À Jamais Sans Toi : Tome 1
122 pages
Français

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À Jamais Sans Toi : Tome 1 , livre ebook

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Description

Menant une existence en apparence parfaite, Faith a fini par oublier, à travers son mariage, la femme qu’elle était. Si elle a un jour cru aux contes de fées, il y a longtemps qu’elle a cessé de rêver. Habitée d’une profonde solitude, son monde est chamboulé le soir où son fils de neuf ans revient à la maison avec Donovan, un nouvel ami. D’un simple regard, elle sait que sa vie ne sera plus jamais la même.
Rapidement, tandis qu’ils se soutiennent au travers des tourments qu’ils doivent affronter, un lien indicible et infiniment respectueux se tisse entre eux. Mais ce qui n’était que de l’affection évolue en sentiments bien plus forts lorsque, bien des années plus tard, l’homme qui se trouve devant elle n’a plus rien du garçon qu’elle a recueilli et aidé. Alors qu’elle est écrasée par le poids de ses obligations et ébréchée par ses souvenirs, le mal qui la ronge ne fait que prendre de l’ampleur. Et Donovan, étant le seul qui la comprenne vraiment, a bien l’intention de rappeler à Faith ce qu’elle vaut en la libérant de sa cage dorée. Acceptera-t-elle seulement son aide?
Les dix-sept années qui les séparent ne seront peut-être pas le plus gros obstacle dans leur relation teintée d’interdits…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 novembre 2021
Nombre de lectures 13
EAN13 9782898320262
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Note de l’auteure
Chères lectrices, en débutant ce roman, vous vous apprêtez à entrer dans une histoire atypique, mais si magnifique et profonde qu’elle en viendra à vous montrer que parfois, il faut sortir de son carcan afin de pouvoir savourer pleinement la vie. Que parfois, c’est loin des conventions qu’on trouve le bonheur, parce que peu importe ce que les autres peuvent en penser, si ça fait un sens dans toutes les fibres de votre être, c’est tout ce qui compte.
En plongeant dans À Jamais Sans Toi, vous vous immergez dans une romance aux effluves d’interdits qui risque de partir avec un petit bout de votre cœur. J’y ai laissé une partie du mien, d’ailleurs… Il se pourrait que vous ayez à certains moments envie d’aller voir plus loin, soit parce que vous souffrirez autant qu’eux ou par simple curiosité, mais je vous conseille de seulement laisser couler les pages au rythme de leur amour avec un grand A. Ce n’est pas juste une romance, c’est une chute, une reconstruction, de l’amitié, des souvenirs qui vous transporteront, un moment présent difficile à affronter, des larmes, sans doute, mais aussi des sourires. C’est le genre d’histoire qui, même après des semaines, continuera probablement de vous remuer en flottant encore dans votre esprit.
Bonne lecture…


