Un publicitaire nommé Ronald Reagan (le Monde Diplomatique)
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Un publicitaire nommé Ronald Reagan http://www.monde-diplomatique.fr/imprimer/14133/b1a993afdehttp://www.monde-diplomatique.fr/2006/11/HALIMI/14133 NOVEMBRE 2006Un publicitaire nommé Ronald Reagan Par SERGE HALIMI En 1952, la vie de l’acteur Ronald Reagan devient plus stable quand ...

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Un publicitaire nommé Ronald Reagan
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http://www.mondediplomatique.fr/imprimer/14133/b1a993afde
http://www.mondediplomatique.fr/2006/11/HALIMI/14133 NOVEMBRE 2006
Un publicitaire nommé Ronald Reagan Par SERGE HALIMI
En 1952, la vie de l’acteur Ronald Reagan devient plus stable quand il se remarie avec Nancy Davis, et plus enrichissante quand General Electric lui concède un contrat fastueux : d’abord 125 000 dollars, puis 150 000 dollars par an. Ralph J. Cordiner, le patron de General Electric, recherche alors quelqu’un qui donnera visage et voix à l’« entreprise citoyenne » (corporate citizen)qu’il vient de décentraliser.« Cordiner, expliquera Reagan en 1980,avait conçu l’idée d’une émission de télévision avec le porte-parole de la compagnie pour présentateur. Il ferait également la tournée des usines. Les employés, éparpillés d’un bout à l’autre du pays, se diraient alors que le siège central n’ignorait pas qu’ils existaient, vu qu’on leur envoyait ce gars qu’ils avaient vu à la télévision le dimanche soir(1). »
Au départ, Reagan éprouve quelques préventions à l’encontre du petit écran, redoutant qu’il ne ruine Hollywood. Mais il a besoin d’argent... Il va en gagner tant au service de General Electric (y compris en faisant chaque semaine, sur le petit écran, la promotion d’un réfrigérateur ou d’un récepteur de télévision produit par la firme ) que ses opinions politiques, démocrates et plutôt progressistes jusqu’au début des années 1950, changent. L’impôt sur le revenu – qui alors peut atteindre 91 % pour la tranche la plus haute... – devient sa hantise :« Il nous transforme en une nation de menteurs et de tricheurs », peste-t-il lors d’une émission de radio en 1957.
Pendant les huit ans qu’il consacre, à partir de septembre 1954, au programme de télévision du dimanche soir sur CBS, « GE Theater », et aux tournées de promotion de l’entreprise – il affirmera avoir prononcé jusqu’à quatorze discours par jour, rencontré deux cent cinquante mille salariés et passé l’équivalent de deux années pleines sur les routes –, Reagan peaufine son art oratoire, en même temps qu’il trempe son endurance de futur candidat. Il deviendra le défenseur acharné des grandes entreprises privées, et le procureur d’un Etat qui, selon lui, les étrangle. Sourires et anecdotes (plus ou moins authentiques...) agrémentent presque toujours son propos.
Quand Richard Nixon, en faveur duquel Reagan s’est beaucoup engagé, est battu en 1960 par John Kennedy, General Electric, toujours soucieuse des bonnes grâces de la Maison Blanche, attend la fin du contrat de son porte-parole, en 1962, pour s’en séparer. Ce dernier ne lui en tiendra jamais rigueur. Quatre ans plus tard, il est élu gouverneur de Californie. Pour commencer...
(1) Cité par Lou Cannon,Reagan,Perigee Books, New York, 1984, p. 93.
http://www.mondediplomatique.fr/2006/11/HALIMI/14133  NOVEMBRE 2006
28/06/2009 23:34
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