10 - Étude préparatoire á la relance de la diffusion des foyers améliorés au Cap-Vert

Administrateur

Informations

• Publié par: Kunum
• Nombre de lectures: 25
• Langue: Français

Extrait

    COMITE PERMANENT INTER-ETATS DE LUTTE CONTRE LA SECHERESSE DANS LE SAHEL (CILSS)                           PROGRAMME RÉGIONAL DE PROMOTION DES ÉNERGIES DOMESTIQUES ET ALTERNATIVES AU SAHEL (PREDAS)    ÉTUDE PRÉPARATOIRE Á LA RELANCE DE LA DIFFUSION DES FOYERS AMÉLIORÉS AU CAP-VERT             Par : Maria do Livramento Medina SILVA   Consultante Nationale   Sandra Helena Barros MARTINS   Consultante Nationale           Praia, août 2009

    INDICE  Page nº 1 - INTRODUCTION ...............................................................................................................................4 2 - OBJECTIFS .........................................................................................................................................6 3 - MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL ....................................................................................................6 4 - QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR CAP VERT………........ .....................................................7 5 - BOISEMENT - OBJECTIFS .............................................................................................................10  6 - LA PRODUCTION DU BOIS DE FEU............................................................................................11  7 - LE CHARBON DE BOIS- PRODUCTION ET CONSOMMATION .............................................13 8 - DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ................................................................................................14 8.1 - Principales études et projets réalisés dans le domaine de foyers améliorés....................................14 8.1.1 - Séminaire National sur les foyers améliorés ................................................................................15 8.1.2. - Mission d’appuie technique ........................................................................................................15  8.1.3. - Projet de Développement Agricole Intégré de Assomada  (PRODESA) ...................................................................................................................19 8.1.4 - Projet de Développement Intégré Fogo et Brava .........................................................................20 8.1.5. - Projet de Développement Rural de Santo Antão (SARDEP) .....................................................21 8.1.6 - Direction des Services Forestiers (DSF) ......................................................................................23 8.1.7 - Project Watershed Development, Ward et PL 480 ......................................................................25 8.1.8 - Projet de Développement Forestier Santiago et Maio (GCP/015/FAO/BEL) ..................................................................................................................25 8.1.9. - Organisation des Femmes du Cap-Vert (OMCV) ......................................................................32 8.1.10. - Project UNSO/PNUD « Appuie à la Mise en Oeuvre de la Convention de la Lutte  Contre la Désertification - Phase II » ..........................................................................................32  8.1.11 - Projet de Gestion Intégrée et Participative des Écosystèmes dans les aires  Protégés et voisines de Serra Malagueta - Phase I.......................................................................33 8.2 – Résumé des principales études et projets réalisés dans le domaine de foyers améliorés…… …… 36      

2

9 - RENCONTRES AVEC LES PERSONNES QUI ONT TRAVAILLÉS DANS  LA DIFFUSION DE FOYERS AMÉLIORÉS ET DES PERSONNES QUI  UTILISENT OU ONT DÉJÀ LES FOYERS AMÉLIORÉS .....................................................38 10 - RÉSULTATS DE L'ÉTUDE SOCIO-ÉCONOMIQUE ..................................................................39 10.1 - Étude de Cas : Santiago et Maio........................................................................................39  11 - PLAN D'ACTION POUR LA PRODUCTION ET DIFFUSION  DE FOYERS AMÉLIORÉS ......................................................................................................57    ...................................................................58Type de foyers améliorés à mise en œuvre....11.1 -  11.2 - Où divulguer .....................................................................................................................58   emtnC moufesd fi....r .......................................................................................................5..9 3.- 11  11.4 - Formation pour les fabricants ...........................................................................................59  11.5 - Plan de suivi et évaluation ................................................................................................59  12 - PROJET DE PRODUCTION ET DIVULGATION  DE FOYERS AMÉLIORÉS .......................................................................................................61 13 - CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES ..............................................................................................63 14 - CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS .............................................................................64 15 - BIBLIOGRAPHIE CONSULTÉE...................................................................................................67 Annexe I - Proposition de Fiche pour Suivi et Évaluation…………………………………..…............69 Annexe II – Liste avec le nom des personnes rencontrées……………………………………...........…70 Annexe III - Liste des Tableaux…………………………………………………… …………… ...…… 71   Annexe IV - Liste des Graphiques… …………………………………………...………………… ...….72 Annexe V - Liste des Photos……………………………………………………………… … …… ……73 Annexe VI - Liste des Figures… …………..…………………………………………………… ..…… .73                  

