L Intégration de l emploi externe dans la stratégie de deux entreprises publiques : la RATP et l EDF : Rapport du groupe de recherche sur l éducation et l emploi : Hervé Lhotel, Rachid Belkacem, Thierry Colin, (et al.) ; Commissariat général du plan
155 pages
Français

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L'Intégration de l'emploi externe dans la stratégie de deux entreprises publiques : la RATP et l'EDF : Rapport du groupe de recherche sur l'éducation et l'emploi : Hervé Lhotel, Rachid Belkacem, Thierry Colin, (et al.) ; Commissariat général du plan

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Description

Les deux premiers chapitres sont consacrés aux monographies de la RATP et d'EDF et abordent principalement quatre sujets : la connaissance des emplois et leur typologie, les politiques de l'emploi et leurs liens avec lespolitiques productives, l'utilisation des dispositifs publics, les relations avec les autres entreprises. Le troisième chapitre traite des rapports de ces deux entreprises avec leurs sous-traitants.

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Publié par
Publié le 01 février 1999
Nombre de lectures 28
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

La documentation Française : "L’Intégration de l’emploi externe dans la stratégie de deux entreprises publiques : la RATP et l’EDF :
Rapport du groupe de recherche sur l’éducation et l’emploi / Hervé Lhotel, Rachid Belkacem, Thierry Colin, \(et al.\) ; Commissariat général du plan."La documentation Française : "L’Intégration de l’emploi externe dans la stratégie de deux entreprises publiques : la RATP et l’EDF :
Rapport du groupe de recherche sur l’éducation et l’emploi / Hervé Lhotel, Rachid Belkacem, Thierry Colin, \(et al.\) ; Commissariat général du plan."La documentation Française : "L’Intégration de l’emploi externe dans la stratégie de deux entreprises publiques : la RATP et l’EDF :
Rapport du groupe de recherche sur l’éducation et l’emploi / Hervé Lhotel, Rachid Belkacem, Thierry Colin, \(et al.\) ; Commissariat général du plan."INTRODUCTION GENERALE
L’INTEGRATION DE L’EMPLOI EXTERNE DANS LA STRATEGIE
DE DEUX ENTREPRISES PUBLIQUES : LA RATP ET L’EDF
L’objectif de cette recherche est d’analyser la façon dont les entreprises publiques intègrent
l’emploi externe (emplois d’insertion ou emplois aidés, intérim, sous-traitance, prestations de
service et partenariat...) dans leur stratégie globale. A cette fin, nous nous sommes appuyés
sur l’analyse des cas de deux grandes entreprises de service public, EDF et la RATP engagées
depuis une dizaine d’années dans un processus de modernisation. Dans cette introduction nous
la problématique et lepréciserons l’objet de recherche, nous développerons ensuite
questionnement théorique, et nous présenterons enfin la méthodologie.
1. OBJET DE LA RECHERCHE.
1.1. Des travaux existants essentiellement centrés sur l’interne des
entreprises publiques.
Depuis le milieu des années quatre-vingt, les entreprises publiques françaises, en particulier
celles dont l’activité est historiquement définie comme étant de service public, sont engagées
dans des processus de modernisation.
L’analyse des enjeux économiques et productifs de ces processus de modernisation a fait
1apparaître plusieurs axes de recherches , comme :
- la question des formes et des critères de la rentabilité au sein de la dualité. fortement
évolutive. que constituent logiques de service public et logiques marchande et monétaire
(VOISIN, 1991) ;
- la question du développement de l’économie de la relation de service et de la notion
d’usager-client, voire d’usager-client-citoyen, (GADREY, 1990 ; De BANDT, 1994 ;
STROBEL, 1994) ;
- de façon de plus en plus liée à la question précédente, celle des rapports à l’innovation
(HATCHUEL et alii, 1993 ; GALLOUJ, 1994) ;
la question des anticipations et des enjeux relatifs à la nature et au devenir des espaces-
économiques dans lesquels s’inscrivent les entreprises de service public (DELAUNAY et
GADREY, 1987).
La documentation Française : "L’Intégration de l’emploi externe dans la stratégie de deux entreprises publiques : la RATP et l’EDF :
Rapport du groupe de recherche sur l’éducation et l’emploi / Hervé Lhotel, Rachid Belkacem, Thierry Colin, \(et al.\) ; Commissariat général du plan."Le traitement de ces questions a porté essentiellement sur les transformations internes des
entreprises publiques. En tendance, on s’aperçoit que ces visent à infléchir
tout aussi bien les modes de gestion et de structuration de l’entreprise (construction d’unités