Prologue
Il est étonnant de voir comment la réalité peut être à la fois si près de celle dont on rêvait, et pourtant si loin. Enfant, on imagine une vie bien définie, construite naïvement à partir d’idéaux, d’ambitions irréalisables. On peut déjà entendre nos rires futurs s’harmoniser aux scènes qui se dessinent dans notre esprit. On peut visualiser les instants où on se sentira accompli, persuadé que rien ne pourra jamais entraver les illusions qu’on a nourries. Et on y croit, férocement, parce que c’est ce que tout le monde souhaite au fond : être quelqu’un.
Enfin, c’est le cas de la majorité des gens, ceux qui grandissent dans des familles normales où fusent de douces paroles empreintes d’amour et d’encouragement. C’est ainsi que grandit sainement un enfant, ainsi qu’on en fait un individu qui aura toute la confiance nécessaire pour accomplir ses rêves, croire en lui. Comme dans les films…
Mais la vie n’est pas un film…
Par moments, il m’arrive de me demander où je serais en cet instant si j’avais pris d’autres décisions. Et puis, même si je sais que je n’ai pas vraiment eu le choix, en songeant à tout ce que j’ai, mes regrets s’envolent… du moins, jusqu’à ce qu’ils reviennent. Qui serais-je pour me plaindre ? J’ai l’image, le statut, je ne manque de rien, mon fils non plus. N’est-ce pas ça, la vie rêvée ? N’est-ce pas celle qu’elle voulait pour moi ?
Le regard rivé sur la cour arrière, les mains plongées sous le jet d’eau froide tandis que je rince les fraises pour le dessert, je scrute les environs, impatiente de voir une petite silhouette arriver en courant. Le soleil commence à décliner derrière les arbres au fond de la cour. Normalement, Joshua devrait déjà être rentré depuis plus d’une demi-heure.
J’égoutte les fruits avant de les déposer dans un bol en céramique que je range au réfrigérateur, puis je m’occupe les idées en préparant une crème chantilly. Marc dit que j’ai tendance à trop couver notre fils, mais je n’y peux rien. Depuis qu’il s’est fait de nouveaux amis, il est souvent parti et respecte à peine les règles que je lui impose. Je ne suis pas surprotectrice, seulement j’aime savoir où mon garçon traîne, et avec qui. Dans quelques années, il sera déjà adolescent et les mauvais plis ne feront que prendre de l’ampleur. C’est pourquoi je tente par tous les moyens de lui transmettre le meilleur de ce que je suis, cette part souvent effacée, mais qui voit plus loin que ce qui est.
En tant que mère, je n’exige pas l’impensable, juste de ne pas courir après lui lorsque le repas est prêt. Et là, il est plus que près, les lasagnes étant sur la fonction réchaud depuis plus de quarante-cinq minutes. Il est aussi indépendant que son père, cet enfant ! « Personne ne dit quoi faire à un Caldwell ! » C’est la réponse à laquelle j’ai eu droit lorsque j’ai demandé une soirée en famille et qu’il devait « travailler » . Plus les années passent, et plus ils se ressemblent tous les deux. Déjà très beau et charmant, Joshua sera un homme magnifique dans une dizaine d’années. Ayant la couleur des yeux et le sourire de son papa, il n’a hérité que de la teinte de mes cheveux, et peut-être un peu de cette douceur inquisitrice dansant au fond de son regard, cette petite espièglerie que je n’ai eu d’autre choix que de résorber.
Mais tout comme son père, il sait briller par son absence. Le silence est une notion étrange. Souvent considéré comme bénéfique, certains le préfèrent aux cris incessants des enfants. Malheureusement, à moi, il me donne cette impression d’être, avec le temps, devenue un meuble dans cette maison trop grande. D’être oubliée… Il n’y a que le chien qui est toujours présent. Un vrai pot de colle.
— T’en as pas marre de manger en tête à tête avec moi, Bretzel ?
Pour toute réponse, il agite la queue, sa truffe humide venant exercer une légère pression sur mon bras pour me réclamer des caresses.
— Je vais devoir aller vérifier où se trouve ton maître, si on veut passer à table un jour.
Eh ouais, les gens qui parlent à leur animal, c’est pathétique ! Pourtant, je le fais tout le temps. Au départ, le chien était pour mon fils. Je pensais que… je ne sais pas. Peut-être ai-je songé que d’avoir un animal de compagnie lui apporterait des valeurs plus… humaines ? Joshua n’est pas un mauvais garçon. Mon fils est attachant, jovial et très sociable. Seulement, parfois, en regardant Marc agir, je souhaite indirectement qu’il n’ait hérité que de sa génétique physique.
