Étude économique de sept communes de la Haute-Marne  - article ; n°1 ; vol.26, pg 3-18
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Description

Économie rurale - Année 1955 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 3-18
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1955
Nombre de lectures 31
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

J.-B. Chombart de Lauwe
M. Poitevin
Étude économique de sept communes de la Haute-Marne
In: Économie rurale. N°26, 1955. pp. 3-18.
Citer ce document / Cite this document :
Chombart de Lauwe J.-B., Poitevin M. Étude économique de sept communes de la Haute-Marne . In: Économie rurale. N°26,
1955. pp. 3-18.
doi : 10.3406/ecoru.1955.1375
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecoru_0013-0559_1955_num_26_1_1375.
ECONOMIQUE DE SEPT COMMUNES ETUDE
DE LA HAUTE-MARNE
à l'Ecole Assistant par Professeur M. Nationale J. à et la CHOMBART M. Chaire d'Economie d'Agriculture POITEVIN de Rurale LAUWE de Rurale Grignon
A la demande du Conseil Général de la Haute-Marne, le Comité d'Aménagement a fait pro
céder à des études sur sept communes du plateau de Langres, particulièrement touchées par l'exode
rural.
LA SOCIETE FRANÇAISE D'ETUDES AGRICOLES chargée de ce travail, après avoir établi
des rapports techniques, a demandé à M. CHOMBART de LAUWE, Professeur d'Economie Rurale à
l'Ecole d'Agriculture de Grignon, de procéder à une étude économique de la région., Bien secondé
par son assistant, M. POITEVIN, M. de LAUWE a fait une enquête sur place dont le
but principal était Vanalyse d'un groupe d'exploitations! agricoles replacé dans le cadre de la région.
La Société Française d'Etudes Agricoles et lé Comité du Plan d'Aménagement de la Haute-
Marne, ont bien voulu autoriser notre Société à publier ce rapport d'enquête qui, bien que n'étant
qu'un document de travail, offre un grand intérêt parce qu'il constitue une des premières études
systématiques des régions agricoles afin d'en déterminer les possibilités d'expansion.
Tout le mérite en revient à. ces deux organismes dynamiques que nous remercions bien vive
ment.
N. D. L. R.
SOMMAIRE
INTRODUCTION II. — L'analyse des exploitations : une agri
culture paysanne qui amorce sa réTerres cultivées et terres incultes
volution technique 11
Première Partie
Troisième Partie
LES POTENTIALITES DE LA REGION
PROGRAMME D'EXPANSION
I. — Les systèmes de production de la ré DES SEPT COMMUNES
gion 4
I. — Condition préliminaire : création d'un II. — Les potentialités naturelles et la ^ques
foyer de progrès technique agrition des terres incultes 5
cole à Langres Il 4 III. — Les économiques 7
IV. — Les potentialités humaines 9 II. — Les grandes lignes du programme
V. — Note d'ensemble sur les potentialités d'expansion des sept communes
de la région 10 pour une période de six ans .... 114
III. — Les mesures individuelles 114 Deuxième Partie
IV. — Les collectives 16 ANALYSE DES EXPLOITATIONS
V. — Investissements pour l'application du I. — Les revenus agricoles sont caractéris programme 16 tiques d'un région agricole margi
CONCLUSIONS nale 10 INTRODUCTION
TERRES CULTIVÉES ET TERRES INCULTES
la technique ne permettent pas de> freiner une évoLes plateaux de la Haute-Marne doivent être clas
lution catastrophique.- sés parmi les médiocres régions agricoles de la Franc
e. En un siècle, la population des sept communes
étudiées (1) a diminué vertigineusement de 3.100 à Mais, disons-le tout de suite, la remise en cul
1 .300 habitants (soit de 60 %), tandis que le ter ture des terres en friche na peut être effectuée que
ritoire cultivé suivait une évolution à peu près pa par les agriculteurs de la région. Toute colonisation
rallèle, passant de 5.400 ha à 2.700 ha (soit une d est exclue. C'est donc sur les exploitations agricoles
iminution de 50 %) (2). Si les terres, de la région qui ont résisté à la tourmente, que le principal effort
avaient été constituées par du bon limon des pla de modernisation doit porter. C'est par les agricul
teaux sous un climat régulier, aurions-nous enregist teurs de ces exploitations, assis sur des bases tech
ré une évolution aussi dramatique ? Certainement niques plus solides, qu'il faut envisager la très évent
non. Aussi bien, l'étude de la mise en valeur de la uelle remise en valeur de certaines terres incultes.