de gestion décentralisées relativement équivalentes aux centres de profit, réorganisation des
systèmes de relations entre fonctions, services, activités etc.) que les modes d’intégration des
salariés à l’entreprise et le fonctionnement des « marchés internes» du travail (voir par
exemple, sur le cas de la RATP. MEHAUT et SACHER, 1994).
Ces marchés internes ont le plus souvent. quand ce n’est pas exclusivement, reposé sur un
ensemble d’éléments tels que :
- une codification de type institutionnel du recrutement (le concours par exemple) ;
- une définition normalisée des emplois par catégorie et de l’ajustement classification-
qualification ;
- des pratiques de mobilité assises sur une logique de type statutaire et promotionnelle ;
- une utilisation bien supérieure à la moyenne de dispositifs spécifiques de formation.
Cet ensemble de règles se caractérise par une forte dimension négociatrice et reposait
traditionnellement sur l’établissement de compromis entre, d’une part, les organisations
syndicales (ces entreprises demeurant parmi les plus syndicalisées) et, d’autre part. entre les
directions d’entreprises et les représentants de l’Etat.
Cette insistance sur l’interne des entreprises publiques a eu comme conséquence de
masquer le caractère plus global de leur relation à l’emploi. De ce fait, la répartition
quantitative et qualitative de l’ensemble de l’emploi, interne et externe, lié à l’activité des
entreprises de service public a finalement peu donné lieu à analyse.
Il existe certes des estimations quantitatives, la plupart du temps produites par les
entreprises elles-mêmes, et des essais de typologie globale de l’ensemble des emplois liés à
l’activité des entreprises. Mais l’accent a été plutôt mis, d’un côté, sur le mouvement du
noyau dur des salariés et, d’un autre côté, sur quelques processus simples ou spectaculaires
d’extériorisation d’activités (nettoyage, conseil et audit). Ces analyses, si elles concluent
globalement à la stabilisation quantitative du noyau dur. rencontrent néanmoins des difficultés
tenant au fait que la configuration de ce dernier est elle-même évolutive, en raison,
la gestion de la main-d’oeuvre liées au processus deprécisément, de transformations dans
modernisation.
Ainsi, dans ces approches, les statuts et les formes d’emploi peuvent être mouvants, mais le
contour de l’entreprise demeure déterminé exclusivement par ses caractéristiques juridiques,
et non pas, comme nous en faisons l’hypothèse, par un ensemble structuré et structurant de
logiques économiques et productives, de rapports sociaux et de relations au marché du travail.
1.2. Le rapport des entreprises publiques à « l’extérieur ».
Le rapport à « l’extérieur » n’a pas été passé totalement sous silence dans les recherches
antérieures et a même été omniprésent dans les discours, abordé alors de plusieurs manières.
La documentation Française : "L’Intégration de l’emploi externe dans la stratégie de deux entreprises publiques : la RATP et l’EDF :
Rapport du groupe de recherche sur l’éducation et l’emploi / Hervé Lhotel, Rachid Belkacem, Thierry Colin, \(et al.\) ; Commissariat général du plan."En termes économique et productif tout d’abord, les recherches soulignent ce qui forme la
nouveauté de la relation producteur-consommateur, c’est-à-dire de la relation de service.
Certains chercheurs vont jusqu’à affirmer l’existence d’une coproduction, au moins partielle,
impliquant l’entreprise et l’usager-client, quelle que soit la nature de ce dernier (DE BANDT,
1994). Par ailleurs, la construction optimale des relations de pouvoir et de partenariat avec
l’ensemble des entreprises et administrations concourant ou nécessaires à l’activité a fait
l’objet de problématisation.
Ce rapport à l’extérieur a été ensuite analysé en terme d’inscription de l’entreprise dans des
rapports sociaux excédant le strict rapport économique. L’examen ou le rappel du devoir
d’exemplarité et de solidarité des entreprises publiques au regard de l’emploi et, plus
généralement, de l’exclusion vis-à-vis de la société, compte tenu du niveau et de la
composition du chômage en France, en est une illustration. La pluralité des « registres »
(marchands, civiques, etc.) ou des « mondes » -pour reprendre la terminologie des
économistes conventionnalistes- qui constituent l’entreprise et auxquels elle a affaire, acquiert
une acuité socialement plus grande lorsqu’il s’agit d’entreprises de service public.
Il y a eu, d’uneEnfin, ce rapport est formulé en terme de relation au marché du travail.
part, des essais d’intégration des entreprises de service public dans

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