Nouvelle économie
162 pages
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Description

Le rapport affirme qu'une révolution industrielle est en marche aux Etats-Unis, sous l'effet des technologies de l'information et de la communication (TIC) qui montent en régime grâce à un effort de recherche développement, à des moyens de financement appropriés et à la déréglementation des anciens monopoles. Leur diffusion, associée à la réorganisation des modes de production, suscite un regain de productivité. Ce mouvement s'est accompagné d'un élargissement des inégalités menaçant d'engendrer une fracture digitale. La France et l'Europe accusent un retard de six à sept ans par rapport aux Etats-Unis dans la difusion des TIC. Dans le contexte de reprise qui se développe en Europe, un effort important doit être réalisé dans la diffusion et l'assimilation des nouvelles technologie et dans la recherche-développement et dans la production.

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Publié par
Publié le 01 novembre 2000
Nombre de lectures 21
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Nouvelle économie
Rapport
Daniel Cohen
et Michèle Debonneuil
Commentaires
Dominique Strauss-Kahn
Olivier Davanne
Compléments
Michel Didier et Michel Martinez
Gilbert Cette, Jacques Mairesse et Yussuf Kocoglu
Élie Cohen
Philippe Askenazy
Gérard Maarek
Patrick Artus et Évariste Lefeuvre
Reza Lahidji
Romain Duval
et Laurent BouscharainLa Documentation française. Paris, 1998 - ISBN : 2-11004667-8
er« En application de la loi du 11 mars 1957 (article 41) et du Code de la propriété intelectuelle du 1 juillet 1992,
toute reproduction partielle ou totale à usage collectif de la présente publication est strictement interdite sans
l’autorisation expresse de l’éditeur.
Il est rappelé à cet gard que l’usage abusif et collectif de la photocopie met en danger l’équilibre économique des
circuits du livre. »Sommaire
Introduction……………………………………………...................... 5
Pierre-Alain Muet
L’économie de la nouvelle économie .................................................. 9
Daniel Cohen et Michèle Debonneuil
Commentaires
Dominique Strauss-Kahn......................................................................... 51
Olivier Davanne ..................................................................................... 55
Compléments
A. Le poids des technologies de l’information
et de la communication dans le système productif............................... 69
Michel Didier et Michel Martinez
B. La diffusion des technologies de l’information et de la
communication en France : mesure et contribution à la croissance..... 87
Gilbert Cette, Jacques Mairesse et Yussuf Kocoglu
C. L’avantage compétitif européen
dans les technologies de la mobilité.................................................. 115
Elie Cohen
D. Le développement des pratiques « flexibles »
de travail............................................................................................... 127
Philippe Askenazy
E. Le rôle des facteurs financiers
dans la nouvelle économie américaine.............................................. 149
Gérard Maarek
F. Nouvelle économie, répartition des revenus et inégalités................ 163
Patrick Artus et Évariste Lefeuvre
NOUVELLE ÉCONOMIE 3G. Le dualisme de la nouvelle économie ............................................. 181
Reza Lahidji
H. Croissance, inflation et marché du travail aux États-Unis :
les enseignements de la période récente............................................... 207
Romain Duval
I. Quelques précisions sur les évolutions récentes
de la productivité en France ................................................................. 231
Laurent Bouscharain
Résumé................................................................................................. 241
Summary .............................................................................................. 247
CONSEIL D'ANALYSE ÉCONOMIQUE4Introduction
En juillet 1998, le ministre de l’Économie des Finances et de l’Industrie,
Dominique Strauss-Kahn, participant à la réunion plénière du CAE
consacrée à la discussion du rapport de Michel Didier et Robert Boyer sur
l’innovation, demandait aux membres du Conseil d’examiner si l’on pou-
vait parler, à propos de la croissance américaine, d’une « nouvelle éco-
nomie ».
Cette terminologie ne dépassait guère, à l’époque, les cercles restreints
de Washington. Depuis, le succès du terme « nouvelle économie » a certes
