L OM SE DIRIGE-T-IL VERS UN MANAGEMENT À L ANGLAISE ?
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L'OM SE DIRIGE-T-IL VERS UN MANAGEMENT À L'ANGLAISE ?

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Description

L'OM SE DIRIGE-T-IL VERS UN MANAGEMENT À L'ANGLAISE ? "Si la méthode a paru brutale et soudaine à certains, et a forcément entraîné le club dans une nouvelle période d'instabilité, l'éviction de Jean-Claude Dassier ne m'étonne pas. Il n'y a rien que de très normal que de voir dans ce milieu un actionnaire reprendre les rênes de son club quand il considère que les choses ne fonctionnent pas comme il le souhaite. Lorsque vous êtes président d'un club sans en être un des actionnaires ou le propriétaire, vous savez que vous avez en permanence une épée de Damoclès audessus de votre tête qui peut tomber à tout instant si les choses se passent mal. Je ne suis pas impliqué à l'intérieur du club marseillais mais encore une fois ce qui arrive à Dassier est malheureusement de plus en plus courant et se rapproche évidemment du sort de beaucoup d'entraîneurs. Aujourd'hui, la situation de ces présidents délégués est devenue aussi instable et improbable que celle de leurs entraîneurs. En même temps, la justification d'une telle mise à l'écart, simplifier les prises de décision, les rendre plus opérationnelles et rapides, se conçoit. Tous les joueurs et tous les entraîneurs recherchent cette prise directe avec le (ou les) décideurs, celui (ou ceux) qui va (vont) vous donner, ou pas, les moyens de vos ambitions. Souvent, dans l'urgence, toutes les étapes intermédiaires entre le terrain et la tête du club sont escamotées...

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Publié le 17 juin 2011
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Langue Français

Extrait

L'OM SE DIRIGE-T-IL VERS UN MANAGEMENT À L'ANGLAISE ?

"Si la méthode a paru brutale et soudaine à certains, et a forcément entraîné le club dans une nouvelle période d'instabilité, l'éviction de Jean-Claude Dassier ne m'étonne pas. Il n'y a rien que de très normal que de voir dans ce milieu un actionnaire reprendre les rênes de son club quand il considère que les choses ne fonctionnent pas comme il le souhaite. Lorsque vous êtes président d'un club sans en être un des actionnaires ou le propriétaire, vous savez que vous avez en permanence une épée de Damoclès audessus de votre tête qui peut tomber à tout instant si les choses se passent mal. Je ne suis pas impliqué à l'intérieur du club marseillais mais encore une fois ce qui arrive à Dassier est malheureusement de plus en plus courant et se rapproche évidemment du sort de beaucoup d'entraîneurs. Aujourd'hui, la situation de ces présidents délégués est devenue aussi instable et improbable que celle de leurs entraîneurs. En même temps, la justification d'une telle mise à l'écart, simplifier les prises de décision, les rendre plus opérationnelles et rapides, se conçoit. Tous les joueurs et tous les entraîneurs recherchent cette prise directe avec le (ou les) décideurs, celui (ou ceux) qui va (vont) vous donner, ou pas, les moyens de vos ambitions. Souvent, dans l'urgence, toutes les étapes intermédiaires entre le terrain et la tête du club sont escamotées... à moins d'une grande harmonie entre le propriétaire et son représentant, le président. Il faut croire que ce n'était pas le cas à Marseille. Le football professionnel est une activité très clanique où tout le monde tente tout le temps de se rapprocher le plus souvent du chef de clan, de sa tête. A l'OM, je pense que tout ce que Didier Deschaps n'a pas obtenu en passant par l'intermédiaire Dassier, il a tenté de l'avoir en s'adressant directement à Margarita Louis Drefyfus ou à Vincent Labrune. C'est compréhensible. Désormais, il sera en contact direct avec ce dernier. Cela peut simplifier le parcours décisionnel et atténuer les tensions internes. On peut juste s'étonner que l'actionnaire majoritaire sacrifie aujourd'hui quelqu'un qu'il avait mis en place justement pour faciliter l'interface avec le quotidien du club. A sa décharge, Jean-Claude (Dassier) a fait quelques petites bourdes, des erreurs dans la gestion des transferts, des départs précipités et des arrivées au prix fort... et, surtout, l'actionnaire considère aujourd'hui que Deschamps est l'élément central et essentiel du développement du club. Dans cette logique, il n'est pas interdit d'envisager de voir ses prérogatives s'étendre petit à petit vers un poste de manager à l'anglaise. Ce n'est pas trop dans notre culture en France mais pas par volonté délibérée de ne pas confier les rênes d'un club à une seule personne. Certains s'y sont essayés sans être à la hauteur de la tâche, sans avoir les moyens de donner à ce poste sa vraie dimension. Ceci expliquant certainement cela... Je pense que Didier Deschamps, dans le contexte marseillais, a une bonne opportunité de démontrer qu'un club comme l'OM peut aussi se trouver booster par une telle organisation. Ce serait compliqué à Paris, moins à Lyon où le patron est aussi le propriétaire, ça devient possible à Marseille. Car je ne pense pas que Vincent Labrune (je me trompe peut-être) veuille mettre les mains dans le cambouis pour s'investir et intervenir au quotidien dans la gestion du club. Didier (Deschamps) a donc la possibilité d'aller encore plus loin dans sa démarche et de se rapprocher, à terme, de ce que peut faire Arsène Wenger par exemple à Arsenal. Je dis ça en constatant et en extrapolant sur le nouvel organigramme que j'ai pu apercevoir où il me semble que José Anigo a moins de prérogatives. Mais il ne faut pas croire non plus... Wenger a aussi des comptes à rendre. Deschamps en aura d'autant plus qu'on lui aura laissé les mains libres. Nous n'en sommes pour autant pas encore là car les présidents en France sont encore très visibles et médiatisés face à leurs homologues anglais que personne ne connaît. Il va donc être très intéressant de voir comment les choses vont évoluer à Marseille dans les mois et saisons qui viennent. Il est en tout cas significatif de voir que le club va désormais s'articuler autour d'un Conseil d'Administration, comme une preuve supplémentaire, certainement demandée par Deschamps, de simplifier les prises de décision."

*56 ANS, ANCIEN PRÉSIDENT DU PSG

"DESCHAMPS A L'OPPORTUNITÉ DE SE RAPPROCHER DE CE QUE FAIT WENGER À ARSENAL"

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