3

1 – INTRODUCTION   Jusqu’à la date de l'indépendance, le bois était le principal combustible utilisé pour la cuisson des aliments, surtout dans le milieu rural. Peu étaient les habitations des zones urbaines et périurbaines qui utilisaient le pétrole pour cuire (seulement 25% - Edgard Pinto 1993). L utilisation effrénée du bois et ' d'autres végétaux pour la cuisson des aliments et sècheresse qui traversait le pays ont contribué à la dégradation du couvert végétal.   Le Gouvernement du Cap-Vert informé des conséquences que ceci pourra avoir sur l'environnement et la capacité productive du pays, avec l'aide de divers pays a engagé beaucoup sur la campagne de boisement. Outre la protection du sol, le boisement a pour objet l'approvisionnement du bois de feu à travers d'élagages des arbres, principalement de l'espèceProsopis juliflorapour la satisfaction des nécessités des populations rurales.   Avec l'intention de réduire l'utilisation du bois, surtout dans le secteur domestique, a été introduit le gaz butane au Cap-Vert par Shell en 1976, Dû à existence d'une seule société, au déficient approvisionnement et du stock dans le pays, peu de personnes l’utilisait. En outre, seulement il y avait la cuisinière à gaz de deux ou plusieurs bouches, qui utilisait la bouteille de 12,5kg, ce qui était très cher pour la population le plus pauvre. Donc, beaucoup de personnes encore ont continué à utiliser le bois de feu et le pétrole pour la cuisson des aliments. En 1980, environ 56% de la population utilisait le bois comme principale source d'énergie pour cuire les aliments, 25% utilisait le pétrole et seulement 9% utilisait le gaz.   Avec la création de ENACOL en 1979, le pays a été meilleur servi en termes d'approvisionnement du gaz butane. À partir de 1980 il a y eu une vaste campagne de divulgation du gaz, dans le pays, dans le but de réduire la consommation du bois de feu. En 1984 a été inauguré le poste de remplissage du gaz butane à Praia. Cette infrastructure de déchargement et de stockage a rendu possible l'importation de gaz en gros. En 1988 il a commencé la commercialisation de bouteilles de 3kg, pour la couche le plus pauvre de la population.   De 1980 à 1990, la consommation du gaz a augmenté de 330%. Ainsi, en 1990, 41% de la population utilisait le gaz comme principale source d'énergie pour la cuisson des aliments, 52% utilisait le bois et  4

seulement 4% utilisait le pétrole. Néanmoins, entre 1990 et 2000, l'augmentation de la consommation du gaz a été moins accélérée, 40%. Dans l'année 2000 la consommation du bois était de 37%. Il faut souligner que la consommation du gaz n'a pas réduit la consommation du bois, mais du pétrole. Aujourd'hui pratiquement n'existent pas dans le marché national des cuisinières à pétrole. Dû à des augmentations successives du gaz ces dernières années (bonbonne de 3kgs plus utilisée par la population pauvre a passé de 270$00 pour 433$00 dans l’année 2008), la consommation du bois pour l'utilisation domestique augmente de 40% dans 2007, plus significatif dans le milieu rural où il y a une concentration majeure de la population pauvre. Conformément à Shell, chaque fois qu'il y a une augmentation dans le prix de la bouteille de gaz y a une diminution de sa consommation, dans l'ordre de 1%. La montée du prix du gaz pourra augmenter la pression de la population sur les périmètres forestiers dans la recherche du bois.   Pour minimiser cette pression sur les périmètres forestiers on doit penser sur l'augmentation de l'efficacité qui pourra être atteinte avec l'utilisation de foyers améliorés qui réduit la consommation du bois entre 20% et 40%. Mais malheureusement, l'utilisation de foyers améliorés au Cap-Vert est arrivée surtout dans le contexte de projets. Finis les projets, ces foyers disparaissent complètement dans le quotidien des familles.   Cette augmentation de la consommation du bois dans le pays, dérivé de successives augmentations du gaz butane inquiète les autorités nationales. Ainsi le gouvernement, à travers le Ministère de l’Economie avec l’appuie du PREDAS – CILSS a demandé cette étude sur les foyers améliorés, avec l'intention de relancer son utilisation, mais d’une façon soutenable.   La présente étude fait partie des orientations de la Stratégie Nationale pour les Énergies Domestiques au Cap-Vert, élaboré dans le cadre du programme régional de promotion des énergies domestiques dans le Sahel (PREDAS). Le PREDAS a pour objectifs spécifiques : (i) aider aux états membres du CILSS à accorder, à adopter et à mettre en oeuvre un plan stratégique pour les énergies domestiques (II) constituer un réseau de professionnels et de spécialistes Sahéliens dans le secteur d'énergies domestiques et (III) aider aux états membres du CILSS à accorder et à promouvoir les suivis écologiques des ressources ligneux disponibles.  