région doit-elle être menée avec une grande prudenc Comple tenu de ceo prémices, nous étudierons
e. Ni l'emplacement naturel, ni l'emplacement successivement : les potentialités de la région; la
économique n'ont été favorables au maintien de la situation actuelle des explorations agricoles ; le pr
population agricole. Reste à savoir si les progrès de ogramme d'expansion.
PREMIÈRE PARTIE
LES POTENTIALITES DE LA REGION
L'étude des potentialités de la région doit nous Système de production céréales-fourrages (princ
ipalement communes de Frettes et de Coublanc, à permettre de répondre à deux questions. Tout
sol reposant sur calcaires bajocien et bathonien). Les d'abord, est-il possible d'envisager une augmentat
ion des revenus agricoles des cultivateurs ? Autre céréales représentent 55 % de la surface agricole
ment dit, une intensification des terres cultivées a-t- utile e: les cultures fourragères 40 %. Pas ou peu
e!le des chances de succès ? Des investissements àe plantes sarclées. Le rendement brut à l'hectare
donneront-ils une augmentation plus rapide du re est de l'ordre de 50.003 fr., alors qu'il est de 60.000
ndement brut que des charges de production ? francs pour l'ensemble de la France, de 100.000 fr.
En second lieu, il s'agit de savoir si une autre pour le Bassin par'sien, de 150.000 fr. dans les très
torme d'intensification, la remise en valeur. des ter bonnes régions. Il s'agit donc d'un système de pro
duction- extensif qui appelé des améliorations., Le res incultes, est rentable.
Bien entendu, nous utiliserons pour ce':te étude, rendement brut est essentiellement composé par le
les conclusions lumineuses du rapport de M. Dumonl blé, 20 %, le lait, 35 %, et les animaux, 28 %.
tout en évitant, dans la mesure du possible, de répé Système de production herbager (qui semble doter le contenu de ce rapport. miner dans toutes les autres communes où les ter
res de lias sont importantes). Ici, les surfaces tou/ - Les systèmes de production jours en herbe sont très étendues avec 55 % de la
surface agricole utile ; mais les herbages ou prairde la région ies sont assez mal entretenus de telle sorte que le
La région est loin d'être homogène (voir rapport rendement brut à l'hectare n'est que de l'ordre de
Dumont). Nous sommes amenés à distinguer trois 45.000 fr. La spécialisation dans la production ani
male est encore plus marquée : le lait avec 45 % et systèmes de production :
les animaux avec 30 %, constituent presque tout le
rendement brut. (1) Coublanc, Frettes, Grenant, Saulles, Belmont, Tornay et
Gillet. Système de production pacager (sur sols à profon(2) II est d'ailleurs possible que des causes non agricoles,
deur limitée). Faut-il parler d'un troisième mode de notamment la disparition progressive de l'industrie du fer dans la
production consistant dans l'utilisation des friches Haute-Marne, aient accéléré la dépopulation. ■
.
par les animaux ? A l'heure actuelle, les effectifs tique des arbres fruitiers, mais il n'est pas certain
ovins sont très faibles, mais il y a peut-être une pos que, dans les situations les plus propices, il n'y au
sibilité de les accroître (voir ci-dessous). rait pas intérêt à encourager le maintien des ver
gers pour assurer le plein emploi de la main-d'œuvEn attendant, ces friches sont utilisées pour le
re des petites exploitations. pâturage des bovins, ce qui constitue rarement une
solution satisfaisante de leur emploi. B) Variations considérables de la fertilité des
terres Ainsi, à des degrés plus ou moins marqués, les
systèmes ds production de la région sont caractéri D'après les documents cadastraux, la répartition
sés par la prédominance de la production fourra du territoire serait actuellement la suivante pour les
gère. On ne peut guère parler d'une polyproduc- sept communes :
tion : le lait, les animaux, le blé constituent pres Terres labourables _ 1.800 ha 20% que toutes les spéculations. Essayons d'expliquer Surfaces toujours en herbe 885 ha 10 % cette situation. _
Surface agricole utile 2.694 ha 30% // - Les potentialités naturelles T erres incultes 3.781 ha 44%
Bois „ 2.125 ha et la question des terres incultes 26%
A) Le climat ne constitue-t-il pas un facteur Total général 8.600 ha 100%
limi

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