rendu banal l’usage du mot, mais n’enlève rien à la question de savoir si les
changements intervenus depuis plusieurs années aux États-Unis et liés no-
tamment à la diffusion des technologies de l’information et de la communi-
cation ne constituent pas les éléments d’une nouvelle révolution
industrielle. Pour les auteurs du rapport, Daniel Cohen et Michèle Debon-
neuil, le caractère générique de ces technologies et la réorganisation des mo-
des de production qu’elles engendrent portent clairement en germe une
nouvelle révolution industrielle.
Les auteurs examinent tout d’abord le paradoxe de Solow déclarant en
1987 que « l’on voit des ordinateurs partout, sauf dans les statistiques ». On
constate aujourd’hui que la diffusion des technologies de l’information et de
la communication a engendré une forte accélération des gains de productivi-
té et que la part de ces technologies dans la recherche privée atteint 54 %. Pa-
rallèlement, le cycle américain présente une longueur et un profil atypique.
La croissance a non seulement connu un rythme exceptionnellement élevé,
mais elle n’a cessé de s’accélérer au cours du cycle, dépassant 4 % par an à
partir de la sixième année de la reprise, alors même qu’elle s’atténuait dans
les cycles précédents. Les auteurs soulignent que l’augmentation des inves-
tissements informatiques ne produisent leurs effets que s’ils sont associés à
une réorganisation du travail permettant une adaptation à ces nouvelles
technologies. Le paradoxe de Solow trouverait ainsi une explication dans le
fait que l’investissement dans ces technologies a précédé, aux États-Unis, le
mouvement de réorganisation et sa montée en régime. Pendant longtemps,
NOUVELLE ÉCONOMIE 5l’effet négatif, sur la productivité globale, du coût des investissements infor-
matiques, semble avoir masqué l’effet positif de la réorganisation du travail
qui lui était associée.
Comme le notent les auteurs, ce diagnostic est encourageant pour la
France car « elle se trouve dans une situation qui n’est pas très éloignée de
celle des États-Unis au début de la reprise des années quatre-vingt-dix : l’in-
formatisation se voit déjà partout et peut être prochainement dans les statis-
tiques de productivité ». Le fait toutefois de devoir acquérir aux États-Unis
une part importante des équipements en nouvelles technologies n’est-il pas
un handicap pour les pays européens ? La réponse des auteurs est nuancée.
D’un côté la baisse considérable du prix des équipements informatiques
transfère aux acquéreurs l’essentiel des gains de productivité réalisés par les
producteurs. De l’autre cependant, certaines rentes restent entre les mains
des producteurs (exemple de Microsoft) et un pays non producteur peut
avoir plus de difficultés à utiliser efficacement ces innovations, alors que les
effets d’apprentissage jouent à fond pour un pays producteur. Il est donc im-
portant de s’appliquer à rattraper ce retard.
Le rapport et les différentes contributions passent en revue les facteurs
qui expliquent l’avance prise par les États-Unis. Au premier chef figure la
recherche-développement, longtemps impulsée par les dépenses du minis-
tère de la Défense (à l’origine notamment d’Internet), mais le gouvernement
américain reste très actif et les universités ont joué un rôle majeur dans
l’émergence d’une société de l’innovation et de la connaissance. Un second
facteur est la déréglementation des années quatre-vingt, qui a mis fin aux si-
tuations de monopole et favorisé la création d’entreprises innovantes, deve-
nues depuis des leaders dans les nouvelles technologies (Cisco, Intel,
Dell…). Il faut y ajouter la révolution financière avec notamment l’essor du
capital-risque qui a facilité l’éclosion de nombreuses « start-up ». Enfin le
réglage particulièrement performant du « policy mix » a contribué à mainte-
nir un contexte de croissance forte.
L’Europe est confrontée au paradoxe habituel de l’histoire économique.
Le rattrapage de son retard devrait lui permettre une croissance forte dans les
prochaines années. Cette perspective justifie pleinement que soit accentué
l’effort réalisé en France depuis plusieurs années en faveur de la société de
l’information et impulsé à l’échelle européenne par le sommet de Lisbonne.
Parallèlement le risque de développement de nouvelles inégalités exigera
des efforts en amont (dès l’école) et en aval (formation professionnelle)
pour prévenir l’apparition d’une « fracture numérique ».
D

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