La Convention du patrimoine mondial
267 pages
Français

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Description

Adoptée à Paris en 1972, la Convention du patrimoine mondial s’intéresse par définition à tous les pays du monde. Généreuse dans sa mission de reconnaissance et de protection du patrimoine culturel et naturel, elle reste l’une des plus célèbres de l’Unesco par la diversité qu’elle embrasse.
Ce livre porte sur l’évolution de cette Convention de 1972 à 2000, son histoire et ses applications. Écrit par des spécialistes qui ont joué un rôle constant auprès du Comité du patrimoine mondial, il permet d’aborder les notions fondamentales de patrimoine et de cerner, notamment, le concept assez nouveau de « paysage culturel ».
Pour mieux faire comprendre cette histoire, les auteures ont également choisi de donner la parole à de nombreux acteurs de la Convention du patrimoine mondial, entre sa conception, sa mise en place, ses évolutions et parfois sa critique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 juin 2017
Nombre de lectures 12
EAN13 9782760637641
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Christina Cameron et Mechtild Rössler
La Convention du patrimoine mondial
La vision des pionniers
Traduit de l’anglais par Robert Laliberté
Les Presses de l’Université de Montréal
La collection «Politique mondiale» est dirigée par Stéphane Paquin et Stéphane Roussel.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada Cameron, Christina [Many voices, one vision. Français] La Convention du patrimoine mondial: la vision des pionniers (Politique mondiale) Traduction de: Many voices, one vision. Comprend des références bibliographiques. ISBN 978-2-7606-3762-7 1. Convention du patrimoine mondial (1972). 2. Biens culturels - Protection (Droit international) - Histoire - 20 e siècle. I. Rössler, Mechtild. II. Titre. III. Titre: Many voices, one vision. Français. IV. Collection: Politique mondiale (Presses de l’Université de Montréal). K3791.A41972C3614 2017 363.6’9 C2017-940654-X © Christina Cameron et Mechtild Rössler, juillet 2013. Cette traduction de Many Voices, One Vision: the Early Years of the World Heritage Convention a été publiée en accord avec Ashgate Publishing Limited / Routledge. Mise en pages: Folio infographie ISBN (papier): 978-2-7606-3762-7 ISBN (PDF): 978-2-7606-3763-4 ISBN (ePub): 978-2-7606-3764-1 Dépôt légal: 2 e trimestre 2017 Bibliothèque et Archives nationales du Québec © Les Presses de l’Université de Montréal, 2017 www.pum.umontreal.ca Les Presses de l’Université de Montréal remercient de leur soutien financier le Conseil des arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC).

Table des matières
Liste des sigles
Avant-propos
Remerciements
Chapitre 1
La création de la Convention du patrimoine mondial
Chapitre 2
La procédure d’inscription des sites
Chapitre 3
La constitution de la Liste du patrimoine mondial, 1978-2000
Chapitre 4
La conservation des sites
Chapitre 5
Les acteurs
Chapitre 6
Le bilan du système du Patrimoine mondial, 1972-2000
Conclusion
Références
Notices biographiques


Liste des sigles
ALECSO Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences
BIE Bureau international d’éducation
CMAP Commission mondiale des aires protégées
DoCoMoMo International Committee for Documentation and Conservation of Buildings, Sites and Neighbourhoods of the Modern Movement
ECOSOC Conseil économique et social des Nations unies
FAO Organisation pour l’alimentation et l’agriculture
FIPC Fonds international pour la promotion de la culture
FNU Fondation des Nations unies
FORPRONU Force de protection des Nations unies
GEF Fonds pour l’environnement mondial
ICCROM Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels
ICME Conseil international sur les métaux et l’environnement
ICOM Conseil international des musées
ICOMOS Conseil international des monuments et des sites
IFLA Fédération internationale des architectes paysagistes
IIPE Institute international de planification de l’éducation
ITUC Conservation territoriale et urbaine intégrée
IWGC Intergovernmental Working Group on Conservation
MAB L’Homme et la biosphère
OIT Organisation internationale du travail
OMMSA Organisation pour les musées, les monuments et les sites d’Afrique
OMS Organisation mondiale de la santé
OVPM Organisation des villes du patrimoine mondial
PADU Unité de données sur les aires protégées
PNUD Programme des Nations unies pour le développement
TICCIH Comité international pour la conservation du patrimoine industriel
UIA Union internationale des architectes
UICN Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles
UIPN Union internationale pour la protection de la nature (anciennement l’UICN)
UNEP Programme des Nations unies pour l’environnement
Unesco Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture
UNHCR Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés
UNICEF Fonds des Nations unies pour l’enfance
UNSCCUR Conférence scientifique des Nations unies pour la conservation et l’utilisation des ressources naturelles
USAID U.S. Agency for International Development
VUE Valeur universelle exceptionnelle
WCMC Centre mondial de surveillance de la conservation
WWF World Wildlife Fund


