Science magazine donne la parole aux passionnés de science...

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• Publié par: science-magazine
• Publié le: 24 janvier 2013
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• Langue: Français

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Science magazine donne la parole aux passionnés de science...

Est- il vrai que nous n'utilisons que 10% de notre cerveau ? Maryse Graben Paris 10e Science magazine : Cette idée répandue se révèle totalement fausse. La cartographie de l'activité cérébrale par IRM et par tomographie par émission de positons montre que notre cerveau est perpétuellement actif. Pas toujours à 100% naturellement : selon nos actions, certains neurones sont actifs tandis que d'autres sont en veille. Si seulement 10% de notre cerveau fonctionnait, les 90% de cellules cérébrales inutilisées auraient disparu à terme.

Où se trouve le plus petit os du corps humain ? Quentin Courangeot Montpellier (34) Science magazine : Il est situé dans l'oreille et mesure environ 3 mm de long. Il s'agit de l'étrier, lequel, avec deux autres petits os, le marteau et l'enclume, transmet les vibrations du tympan à l'oreille interne. Puis, les nerfs conduisent l'information auditive au cerveau.

Est- il exact que l'idée du changement d'heure en été remonte à Benjamin Franklin ? Jean-Marie Vauchel Grenoble (38)

Science magazine : Effectivement, on s'intéressait déjà à cette époque aux économies d'énergie! Dès 1784, Benjamin Franklin, physicien, écrivain et diplomate américain, alors ambassadeur à Paris, a proposé de décaler les heures aux changements de saisons dans cette optique. Mais cette idée resta sans suite et ce n'est qu'en 1907 qu'elle fut reprise par l'inventeur et entrepreneur britannique William Willet qui lança une campagne contre le gaspillage de la lumière. Le principe fut adopté en 1916 par l'Allemagne, suivie par l'Angleterre et par la France. Abandonné dans notre pays en 1945 (du fait d'une certaine confusion suite à la vie à « l'heure allemande » durant l'occupation), il fut rétabli en 1976 suite au choc pétrolier.

Aujourd'hui, le principe du changement d'heure est appliqué dans plus de 70 pays dans le monde.

Votre article sur les créatures fantastiques vivant dans les abysses océaniques (Science magazine n° 36) nous fait prendre conscience, nous qui croyions tout savoir de notre planète, de la quantité d'espèces présentes sur Terre et pourtant inconnues de nous.

José Pereira Montrouge (92) Science magazine : En effet, les océans recouvrant près des trois quarts du globe et les abysses étant très profondes, le nombre d'espèces à y découvrir est sans doute dix fois supérieur au nombre de celles recensées à la surface. Et, comme nous l'avons vu dans l'article cité, ces espèces peuvent être bien étranges.

Quel genre d'animaux peut- on observer à Océanopolis Brest, dans l'Abyssbox dont vous avez parlé ? Marie-Laure Kerdraon Quimper Science magazine : Il s'agit pour l'instant de crabes et de crevettes des grands fonds. Il sera plus délicat de remonter en surface des espèces plus fragiles.

Pourquoi, malgré la présence des étoiles, le ciel nous apparaît- il noir la nuit ? Arnaud Defeuvre Bayeux (14) Science magazine : De fait, les étoiles visibles ne suffisent pas à éclairer le ciel mais, quelle que soit la direction que l'on suit, on doit aboutir à une étoile si l'Univers est homogène. L'astronome Heinrich Olbers fut le premier à poser clairement le problème en 1823 qui s'intitula désormais de « paradoxe d'Olbers ».

Si le ciel est globalement noir entre les étoiles, c'est parce que les distances trop importantes entre les étoiles (qui de plus ont une durée de vie limitée) et notre système solaire font que, pour beaucoup d'entre elles, leur lumière n'est pas arrivée jusqu'à nous. Les étoiles ne brillent que depuis 10 milliards d'années et les plus éloignées (plus de 10 milliards d'années-lumière) ne sont pas encore visibles. De plus, du fait de l'expansion de l'Univers, les étoiles s'éloignent de nous de plus en plus vite. Cette accélération s'accompagne d'un décalage du rayonnement vers de grandes longueurs d'onde, invisibles pour nos yeux.