SOMMSOAIMRMEAIRE IntroductIondIagnostIcObjectiver lévolution de la pression publicitaire Mesurer linfluence de la publicité
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LeconfLItévoquéest-ILbIenréeL? 13 Critiques émises vis-a-vis de la publicité 13 Que répondent les annonceurs et les professionnels de la publicité à ces critiques? 14 Les nuds du conflit 15
queLssontLespoIntsdaccorddesdIfférentespartIes?
perspectIvesdavancéesPremières initiatives Sérier les questions Les plaintes peuvent-elles réguler la publicité ? Le rôle des autorités publiques
MIeuxcoMMunIquersurLedéveLoppeMentdurabLepourchangerLescoMporteMentsRendre lactivité publicitaire plus compatible avec le développement durable
référencesadressesutILes
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Anke van Altena, V
ODO
INTROIDNUTCRTOIDOUNCTION
POURQUOI UNE BROCHURE SUR LA PUBLICITE ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE ? La responsabilité sociale des entreprises et le fait Quand on aborde les questions concernant les que ces entreprises aient un rôle à jouer dans la responsabilités de la publicité et du marketing perspective du développement durable, fait dé- vis-à-vis du maintien de modes de consommation sormaislobjetdunlargeconsensus.Pourtant,nondurables,lesdifférentespartiesprenantes-dans certains domaines de lactivité économique, entreprises, syndicats, organisations de consom-comme la publicité et le marketing, cette réflexion mateurs, autres acteurs de la société civile, pou-nestencorequengestation.Ilenvaainsidanslevoirspublicsetmedia-développentdespointssecteur de la publicité et du marketing. Jusquil y a de vue différents, qui se polarisent, tant à propos peu, les questions sociales et environnementales des constats que des solutions proposées. Les concernantlapubliciténétaientabordéesquenpartiesserenvoientlaballesansquunepistederéaction à des interpellations confrontatives, re- réflexion commune ne se dégage. mettant en cause le rôle même de la publicité. Cette brochure a pour objectif de poser les ques-Doù lattitude défensive des acteurs concernés. tions, de fournir des éléments danalyse et de Pourtant, certains professionnels de la publicité mettre en perspective les opinions des uns et des adoptent une démarche volontariste et cherchent autres pour mieux baliser le débat et pouvoir, si comment inscrire leurs activités dans une pers-possible, entamer un dialogue plus constructif sur pective de développement durable. une base commune de partage de responsabilités.
PUBLICITE ET DEVELOPPEMENT DURABLE : QUELLES QUESTIONS ? Publicité et développement durable : les questions les identifier pour pouvoir structurer le débat. sont nombreuses et diverses. Il importe de bien
Silesenspremierdumotpublicitéestderendrepublic,cetermeestutiliséplussouventpour désigner toute communication ayant comme but direct ou indirect de promouvoir la vente dun produit ou dun service, auprès du public ou des professionnels1.
1 Loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur linformation et la protection des consommateurs
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Lapublicitéentantquoutildepersuasioninci-tant à lachat de produits, est-elle compatible avec les objectifs dun développement durable ? Encourage-t-elle des choix et des comportements de consommation contraires au développement durable ? Ou se trompe-t-on de cible, la publicité nétantquunélémentparmidenombreuxautresinfluençant les consommateurs ? Que dénoncent exactement ces critiques ? La publicité ou les pratiques des publicitaires ? Le message ou le produit mis en scène ? Les connaissances et les techniques du marketing peuvent-elles aider à mieux positionner les produits durables et contri-buer à faire émerger des choix de consommation compatibles avec un développement durable ? DepuisLeSommetdelaTerrequisestdérouléà Rio en 1992, il est reconnu que les modes de production et de consommation, tels quils exis -tent ne sont pas soutenables à terme. Dune part, ils entraînent une exploitation des ressources et des dégradations environnementales qui compro-mettent les possibilités de répondre aux besoins des générations futures. Dautre part, ils reposent sur un accès non équitable aux ressources et à la consommation. Rappelons que le cinquième le plus riche de la population mondiale consomme 90 % des biens et services produits.2 Ainsi,leprojetdundéveloppementdurableques-tionne nos modes de production et de consom-mation et ouvre un débat sur le rôle que joue la
2 2002 UNEP,
publicité vis-à-vis du maintien et de la diffusion des modes de production et de consommation ac-tuels. Mais il ouvre aussi une autre perspective : les compétences des professionnels du marketing ne pourraient-elles pas être mises au service de la promotion des choix plus durables ? Pour les uns, la publicité, et plus largement les techniques du marketing, alimentent les moteurs duneconsommationsanscessecroissante.Ain-si, la publicité influence subtilement les attitudes et les comportements des consommateurs. Elle excite leurs désirs, les crée même et valorise la satisfaction matérielle et marchande des besoins. Certainsconsommateursquiessayentdéviterlasurconsommation, trouvent que la publicité mine leurs résistances, en offrant tant de tentations. Dèslors,cenestpastantlapromotiondeteloutel produit qui pose problème mais la pression diffuseàconsommertoujoursdavantage.Cestnotamment par le biais de la publicité que nos modes de consommation non soutenables, sont diffusés partout dans le monde. Pour les autres, la publicité se situe dans le système économique existant quils entendent préserver. Dans ce contexte, la publicité est né-cessaire : elle sert à positionner les produits sur un marché de plus en plus vaste et globalisé où la concurrence est exacerbée. Elle permet aux entre-prises de vendre leurs biens, de se développer, de créer de la richesse, du bien-être et des emplois
