Bull Fighter Tome 3 : Country Star
154 pages
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Bull Fighter Tome 3 : Country Star , livre ebook

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Description

Leurs cœurs devront apprendre à battre au même rythme, mais parfois on demeure surpris de la mélodie qui s’impose.
Stella Taylor enseigne la musique. Elle aspire à une vie rangée. Pourtant, sous ses allures raisonnables où la spontanéité n’a pas sa place, gronde un volcan. Sa curiosité la pousse dans les coulisses d’un spectacle qui bousculera ses plans.
Zach Sanchez se joint à l’équipe du circuit de rodéo Bull Fighter. Il y trouve enfin une famille. Prodige de l’acrobatie et de la batterie, il manie ses baguettes avec la même adresse que ses culbutes dans l’arène.
Pour obtenir son contrat, Zach demande l’aide de Stella. Si elle ignore qui est ce grand gaillard, lui a reconnu son ancienne institutrice. Une étoile dans sa misérable existence. Leurs cœurs devront apprendre à battre au même rythme, mais parfois on demeure surpris de la mélodie qui s’impose.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 septembre 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782897755225
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Julie Laplante
 
 
BULL FIGHTER
TOME 3
Country Star
 
 
 
 
 
 

 
Conception de la page couverture : © Les Éditions de l’Apothéose
Images originales de la couverture : shutterstock_322070996, shutterstock_1155065605 et shutterstock_683659438
 
Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur .
 
 
Distributeur : Distribulivre   www.distribulivre.com   Tél. : 1-450-887-2182 Télécopieur : 1-450-915-2224
 
© Les Éditions de l’Apothéose Lanoraie ( Québec) J 0K 1E0 Canada apotheose@bell.net www.leseditionsdelapotheose.com
 
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2021 Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2021
 
ISBN papier : 978-2-89775-463-1
ISBN epub : 978-2-89775-522-5
 
 
 
 
À mes fils, Wylliam & Xavier, qui m’ont appris l’amour inconditionnel. Celui-là même pour qui je donnerais ma vie. Sans hésiter, sur-le-champ.
PROLOGUE
MADEMOISELLE TAYLOR
 