 

5

Ce travail vise d'une part à évaluer ce qui a été fait dans le contexte des foyers améliorés au Cap-Vert, proposer une stratégie et un plan d'action pour la production et la diffusion de foyers améliorées, dans le sens de réduire la consommation du bois de feu pour la cuisson des aliments.     2 – OBJECTIFS Avec cette étude on espère : - obtenir un diagnostic de la production et une utilisation de foyers améliorés au Cap-Vert - faire des recommandations dans le sens de la relance de la diffusion des foyers améliorés.     3 - MÉTHODOLOGIE DE TRAVAIL Pour élaborer ce travail l'équipe responsable a fait appel aux rencontres et contacts de travail avec des institutions, les familles qui ont été bénéficiées avec des foyers améliorés, informateurs - clé ; recherches, analyse documentaire et bibliographique; analyse des données secondaires, collecte et analyse des données primaires, traduites dans une étude socio-économique.    

 

6

4 - QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR LE CAP-VERT La République du Cap Vert est un archipel atlantique constitué par dix îles (9 habitées) et quelques îlots, en couvrant une surface de 4.033 km ². Est situé à 455 km du Sénégal, dans la côte occidentale du continent africain entre les parallèles 14º48' et 17º12' de latitude nord, et des méridiens 22º41 et ' 25º22' de longitude ouest.   Les îles sont d'origine volcanique, en étant quelques uns montagneuses (Santo Antão, S. Vicente, S. Nicolau, Santiago, Fogo et Brava) avec des altitudes près de 1000 mètres et autres plaines (Boavista, Maio et Sal) avec des altitudes inférieures à 500m. Le point le plus haut est le volcan, dans l'île de Fogo et qui a une altitude de 2.829 m. Le volcan continue actif en ayant la dernière éruption en 1995.   Le climat est du type tropical sec, avec deux saisons dans une année : la saison sèche de novembre à juin et autre avec des possibilités de présence de pluies de juillet à octobre. De décembre à mars le pays est atteint par un vent chaud et sec qui vient du désert du Sahara, le harmattan, localement connu par poussière di terre. Comme dans tous les pays du Sahel, les pluies rarement sont suffisantes pour la production agricole et il y a eu déjà beaucoup d'années de sécheresse. Le mois le plus chaud est le septembre, mais la température moyenne rarement dépasse 30ºC. Février est le mois le moins chaud avec une température moyenne de 16 ºC.   Les sols de l'archipel sont riches dans des minéraux (potassium), mais pauvres dans matière organique. Ce sont seuls peu évolués, superficiels ou peu profonds, avec beaucoup de pierres et perméables, et avec un pH entre le neutre et l’alcalin. Le matériel géologique se compose essentiellement de basalte et de tufs volcaniques poreux. On peut trouver 4 zones agro - écologiques dans l'archipel : zone aride, avec une précipitation moyenne annuel inférieur à 300mm, zone semi - aride précipitation moyenne annuelle entre 300 et 400mm, zone sub-humide avec précipitation moyenne annuelle entre 400 et 600 mm et la zone humide d'altitude avec une précipitation moyenne annuelle supérieur à 600mm. L’humidité relative est basse et peut descendre jusqu'à 10% dans la saison sèche (pendant 8 mois).   La végétation naturelle a été fortement dégradée par une activité pastorale excessive et pratique agricoles inadéquates. Malgré des conditions défavorables, l'agriculture joue un rôle important dans la garantie de la sécurité alimentaire des familles agricoles, nonobstant sa faible participation dans la formation de Produit Interne Bruit (PIB) (12% à 10% pendant la décennie 90). Celle-ci a été confirmée par des résultats de l'Enquête de Suivi de la Vulnérabilité Alimentaire des Familles ruraux réalisé par la  7