locaux. Elle fournit aux consommateurs des infor-mations leur permettant de faire des choix. Pour les plus jeunes notamment, la publicité fait partie de la culture, relève dune forme dexpression, de créativité avec lesquelles ils entretiennent des rapports familiers, sans complexe. Entre ces deux parties, cest comme un dialogue de sourds : pour ceux qui considèrent la publicité comme un frein à la mise en uvre de modes de consommation durables, la publicité devrait être encadrée davantage, notamment par des régle-mentations et une intervention plus importante despouvoirspublics.Pourceuxquilestiment
nécessaire, les mesures contraignantes seraient contraires aux intérêts des entreprises, déjà mi-ses à mal par le contexte de la mondialisation, et seraient inefficaces. Selon eux, le marché est capable de produire des règles morales.3Comment créer une perspective commune ? Pour-rait-on rapprocher ces points de vue en suggé-rant que les savoirs développés par le secteur publicitaire pourraient être mis au service de la promotion de produits durables ? Comment sensi-biliser le grand public au changement de compor-tements : avec ou sans le secteur publicitaire ?
3inurasMeetrkMagdorPgniytivitcurren:cuowletKnnadgdeerDuFut,sJnicerinoitMafetrkrnouoalbore200ni,gOtc4,vol. 68, pp. 76 à 89 VoiraussilouvrageMarketing:lessentielpourcomprendre,décider,agir,sousladirectiondeMarcVandercammen,éd. De Boeck, 2002.
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Marie Strowel, FEDICHEM
DIAGNOSTIC Du réveil au coucher, chez nous, au travail, dans les espaces publics, nous sommes sans cesse en contactavecdesmessagespublicitaires:plusdunmillierparjourenmoyenne!Onparleainsidepressionpublicitaireetdepressionàlaconsommation,puisquelobjectifpremierdelapublicitéest de faire vendre. Cela irrite les uns, amuse certains, indiffère les autres. Cette pression publicitaire correspond-t-elle à des impressions, forcément subjectives ou à une réalité objectivable ? Y a-t-il effectivement toujours plus de publicité ? Quand y a-t-il trop de publicité ? Nya-t-ilpasconfusionentrelirritationdueàlapressionpublicitaire-tropdepublicité-etlirritationcauséeparcertainsmessages,cequinarienàvoiraveclapressionpublicitaire? OBJECTIVERLEVOLUTIONDELAPRESSIONPUBLICITAIRE De la publicité, partout !la publicité below the line, qui désigne le hors La publicité trouve place sur de nombreux sup-média : netvertising, packaging, merchandi-ports : affiches, panneaux lumineux, TV, radio,sing, marketing direct, relations publiques, évé-journaux, Internet, marques sur les produits,nementiel, etc. Ces dernières décennies, vu la habillage des bus, des camions ...saturation atteinte ou ressentie dans les mass Au-delà de la publicité clairement identifiable, ondrettei%de55nsos,lédiamapublicitébelwotehlniesersti-apmededntlevééppoopearu en trouve cachée dans les films, les émissionsnjuoomeysr(nsdaennaypesltsudnissésilair télévisées (placement de produits), dans lesen courriers électroniques que nous envoient nos.)0220afreai4tddoiuerphetelacderrsuarueLelinebelowthtcnonoiopafruimlerde contacts (buzz marketing), dans les rubriqueseep,uP.leitnetoprtpiaeestdtec-esestqiueiss dédiées à linformation (publicité rédactionnelle) nv etc. %,ments publicitaires dépasse les 50 peut-On distingue :lpsusrûmenetuqencelesachatsdésitcuinoulfnoncurclquelaenneo?étéirotonale lapublicitéabovetheline:publicitéesqutprvahiéencitiuplblawo,elbuoeovAbe diffusée par les médias - dont Internet etlaffichageappeléoutdoor-notammentlorstdoeulsoliesisres.s.p.aMceêsm:epluàbliocùs,epllrievéess,tlitehuéxordiequtreamvaeinl,tde campagnes pour une marque. Ce type de interdite,dans les écoles par exemple, elle est publicitéviseàfairieétcé.onnaîtreunproduit,encore présente. à augmenter sa notor 4 M., «Publicité et croissance économique« (thèse), UDA, France. Nayaradou 7
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Quels indicateurs sont disponibles ? En matière dinvestissements publicitaires, seu -les certaines données sont accessibles et il est difficile de dresser un tableau exact des dépenses et revenus de la publicité. Les médias et les annonceurs utilisent des indi-cateurs financiers pour évaluer le retour sur in-vestissement de leurs dépenses publicitaires. La productivité du marketing dans son ensemble fait également lobjet de mesures3. Les indicateursfinancierspermettentdévaluerlesévolutionsdesmontants consacrés à la publicité, de comparer les investissements par secteur, par type de mé-dia, etc. La quantité totale des investissements publicitairesinformesurlévolutiondesdépen-ses publicitaires dans le temps, et ses dispari-tés dans lespace. Malheureusement les chiffres publiés ne concernent que la publicité above, soit les dépenses effectuées dans les médias. Il existe moins dindicateurs permettant de pré -ciser la part de publicité dans les prix payés par les consommateurs pour lachat de produits et services, le nombre total de messages dont nous sommeslaciblechaquejour,oulimpactgénéralde la publicité sur les perceptions et les compor-tementsdesconsommateurs.Ilnexistepasnonplus de données sur la publicité below; on ne peut donc que faire des approximations.
