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L'ONU PEUT-ELLE SAUVER LA PALESTINE ?

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ATIONS
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NIES
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DU
CETIM, ISBN 2-88053-034-2, 432
PAGES
, 2005.
L’ONU PEUT-ELLE SAUVER
LA PALESTINE ?
Michel WARSCHAWSKI
S’il y a un endroit de la planète où l’Organisation des Nations Unies (ONU) a une responsabilité directe, c’est bien
le conflit israélo-arabe. Il est, certes, exagéré de dire, comme le font certains porte-parole palestiniens, que l’ONU
a été à l’origine du conflit – celui-ci lui étant antérieur de près d’un demi-siècle. Nul ne peut cependant nier
qu’avec la décision de créer l’Etat d’Israël, dans une de ses premières résolutions d’importance, l’ONU porte une
responsabilité écrasante dans l’évolution de ce conflit. Je suis de ceux qui tendent à croire que cette institution
porte tout autant une responsabilité essentielle dans la mise en oe uvre des moyens indispensables à sa solution.
Les résolutions de l’ONU
Aucun autre conflit n’a tant occupé les représentants des Etats membres de cette institution.
L’Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations Unies ont produit plusieurs centaines
de résolutions concernant la Palestine ces six dernières décennies, à commencer par la
résolution 181.
La résolution 181 : le plan de partition de la Palestine
L’essoufflement du régime du mandat britannique, l’exacerbation de la lutte armée en
Palestine et surtout l’immense problème des réfugiés, rescapés du judéocide nazi, ont poussé
l’Organisation des Nations Unies à réfléchir à une solution combinée à la question de la Palestine
et au problème des réfugiés juifs en Europe. Une commission d’enquête envoyée en Palestine en
1947 n’arrive pas à se mettre d’accord sur la solution à proposer à l’Assemblée générale. Deux
options sont alors soumises au vote : celle d’une fédération judéo-arabe et celle, légèrement majo-
ritaire, d’une partition de la Palestine mandataire.
L’adoption par une courte majorité, le 29 novembre 1947, du plan de partage de la Palestine
est un exemple unique, non seulement en termes de manipulations et de pressions, mais aussi
d’irresponsabilité politique de la part des Nations Unies. Croyait-on vraiment – du moins ceux
qui savaient où se trouvaient la Palestine – que les dirigeants sionistes allaient accepter un Etat
« juif » avec près de 45 % de citoyens arabes ? Ignoraient-ils que l’assentiment verbal de Ben
Gurion impliquait nécessairement une guerre d’épuration ethnique, afin de garantir le caractère
démographiquement juif du nouvel Etat ? [Pour plus de précisions, voir texte suivant de
M. Chemillier-Gendreau]
Cela dit, la différence entre les deux projets soumis à l’Assemblée générale était moins
substantielle que ce qu’on a tendance à croire. La partition impliquait, selon la résolution 181,
une collaboration très étroite entre les deux Etats, excluait toute éventualité d’expulsion et faisait
de facto de l’Etat juif un Etat binational. Logiquement, la solution fédérale, proposée par la
minorité, garantissait mieux les droits nationaux et l’autonomie de la communauté juive de
Palestine que la partition… à moins d’envisager l’expulsion de la grande minorité arabe. Et c’est
ce qui s’est passé, créant ainsi le problème gigantesque des réfugiés.
La résolution 194 : le droit au retour
La question des réfugiés est traitée dans la résolution 194, adoptée en décembre 1948 : elle
affirme le droit des quelques 700 000 réfugiés à réintégrer leur pays ou, s’ils le désirent, à re-
cevoir à la place des indemnisations. Israël soutient, du bout des lèvres, cette résolution, cet
appui étant exigé par l’Assemblée générale pour que l’Etat d’Israël soit accepté au sein de l’ONU.
Par ailleurs, l’ONU décide la création d’un organisme particulier, l’Office de secours et de travaux
des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), censé gérer la vie
des réfugiés hors du cadre du Haut commissariat aux réfugiés (HCR).
Si nul ne peut nier l’importance de l’UNRWA dans le domaine de l’aide humanitaire accordée à
plusieurs millions de réfugiés palestiniens répartis dans divers Etats arabes et dans les territoi-
res palestiniens occupés par Israël après juin 1967, les dizaines de résolutions de l’Assemblée
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