Les fouilles de la Bourse à Marseille (Campagnes 1975-1976) - article ; n°1 ; vol.10, pg 235-246
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Description

Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1977 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 235-246
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 126
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Institut d’Archéologie
Méditerranéenne (IAM)
Maurice Euzennat
Guy Bertucchi
Myriam Morel
Pol Trousset
Roger Guéry
Annie Pralong
Les fouilles de la Bourse à Marseille (Campagnes 1975-1976)
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 10, 1977. pp. 235-246.
Citer ce document / Cite this document :
Institut d’Archéologie Méditerranéenne (IAM), Euzennat Maurice, Bertucchi Guy, Morel Myriam, Trousset Pol, Guéry Roger,
Pralong Annie. Les fouilles de la Bourse à Marseille (Campagnes 1975-1976). In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome
10, 1977. pp. 235-246.
doi : 10.3406/ran.1977.1017
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1977_num_10_1_1017:
LES FOUILLES DE LA BOURSE A MARSEILLE
(CAMPAGNES 1975-1976)
recherches et que travaux la circonscription 1976 Bourse celui-ci Celui-ci Les Cette (octobre) de résultats procédure à à construction adresse intéresse souhaiter Marseille des des ainsi Antiquités régulièrement fouilles les entraîne que font une campagnes autour les diffusion chaque difliciles historiques un interventions de à certain la la de année plus et zone revue fouilles complexes de retard rapide l'objet protégée d'urgence Gallia Provence, des qui de de années (1). entreprises (fig. comptes a rapports nécessitées qui conduit 1). 1975 sont rendus depuis (mai adressés ceux repris par Maurice et succincts. 1967 qui le dans septembre-décembre) au développement ont sur les Euzennat. Directeur participé le informations chantier de aux des de la
LE MONUMENT A TRIGLYPHES (Zone II)
La petite construction rectangulaire dite «monument à triglyphes » (2), découverte à la
fin du mois d'août 1967 par M. C. Auge, avait été fouillée partiellement en 1967 et 1968 par
Mlle C. Varoqueaux (3). Son étude a été reprise en octobre 1975, en vue de la dégager complète
ment et de préciser sa destination, en effectuant à l'intérieur les sondages nécessaires.
Les niveaux tardifs qui recouvraient encore par endroits la construction ont été d'abord
(1) Gallia, 27, 1969, p. 423-430 (M. Euzennat); ibid., 30, 1972, p. 520-524 et 32, 1974, p. 512-516
(F. Salviat). Cf. également M. Euzennat et F. Salviat, Les fouilles de Marseille (mars-avril 1968), C.R.A.I.,
1968, p. 144-159 et M. Euzennat, Les fouilles de la Bourse à Marseille, ibid., 1976, p. 529-552 (bibliographie).
Une courte notice, Les fouilles de la Bourse à Marseille, s.l.n.d. (Paris, 1975) a été imprimée à l'occasion de
l'exposition « Image de la Recherche » présentée par Je C.N.R.S. à Marseille au mois de décembre 1975 et une
présentation plus substantielle figure dans Provence et Languedoc méditerranéen. Sites protohisloriques et gallo-
romains, sous la direction de F. Salviat et G. Barruol, Nice 1976 (IXe Congrès de V Union internationale des
sciences préhistoriques et protohistoriques. Livret-guide de l'excursion C 3), p. 25-33. Elles mettent à jour la
brochure déjà ancienne de M. Euzennat et F. Salviat, Les découvertes archéologiques de la Bourse à Marseille,
Marseille, 1968.
(2) Un article concernant ce monument et une autre terrasse funéraire située à peu de distance au
Nord-Ouest est actuellement en préparation.
(3) M. Euzennat et F. Salviat, C.R.A.I., 1968, p. 155-157; Les découvertes archéologiques de la Bourse,
p. 41-42 ; Gallia, 27, 1969, p. 429. INSTITUT D ARCHEOLOGIE MEDITERRANEENNE 236 LKS FOUILLKS DK LA BOURSE À MARSE11.LK (CAMPAGNES 1 97.V l'jTO ) ■I'M
2. — Vue de l'un des sondages pratiqués en 1975. Au centre, sur le flanc de coupe, Tune des deux sépultures
(Cliché LA. M. - lierlucchi).
fouillés et plusieurs fosses ou puits de la basse antiquité et du xvme siècle ont été vidés. Cette
exploration a révélé une destruction partielle du mur Nord de l'édifice dont l'angle Nord-Ouest,
puis l'amorce de la fondation Ouest, ont été retrouvés; au-delà, le mur et Sud-Ouest
avaient été détruits par le creusement, à l'époque romaine, d'un fossé profond de direction
Nord-Sud, dont l'existence était déjà connue au Nord-Ouest (1).
