" Je ne me prends plus la tête"

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• Publié par: le-journal-du-rugby
• Publié le: 26 octobre 2011
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• Langue: Français

Extrait

" Je ne me prends plus la tête"

"Si on se relâche, on le paiera cash"

Comment jugez-vous votre début de saison ? J'ai un sentiment un peu mitigé. Il y a des hauts, des bas, parfois j'ai fait de bonnes choses, d'autres fois non. Il faut que je travaille pour rester le plus longtemps possible en haut. Mais la saison est longue, et elle ne fait que débuter. On verra ce que ça donne par la suite.

Avez-vous été perturbé par votre non sélection pour le Mondial ? Non, c'est la vie. Les sélectionneurs ont considéré qu'il y avait de meilleurs joueurs que moi. Si je continue à travailler, je reviendrai

peut-être en équipe de France. Je vais tout faire pour en tout cas.

Finalement, à Toulouse avec ou sans les internationaux, tout roule. Comment expliquez-vous cet excellent début de saison ? Il nous manquait pas mal de joueurs quand même. Du coup, les entraîneurs ne peuvent pas faire tourner comme ils veulent. Mais c'est vrai que le staff et l'ensemble de l'encadrement du club ont su bien anticiper cette période de Coupe du monde. Malgré les absences, nous disposons toujours d'un effectif de très bonne qualité. Le turn-over est toujours là même s'il est moindre, et on essaye de faire honneur au maillot. A la trêve, après les six premières journées on était fatigués quand même. Cette coupure nous a été très bénéfique.

Cette semaine de vacances vous a fait du bien ? Oui. Une semaine, ça passe très vite, mais ça fait du bien à la tête. Les vacances, nous en avons toujours plus ou moins besoin, mais c'est vrai que les matches en début de saison se sont enchaînés, et aucun d'entre eux n'a été facile. Pour la plupart, le combat a été âpre et la victoire, parfois, arrachée sur le fil. Dans ces conditions, c'est vrai que décompresser et se reposer quelques jours, ça fait du bien.

Comment voyez-vous le championnat cette année ? Il n'y aura pas de partie facile. Le début de saison en a d'ailleurs apporté la preuve. Tous les matches se jouent vraiment à pas grandchose. Ce sont des rencontres très serrées, les matches sont compliqués. Il n'y a qu'à voir les problèmes qu'on a eus à Agen. On a vu que Castres aussi c'était encore solide cette année. Depuis deux-trois saisons, ils ne cessent de progresser. C'est une équipe complète, avec une très bonne conquête, que ce soit à la touche ou à la mêlée, un très bon jeu de lignes, un excellent buteur... Et elle se révèle toujours très difficile à manoeuvrer.

Comme beaucoup d'équipes dans ce championnat.

Avec le retour au premier plan de Yann David, vous n'êtes pas toujours titulaire depuis le début de la saison. Comment vivez-vous cette concurrence ? Bien. La concurrence est dure, mais saine. C'était le cas l'année dernière, les saisons précédentes et certainement les prochaines. C'est la philosophie du club de faire tourner, et que le rendement soit malgré tout toujours le même chaque week-end.

Vu le début de saison du Stade, avec le retour des internationaux, vous allez être imbattable, non ? Non, il ne faut surtout pas se croire arrivé. Nous jouons tous les matches pour les gagner, ou en tout cas faire du mieux possible. Ensuite, d'un point de vue comptable, on peut constater que ça peut aller très vite. C'est relativement serré, nous n'avons pas le droit au relâchement. Chaque point aura son importance. Si on se relâche, on le paiera cash.

"La concurrence est dure, mais saine"

Florian Fritz Né le 17 janvier 1984 à Sens 1m78 - 98 kg - ¾ centre Clubs successifs : Sens (1999-2001), Villeurbanne (2001-2002), Bourgoin (2002-2004), Toulouse (depuis 2004) Palmarès : Champion d'Europe (2005, 2010), vainqueur du Tournoi (2006, 2007), champion de France (2008, 2011, finaliste en 2006) International français (18 sélections, 3 essais)