LA Promesse des gélinas, tome 4

France Lorrain

Description

«Promettez-moi de ne jamais vous marier, de ne jamais choisir d’époux ou d’épouse qui risque de vous abandonner ou de vous briser le cœur, ni d’avoir d’enfants.»
Septembre 1939. Quelques semaines après l’entrée en guerre du Canada, la famille Gélinas vit dans la crainte constante de voir partir ses hommes au front.
Tourmenté par des désirs qu’il a du mal à comprendre, Laurent se réfugie un peu trop souvent dans l’alcool. Ça vaut mieux que les questionnements terrifiants auxquels il est confronté tous les jours!
Aux prises avec leurs propres quêtes, son frère et ses sœurs ne lui sont d’aucun secours: Édouard souhaite retrouver le père qui les a abandonnés, Adèle rêve de gloire avec la publication de son premier roman et Florie doit accepter le mariage de Jeremiah avec Béatrice… Maudite promesse qui lui a fait perdre un si bon parti!
Voici donc l’époustouflante conclusion de l’histoire singulière des Gélinas : quatre enfants engagés à l’impossible sur le lit de mort de leur mère sans imaginer un seul instant qu’ils allaient en porter les conséquences toute leur vie…

Informations

• Publié par: Guy Saint-Jean Editeur
• Date de parution: 17 août 2016
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782897581541
• Langue: Français

Extrait

La promesse des G linas
TOME 4
Laurent
FRANCE LORRAIN
La promesse des G linas
TOME 4
Laurent
Guy Saint-Jean diteur
3440, boul. Industriel
Laval (Qu bec) Canada H7L 4R9
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Guy Saint-Jean diteur inc., 2016
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Correction d preuves: Johanne Hamel
Conception graphique de la page couverture et mise en pages: Christiane S guin
Illustration de la page couverture: Talisman illustration design - Alain Fr chette
D p t l gal - Biblioth que et Archives nationales du Qu bec, Biblioth que et Archives Canada, 2016
ISBN: 978-2-89758-153-4
ISBN EPUB: 978-2-89758-154-1
ISBN PDF: 978-2-89758-155-8
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Imprim et reli au Canada
1 re impression, ao t 2016

