"IL FAUT ARRÊTER DE PARLER DE MAINTIEN!"
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"IL FAUT ARRÊTER DE PARLER DE MAINTIEN!"

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"IL FAUT ARRÊTER DE PARLER DE MAINTIEN!" Blaise, parlez-nous de votre sélection en équipe de France marquée par votre première titularisation ? Ce fut un beau moment, mais il faut le digérer pour se reconcentrer sur les objectifs du club et sur la fin de la saison avec l'ASSE. Il faut que nous reprenions notre marche en avant, nous devons nous imposer à domicile et grappiller des points à l'extérieur. Mais pour ce qui est de l'équipe de France, ça a été une grande joie de me retrouver titulaire. Je ne m'y attendais pas forcément, mais bon, je me disais que si j'étais là-bas, c'est que le sélectionneur avait confiance en moi, j'ai donc essayé de me tenir prêt à ce qu'il fasse appel à moi. Ce fut le cas, tant mieux. Après, j'ai donné le maximum, j'ai voulu répondre présent. Quelle sensation avez-vous eu quand Laurent Blanc vous a annoncé votre titularisation ? Ce fut une intense émotion personnelle. Je me suis dit que j'avais bossé dur pour en arriver là et que c'était un rêve d'enfant qui se réalisait, donc une vraie grande émotion. Mais bon, j'ai essayé aussi de passer à autre chose rapidement car il y avait un match à jouer et il ne fallait pas que l'émotion me perturbe. Avec qui avez-vous partagé la nouvelle ? Je n'avais pas le droit d'appeler car nous étions dans le bus, mais j'ai envoyé des textos à ma famille pour prévenir que j'allais jouer. C'est dur de garder des trucs comme ça pour soi. Quelle analyse faites-vous de votre match contre la Croatie ?

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Publié le 14 avril 2011
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Langue Français

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"IL FAUT ARRÊTER DE PARLER DE MAINTIEN!"

Blaise, parlez-nous de votre sélection en équipe de France marquée par votre première titularisation ? Ce fut un beau moment, mais il faut le digérer pour se reconcentrer sur les objectifs du club et sur la fin de la saison avec l'ASSE. Il faut que nous reprenions notre marche en avant, nous devons nous imposer à domicile et grappiller des points à l'extérieur. Mais pour ce qui est de l'équipe de France, ça a été une grande joie de me retrouver titulaire. Je ne m'y attendais pas forcément, mais bon, je me disais que si j'étais là-bas, c'est que le sélectionneur avait confiance en moi, j'ai donc essayé de me tenir prêt à ce qu'il fasse appel à moi. Ce fut le cas, tant mieux. Après, j'ai donné le maximum, j'ai voulu répondre présent.

Quelle sensation avez-vous eu quand Laurent Blanc vous a annoncé votre titularisation ? Ce fut une intense émotion personnelle. Je me suis dit que j'avais bossé dur pour en arriver là et que c'était un rêve d'enfant qui se réalisait, donc une vraie grande émotion. Mais bon, j'ai essayé aussi de passer à autre chose rapidement car il y avait un match à jouer et il ne fallait pas que l'émotion me perturbe.

Avec qui avez-vous partagé la nouvelle ? Je n'avais pas le droit d'appeler car nous étions dans le bus, mais j'ai envoyé des textos à ma famille pour prévenir que j'allais jouer. C'est dur de garder des trucs comme ça pour soi.

Quelle analyse faites-vous de votre match contre la Croatie ? C'était pas mal, j'ai essayé de faire ce que le coach m'avait dit et d'appliquer au mieux les consignes. Mais me connaissant, je sais que je suis capable de faire mieux, mais bon, c'est comme ça. C'est une expérience qu'il faut acquérir pour se lâcher du mieux possible. Mais bon, pour une première, on va dire que c'est pas mal.

Que vous a dit Laurent Blanc à la sortie du terrain ? Il m'a félicité tout de suite quand je suis sorti et dans les vestiaires, ça fait forcément plaisir. Mais je sais que je ne dois pas m'arrêter là, et que rien n'est acquis, donc il faut continuer comme ça, continuer à travailler car dans le football tout va très vite. C'est aussi pour ça que je dois me re-concentrer sur la fin de saison, pour être performant avec mon club.

"J'AI BOSSÉ DUR POUR EN ARRIVER LÀ"

Vous dites que vous auriez pu faire mieux... Dans quel domaine ? Je crois que je peux faire mieux notamment dans l'utilisation du ballon, j'ai touché moins de ballons que d'habitude, j'ai peut-être été moins disponible. Il faut aussi affiner la relation avec Alou Diarra, avec qui nous avons des styles très similaires. J'ai déjà joué un peu plus haut dans un milieu à trois, dans une position où je peux plus me projeter vers l'avant. En équipe de France il y a les joueurs offensifs pour faire la différence, donc je dois me concentrer avant tout sur ce que l'on me demande et sur la récupération, mais dans ce dispositif, il faut aussi que je sois capable d'apporter un petit plus, devant. Mais si l'on me redonne ma chance dans les prochains matches, je pourrai peut-être jouer de plus en plus libéré et tenir ce rôle aussi.