Une fois dégagé, le monument apparaît comme une sorte de terrasse de 13x9,10 m,
orientée Nord-Nord-Est/Sud-Sud-Ouest, délimitée par un mur en grand appareil au Sud-Ouest
et au Sud-Est. Ces deux faces, destinées à être vues, sont ornées d'une frise décorée d'une
alternance de métopes lisses et de triglyphes reposant sur une plinthe et surmontés
corniche. La fondation est construite sur un hérisson largement débordant, d'une hauteur
au moins égale à celle de la plinthe.
Le niveau supérieur de la plate-forme est pour l'instant mal défini; il est représenté à
l'Est par une couche d'argile jaune et recouvert à l'Ouest par un empierrement irrégulier
datant des environs du 11e siècle avant J.-C. Ce recouvrement tardif empiète au centre sur
un socle de facture assez complexe qui servait probablement de base à une stèle. Sa présence
(1, Gai lia, 32, 1974, p. 515. institut d'archéologie méditerranéenne 238
s'accorderait avec la destination du monument : les sondages ont en effet montré qu'il s'agissait
d'une terrasse funéraire.
Dans les sondages restreints effectués au cours de cette campagne (fîg. 2), deux sépultures
ont été découvertes : l'une est un vase en plomb protégé par un agencement de pierres et de
céramique dans une fosse remplie de terre noire provenant sans doute du bûcher funéraire;
l'autre est une hydrie en terre cuite jaune contenant des restes de crémation. Ces sépultures
à incinération doivent être mises en relation avec la découverte, dans le quart Sud-Est de
la plate-forme, d'une auréole de terre brun-rouge avec des traces de cendres, qui paraît bien
être l'emplacement d'un bûcher.
L'ensemble paraît avoir été construit et utilisé au ive siècle avant J.-G. Les fosses sont
creusées dans des couches qui ont fourni, outre des fragments de céramique locale et d'am
phores marseillaises, des tessons de vases attiques à figure rouge, à l'exclusion de céramique
plus récente.
La fouille reste à achever et elle amènera sans doute la découverte d'autres sépultures.
Étant donné le caractère exemplaire et très rare de cet ensemble, des mesures de conservation
doivent être envisagées et une étude de présentation définitive doit être menée à bien avant
la reprise de l'exploration.
Guy Bertucchi.
L'ENTRÉE DE VILLE ET LE REMPART HELLÉNISTIQUE (Zone I)
Dans le secteur central du rempart hellénistique, les travaux de 1975 ont porté principal
ement sur la fouille des remblais intérieurs des deux ouvrages de flanquement de la porte, ainsi
que sur la restitution de l'entrée de ville dans ses états successifs (1).
La poursuite du dégagement des remblais de la tour Nord de l'entrée a permis de préciser
la structure de cette fondation massive, caractérisée par un profil de krèpis à trois gradins
débordant vers l'extérieur et par des schémas d'appareillage où l'alternance d'assises en
boutisses et en carreaux est liée à l'emploi d'un module dérivé du pied ionien. Les blocs assemb
lés sur joints d'anathyrose ont conservé, au-dessous du ravalement, un parement de bossages
portant des marques de carriers. Les trous de pince et réglures de pose inscrits aux lits d'attente
des assises conservées autorisent la restitution des blocs supérieurs disparus et du sens de leur
mise en place (2).
En arrière de la tour, le soutènement d'un puissant cavalier était assuré par un mur à
empledon renforcé par un entretoisement de boutisses. Les travaux effectués en 1976 ont
montré qu'il se raccordait par un dispositif de même structure et en double retour d'équerre
au « mur de Grinas » dont le parement externe venait buter sur le mur Nord de la tour.
La stratigraphie des remblais conservés dans la tour Nord et en arrière du mur Ouest a
fait apparaître trois niveaux anciens principaux sans apporter de résultats chronologiques
probants. Elle a mis en lumière l'existence de témoins bouleversés de constructions antérieures
(1) Résultats des premiers travaux effectués dans ce secteur, dans C.H.A.L, 1968, p. 147-151 ;
M. Euzennat et F. Salvial, Les découvertes archéologiques de la Bourse, p. 21-35 ; Gallia, 27, 1969, p.

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