Allo Police n°558 - du lundi 28 Septembre au dimanche 04 Octobre 2020

Allo Police

Description

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Informations

• Publié par: Allo Police
• Date de parution: 28 septembre 2020
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 6 Mo

Extrait

EN TOUTE FRANCHISE

Par Koné Sibirinan Soutien aux pompiers ! incivisme, peu importe le régime, mérite d’être condamné fermement. Hier, aujourd’hui et demain, L’ nous tirerons à boulets rouges sur les vandales qui s’adonnent à l’incivisme. L’incivisme à ne pas confondre avec la désobéissance civile (le fait de refuser d’accomplir ses devoirs de citoyen) pose un problème d’éducation, de civilisation et de maturité. Pour détruire un bien public, il faut avoir un problème d’éducation. Les exemples sont légion pour étayer mon propos.

Quand on brûle des bus de la Sotra en croyant faire mal à l’Etat, c’est faire preuve d’une inconscience incroyable. Ces moyens de transport ou autres biens publics que le gouvernement met à la disposition des populations, font d’abord l’affaire des économi- quement faibles. Et quand des enfants de pauvres brûlent des bus, c’est le serpent qui se mord la queue. La Sotra propose des tarifs sociaux pour aider les populations à se déplacer. Le District d’Abidjan, c’est connu, fait face au défi de moyens de transport. C’est la croix et la bannière pour se déplacer et se rendre à son lieu de travail. Et la majorité des Abidjanais, toutes obédiences politiques confondues, sait que les bus soulagent les populations. Et les brûler, c’est réduire leur nombre et par ricochet rendre dif- ficile les déplacements. Ceux qui agissent ainsi manquent sim- plement de jugeote.

L’autre exemple qui fait l’actualité, ce sont les agressions sur les engins des pompiers. La semaine dernière, dans la soirée, un in- cendie ravageait presque tout sur son passage à Koumassi Rem- blais dans les environs de carrefour Colombe. Des riverains ont alerté les soldats du feu de Marcory Biétry. Quand on sait que les embouteillages sont monnaie courante à cette heure-là, difficile de demander aux pompiers de faire mieux. Ils sont tombés eux aussi dans cet embouteillage. Pis, pas de routes secondaires pou- vant leur permettre de gagner du temps. Pendant ce temps, les flammes n’attendent pas l’eau pour s’exprimer. Comme il fallait s’y attendre, quand les secouristes arrivent sur les lieux, la messe est déjà dite. Trop tard. Le feu avait fait son travail de désolation.

A qui la faute ? Les pauvres pompiers sont donc pris à partie. La- pidés comme de vulgaires bandits, leur fourgon est caillassé par une foule en furie. Et dire que ce n’est pas la première fois qu’ils subissent ce genre de comportements

Pour que les pompiers puissent intervenir à temps contre les in- cendies et autres catastrophes, il faut que les mentalités chan- gent.

D’abord, les automobilistes doivent respecter le code de la route. La conséquence immédiate débouche sur la fluidité routière. En- suite, il faut éviter de stationner sur la route. Cela obstrue les voies d’accès aux lieux d’incendie. Et tant que nos pompiers ne sont pas équipés d’aéronefs dans leurs interventions, il sera dif- ficile qu’ils soient efficaces dans l’exercice de leur fonction.

Autre chose. Cela concerne les prédateurs du foncier. Ceux qui construisent à tort et à travers partout à Abidjan. Qu’ils évitent de construire sur les bouches d’incendie. C’est là où les pompiers s’approvisionnent en eau dans les quartiers pour affronter effi- cacement le feu. Mais comme cela est souvent le cas, des gens se croyant plus rusés que les autres, construisent des immeubles sur ces bouches d’incendie. C’est le vrai foutoir.

Par ailleurs, pour ceux qui ne le savent pas, le groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) est un corps militaire et doté d’armes individuelles et de personnels formés au combat. Ils sont prêts à mourir pour sauver des vies comme leur slogan le dit: « Sauver ou périr ».

Dans des pays comme les Usa, ils sont respectés de tous. Et c’est un métier de rêve pour la plupart des jeunes américains. Pendant l’attaque terrorisme du 11 septembre 2001, ils sont morts par mil- liers dans les décombres des tours jumelles en tentant de sauver des vies.

En Côte d’Ivoire, nos soldats du feu ont la même détermination à l’ouvrage même s’ils n’ont pas la même logistique; les mêmes effectifs et le même traitement salarial. En matière de protection civile, le gouvernement fait de son mieux pour étoffer les ca- sernes, la logistique et les effectifs. Mais jusqu’à présent, cela reste insuffisant. Toutefois, les pompiers méritent respect et considération.

Il revient donc à la population de leur faciliter la tâche.

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