 
Un silence peu commun règne, aujourd’hui. Ils ne m’ont pas habituée à cette atmosphère. Loin de là. Vingt-quatre paires d’yeux attendent mon signal. Ils sont nerveux, je le sens. Je relève la tête. D’un même mouvement, ils prennent une grande respiration qu’ils tentent de maintenir dans leurs poumons. Je martèle le rythme avec mon pied. Un, deux, trois, quatre. Je débute avec l’intro, puis leur donne le signal de départ d’un coup de tête. Ils entament le morceau.
La musique thème du film de James Bond s’élève dans la salle de classe. Mes étudiants s’accordent enfin sur quelque chose. La musique, il n’y a pas plus rassembleur   ! Il faut toutefois les intéresser sur le sujet, et quoi de mieux que le cinéma pour faire l’unanimité. Comme devoir, je leur ai imposé d’écouter un des nombreux films du célèbre héros. Jamais un devoir n’a été accueilli comme ça. Ils se sont tous dit qu’un résumé allait leur être demandé en examen. Quand je me suis mise au piano et ai entamé la chanson titre, un tonnerre d’applaudissements s’est élevé. Bien balancé, avec un rythme qu’ils connaissent tous par cœur, l’apprentissage s’est fait en douceur. Certains m’ont même surpris en me demandant d’emprunter l’instrument de la fanfare pour pratiquer à la maison. Une première, si j’en crois mes collègues.
Je n’ai aucune référence à ce sujet, car j’en suis à ma première année d’enseignement de musique, ici, à l’école primaire Le Lasso. Encore toute naïve face à l’emploi, si je me fie aux professeurs désabusés qui travaillent avec moi. Mais sincèrement, je ne crois pas que j’en arriverai là un jour. Nous en sommes déjà rendus à la dernière étape de l’année. Mes étudiants sont fébriles. C’est qu’ils changeront d’établissement l’an prochain. Ils ont onze ou douze ans. Le début d’une nouvelle période de leur courte vie. Remarque, je ne suis pas beaucoup plus vieille qu’eux à vingt-cinq ans. Mais je sais exactement ce que je veux dans la vie. Enseigner a toujours été au sommet de mes priorités. Je veux transmettre à mes étudiants ma passion pour cet art. C’est tellement libérateur de sortir quelque chose de soi et d’en être le principal instigateur. Je leur ai aussi donné la possibilité de choisir leur instrument. J’ai tout de suite subi les foudres de mes collègues.
— Tu devrais leur imposer le même instrument. Sinon, tu risques d’augmenter les conflits dans ton groupe.
— Nous n’avons pas les budgets nécessaires pour acheter de nouveaux instruments   !
— Il y aura de la jalousie entre les musiciens, ma petite. Pourquoi les encourager dans une telle voie   ?
J’ai laissé ces commentaires couler sur moi, comme sur le dos d’un canard. La jalousie semble plus présente dans le local commun des professeurs qu’au sein de ma propre classe. Je tiens personnellement à leur prouver que l’harmonie règnera dans leurs oreilles au moment du spectacle de fin d’année. Comme nous amorçons le dernier couplet du morceau, nous sommes interrompus par la porte du local qui claque dans un bruit sec. Je me retourne brusquement sur mon banc de piano.
Un grand gaillard se tient là, un papier bleu à la main. La classe pousse une exclamation de mécontentement pour avoir été ainsi interrompue. Je leur ordonne de cesser immédiatement en tapant trois fois dans mes mains. Le gamin me regarde maîtriser l’ordre d’un air soupçonneux.
— Bonjour toi, salué-je poliment le garçon, est-ce que je peux t’aider   ?
Je ne le connais pas. C’est sans doute un nouvel étudiant. Pour toute réponse, il me tend la note bleue. Je reconnais d’emblée l’écriture cursive de la directrice que je parcours rapidement. Je relève les yeux du mémo pour planter mon regard dans celui de mon futur élève.
— Enchanté de faire ta connaissance Zachary. Je suis mademoiselle Taylor.
Je lui tends la main. Il a un mouvement de recul, comme s’il tentait d’esquiver un coup. Je reconnais là un enfant apeuré. J’attends donc qu’il vienne à ma rencontre de lui-même. Il se décide enfin à prendre ma main dans la sienne. Il a une poigne ferme.
— C’est Zach, me signifie-t-il d’une voix à mi-chemin entre celle de l’enfant qu’il est et de l’homme qu’il deviendra.
— Pourtant, je peux lire ici que tu t’appelles Zachary Sanchez, lui rétorqué-je en pointant le nom sur la note. Je suis persuadée que tes parents, quand ils l’ont choisi, n’ont pas voulu que les gens diminuent ce splendide prénom.
Je déteste les diminutifs. J’estime qu’un prénom, c’est sacré. C’est ce qui fait de toi ta personnalité profonde. Le raccourcir équivaut à abandonner un bout de soi. Chaque syllabe a son importance. Une résonance particulière, comme une musique avec ses couplets et son refrain.
— Je n’ai pas de parents   !
Je tique imperceptiblement. Je veux le questionner à cet effet, mais je suis interrompue par Kathy qui s’impatiente.
— Allez, mademoiselle Taylor   ! Est-ce qu’on peut reprendre   ? Il ne nous reste pas beaucoup de temps avant le spectacle de fin d’année.
Je reporte mon attention sur Zachary. Il se tient très droit. Il semble confiant, mais son regard apeuré détonne de sa posture.
— Est-ce que tu sais jouer d’un instrument, Zachary   ? lui chuchoté-je, mais il me fait non de la tête. D’accord, ne t’en fais pas   ! Est-ce que tu connais Bond   ? James Bond   ?
J’obtiens enfin un demi-sourire. Mon cœur se gonfle d’avoir réussi cet exploit.
— Tu aimerais nous entendre jouer   ?
Il soulève les épaules, voulant démontrer son indifférence, mais je sais que j’ai piqué sa curiosité. Je poursuis donc d’un ton très calme et doux.
— Très bien   ! Va t’asseoir sur la chaise disponible à côté de Joshua, lui proposé-je en lui indiquant le bureau vacant. Bon   ! Votre attention, tout le monde, je vous présente Zachary Sanchez. Il se joint à notre groupe, alors accueillons-le en lui faisant écouter notre pièce musicale.
Je reprends ma place sur mon banc de piano. Je martèle à nouveau le tempo du bout de mon pied. Un. Deux. Trois. Quatre.
 
