Pour sauver la planète, il faut détruire le capitalisme!

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Pour sauver la planète, il faut détruire le capitalisme!

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• Publié par: ajaniwaq
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Prolétairesde tousles pays, unissez-vous !

N° 345 1e TRIMESTRE 2010 1,30 EUR

Belgique  België P.B. 2600 Berchem 12 BC 9925

Bureau de dépôt B2600 Berchem 12 N° d'agréation P408982 Organe du Courant Communiste International en Belgique Périodique paraissant 4x par an ISSN 0771.4750 SOMMETDECOPENHAGUE Pour sauver la planète, il faut détruire le capitalisme! (1) “ A Copenhague, la douche froide” , “Le pire accord de sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et nous faire croire qu’il en serait cette fois-ci autrement, que (2) (3) (5) l’histoire” , “Copenhague s’achève sur un échec” , 70 % des plantes sont en danger d’extinction Selon le face à l’urgence de la situation, les hauts-dirigeants allaient (4) “Déception à Copenhague” …, la presse est unanime, ce Forum humanitaire mondial, le “changement climatique” se “ressaisir”. Mieux, ils devaient même comprendre qu’il sommet annoncé comme “historique” a été un véritable entraînerait la mort de 300.000 personnes par an (dont la s’agissait là d’une opportunité historique de changer en fiasco! moitié de malnutrition)! En 2050, il devrait y avoir profondeur le capitalisme, en s’orientant vers unegreen (6) “250 millions de réfugiés climatiques” . Alors, oui, il y aeconomycapable de sortir le monde de la récession par une Il n’y avait rien à attendre de ce sommetcroissance durable et écologique! Pendant que tous cesurgence. Oui, l’humanité est confrontée à un enjeu historique et vital! idéologues brassaient de l’air, ces mêmes “hauts-dirigeants” Durant plusieurs semaines, les médias et les politiques ont Mais il n’y avait aucune illusion à se faire, rien de bon ne affûtaient leurs armes éco… nomiques! Car là est la réalité: enchaîné les déclarations grandiloquentes qui toutes pouvait sortir de ce sommet de Copenhague où 193 États le capitalisme est divisé en nations, toutes concurrentes les affirmaient en substance : “l’avenir de l’humanité et de la étaient représentés. Le capitalisme détruit l’environnement unes des autres, se livrant sans répit une guerre commerciale e planète se joue à Copenhague”. La fondation Nicolas Hulot depuis toujours. Déjà, au XIX  siècle, Londres était une et, s’il le faut, parfois militaire. Un seul exemple: le pôle avait ainsi lancé un ultimatum :“l’avenir de la planète etNord est en train de fondre. Les scientifiques y voient uneimmense usine crachant sa fumée et déversant ses déchets avec lui, le sort d’un milliard d’affamés[…]se jouera àdans la Tamise. Ce système produit dans l’unique but de véritable catastrophe écologique. Les États y voient, eux, Copenhague. Choisir la solidarité ou subir le chaos,faire du profit et accumuler du capital, par tous les moyens. une opportunité d’exploiter des ressources jusqu’ici l’humanité a rendezvous avec ellemême”. Il y avait ici Peut importe si, pour ce faire, il doit raser des forêts, piller inaccessibles et d’ouvrir de nouvelles voies maritimes une moitié de vérité. Les documentaires télévisés, les films les océans, polluer les fleuves, dérégler le climat… libérées des glaces. La Russie, le Canada, les États-Unis, le (commeHomede Yann Arthus Bertrand), les résultats des Danemark (via le Groenland) se livrent actuellement uneCapitalisme et écologie sont forcément antagoniques. recherches scientifiques montrent que la planète est en train Toutes les réunions internationales, les comités, les guerre diplomatique sans pitié. Le Canada a même d’être ravagée. Le réchauffement climatique s’aggrave et, sommets (tel celui de Rio de Janeiro en 1992 ou celui de commencé à poster des armes à sa frontière dirigées dans avec lui, la désertification, les incendies, les cyclones… La Kyoto en 1997) n’ont toujours été que des cache-sexes, des cette direction! Capitalisme et écologie sont bel et bien pollution et l’exploitation intensive des ressources entraînent cérémonies théâtralisées pour faire croire que les “grands antagoniques. la disparition massive d’espèces. 15 à 37 % de la biodiversité de ce monde” se soucient de l’avenir de la planète. Les Et ils voulaient nous faire croire que, dans ce contexte, devrait disparaître d’ici à 2050. Aujourd’hui, un mammifère Hulot, Yann Arthus Bertrand, et autres Al Gore ont voulu les États-Unis et la Chine allaient accepter de “réduire leur 2 émission de CO ”, c’est-à-dire limiter leur production? 