Avant-propos
La Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (communément appelée la Convention du patrimoine mondial) adoptée par la Conférence générale de l’Unesco le 16 novembre 1972 a été inspirée par une vision optimiste de valeurs communes à l’humanité et de pratiques internationales partagées. Au moment de célébrer le quarantième anniversaire de cette Convention, en 2012, force fut de constater que cet optimisme de départ avait progressivement été remis en question et que ces valeurs semblaient compromises par diverses considérations géopolitiques et des conflits armés. Parmi les nombreux instruments mis en place par l’Unesco pour promouvoir une culture de coopération internationale et de coexistence pacifique, cette Convention, considérée comme un programme phare de l’Unesco, se fondait sur la conviction que certains sites sont si importants qu’ils témoignent en quelque sorte des origines de l’humanité. À ce titre, tous les pays doivent contribuer à la protection et à la conservation de ces lieux exceptionnels et les rendre accessibles aux générations actuelles et futures. Avec plus de 1000 sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial et la participation à la Convention de presque tous les pays de la terre, il convient malgré tout de se demander si le programme optimiste des fondateurs a bel et bien été rempli.
Ce livre trouve son origine dans un colloque international tenu à Paris en 2005 pour le soixantième anniversaire de la création de l’Unesco 1 . Koïchiro Matsuura, alors Directeur général de l’organisation, et Françoise Rivière, alors sous-directeur général pour la Culture, ont encouragé la communauté des chercheurs à documenter l’histoire des divers programmes de l’Unesco et, en particulier, de donner à entendre les voix du passé. Les deux auteures, qui collaboraient alors au Patrimoine mondial, ont bien vu le besoin de relater l’histoire de cette organisation. Conscientes de ce que la génération des pionniers vieillissait et que plusieurs de ses membres avaient déjà disparu, elles ont lancé le projet des Archives orales du patrimoine mondial à l’Université de Montréal, sous l’égide de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine bâti, en liaison avec l’initiative des archives orales de l’Unesco.
Cette étude couvre la période qui mène à l’adoption de la Convention en 1972, puis à sa mise en œuvre jusqu’à l’an 2000. Ce qui a déterminé le choix de ce cadre temporel, c’est, d’une part, l’urgence d’enregistrer avant qu’il ne soit trop tard les témoignages précieux des participants à la création et à la mise en œuvre de la Convention de 1972 et, d’autre part, la réforme majeure adoptée en 2000 par le Comité du patrimoine mondial à Cairns, en Australie, qui a relancé le système dans une nouvelle direction. Les auteures ont la conviction que les premières années de l’organisation ont planté le décor de ses actions futures et fourni la feuille de route pour comprendre son évolution ultérieure.
Ce compte rendu de la création de la Convention du patrimoine mondial et des premières années de sa mise en œuvre s’appuie sur deux types de sources différents: les archives écrites et les témoignages oraux des pionniers. Il existe un corpus considérable de publications sur le patrimoine mondial, qui va des études savantes aux beaux livres illustrés. La première recherche universitaire menée sur le patrimoine mondial a été la remarquable thèse de doctorat soutenue par Sarah Titchen en 1995 2 . Depuis, la plupart des recherches sur le patrimoine mondial ont porté principalement sur la notion de patrimoine, sur les questions de conservation et de gestion des sites, ainsi que sur leurs aspects juridiques. Les sources utilisées dans la présente recherche comprennent des publications savantes, des thèses de doctorat inédites, les archives de l’Unesco et divers autres fonds. Le défi était donc de dégager un récit intelligible à partir de cette énorme masse de documents.
Un complément essentiel à cette riche documentation a été la collecte des entrevues menées avec les personnes impliquées dans la création et la mise en œuvre de la Convention 3 . À ce jour, 46 pionniers, choisis sur la base de leur contribution au Patrimoine mondial, ont ainsi été interrogés, pour rendre compte des différentes perspectives qu’on peut adopter sur les trois corps constitutifs de l’organisation: les États parties, les conseillers techniques et les organisations consultatives, et l’Unesco comme telle. Depuis la première entrevue en 2006, plus de quatre-vingts heures d’enregistrement audio ont été recueillies jusqu’ici. Le projet des Archives orales du patrimoine mondial paraît donc solidement établi. Il reste ouvert à la collecte d’autres témoignages que les auteures espèrent obtenir dans les années à venir. L’Université de Montréal et l’Unesco comptent éventuellement rendre ces interviews accessibles en ligne.
Ce livre se concentre sur la dimension internationale de la création et de la mise en œuvre du patrimoine mondial. Il ne cherche pas à couvrir le travail de soutien essentiel mené à l’échelle des États parties et des sites, sauf quand ces questions locales ont requis l’attention des instances internationales. Pour cette raison, les auteures n’ont pas mené d’entrevues avec les gestionnaires des sites ni consulté les archives personnelles des acteurs impliqués à ce niveau. Ces autres avenues, tout aussi prometteuses, pourront faire l’objet de reche

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