Guy Saint-Jean diteur est membre de l Association nationale des diteurs de livres (ANEL).
Pour vous, lecteurs et lectrices, qui avez accueilli la famille G linas dans votre c ur .
R SUM DU TOME 3
En 1922, la demande de leur m re Rose, mourante, les quatre enfants G linas ont promis de ne jamais se marier ni d avoir d enfants.
Les ann es ont pass et Marie-Camille, la fille d douard et Cl mentine, a maintenant quatre ans. Elle habite toujours Saint-Damien avec son p re qui a d cid d y rester, malgr la requ te de Florie de revenir s tablir la ferme. Apr s l incendie qui a d truit le magasin g n ral, la famille de Louisette Marquis vient s installer temporairement chez les G linas pour le plus grand malheur d Ad le et Laurent!
L amiti entre Florie et la commer ante se solidifie encore plus avec la cr ation de la chorale de Sainte-C cile, men e de main de ma tre par les deux femmes. La chanson unit les mes et la proximit qu elle procure entre Jeremiah Holland et Florie fait na tre des motions difficilement refoul es par la femme. R sign la suite du rejet qu elle lui fait subir, le ferblantier jettera son d volu sur la ma tresse d cole, ce qui provoquera un grand d sarroi chez la pauvre Florie.
Ad le red couvre la passion en c toyant James Jackson, l aide-beurrier. Les deux amants vivent leur aventure en secret, malgr le sentiment de culpabilit maintes fois exprim par l homme. Pour la jeune femme, il s agit d une victoire sur la trag die v cue quelques ann es plus t t. panouie, elle termine enfin son manuscrit pour l envoyer Montr al dans l espoir de trouver un diteur pr t prendre un risque avec ses crits.
Quant Laurent, me tortur e par des d mons inavouables, il devra, apr s la fuite de L o, s habituer c toyer le nouvel homme engag , Ludovic Marquis. Br l lors de l incendie, le jeune trouve refuge chez les G linas. Les deux hommes travaillent c te c te sans toutefois d velopper une grande complicit . Laurent ne baisse plus sa garde, trop craintif de voir son secret d voil . La d cision d douard de retrouver leur p re, Antoine, cr era une onde de choc dans la famille. R ussira-t-il r unir tous les G linas sous un m me toit?
Ils ne sont plus que trois se bercer sur la galerie de leur maison. Trois vieux qui se balancent l unisson en haut de la c te Bois e, Sainte-C cile. La vie est simple dans le village. Les v nements du pass semblent effac s des m moires. Pourtant, ils ne sont plus que trois
TABLE DES MATI RES
R SUM DU TOME 3
CHAPITRE 1 : Recherche p re manquant - septembre 1939
CHAPITRE 2 : De bonnes nouvelles
CHAPITRE 3 : D but de recherches
CHAPITRE 4 : Malaises la foire
CHAPITRE 5 : Malheur dans la grange
CHAPITRE 6 : Florie, l infirmi re
CHAPITRE 7 : D couvertes
CHAPITRE 8 : La nouveaut s installe!
CHAPITRE 9 : Engin dangereux!
CHAPITRE 10 : Drame la ferme
CHAPITRE 11 : D part inattendu
CHAPITRE 12 : De Montr al Qu bec!
CHAPITRE 13 : Florie passe la caisse!
CHAPITRE 14 : Petit mensonge deviendra grand
CHAPITRE 15 : Absence inexpliqu e
CHAPITRE 16 : Un d part, une arriv e
CHAPITRE 17 : Amiti nouvelle
CHAPITRE 18 : Confession douloureuse
CHAPITRE 19 : Une belle surprise
PILOGUE : Sainte-C cile, 1955
UN AVANT-GO T
NOTES DE L AUTEURE
LISTE DES PERSONNAGES
REMERCIEMENTS
CHAPITRE 1
Recherche p re manquant - septembre 1939
Assis sur un tabouret aux c t s de sa grosse vache B cassine, Laurent tirait ses pis distraitement. Son front tait appuy contre le flanc noir et blanc de la b te. Seul le son du liquide dans la chaudi re de m tal troublait le silence dans la grange.
- Voyons, bonyenne! s exclama l homme voix haute.
Un jet de lait ti de venait d aboutir sur le bas de son pantalon et le jeune G linas chercha du regard quelqu un d autre bl mer. Mais mal lui en prit puisque Ludovic tait parti au quai afin de changer les planches du dessus qui mena aient de s crouler dans le lac Mauve d une journ e l autre. Leur engag se faisait un plaisir d ex cuter les t ches les plus loign es possible de Laurent, souvent maussade depuis le d part de L o Villemarie. Le blond tira la main pour agripper le linge accroch au clou derri re lui et essuya le lait sur son v tement. Il reprit le pis dans sa main en songeant qu il avait peut- tre un peu trop f t le projet d douard, la veille au soir.
- J ai d cid de me mettre la recherche de notre p re Antoine, avait annonc son grand fr re avec un air r solu.
Depuis cette annonce, une f brilit hors du commun s tait empar e du cadet des G linas, convaincu que la rencontre avec son paternel fournirait des r ponses son attirance pour les hommes. Lorsque douard avait fait cette d claration, ses s urs Ad le et Florie avaient aussit t eu la m me r action:
- Es-tu malade, toi?
Mais Laurent connaissait son fr re et savait qu il ne renoncerait pas ses recherches. Le ma tre-beurrier avait essay de faire comprendre son raisonnement Florie qui l avait cout , le visage ferm .
- Je pense que Marie-Camille a le droit de conna tre son grand-p re s il est encore vivant, tu penses pas?
L a n e avait ass n un violent coup de poing sur la table de bois avant de lever son corps fatigu . Le courroux se lisait sur les traits de son visage carlate.
- Tu t es jamais dit que si notre p re avait voulu avoir de nos nouvelles, il aurait trouv le moyen de nous retrouver? Hein? a fait plus que vingt ans que ce sans-c ur nous a abandonn s
La femme n avait pas cout la petite voix dans sa t te qui disait qu il avait bien essay un jour, dix ans auparavant. Antoine G linas avait alors fait parvenir une lettre au village, adress e sa femme Rose. Comme celle-ci tait d c d e depuis pr s de huit ans, c est Florie qui avait lu le contenu de la missive, trangl e par la rage. Comment osait-il relancer sa pauvre m re? Quand elle pensait cet homme, la fille a n e perdait toute perspective. Elle ne voulait pas savoir les raisons de son d part, ne voulait pas comprendre les justifications de son absence. Jamais elle ne bl mait sa m re, qui avait pourtant t celle qui avait choisi une vie pour eux. Une vie sans amour, sans enfant. Lorsqu elle regardait sa ni ce Marie-Camille, la femme se demandait parfois si elle n aurait pas d , elle aussi, briser cette promesse. Mais qu aurait pens sa fratrie de cette l chet ? Elle qui n avait cess de marteler l importance de ce serment tout au long de leur adolescence. Ent t , douard avait secou la t te avec r signation. Il savait que sa s ur et lui ne s entendraient jamais sur la question et il ne voulait pas empirer les affaires. De toute mani re, sa d cision tait prise. Il avait tent de prendre un ton d tach avant de dire:
- En fait, Florie, je voulais vous avertir pour qu il n y ait pas de secret. Je te demande pas la permission. Ne t inqui te pas, je vous forcerai jamais le voir ou avoir de ses nouvelles si vous le souhaitez pas.
- C est certain qu on veut rien savoir du bonhomme, nous autres, hein, Ad le?
Pour la premi re fois depuis sa d claration, douard avait regard sa s ur cadette qui le d visageait avec col re. Ses yeux noisette brillaient de rancune et ses l vres entrouvertes semblaient vouloir laisser passer un cri. Des quatre enfants G linas, c tait celle qui avait le plus le caract re fantaisiste et artiste de son p re; l envie de prendre son envol loin des siens comme il l avait fait, des d cennies auparavant. Et pourtant, c tait celle qui le ha ssait le plus au sein de la famille. Elle enleva lentement son tablier, le plia et le d posa sur la chaise ber ante avant de s loigner dans le corridor. douard voulut l accrocher par le bras, mais elle se d gagea rudement, l il furieux. On avait rarement constat une telle dissension entre ces deux complices.
- Touche-moi pas!
- Franchement, Ad le!
- Si tu veux aller rencontrer ce maudit sans-c ur, tu peux bien, mais ne m en parle