2 D’ailleurs, cette notion de “limitation des émissions de CO ” OPEL , ABINBEV est en elle-même révélatrice de ce qu’est le réchauffement climatique pour le capitalisme, une arme idéologique pour mener la concurrence. Chaque pays veut fixer les objectifs Même combat, qui l’arrangent: les pays d’Afrique veulent des chiffres très bas, qui correspondent à leur production, pour mettre des bâtons dans les roues aux autres nations, les pays d’Amérique même sabotage syndical du Sud souhaitent des chiffres un peu plus élevés, et ainsi de suite pour l’Inde, les États européens, eux-mêmes divisés entre eux, la Chine, les Etats-Unis… Jeudi 21 janvier, deux infos sociales sont à la une des d’Opel aurait fortement amoindri l’image et la confiance journaux:«Opel Anvers : coup de massue pour l’emploi.envers les syndicats qui dans les deux cas ont été à l’avant- La bourgeoisie ne parvient même plus La direction de GM Europe a annoncé son intention deplan des actions menées pour soi-disant «sauver» l’entreprise. à sauver les apparences fermer Opel Anvers et de procéder au licenciement collectifLa «victoire» syndicale chez AB inBev permet de contre- des 2.600 personnes qui y travaillent. Quelque 5.000balancer l’idée d’une «défaite» syndicale chez Opel Anvers Le seul élément peut-être surprenant de ce fiasco de emplois au total sont menacés.»(Le Soiret renforce l’illusion que c’est derrière les syndicats que la, 21/01) et d’autre Copenhague est que tous ces chefs d’État n’ont même pas part«Un accord sauve AB InBev de la procédure Renault.classe ouvrière doit lutter. Lamanifestationnationalede30.000 réussi à sauver les apparences. D’habitude, un accord final Les médiateurs sociaux et la direction d’AB InBev sontaffiliéssyndicauxàBruxellesdu29janvier 2010pour ladéfense signé en grande pompe fixe quelques vagues objectifs à finalement parvenus jeudi, après une troisième réunion dedel’emploi,organiséeparlessyndicatsenfrontcommun,n’avait atteindre un jour et tout le monde s’en félicite. Cette fois, il conciliation, à un cadre de négociation, mettant ainsi un termed’autre but que d’enfoncer dans la tête des travailleurs que les s’agit officiellement d’un “échec historique”. Les tensions à la procédure Renault, à la grande satisfaction des syndicats.»syndicats sont les véritables défenseurs des intérêts de la classe et les marchandages sont sortis des coulisses et ont été portés Apparemment, voilà deux situations contradictoires: ouvrière et que sans eux, rien n’est possible. au devant de la scène. Même la traditionnelle photo des l’entreprise brassicole Anheuser-Busch InBev suspend à chefs d’États s’auto-congratulant bras-dessus, bras-dessous, l’appel des syndicats la procédure de licenciements annoncésLes enjeux de la situation sociale et affichant de larges sourires d’acteurs de cinéma, n’a pu (près de 300 en Belgique et 800 en Europe sur les 8.000 être réalisée. C’est tout dire!(suite à la p. 2) employés) et assure le paiement menacé des travailleurs, alors Les emplois d’AB InBev seront-ils maintenus? Rien n’est que l’usine automobile Opel Anvers, elle, ferme! L’action moins sûr! Tout fait penser que la suspension temporaire des syndicale aurait-elle été mieux menée àAB InBev qu’à Opel mesures de licenciements s’applique à la règle: «reculer pour Dans ce numéro Anvers? Ou est-ce que le retrait des mesures chez AB InBev mieux sauter». Déjà, au début du conflit, cette idée de nIndia n’est qu’une tactique consciente de la bourgeoisie afin de ne suspension du plan avait été émise par la direction: «..la La solidarité ouvrière pas accumuler au même moment des plans de restructurationsdirection …avait aussi proposé de suspendre face aux attaques et à la répression 2 risquant de développer une colère et une combativité destemporairement le plan afin de pouvoir discuter de façon nRéponse au livre de Michel Aglietta ouvriers dépassant l’emprise des syndicats? En réalité, lesapprofondie de sa raison d’être durant le weekend avec L’impuissance et la faillite des États 3 deux conflits constituent des indices complémentaires d’uneles syndicats…»(Le Soir15/01/10). Des illusions similaires n3Pourquoi autant d’attaques et si peu de luttes? même réalité sociale : autant pour la classe ouvrière, pour qui sur une solution positive pour les travailleurs avaient été nAfganistan, Pakistan il est capital de saisir comment mener la lutte dans cette répandues chez Opel. La vente annoncée d’Opel par GM à Le prix Nobel de la paix sème la mort et la guerre 5 période de crise ouverte, que pour la bourgeoisie, qui veut un consortium d’entreprises, soutenu par divers gouver- n"Capitalism: A Love Story”, un aperçu 5 veiller à ce que son bras droit, les syndicats, arme de maintien nements européens devait assurer un nouvel avenir à Opel n6Hommage au camarade Anton Brenders (1922-2010) de l’ordre social reste le plus longtemps crédible au sein de Anvers et à ses travailleurs. On sait depuis ce qu’il est advenu nSéïsme en Haïti la classe exploitée. Imposer l’application des mesures de de ce mirage! Les États capitalistes sont tous des charognards 8 restructurations àAB InBev en même temps que la fermeture(suite à la p. 6)