Quelques chiffres Sionconsidèrelévolutiondansletempsdesinvestissements publicitaires, on observe une progression presque constante au cours des der-nières décennies. Les chiffres cités concernent les investissements de ces dernières années, maisil ne sagit que de la partie above... qui ne re -présente quenviron un cinquième des dépenses ! Cest dire à quel point le below a augmenté, dans des proportions que lon ne peut quextra -poler en fonction des données disponibles sur les investissements média. Laugmentationdesinvestissementsnecorres-pond pas toujours à une augmentation du volume de publicité. En effet, il faut savoir que linfla -tion des prix en publicité est plus importante que linflationréelle.Ainsi,enBelgique,en2005,lesdépenses publicitaires ont progressé de 4 % (to-tal : 2,4 milliards dEuros). Mais en volume (donc hors inflation tarifaire), la part des investisse-ments publicitaires dans les médias (télévision, radio, presse quotidienne et magazine, affichage et cinéma) a décliné de 1 %. Ce reflux marque un coup darrêt aux progressions des trois années précédentes (+8 % en 2002, +7 % en 2003 et +3 % en 2004)5.
5les supports aux annonceurs; calculs enPrix bruts ne tenant pas compte des abattements publicitaires consentis par termes constants, soit hors inflation tarifaire - méthodologie MDB du CIM.
En 2005, les investissements publicitaires se répartissaient par média comme suit :
ique 2005
Les investissements publicitaires sur Internet re-présentent une part modeste mais sont en crois-sance de 35 % (44 millions Euros dépensés en 2005) par rapport à 2004.
Au niveau mondial, la hausse des investissements dans les média a été de 6 % en 20046.
de 2004
On constate également une forte progression des investissements pour le média Internet qui pourtant ne correspond encore quà 2,8 % du marché.
Au total, ces investissements se répartissaient par continent comme suit :
de 2004
En 10 ans, cette répartition a peu varié.
6 Compte tenu de linflation et de la faiblesse du dollar (World advertising book 2005).
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Analyse des investissements publicitaires en Belgique : Secteurs qui investissent le plus en publicités médias :
Principau secteurs dinvestissements publicitaires pour la période janvier-août 20067 1. Culture, tourisme, loisirs : 23,1 % 2. Distribution : 15,6 % 3. Beauté-Hygiène : 14,4 %
En 2005, les 10 premiers annonceurs (repris ci-dessous) représentaient 22 % du marché des publi-cités médias8: Top 10 des annonceurs Total dans les médias en 2005 des investissements 1. Procter & Gamble BENELUX 79.346.915 € 2. Belgacom 76.717.036 € 3. Etat Belge (tous niveaux confondus) 69.743.192 € 4. Danone 67.078.000 € 5. Unilever 64.228.374 € 6. D’Ieteren 41.201.109 € 7. L’Oreal 35.138.198 € 8. Carrefour 30.827.721 € 9. Ford 26.395.333 € 10. Fortis 26.309.819 €
Evolution par rapport à 2004 -5 % -6 % -13 % -2 % -2,7 % +22 % -15,5 % +49,6 % +20,7 % + 7,6 %
Sur base de ces données, on peut tenter dextra - estimés à près de 2,9 milliards dEuros ! En addi-poler la part des investissements publicitaires tionnant above (45 %) et below (55 %), on danslespublicitésbelowtheline:puisquilsatteintletotalde5,3milliardsdEuros! représentent 55 % des dépenses, ils peuvent être
7 Onmedia AdRem Flash newsletter 23/10/2006. 8 Marketing Book 06-07 de Media Marketing