Les filaments cosmiques représentent la moitié de la masse de l Univers
2 pages
Français

Les filaments cosmiques représentent la moitié de la masse de l'Univers

Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement
2 pages
Français
Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement

Description

Les filaments cosmiques représentent la moitié de la masse de l'Univers Une équipe internationale d'astronomes a réalisé la première étude en trois dimensions d'un filament cosmique de matière sombre...

Informations

Publié par
Publié le 24 janvier 2013
Nombre de lectures 6
Langue Français

Extrait

Les filaments cosmiques représentent la moitié de la masse de l'Univers

Une équipe internationale d'astronomes a réalisé la première étude en trois dimensions d'un filament cosmique de matière sombre...

La théorie du Big Bang prédit que les fluctuations de matière aux premiers instants de notre Univers sont responsables de la condensation de la majorité de la matière et que celle-ci se concentre en un enchevêtrement de filaments. Cette hypothèse a été validée par les simulations numériques : elles suggèrent que notre Univers est structuré en une « toile cosmique » de filaments à l'intersection desquels se situent des amas de galaxies très massifs. Ces filaments, très étendus et très diffus, sont principalement constitués de matière sombre*.

Alors qu'un filament a été identifié pour la première fois en juillet 2012, une équipe internationale, comprenant des chercheurs français du Laboratoire d'Astrophysique de Marseille et du Centre de recherche astrophysique de Lyon, vient à son tour d'analyser un autre filament cosmique, mais cette fois en trois dimensions : une prouesse d'autant plus remarquable que ces filaments sont extrêmement étendus et très diffus, ce qui les rend très difficiles à détecter. Cette innovation a permis de déterminer la densité volumique du filament et de le comparer aux simulations.

Pour cela, l'équipe a combiné des images hauterésolution de l'amas de galaxies MACSJ0717 et du champ voisin provenant du télescope spatial Hubble, avec des images provenant des télescopes au sol Subaru (NAO) et Canada-France-Hawaii (CFHT), puis avec des données spectroscopiques des galaxies de l'amas provenant des observatoires Keck et Gemini.

Cette technique a notamment permis à l'équipe de localiser des milliers de galaxies au sein du filament, et de mesurer le déplacement de la plupart d'entre elles. C'est en combinant les positions et les vitesses de toutes ces galaxies que les astronomes ont pu révéler la forme du filament en trois dimensions, ainsi que son orientation : il s'étend sur près de 60 millions d'années-lumière de long derrière MACSJ0717, quasiment aligné avec notre ligne de visée. Il s'agit donc d'une structure exceptionnelle, même aux échelles astronomiques : si la masse mesurée peut être considérée comme représentative des filaments proches d'amas géants, alors les filaments cosmiques devraient contenir plus de la moitié de la masse de notre Univers, bien plus que ne le prévoyaient les théoriciens.

Le futur télescope spatial, le NASA/ ESA/CSA James Webb Space Telescope, qui doit prendre la relève de Hubble en 2018, sera un outil puissant et essentiel pour détecter ces filaments cosmiques, grâce à sa très haute résolution.

* La matière sombre, qui représente à peu près les trois quarts du contenu en matière de notre Univers, ne peut être observée directement car elle n'émet pas ni ne réfléchit la lumière. De plus elle peut passer au travers d'autres types de matière, sans friction (on dit qu'elle n'est pas collisionnelle). Cette matière interagit uniquement par gravité et sa présence peut être détectée par ses effets gravitationnels, par exemple ses effets sur la vitesse de rotation des galaxies, ou encore son effet sur la trajectoire des rayons lumineux, en accord avec la théorie de la Relativité Générale.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents