Pour mobiliser la ressource de la forêt française : rapport du Groupe de travail sur l insuffisante exploitation de la forêt française
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Description

La production en forêt française augmente alors que la récolte stagne. Les auteurs de ce rapport analysent les causes et conséquences de l'insuffisante exploitation d'une ressource qu'ils préconisent de mieux valoriser, pour l'emploi, pour l'économie, pour le bois-écomatériau et pour la lutte contre l'effet de serre. Ils présentent des pistes de réflexion et des propositions et recommandent, notamment, d'envisager un doublement de la récolte commercialisée à l'échéance de dix ans.

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Publié le 01 novembre 2007
Nombre de lectures 28
Licence : En savoir +
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

  MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DE LA PECHE  Conseil général de l'agriculture, de l'alimentation et des espaces ruraux ème 6 section "nature, forêt, paysages"    POUR MOBILISER la RESSOURCE de la FORÊT FRANÇAISE
  Rapport du Groupe de travail sur l’INSUFFISANTE EXPLOITATION de la FORET FRANCAISE. 22 Octobre 2007 N° CGAAER 1639 Adopté le 7 novembre 2007   Groupe de travail du CGAAER Le groupe de travail sur l’insuffisante exploitation des forêts françaises a été piloté par    Jean-Marie BALLU Ingénieur général du Génie rural des Eaux et des Forêts  
 Il était composé de :  des Ingénieurs généraux du Génie Rural des Eaux et des Forêts : Jean-Marie BOURGAU, Gérard BRUGNOT, Dominique DANGUY des DESERTS, Jean-Louis DERVIN, Jacques GRELU, Jean-François LERAT, Pierre LEROY (ONF), Jean-Jacques LAFITTE, Denis LAURENS (IGE), Jean-Guy MONNOT, Georges-André MORIN, Philippe de NONANCOURT, Yves POSS et Antoine ZELLER. des inspecteurs généraux de l’Agriculture : François ROUSSEL et François SIGNOLES. de l’inspecteur général de santé publique vétérinaire : Giles GUIDOT.  Personnes extérieures également mises à contribution : Jean-Marc FREMONT et Antoine COLIN (de l’Inventaire Forestier National).    La présente étude a fait l’objet d’unavis délibéréadopté à l’unanimité par la section "nature, forêt, paysagessa séance du 7 novembre 2007 ; il figure en page 30." dans
 
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POUR MOBILISER LA RESSOURCE de la FORET FRANÇAISE  Le Ministre, Président du Conseil général, dans le programme 2007 a confié à la section "nature, forêt, paysages" une mission sur : "l’insuffisante exploitation de la forêt française" Préambule Compte tenu de la diversité des chiffres qui circulent, il est apparu nécessaire de se consacrer prioritairement à une analyse du taux de prélèvement réel, tel qu’il peut être appréhendé à partir des résultats de l’IFN. Sans vouloir anticiper sur les conclusions du présent rapport, c’est-à-dire un taux d’exploitation voisin de la moitié de l’accroissement biologique courant, il est nécessaire de s’inscrire en faux contre l’idée d’un stockage indéfini de carbone dans des formations forestière vieillissantes ; c’est une gestion forestière équilibrée, respectueuse des cycles de production qui assure le stockage maximal de CO2sous forme ligneuse.   1) La forêt une chance pour lutter contre le réchauffement climatiqueSeule une forêt gérée, exportant du bois, permet d’extraire en continu du C02de l’atmosphère ! Couvrant près du tiers (28 %) du territoire national en métropole (et sans oublier son importance en Guyane) et présentant un telespoir dans la lutte contre le réchauffement, la forêt et la filière bois sont incontournables pour apporter des solutions à cette question primordiale d’environnement. Au-delà de la « multifonctionalité », et des rôles multiples et bien connus, le rôle premier, primaire de la forêt, dû à la photosynthèse, est celui de« pompe à C02».En effet de façon réversible 6 CO2+ H2OÅÆn(C6H12O6)+ 6 CO2soit en résumé :     CO2+ eau + énergie solaireÍΠbois + O2 Outrela captation et le stockagepar la forêt, le bois,matière première renouvelable et écologique, véritable écomatériau, concentré de ce CO2extrait de l’atmosphère où il est en excès du fait des activités humaines, est important par la «double substitution» : - substitution à d’autres matériaux, très gros consommateurs d’énergie fossile, - substitution, immédiate ou différée, aux énergies fossiles.   La forêt combat "l’effet de serre" 1-Par la photosynthèse, la jeune forêt en croissance absorbe du carbone pour en faire du bois, spécialement les forêts feuillues ou résineuses à forte productivité de l'Europe tempérée1. 2-Les produits d'exploitation de la forêt, bois et produits transformés, panneaux, stockent ce carbone soit en produits à vie longue, quelques siècles…, charpe nte, meubles et livres de qualité… soit en produits à vie courte comme pa pier, carton, emballages... En fin de vie, ils donneront un bilan CO2neutre et différé ou de l’énergie renouvelable. 3-En développant le bois-énergiebase des déchets de scierie, du recyclage des vieux bois età enfin des produits d’éclaircies et des rémanents d'exploitation laissés sur les coupes ; de l'énergie fossile2sera économisée. 4-Par la substitution du bois à d’autres matériaux, aluminium, acier, bétons et plastiques, gros consommateur d'énergie fossile et gros émetteurs de CO2pour leur fabrication, alors que l'arbre au contraire absorbe du CO2pour fabriquer du bois ! L'une des voies de développement de l'utilisation du bois, bon isolant, est le bâtiment et l’ameublement…
                                                 1Les forêts des régions trop froides ou trop sèches sont moins efficaces.   2Grosse émettrice de CO2 .eirtaenémplup s
 
