BRUNO CAROTTI : "C'EST PEUT-ETRE L'ANNEE DES VERTS..."

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• Publié par: le-foot-st-etienne
• Publié le: 13 septembre 2012
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• Langue: Français

Extrait

BRUNO CAROTTI : "C'EST PEUT-ETRE L'ANNEE DES VERTS..." "Montpellier et St-Etienne sont deux équipes qui se ressemblent."

A quoi pensez-vous quand se profile un Montpellier-Saint-Etienne ? Au bon souvenir que fut mon passage à Saint-Etienne. J'étais dans une situation personnelle très difficile et j'ai trouvé là-bas les conditions pour me refaire une santé psychologique et sportive. A ce moment là, pour moi, il s'agissait du bon club, avec beaucoup de chaleur et une grande disponibilité de tous les gens à mon égard. J'avais retrouvé des amis qui m'ont aidé à me remettre, des gens qui ont été très présents et qui m'ont permis de relever la tête, de vivre tout simplement puis de redevenir compétitif footballistiquement.

Vous n'êtes resté que six mois, prêtés par le PSG, avant de repartir sur Paris puis de signer à Toulouse. Pourquoi n'êtes-vous pas resté à l'ASSE ? J'aurais beaucoup aimé rester, mais les dirigeants en place à ce moment-là ne le souhaitaient pas. Je le regrette car je me voyais bien faire un bout de chemin dans un club comme l'ASSE. Je me plaisais beaucoup là-bas, je suis sûr que je m'y serai plu sur le long terme. Cette ferveur m'a fait beaucoup de bien en tout cas.

N'envisagiez-vous pas, de toute façon, de finir à Montpellier là où tout avait commencé pour vous ? Non, pas particulièrement. En me retrouvant dans un club aussi prestigieux que les Verts, j'aurais bien continué plutôt que d'effectuer ce passage éclair. J'ai bien aimé ressentir ce poids de l'histoire, le respect des joueurs vis-à-vis de ce maillot.

Aujourd'hui, Montpellier a doublé l'ASSE en termes de résultats. Qu'est-ce qui manque aux Verts pour espérer un titre de champion comme vous ? Pas grand-chose (rires) ! Il faudrait qu'ils connaissent comme nous une saison où tout leur sourit. Ils ont une équipe performante, des jeunes et des anciens, un amalgame qui me fait penser au notre, deux coachs qui bénéficient d'une grande confiance de la part de leurs dirigeants, pour deux équipes qui se ressemblent finalement. Y'a plus qu'à !

Les présidents par contre ne semblent pas trop s'apprécier... Les deux clubs se respectent et c'est le plus important. Pour le reste, c'est anecdotique, ça fait partie de la vie des clubs qui sont sous pression en permanence. Parfois, surtout dans le Sud, on a besoin d'évacuer (rires) !

Que pensez-vous de l'évolution de l'ASSE, du chemin pris par le trio Romeyer-Caïazzo-Rocheteau ? Contrairement à nous, les Verts peuvent s'appuyer sur une histoire riche, un palmarès inégalé. Aujourd'hui, après avoir longtemps tâtonné, il me semble que la politique de développement est adaptée aux structures et aux moyens financiers dont ils disposent. Leurs choix sont cohérents et dans le respect d'une certaine logique sportive et financière.

Directeur sportif, avez-vous un peu le même rôle que Dominique Rocheteau ? Chaque club, en fonction de sa spécificité, donne à cette fonction une dimension différente. Je pense que les prérogatives de Rocheteau sont plus étendues que les miennes, notamment en direction des supporteurs. Personnellement, audelà du recrutement, je dois m'attacher à constituer un groupe compétitif durant toute l'année.

Que pensez-vous des débuts de saison respectifs des deux équipes ? Au niveau comptable, le notre n'était pas suffisant. Mais le contenu de nos matches était plutôt satisfaisant. Pour les Verts, et pour avoir vu leurs deux premiers matches, je peux dire qu'ils méritaient mieux, surtout face à Lille. L'un dans l'autre, nous aurions pu compter plus de points et nous rapprocher d'eux. Mais les deux matches suivants, face à Brest et Bastia ont démontré tout leur potentiel. S'ils poursuivent dans la même lignée, peut-être est-ce leur année ? Je le leur souhaite. En tout cas, un joli petit match se prépare entre une équipe à l'aise à l'extérieur, l'ASSE, et une autre qui va absolument avoir besoin de se rassurer à domicile, Montpellier.