Direction des Services de Sécurité Alimentaire en 2005, où il s'est vérifié que 81% des familles ruraux pratique des activités directement liés à l'agriculture et à l'élevage. Malgré de cela, la contribution de ce dans le budget familial ne dépasse pas 18%. Selon l'Institut National de Statistique, le secteur primaire emploie 22% de la population active, en étant celui-ci le secteur avec plus grand nombre de population pauvre employé, c'est-à-dire, approximativement 34% des pauvres et plus pauvres. Le régime agraire se caractérise par l'excessive subdivision, par la distribution très différente des terres et encore par des taux élevés d'exploration indirecte, 21% est exploré sous la forme de partenariat. Existent deux régimes d'exploration agricole : l'agriculture pluvieuse (pratiquée pendant la période des pluies) et l'agriculture irriguée (pratiquée pendant toute année). Prédomine l'agriculture pluvieuse avec environ 86% des explorations agricoles, selon le Recensement Général de l'Agriculture de 2004. Du total des parcelles agricoles 22% a une surface cultivable supérieur à 20 litres, mais seulement 6% de cette surface est cultivé et dans régime de l’agriculture pluvieuse. Il faut souligner encore que, 3% des parcelles agricoles présente des problèmes de salinité. Le Plan Stratégique de l'Agriculture, élaborée dans 2004, identifie comme principal défi du secteur agricole la réorientation et la consolidation d'une nouvelle agriculture qui est capable d'assurer : i) la gestion soutenable des ressources naturelles ; ii) l’intensification, diversification et valorisation de la production agricole, iii) la promotion d'activités génératrices de revenus dans le milieu rural et accompagner le développement du tourisme rural. La population actuelle du Cap-Vert est de 503.548 habitants, en étant 244.111 hommes et 259.437 femmes. Le milieu urbain couvre 59.31%. Environ 49% de la population a moins de 20 ans. L'espoir de vie est de 73 ans en 2008. Le taux d'alphabétisation est de 80%, en étant 73% pour le sexe féminin et 87% pour le sexe masculin. Environ 11% de la population n'a jamais fréquenté l'école et 14% se trouve dans le milieu rural. La densité populationnel est de 125 habitants /km ². Les données de l'Enquête aux Dépenses et Recettes Familières (IDRF 2001 /2002) indiquent que 37% de la population capverdienne est pauvre 1 . La pauvreté est plus sévère dans le milieu rural, où habitent plus de 60% des pauvres. Ces résultats sont renforcés par les données de l'Enquête de Suivi de la Vulnérabilité Alimentaire des Familles (ISVAF) 2005, selon lesquelles l'insécurité alimentaire atteint 20% des familles rurales du Cap-Vert, en étant 7% dans la forme sévère et 13% modéré. La pauvreté et                                                   1 la pauvreté = dépense annuelle de consommation par habitant inférieure à 43.250 ECV (ceux-ci sont considérésSeuil de des pauvres) et sont considérées très pauvres les personnes avec niveau de dépense annuelle de consommation inférieur à 28.833 ECV.    

8

l'insécurité alimentaire sont très liées à l'accès aux facteurs de production, à l'emploi, au niveau d'éducation et aux disparités géographiques et des relations de genre. Le chômage atteint 22% de la population active et les femmes sont les plus affectées (18% masculin et 26% féminin), comme indiquent les données de QUIBB 2007. Dans le milieu rural 20% de la population se trouve dans le chômage. Par contre, le pays a assisté ces dernières années à une croissance économique moyenne environ 6% à l'année. Dans la période d'une décennie le PIB s'est multiplié par trois et le PIB par habitant a passé de 902 dollars américains en 2000 pour 1.796 en 2003. L'île de Santiago loge environ 54% de la population du pays. 37% est considéré pauvre, de ceux-ci 20% est très pauvre, c'est-à-dire, il possède une dépense moyenne annuel inférieur ou égal à 28.833 Escudos Capverdiens (ECV). 48% de la population habite dans le milieu rural étant 57% commandé par des femmes. Seulement 10% des parcelles sont cultivé en régime d’agriculture irrigué et 87% dans régime pluvial. 59% des parcelles sont explorés directement par les propriétaires et 17% en partenariat. Dans l'île de Maio 53% de la population est du sexe féminin et le taux de croissance est en moyenne 2% à l'année jusqu' à 2012. La pauvreté attentait en 2001 38% de la population, en se plaçant au-dessus de la moyenne nationale. La surface cultivable était de 11.985 litres en 2004, étant 10.156 en régime pluvial et 1.558 irrigué avec un bas taux d'occupation face à la potentialité existante. De souligner deux situations importants que peuvent poser quelques obstacles au développement de l'activité agricole : 72% de la surface cultivé est sous forme d'usufruit et seulement 22% compte propre ; et l'excessive subdivision, où approximativement 50% des parcelles agricoles ont moins de 10 litres.    