L’an passé, peu de temps après l’arrivée de Bretzel, Joshua a reçu une console de jeux et un cellulaire, même si je n’étais pas d’accord. Comme si un enfant de neuf ans avait besoin de ce genre de choses pour grandir… J’ai bien voulu m’objecter, mais aussi bien dire que ça n’a servi à rien, sauf à créer un froid encore plus grand dans cet abysse dans lequel je nage constamment.
Si ce n’était que de moi, nous n’aurions pas tous ces engins électroniques à la maison. La technologie éloigne les gens, bien plus que l’inverse. C’est comme si elle donnait l’illusion à tous de nous rapprocher alors qu’en fait, elle crée un gouffre de solitude immense entre nous. Au début, elle récolte des sourires, puis graduellement, elle sème des larmes. Et plus personne n’est là pour les essuyer quand vous en avez besoin.
Je lisse ma robe portefeuille avant d’attraper la clef de la voiture, et je vérifie dans la glace si mes cheveux sont bien peignés. L’image, toujours l’image. Alors que je replace une mèche derrière mon oreille avant de partir à la recherche de Joshua, j’entends la porte d’entrée se refermer.
— Désolé, m’man ! beugle mon fils à l’autre bout de la maison.
Je remets mon trousseau de clefs sur la tablette qui recueille cellulaire et autres effets personnels « existentiels » , selon Marc, pendant que le chien part en courant pour l’accueillir, toujours prêt à remplir son rôle de fidèle compagnon.
De la cuisine, je peux distinguer des chuchotements qui s’approchent, entremêlés de « Arrête, Bretzel ! » .
— Non, je te dis qu’elle va vouloir…
À qui il parle ? Je m’approche, mes escarpins claquant sur le marbre, puis tourne le coin de la cuisine menant au vestibule pour tomber sur deux paires d’yeux. Je penche la tête en fronçant les sourcils. Si je connais bien ceux bleu acier de mon fils, en revanche, les prunelles marron qui me fixent avec inquiétude me sont inconnues. Et évidemment, impossible de me concentrer avec le chien qui s’agite comme un fou devant le nouveau venu.
— Bretzel, au pied ! grondé-je en le voyant tourner comme une tornade autour du jeune garçon.
Notre golden retriever m’obéit immédiatement, venant prendre place à mes côtés. Y’en a au moins un qui m’écoute !
— Tu m’expliques ? soupiré-je en détaillant leur visage et leurs vêtements couverts de boue.
— Euh, on est tombés dans l’étang au bout de la rue.
— Je n’aurais pas deviné, dis-je, légèrement sardonique, en croisant les bras sur ma poitrine.
Leurs vêtements dégoulinent jusqu’au sol, semant une eau brune sur le magnifique plancher de marbre de Marc. Je retiens un sourire. Qu’est-ce que j’aurais aimé pouvoir faire ça quand j’étais petite… Néanmoins, j’entends déjà les reproches fuser.
Comme mû par un inconfort que je ne saisis pas toute de suite, l’autre garçon baisse les yeux vers ses pieds nus tout aussi sales que lui en repliant nerveusement ses orteils. Je devine sous la couche de crasse qui enduit sa tête une masse de cheveux plutôt foncés, tout comme son regard qu’il n’ose plus relever.
— Joshua, quand je te dis de rentrer pour le souper, et que tu arrives près d’une heure plus tard, je m’inquiète.
— Papa dit que c’est bon pour le développement, fait-il pour sa défense en croisant les bras sur son petit torse.
Le développement de qui, au juste ?
— Papa dit bien des choses…
— Il a toujours raison de toute manière, c’est ça qu’il dit !
Je retiens mes yeux de faire un tour dans leur orbite, geste que ma mère m’a toujours reproché sévèrement. « On se comporte en dame, pas en gamine ! » Elle est tellement fière de moi, fière du statut que je porte. Enfin, je crois… puisqu’elle n’est pas très forte sur les compliments. Est-ce que ça ne devrait pas me suffire ? Je me suis toujours promis que je ferais les choses différemment, espérant offrir à mon fils le choix d’être la personne qu’il souhaite. Pensée un peu naïve quand on vit dans notre monde.
Le truc avec les enfants, c’est que même si on les porte pendant neuf mois, même si on porte à vie la cicatrice de leur naissance douloureuse, même si on fait tout pour leur offrir le meilleur, ils s’accrochent parfois aux derniè

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