Ce maillot "marinière" a beaucoup fait parler qu'en pensez-vous ? Pour moi il y a l'étoile, le coq, c'est un maillot de l'équipe de France avant tout ! ça veut tout dire ! Vous connaissez pas mal de joueurs finalement dans cette équipe de France ? Oui, c'est vrai que je connais une partie d'entre eux avec qui j'ai été formé. C'est une bonne chose, l'intégration se fait mieux, ils m'ont tous parlé avant le match en me disant de jouer mon jeu et de ne pas me prendre la tête. C'est plus facile une fois sur le terrain quand on ne se sent pas en territoire inconnu. Je suis assez proche de Samir Nasri et de Karim Benzema, ils m'ont parlé, mais les anciens aussi comme Alou Diarra ou Florent Malouda.

Maintenant il y a le retour avec Saint-Etienne, quels sont vos objectifs concernant le club ? On a beaucoup parlé de maintien, mais franchement... (Il réfléchit.) Aujourd'hui il faut arrêter d'en parler, il faut commencer un peu à changer d'ambition, je crois que l'on peut grappiller des places. Saint-Etienne peut viser les huit premières places au minimum. Ce serait une saison réussie si l'on atteignait ces places-là. C'est vrai que l'objectif de début de saison était le maintien avant tout. Mais vu notre position maintenant, on se doit de viser un peu plus haut. On va faire le maximum pour arriver le plus haut possible. Peut-être faut-il aujourd'hui se donner des objectifs plus élevés.

Comment jugez-vous l'état de forme de l'ASSE en ce moment ? Et bien il y a eu l'essentiel de fait contre Brest avec une victoire difficile, contre Lorient nous avons bataillé mais nous avons obtenu un bon point, je ne suis pas sûr que beaucoup d'équipes prendront des points contre Lorient. Face à Valenciennes, c'est un peu plus frustrant car nous avons eu quelques occasions, mais nous avons manqué de réalisme. Je dirais que nous avons connu une période délicate où nous perdions des matches, là au moins nous prenons quelques points. Le championnat est resserré, il faut essayer d'en profiter maintenant.

Vous avez hérité du brassard en l'absence de Loïc Perrin... Cela fait plaisir, c'est toujours une bonne chose d'autant que dans l'équipe il y a pas mal de joueurs qui pourraient aussi, de par leur caractère, prétendre à être capitaine. C'est que le coach me fait confiance. J'essaie d'apporter ma petite expérience, mais je crois surtout que c'est sur le terrain qu'il faut montrer une envie et un état d'esprit irréprochable pour montrer l'exemple à ses coéquipiers, c'est comme ça que je prends le rôle de capitaine.

Quels objectifs vous vous fixez ? Collectivement, je crois que nous ne sommes pas loin de la sixième place et je pense que si l'on y arrivait nous aurions réussi une très belle saison. Il faut faire le maximum pour y arriver. Sur le plan personnel, je veux finir fort, parce que globalement je fais une bonne saison et je voudrais rester sur cette lancée, je veux continuer comme ça pour rendre la confiance qui m'a été donnée par ce club et par le sélectionneur national. Mais une réussite individuelle passe par une réussite collective.

"JE VEUX FINIR FORT POUR RENDRE LA CONFIANCE QUI M'A ÉTÉ DONNÉE PAR CE CLUB ET PAR LE SÉLECTIONNEUR NATIONAL"

Son statut d'international a fait grimper sa valeur marchande UN DÉPART PRÉCIPITÉ PAR LES BLEUS

L'équipe de France est un vrai plus pour les joueurs, mais a la fâcheuse tendance à précipiter leur départ lorsqu'ils jouent dans des clubs français... Le départ de Matuidi était déjà pressenti lors des derniers mercatos. Matuidi était déjà convoité, les grands clubs n'ont pas attendu que le milieu de terrain stéphanois soit en équipe de France pour lui faire les yeux doux. Mais la titularisation de Blaise avec l'équipe de France pourrait certainement précipiter le départ du milieu récupérateur. La Juve, Arsenal, le Bayern et Liverpool qui avaient déjà noté le nom de Matuidi sur leurs tablettes pourraient accélérer un peu pour ne pas se faire piquer le joueur stéphanois. Son départ, cet été, semble presque inéluctable à présent. La bonne nouvelle pour Saint-Etienne, c'est que la cote du joueur a forcément augmenté après ses prestations avec les Bleus. Les milieux défensifs ne sont pas les joueurs qui rapportent le plus d'argent à la vente, ils sont loin des créateurs ou des attaquants, mais la cote de Matuidi pourrait bien flirter avec les 14 ou 15 millions aujourd'hui, peut-être plus en fonction des jeux de surenchère. Saint-Etienne pourrait donc faire rentrer une belle manne financière, la difficulté sera ensuite de ne pas faire d'erreur de casting à l'heure de remplacer le joueur. Matuidi qui boucle sa quatrième année en vert pourrait éventuellement être retenu un an de plus avec une revalorisation de contrat au profit d'une hypothétique qualification européenne. Sinon, les supporters des Verts devront dire adieu à l'un des tout meilleurs joueurs que l'ASSE aura connu sur les quinze dernières années. G. B.

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