Peut-onvraimentmettreunprixsurl'eau?

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Peut-onvraimentmettreunprixsurl'eau?

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• Publié par: uceqobyk
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• Langue: Français

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A c t u a l i t é s Peut-on vraiment mettre un prix sur l’eau? C H R O N I Q U E des besoins. Donc les territoi- res qui en sont mieux pour- vus peuvent les échanger sur ClaudeViLLeneuve le marché contre de l’argent, en faveur des territoires dont [e-mail] les besoins sont plus grands. L’eau est pourtant unique. Depu i s19 8 0,le débat sur Maisles syndicats et les éco-D’abord, l’eau est indispen- l ac o m m e r c i a l i s a t i o nd elog istesveilla ientau gra in.sable à la vie. On ne peut être l’eau revient régulièrement. C’est ainsi que fut organisé privéd’un approvisionnement Récemment, le Journal «Les unpremier débat sur l’eau quien eau de qualité. Mais l’eau sert A ffaires» organisait un col-se termina en 1997. La choseà satisfaire de très nombreux loque sur ce thème. Comme n’étantpas réglée, le gouver-besoins non vitaux, le plus gour- d’ habitude,i lse trouve desnement donn aau BAPE lemand étant la production agrico- g e n sp o u rp e n s e rq uel ’o nmandat d’une audience géné-le irriguée, qui représente 66% peut faire fortune avec l’eau.rique qui a servi de base pourde l’ensemble des prélèvements Pire encore, on nous bassineétabl i r,en 20 0 2 ,u nepol iti-à l’échelle mondiale. Enfin, l’eau avec «l’or bleu» qui sera itque nationale de l’eau (http:// coûtetrès cher en énergie à soi-disant la ressource la plusw w w.mddep.gouv.qc.ca /eau /transporter. C’est d’ailleurs ce précieuse du prochain siècle.pol itique / i ndex . htm).Cett equi fait qu’on peut produire de Cette idée est dangereuse, carpolitique affir maitle carac-l’électricité en harnachant des L’eau est une ressource abondante au Canada et au Québec, particulièrement on ne peut s’approprier l’eau.tère collectif des ressourcesrivières. dans la région. La question se pose donc quant à la possibilité d’exporter ou La comparer à l’or suscite laen eau, et préconisa itentre Biensûr, avec 3% des eaux le précieux liquide. Sur la photo, le fjord du Saguenay croqué à partir denon convoitise plus que le respect.a ut r e ss o ne x p o r t a t io ne ndouces de la planète, le Qué- l’embouchure de la baie des Ha ! Ha ! contenants d’un maximum deb e cp e u tr êve rd ’e x p o r t e r (Archives) Vendre L’eàu ? de l’eau su10 litres et l’établissement derché mon-r le ma Vers 1990 des joueurs se sontredevances sur tous les uti-dial, mais ce marché n’existeà exporter de l’eau. Quand elleautre que celui de sa gestion intéressés à la privatisation lisateurs.Depuis, les chosespas puisque pour les besoinsest abondante, l’eau n’a pas dequ’elle soit privée ou publique. des services municipaux et àont évolué très lentement. Enessentiels, l’eau est disponi-valeur, quand elle est rare elleLa ressource en tant que telle l’exportation de l’eau. L’idée2009, le gouvernement a fina-ble localement, même dans lecoûte cher. Si on privatise laest un patri moi nei na l iéna - que tout ce qui pouvait êtrelement adopté la «Loi affir- Sahara.Il suffit de trois heu-ressource, on en prive les plusble. L’idée de faire payer des privatisé devait l’être était àmant le caractère collectif desres de débit du Saguenay, àpauvres. Si l’eau ne coûte rien,redevances à ceux qui exploi- la mode. L’exportation d’eauressou rcesen eau et visa ntShipshaw, pour fournir touteelle sera gaspillée.tent l’eau pour s’enrichir est paraissait logique, le Canadaà renforcer leur protection». l’e a up o t a bl en é c e s s a i r eà logiqueet louable. L’idée d’ex- s’étant toujours défini commeLe règlement sur les prélève-l’humanité dans une journée! Quoi pàyer ? porter l’eau en masse est une u nexpor tateu rde ressour -ments d’eau est toujours enLa demande d’eau, si elle seIl n’y a pas de crise de l’eau,dangereuse lubie. Mieux vaut ces naturelles. L’idée que lesprojet. manifesteun jour, sera liée àmais une crise de sa gestion.implanter chez nous les entre- États-Unis allaient peut-êtrel’agriculture. En plus, la plu-L’e a up ot a bledo itêt r ede prises qui en auront besoin m a nquerd ’e auava itmême Une reSSource unique ? ond it ionq u’el le sp a ientpart des gens qui auront soifhaute qualité et il est rare queà c inspiré, dès les années 1970,L’eau est-elle une ressourcen’ont pas le moyen de payerl’eau de surface rencontre cede sr e deva nc e set qu ’el le s le pharaonique projet «Grand commeles autres? Une res-notre eau !cr itèrelorsqu’il y a des vil- as su mentl ar e sp on s abi l it é Canal »qui visait à transpor-sou rcenatu relleest un élé- Iln’y a donc pas de fortuneles ou de l’agr icu ltu reda nsde sa rem i seen état aprè s ter l’eau de la Baie-James versment de l’environnement quià escompter de l’eau, surtoutles bassins versants. Il fautusage. L’eau n’a pas de prix, le Mississippi et le Colorado,p eutr ép ond r eau xb e soi n ssi on doit la transporter. Misetraiter l’eau, la distribuer etla question est plus éthique via les Grands Lacs, grâce àhumains. Elle est spontané- àp a r tl ’e a ue m b o u t e i l l é e ,l’assainir avant de la remettrequ’économique. l’énerg ied’une série de cen-ment disponible. Il suffit dequi est un bien de luxe qu’ondans la nature. Ces services trales nucléaires. Heureuse-l’exploiter. Malheureusement,accepte de payer des milliersdem a ndentde si n f r a st r uc - Claude Villeneuve remet son cachet à ment, la rentabilité de ce pro-les ressources naturelles nede fois plus cher que l’eau dutures et justifient des coûts. la campagne majeure de développe- jet n’a jamais été démontrée.sont pas réparties en fonctionrobinet, il n’y a aucun intérêtLe prix de l’eau ne peut être ment de l’UQAC