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Langue Français

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Un envers amoureux :
la revanche des amants transis dans la poésie satirique
Mireille Beausoleil Université de Montréal
La littérature de la Renaissance accuse plusieurs transferts, comme en attestent les
procédés littéraires privilégiés par ses auteurs – la parodie, le pastiche ou la fantaisie verbale – et
l’intense activité de traduction. Si elle est encouragée par les érudits humanistes parce qu’elle
diffuse la connaissance, elle est dénigrée par les poètes qui l’associent à une trahison (selon le
proverbe italien, traduttore tradittore ). Or, cela n’empêche pas Du Bellay de translater en langue
françoise les pétrarquistes italiens. Obéissant au même déplacement, c’est-à-dire à l’adaptation,
l’imitation préside à la création littéraire. Il ne s’agit pas d’une réécriture servile qui ne vise qu’à
reproduire fidèlement un modèle, mais d’une re-création par laquelle le poète tente de dépasser
celui qui l’a inspiré. Les auteurs gréco-latins et les poètes italiens ont ainsi eu une incidence
certaine sur les auteurs français (l’œuvre poétique à la Renaissance est, en quelque sorte, le reflet
des lectures de son scripteur) et cela donne lieu à d’intéressants transferts. À cet égard, le cas de la satire – qui est à l’origine un genre latin 1 – est éloquent. Des transferts générique et topique
sont ainsi créés. D’une part, la satire française adapte la satura  latine (dont les parangons sont
Horace, Juvénal et Perse) à travers le prisme de la satira italienne (Berni, L’Arioste et L’Arétin).
D’autre part, les satiristes s’inspirent des modèles féminins instaurés par ces littératures. C’est
ainsi que la femme hypocrite, qui se tapit sous les traits de la matrone romaine chez Juvénal, revêt
le masque de la bigote chez les satiristes français.
Les déplacements mentionnés ici sont essentiellement observés en diachronie. Il apparaît au XVI e  siècle, dans un espace de temps plus restreint, des transferts poétiques, de nature
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