 
 
 
COUR DES COMPTES
 
 
Contrôle des organismes faisant appel à la générosité publique
 
« Association pour la recherche sur le cancer (ARC) »
 
 
Mars 1996
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Cour des comptes - rapport « générosité publique » Association pour la recherche sur le cancer – ARC (mars 1996)
 
 
INTRODUCTION
 
I. - La présentation du compte d'emploi de l'ARC
II. – La collecte des ressources décrites dans le compte d'emploi
III. – L'affectation des ressources collectées en 1993 par l'ARC
CONCLUSION
REPONSE DE L'ASSOCIATION POUR LA RECHERCHE SUR LE CANCER
 
 
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Cour des comptes - rapport « générosité publique » Association pour la recherche sur le cancer – ARC (mars 1996)
 
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Introduction La Cour des comptes a contrôlé le compte d'emploi des ressources que l'Association pour la recherche sur le cancer (ARC) a collectées en 1993 auprès du public dans les conditions prévues par la loi n° 91-772 du 7 août 1991 relative au congé de représentation en faveur des associations et des mutuelles et au contrôle des comptes des organismes faisant appel à la générosité publique. Créée en 1962 comme Association pour le développement de la recherche sur le cancer à Villejuif (ADRCV) et reconnue d'utilité publique par un décret du 10 novembre 1966, l'ARC "a pour but de favoriser les études et recherches sur le plan scientifique, médical et social1". A. - CADRE ET MODALITES DU CONTROLE Le président de l'ARC avait déclaré le 29 janvier 1993 au préfet du Val-de-Marne, conformément à l'article 3 de la loi du 7 août 1991, que l'ARC souhaitait faire appel à la générosité publique dans le cadre de campagnes menées à l'échelon national afin "de financer des programmes de recherche, notamment celui d'un futur" -vaccin - "contre le cancer , et aussi de faciliter d'ici à trois ans la formation de 1 000 boursiers sans omettre la mise à la disposition du public du centre d'information scientifique de l'ARC . " Le premier président de la Cour des comptes a fait connaître le 3 février 1994 au président de l'ARC que la Cour avait décidé de contrôler le compte d'emploi 1993 afin de vérifier la conformité des dépenses engagées aux objectifs précités. Ce compte d'emploi a été disponible en juin 1994. Le contrôle s'est déroulé au siège de l'ARC à Villejuif. En outre, les rapporteurs de la Cour, accompagnés par un représentant de l'association, ont rencontré les présidents des commissions scientifiques nationales de l'ARC, les directeurs et responsables de formations de recherche aidées en 1993 à Villejuif, Paris et Marseille, et ils se sont rendus auprès de quatre fournisseurs de l'association. Celle-ci leur a proposé d'assister aussi à la présentation de ses actions au congrès des notaires et à son assemblée générale. Faisant application des dispositions de l'article 38-7, ajouté au décret du 11 février 1985 sur la Cour des comptes par le décret n° 92- 1011 du 17 septembre 1992, ils ont consulté les dossiers détenus par le commissaire aux comptes de l'ARC ainsi que par l'administration fiscale. Avant de déposer leur rapport, ils en ont présenté les principales observations au président de l'ARC en présence du contre-rapporteur, et ils ont recueilli ses commentaires. La Cour a remis le 8 juin 1995 au président de l'ARC le relevé des constatations provisoires résultant de l'instruction, accompagné d'un questionnaire, en lui rappelant qu'il avait la faculté de demander à être entendu par la Juridiction. Le président de l'association a fait parvenir, le 7 septembre 1995, ses réponses au questionnaire et ses observations sur le relevé de constatations provisoires. Il n'a pas demandé à être entendu. Certaines constatations provisoires concernaient non seulement l'ARC mais aussi des personnalités ou organismes tiers en relations avec l'association, ainsi que le groupe de fournisseurs le plus important. Elles leur ont été communiquées, ce qui leur a permis de faire connaître leurs observations.
                                                 1) Statuts approuvés par un arrêté du 26 juin 1986. La dénomination de l'association est devenue ADRC (sans référence à Villejuif) en 1977 et ARC en 1984.
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Cour des comptes - rapport « générosité publique » Association pour la recherche sur le cancer – ARC (mars 1996)
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 Au terme de la procédure, la Cour a arrêté le présent relevé d'observations, adressé au président de l'ARC et communiqué aux ministres concernés par les objectifs poursuivis par l'appel de l'ARC à la générosité publique, ainsi qu'aux présidents des commissions des finances de l'Assemblée nationale et du Sénat. Ainsi que le prévoit l'article L. 135-2 du code des juridictions financières, ce relevé devra être porté à la connaissance du conseil d'administration et de l'assemblée générale lors de leur prochaine réunion. B. - SYNTHESE DES OBSERVATIONS DE LA COUR Comme le prévoit l'article L. 111-8 du code des juridictions financières, la Cour a vérifié la conformité des dépenses engagées par l'ARC aux objectifs poursuivis par l'appel à la générosité publique, tels qu'ils ont été déclarés à la préfecture le 29 janvier 1993. Ce contrôle de l'emploi annuel des ressources collectées a porté à la fois sur les engagements et sur les décaissements comptabilisés au cours de l'exercice. Il a révélé un certain nombre d'anomalies. 1. Une confusion entre engagements et réserves qui ne fait pas ressortir clairement la part de la recherche dans l'utilisation des fonds collectés a) La confusion entre réserves et engagements ne donne pas une image exacte des dépenses de recherche L'association a établi deux comptes d'emploi pour 1993, l'un de 581,24 millions de francs, l'autre de 835,22 millions de francs, ce qui ne facilite pas l'analyse des opérations de l'exercice. Dans les deux comptes d'emploi, une confusion paraît être faite entre engagements et réserves au sujet de 242 millions de francs ouverts pour la recherche qui constituent une réserve pour actions programmées et non un engagement à l'égard de tiers identifiés, chercheurs, boursiers ou organismes de recherche. Il paraîtrait plus exact de parler de prévisions de dépenses sur les années à venir ou de dotation prévisionnelle pluriannuelle. Ces comptes additionnent indûment dotations prévisionnelles, engagements et décaissements. La Cour estime que la notion la plus significative pour l'information des donateurs est celle des engagements notifiés aux bénéficiaires. En outre, cette présentation, qui limite à 0,92 p. 100 le montant des réserves, occulte l'augmentation significative de la trésorerie observée au cours des années récentes, qui provient du décalage croissant entre la date de la collecte des fonds et celle de leur utilisation effective pour la recherche. b) Les engagements pour la recherche n'ont constitué que 27,2 p. 100 des engagements de l'exercice L'association fait état, dans les documents qu'elle publie, d'une proportion, en 1993, de 76,04 p. 100 des utilisations pour les dépenses de recherche, de prévention et d'information, qu'elle globalise. S'agissant de la part de la recherche, l'ARC s'en tient à la dotation pluriannuelle prévisionnelle de 242 millions de francs déjà évoquée. Or les bourses et subventions affectées nominativement en 1993, après avis des commissions scientifiques ou suivant une procédure spécifique, qui constituent les engagements véritables en faveur de la recherche, n'ont été que de 124,57 millions de francs. Elles correspondent à 27,2 p. 100 des sommes engagées au cours de l'exercice (458,48 millions de francs). Quant aux décaissements comptabilisés en 1993 pour les bourses et les subventions aux chercheurs, ils sont intervenus à la fois au titre d'affectations nominatives décidées en 1993 et au titre d'affectations antérieures. Ils ont été de 119,68 millions de francs, soit 26,9 p. 100 des décaissements de l'association.
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