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Numéro2
RencontrÉ
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Pointsde vue, points de chauffe
Discours de la méthode Jamais la droite française n’aura autant martelé son attachement au dialogue social depuis quatre ans. Le gouvernement Raffarin en avait même fait son cheval de bataille au début de la mandature. A tel point que la loi Fillon du 4 mai 2004, dans son préambule, redorait un blason jusque là méprisé. Entre temps, deux années ont passé. Jean-Pierre Raffarin a regagné les locaux cossus du Palais du Luxembourg, où la République entasse ses vieilles reliques. Dominique de Villepin a, lui, repris les rênes du pouvoir et imposé son style autoritaire, rue de Varenne. Sauf qu’à trop vouloir défendre l’autorité de l’Etat, on finit par sombrer dans l’autoritarisme. Obstiné et irresponsable dans ses prises de position, le Premier ministre a dénié toute forme de démocratie sociale et parlementaire. Par là même, il a asséné le coup de grâce à une classe politique en totale déliquescence et à laquelle, pourtant, il appartient. Un suicide collectif que les Français risquent de payer au prix fort. Pour un homme qui n’avait qu’une ambition : laisser son nom dans l’Histoire de France. Pathétique. Tony Cousin
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Le pouvoir de la rue En France, le pouvoir de la rue a souvent été capital. Mais ceux qui se barricadent derrière cette tradition révolutionnaire pour justifier la mobilisation anti-CPE semblent oublier quelque chose. Cela fait longtemps que la rue ne revendique plus. Elle se contente de s’opposer. Les méthodes sont les mêmes, désormais au service du statu quo. Campés sur leurs acquis, les Français font honneur à leur réputation de " peuple ingouvernable ". Le reste du monde, lui, ne nous attend pas pour continuer de tourner. Dans un mélange d’incompréhension et d’ironie, il observe, de nouveau, l’agitation française et l’absence caractéristique de toute culture de négociation. Au sein des acteurs sociaux, et surtout, au sein d’un gouvernement qui a voulu, une fois de plus, frapper avant et discuter après. Au risque de plonger le pays dans une crise au parfum de déjà-vu. Le chômage des jeunes et l’égalité des chances sont de vrais problèmes, qui exigent de vraies solutions passant par de vraies réformes. Or, toute réforme passe par le dialogue. Pas par l’obstination, ni par la défense des intérêts particuliers. Le gouvernement l’avait jusqu’alors oublié, les syndicats lui ont emboîté le pas. Le réveil sera décidément dur. Et pour tout le monde. Frédéric Autran
Sciences-Po entre en politique ? Le blocage doit interpeller. Ce n’est pas un idéal ou une religion. Mais quand des étudiants de Science-Po tournent les talons et rentrent chez eux, on se demande pourquoi ils sont venus ici plutôt qu'en école de commerce. Un mouvement social c'est l'occasion, peut-être unique, de vivre ce qu'on étudie. C'est l'occasion de prendre part à la vie de la cité et même de donner son avis, en masse, en dehors d'une période d'élections. Il faut être un légaliste borné pour croire qu’on n’a pas à le faire dans une démocratie représentative. Au jour le jour, les groupes de pression font de la politique, et se chargent bien de donner leur avis aux gouvernants. Une coordination étudiante, ou unitaire, agit en faisant grève comme un groupe de pression. Un gouvernant qui cède au Medef, mais dit que droit dans ses bottes il ne cédera pas à la rue, cela pose tout autant un problème de légitimité. La construction d'un rapport de force empêche Villepin de se dédire : amour-propre. Tout à perdre, plus rien à gagner. Perdu pour perdu, on voudrait bien qu'il lâche le morceau. Bernard de Vienne
Impasse ou cul-de-sac ? Trois mois que le Chantier Pour Evoluer est entamé au croisement de la Grand’ Rue et de la Rue de Varenne. Mission impossible à mener, semble-rait-il, pour les contremaîtres ; les deux rues sont aujourd’hui à sens unique… mais opposés. La Grand’ Rue dénonce l’instabilité des écha-fauds d’âge du Chantier qui détruisent son infrastructure si chère et tellement coûteuse, alors que la Rue de Varenne reste inflexible sur la nécessité de leur maintien et la poursuite des travaux. Comment éviter le cul-de-sac ? On reproche à la rue de Varenne de boucher la circulation de la parole par son imposant Hôtel Matignon décidément bien attaché à ce quartier " Constitution " et à la Grand’Rue de  bloquer les riverains et d’enlever les pavés pour y trouver la plage. On y aurait même vu quelques " prises d’otages "… Le Conseil Conspirationnel du quartier a certifié la conformité du Chantier face à cette impasse. Ni son aménagement, ni sa suppression ne sont à l’ordre du jour. Si ce CPE n’est plus urbain faute d’aménagement et de concertation, c’est tout le quartier qu’il faut reconstituer ! Clothilde Le Coz