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Résumé :On ne peut dans une forêt maximiser à la fois le stock (sol et peuplement) et le flux exporté de carbone, oril vaut mieux stocker en continu du bois hors forêt. Actuellement, thème de cette étude, près de 50 % de la production biologique ne serait pas récoltée ; tout en préservant la biodiversité et les sols, il faut augmenter la récolte, ce qui serait bon pour la planète, et aussi pour l’emploi rural et industriel et le commerce extérieur (bois 2emeposte = déficitaire de la balance commerciale alors que nous avons la 1èreforêt d’Europe/hors Russie).  2) Les grands rapports sur la forêt : Le rapport Leloup (mai1945)fixait les orientations de politique forestière et préconisait… la création de l’IFN,Inventaire forestier national, ce qui fût fait le 24 septembre1958, et a permis la connaissance de la production de la forêt (et, à partir du contrat État/IFN 2007/2012 de la récolte). Le rapport Jouvenel, 1977,concluait à la possibilité de développer les industries du bois. Le rapport Méo-Bétolaud,1978,concluait à la nécessité de mieux localiser la ressource par des commissions ad-hoc et d’intensifier la récolte de nos forêts de 28 à 40 millions de m3. Lerapport 1982 Duroure, «… 6 millions de m3 10 ans et d’ici15 millions de m3 supplémentaires au début du siècle prochain seront potentiellement exploitables annuellemen à … Et «t »…. échéance de 10 ans, on peut escompter en toute prudence une augmentation de la récolte annuelle de 9 millions de m3… (dont) 6 millions de m3 de bois résineux (40% de bois d’œuvre, 60% de bois de trituration) et 3 millions … de bois feuillus. Le rapport Bianco, 1998,recommande de : «…récolter 4 millions de m3supplémentaires en forêts publiques et 2 millions en forêt privée d’ici cinq ans.». Le rapport Juillot, 2003, axé sur la compétitivité de la filière bois, insiste sur sa participation à la lutte contre le changement climatique et rappelle que le stockage en forêt n’est pas a priori une option très intéressante, et propose de développer la production d’énergie-bois, en favorisant l’émergence d’une filière spécialisée. Rapports Préconisations d’augmentation de la récolte Meo-Bétolaud 1978 12 millions de m3/an dans les 10 ans Duroure 1982 6 dans 10 ans à 15 millions de m3/an au début du siècle  Récolte : 9 millions de m3/an : 6 rés. et 3 feuillus en10 ans Bianco 1998 + 6 millions de m3(4 en F publiques et 2 en FP) en 5 ans Biocombustibles, Roy 200650 à 55 millions de m3de disponible (bois total) Capitalisation brute/an 2007 51 millions de m3/an bois fort ou63 Mm3(bois total)  3) Évolution de la récolte de bois française commercialisée
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R E C O L T E D E B O IS D E 1 9 4 7 A 2 0 0 5
Sources : synthèse des derniers chiffres du SCEES parus en septembre 2007.
 
B O I S D 'O E U V R E B O I S D E F E U B O I S D 'I N D U S T R I E B O I S T O T A L
 
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