 

9

5 - LE BOISEMENT – SES OBJECTIFS   N'existent pas des forêts naturelles au Cap-Vert. L'aspect désolant, sub- désertique de l'archipel a amené le scientifique VANDELLI déjà dans le siècle XVIII à proposer la plantation d'arbres, principalement sapins. Mais malheureusement cette proposition n'a pas été prise dans considération par le gouvernement portugais.   Seulement en 1912 que s'est initiée la plantation d'arbres dans le pays, spécialement dans les terrains incultes et exposés au NNE à une altitude supérieur à 1000m. Ainsi, de 1928 à 1942, les campagnes de boisement se sont élargies dans les îles de Santiago, Santo Antão, S. Nicolau et Fogo.   En 1975, à l'occasion de l'indépendance, le pays comptait avec seulement 2.959 ha de terrain boisé, avec la fixation 1.829.500 de plantes, concentrées dans les zones d'altitude. À partir de cette date plusieurs pays ont financé le boisement au Cap-Vert parmi lequel nous pouvons citer Belgique, Allemagne, Pays-Bas, États-Unis, Norvège, Italie, France, etc. Conformément aux données de la Direction des Services de Sylviculture, jusqu'à la fin de 2004 ont été boisés environ 83.551 hectares de terrain et fixés environ 33.413.600 plantes dans tout le territoire national. Ces données doivent être prises avec réserve. Selon Luca Bernasconi et Domingos Barros (mai 2009) si on compare ces données avec les résultats préliminaires obtenus dans l'Inventaire Forestier National, ils passent à être pratiquement la moitié, 44.089 hectares. Cette différence peut être expliquée par le haut taux de mortalité, la grande quantité de coupes illégales, l'expansion des zones urbanisées et la construction des routes et d'autres types d'infrastructures dans les zones boisés. Le boisement au Cap-Vert a les objectifs suivants: a) - Lutte contre la désertification b) - Restauration du milieu écologique c) - Reconstitution du couvert végétal d) - Conservation du sol e) - Règlement du régime hydrique f) - Contribution pour la couverture partielle des besoins en bois de feu ; g) - Amélioration des conditions de vie des populations.

 

10

6 - LA PRODUCTION DU BOIS   Le bois utilisé dans la consommation domestique vient des surfaces boisées et des terrains agricoles principalement des arbres fruitiers, dispersées dans les terrains privés. Il est produit surtout dans les zones arides et semi - arides. Dans ces zones les plantations couvrent approximativement 80% des surfaces boisées. L'espèce la plus utilisée dans le boisement avec l'objectif de production de bois estProsopis juliflora, (acácia américaine - 99%), pour produire un bois d'excellente qualité tant pour l utilisation directe par combustion que pour la production de charbon. L'espèce Prosopis julifloraconstitue environ 60% des espèces plantées dans les zones arides et semi - arides. Le pouvoir calorifique du bois sec de cette espèce est de 19.000Kj. En outre, c'est une espèce très résistante à la sècheresse (bonne adaptation aux conditions écologiques locales), de croissance rapide (il peut être exploité à 7 ans) etc.   Dans les forêts d'altitude, le bois de feu est une production secondaire et les espèces les plus utilisées dans leur production sont :Eucalytpus spp, Pinus sppetAcacia mollissima.   La production du bois vient de l’élagage de 40% de chaque arbre deProsopis julifloraen vertu de son exubérante ramification, de troncs défectueux de la sélection de rejetons deEucalytus spp, dePinus spp   etAcacia mollisimamortes. En tenant compte que la surface boisée jusqu'à 2004 est de 83.551 ha, avec une densité de 400 arbres/ha, nous avons approximativement 33.413.600 arbres plantés et dans les zones arides et semi - arides 26.730.880 arbres. De celles-ci 20.515.950 survivent (16.038.528 en zone aride et semi aride et 4.477.422 sous – humide et en zone humide).   La production biologique moyenne est de 70.502.694kg par année (3kg/arbre/an en zone aride et semi aride et 5kg/arbre/an dans la zone sous-humide et humide). La quantité raisonnablement exploitable est de 13%, ce qui équivaut à une valeur approximative de 9.903.791kg/année, c'est-à-dire 9.903 tonnes par année. Mais cette valeur doit être prise avec des réserves, car les données ont été estimées et il y a de différents documents avec différentes valeurs.Si nous prenons en considération les résultats préliminaires de l'Inventaire Forestier National, cette valeur diminue pour 5.226 tonnes par an.   Cependant, on croit que les forêts sont surexploitées. Nous pouvons distinguer 4 groupes d'exploitants de bois :  11