En confiant à l'ancien patron de la SNCF et d'EADS un rapport sur la compétitivité des entreprises françaises, le gouvernement espérait bénéficier d'un ensemble de mesures économiques «de gauche». Avant-même la remise officielle (le 5 novembre), des fuites dans la presse ont provoqué la polémique et des discussions houleuses au parlement. C'est qu'en préconisant un allègement des charges patronales à hauteur de 30 milliards par an et un report sur la TVA et la CSG, Louis Gallois ne s'éloigne pas franchement des positions défendues sous Nicolas Sarkozy. On peut s'étonner du bruit autour de ces suggestions, puisque tous les analystes s'accordent sur le fait que la compétitivité ne peut passer que par une baisse du coût du travail. Quant à la méthode, Jacques Attali aurait pu dire à quel point elle a du mal à s'imposer dans les faits.