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Publié par | le-foot-st-etienne |
Publié le | 17 juin 2011 |
Nombre de lectures | 3 |
Langue | Français |
Extrait
"Le principal danger pour les clubs, c'est la passion ! C'est-àdire l'espoir qu'en dépensant plus d'argent pour recruter ceux que l'on considère comme étant les meilleurs joueurs, on gagnera. Mais comme tout le monde fait la même chose et qu'il n'y aura qu'un seul premier et aussi un dernier... On est dans un système où chacun pense qu'il va gagner en dépensant plus. Comme il n'y a pas de limitation à la masse salariale, ni une réglementation selon laquelle on ne peut dépenser que ce que l'on gagne, on a des donc des déficits importants dans le football professionnel. Les clubs ont très peu de ressources propres. Ils vivent avec les redistributions des redevances télé qui représentent entre 50 et 60% de leurs revenus. Pour cette saison encore, le contrat court, mais pour les saisons prochaines, on ne sait pas quel sera le niveau des droits de retransmission. La propriété des clubs, c'est leur capital-joueur. Mais ce n'est pas sur cela que les clubs se fondent pour dépenser de l'argent pour une saison, mais sur l'espoir de recettes qui vont être générées par des spectateurs et des sponsors qui vont venir s'ils gagnent. Pour gagner, il faut avoir la meilleure équipe possible et pour l'avoir, il faut engager les meilleurs joueurs. On est dans une logique de course en avant qui ne tient pas compte des moyens dont les clubs disposent. Je regarde d'un point de vue macro-économique l'ensemble du football. Ce qui m'intéresse, c'est la logique de fonctionnement des clubs. Ils dépensent en juin, en espérant que cette dépense d'aujourd'hui va générer des recettes demain. Ce qui est intéressant, c'est de regarder la situation de chaque club. Saint-Etienne avait un certain déficit la saison dernière. Comment, en règle générale, les clubs de football peuvent-ils vivre avec des déficits importants alors que les entreprises ne le peuvent pas ? Il faut alors voir quelle est la nature de ces dettes".
*DIRECTEUR DE L'INSTITUT D'ADMINISTRATION DES ENTREPRISES À L'UNIVERSITÉ DE LIMOGES, SPÉCIALISTE EN ÉCONOMIE DU SPORT.
"ON EST DANS UNE LOGIQUE DE COURSE EN AVANT"
Christophe Galtier disposera-t-il des moyens nécessaires pour mettre sur pied une équipe compétitive ?