" Ceciest-il une véritable bataille ? "  - " Non à la précarité ! ", " Villepin, ton CPE est foutu ", "Libérer les facs "… : aujourd’hui, le bruit des slogans s’est éloigné. Mais une question est sur toutes les lèvres. Comment rendre compte de ce qui s’est passé durant ces quelques semaines ? - Je suis d’accord avec vous. Le temps de l’analyse est venu. C’est pourquoi les clercs auront leur mot à dire. Même sur cet incroyable élan collectif sur lequel acteurs et témoins veillent aujourd’hui si jalousement... - Comprenez-moi. Je ne suis pas contre l’analyse. Mais je me méfie de vos discours. Avec leur air de chien savant. Ils ne sont là que pour prendre le contre-pied de ce qu’il y a eu d’unique dans cette expérience. Avec leur rumination stérile, leurs " concepts ", leurs " méthodes "... - Je comprends que vous teniez à l’exemplarité de ce moment. Et je ne veux pas vous en dessaisir. Mais vous n’empêcherez pas cette mobilisation d’avoir sa propre histoire. De connaître ses précédents, ses enchaînements, ses régularités... En somme, vous ne l’empêcherez pas d’être une action collective. Comme il y en a beaucoup. Après d’autres et avant d’autres. - Le " pouvoir explicatif " : je vous le laisse. Pour moi, les sciences sociales resteront toujours aveugles. Elles n’expliqueront jamais l’ambiance dans laquelle j’ai vécu. Jamais elles ne rendront compte des amitiés que j’ai nouées, ni des instants de bonheur que j’ai traversés. - Les trajectoires des individus mobilisés, c’est aussi déterminant que ce qu’ils racontent sur eux-mêmes, avec plus ou moins de lucidité… - Comprenez : je vous parle d’êtres de chair et de cœur. Pas de " répertoire " ou de " trajectoires " ! - Pourtant, il ne suffira pas de convoquer les récits et les souvenirs. La subjectivité des acteurs est une chose. Elle ne donnera pas la clef de ce qui s’est passé. - Que voulez-vous dire ? - Pensez au syndrome de Fabrice à Waterloo. Tant d’avis différents, tant de points de vue irréconciliables. Par le sentiment,il est impossible de vivre la même Histoire.Ou alors il faut sarrêter comme dans la Chartreuse de Parmeà la végétation précoce du marronnier ou l'apparition de l'aigle, l'oiseau de Napoléon, pour expliquer pourquoi Fabrice est allé offrir ses services à l'Empereur. - On peut quand même préférer les témoignages ou les récits... - Je le comprends. Ils font d’ailleurs plus facilement la une des journaux. C’est le privilège du " vécu " des acteurs. Avec leur destin qui est souvent de s’embaumer de mille bandelettes ou de finir sur un piédestal. C’est autre chose de comprendre. Et déjà que ce mouvement a eu un début et une fin. Qu’il s’est adossé à des circonstances. Qu’il est redevable d’intérêts spécifiques et souvent contradictoires. - Vous ne croyez pas au rêve et à l’action ? - Si, je les ai pratiqués. Comme vous. Mais, comme Julien Gracq le suggérait, on ne peut pas éviter de devenir " un étrange retraité adolescent de la grandeur ". - Qu’est-ce qui vous a fait vieillir ? - De vivre. Cela fait immanquablement tomber les écailles des yeux. Pour Fabrice, les présages qui l'ont conduit ont trouvé leur démenti lorsquil sest posé cette question (" ceci est-il une véritable batailttec ? eitabae litta ée-elulitte e.Ceon qactià r nerd euar eéquil a commencéorc tiayréh uqïoll tiac qoniluoo? etlr eaW là t deCes "). a alors découverte faite de hasard et d'arbitraire... - Vous voudriez finalement que j’aie le regard d’un "valet de chambre". Que je voie cet élan collectif en dehors de l'Esprit qu'il incarne. C’est ça ? - Je ne veux rien du tout. Je pense simplement qu’un élan collectif ne vit point à l'intérieur d’un poème. C’est d’ailleurs pour cela que la réalité, avec sa lumière trop crue, finit toujours par en refouler le récit des sommets où il s’était péniblement hissé. Ce n’est en rien ôter au goût de l’action ou à la justesse d’une cause. Juste accepter d’en parler autrement. Olivier Ihl,Directeur de Sciences Po Grenoble
PIGÉ Magazine Jonathan Perrot, Severine Rouby, Lizzie Treu, Prune Perrot,, journal d’information édité par Sciences Po Grenoble (IEPG). Vellot, Bernard de Vienne. Directeur de la publication :Olivier Ihl, directeur de l’IEPG.Relecture :Annie Rouyard. Comité éditorial :Olivier Ihl, Bernadette Derrouch,Graphisme/mise en page :Gaillard Infographie. Bernard Denni, Florence Chaltiel, Gilles Bastin, ClaudeTirage :3000 exemplaires. Francillon, Laurent Rivet.Impression :Les Deux Ponts. Rédaction en chef : ISSN en cours. N°Laurent Rivet. Coordination et secrétariat de rédaction : de Grenoble, BP 48 • 38040 Grenoble cedex 9 IEPJulie Courant, Prune Vellot, Tony Cousin, Frédéric Autran. Tel. 04 76 82 60 00 / Fax. 04 76 82 60 70 Rédaction et photos : www.iep-grenoble.frBéatrice André, Frédéric Autran, Ilaria Blanc, Julie Courant, Tony Cousin, Linda Kerfa, ElsaÉGIP zevuorteRwwr sue inazag Mw.pigemag.com, Klockenbring, Clothilde Le Coz, Nathalie Mazier, CatherineEP.s nt mduteasjor anrumsiled eIl les ti eed stéduai 3
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