***
 
J’ai toujours été le petit nouveau, partout où j’ai été placé. Je dois éternellement refaire connaissance. Je suis, à tout coup, triste de devoir abandonner mes nouveaux amis. Et ça, c’est quand je réussis à m’en faire. J’évite donc de m’attacher à qui que ce soit. Je ne suis pas comme les autres enfants. Je suis orphelin.
Les services sociaux, ce sont eux ma famille. J’ai dû connaître pas loin de dix familles d’accueil dans ma courte vie. Je n’ai que douze ans, bientôt treize. Je suis un cas compliqué, comme je l’ai souvent entendu. Je suis agressif, avec des difficultés d’adaptation et tout récemment, j’ai fugué à deux reprises. Plus je vieillis, plus il devient difficile pour eux de me trouver un endroit où habiter. On n’aime pas adopter les animaux âgés. Il en est de même pour les enfants. Les futurs parents veulent un petit bébé tout neuf, sans problème apparent. Il est rarement dans les plans d’une famille de vouloir d’un adolescent à problèmes.
Suite à mes troubles de comportement, on a cru bon de me changer totalement d’environnement. La ville étant plus sujette à la fugue, les services sociaux m’ont envoyé en campagne. Loin de tout. Aucun transport en commun pour que je puisse prendre la fuite. Mais j’arriverai à trouver un moyen de m’échapper   !
En attendant, je suis assis à nouveau au bureau de la directrice. Ils se ressemblent tous. Exhibant leurs barbants diplômes, avec un pupitre de bois massif rempli de chemises brunes et de cahiers empilés. Des dictionnaires, Bescherelles et encyclopédies trônent sur leurs étagères. La poussière dessus démontre clairement qu’ils ne les ont pas consultés depuis belle lurette. Ils n’en ont pas besoin, car tout est dans leur tête. Contrairement à moi. Rien ne colle dans mon cerveau. Il n’y a pas de place, quand on doit constamment chercher un moyen de s’en sortir indemne.
La directrice me tend une feuille bleue que je dois remettre au professeur de musique. Elle m’indique l’endroit où est situé le local. C’est la dernière porte au bout du corridor. J’interromps volontairement leur concert. Je dois prouver, dès le départ, que je suis un dur et indifférent à l’autorité. Je ne m’étais simplement pas attendu à cet accueil.
Mademoiselle Taylor.
Je n’ai jamais vu un professeur comme elle. Je crois que mon petit cœur a craqué, à l’instant même où elle s’est retournée sur son banc de piano et m’a observé de ses yeux de biche. C’est une étoile au milieu d’une nuit sombre. Ses cheveux sont relevés en un savant chignon, dégageant ainsi son cou. Sa robe vaporeuse, s’arrêtant au-dessus de ses chevilles, semble la faire flotter dans les airs. Je n’ai jamais posé mon regard sur une femme plus belle qu’elle. Et quand elle s’est adressée à moi, en chuchotant au lieu de me hurler dessus comme la plupart des professeurs le font avec moi, j’ai obéi et ai pris place. Juste à côté du petit Joshua qui porte d’épaisses lunettes.
Je suis plus grand que la majorité d

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