Programme de courts métrages Collège au Cinéma 2005/2006
Copy shop : Crédits photos : Copyright Photos R.A.D.I. Sur ce programme un DVD a été créé par le PNR de Lyon. LeDvd Cour(t)s de cinémavous Les Astres invite à la découverte du cinéma à partir de films courts. Imaginé pour accompagner l'opéra France 1988 27 mntion nationaleCollège au Cinéma, il propose l'intégralité de cinq courts métrages retenus dans la sélection officielle des films. Il enrichit leur lecture par différents axes d'analyses, Réalisation et scénario : une interview de l'un des réalisateurs, des fiches pratiques imprimables et plusieurs films Laurent Firode complémentaires. DVD utilisable librement en contexte éducatif. 28€(sortie : mars 2005) en vente dans l'ensemble des CRDP/CDDP de France (Ref. 690 L 7031) Walking on the Wild Sideen France après le baccalauréat pour sui Solène change de tête vre des études littéraires. Passionnée de Belgique 2000 13 mn France 1998 11 mn cinéma, elle s’inscrit finalement à la Fémis Réalisation et scénario : Réalisation et scénario :(École nationale supérieure des métiers de Fiona Gordon et Dominique l’image et du son) en section écriture de Caroline Vignal scénario. C’est dans cette école, la Fémis, Abel en travail de fin d’études, qu’elle écrit son Résumé futur et premier longmétrageLes Autres Filles. Caroline Vignal dépose le scénario Peuton changer de vie en changeant deLes Autres Filles«l’avance sur recet à À tes amours coiffure ?tes» (procédure pour un cinéaste afin de France 2001 7 mn C’est ce que pense la timide Solène enlancer le projet de son film) qui, finalement, Réalisateur : confiant sa tête à ses camarades de clasne lui accorde qu’une «aide à la maquette» se. Mais ces coiffeuses en herbe sont un(subvention qui permet de réaliser une Olivier Peyon peu dissipées.sorte de brouillon du longmétrage envi sagé). Cette maquette se transforme en Solène change de tête, courtmétrage de Critique : 11 minutes qui met en place l’action dans un lycée professionnel avec un groupe de Fille de diplomate, Caroline Vignal passe filles apprenties coiffeuses. Dans la ver son enfance en Afrique du Nord. Elle revient
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sion du longmétrage, Solène deviendracal comme changement». En quelquesVignal a su extraire comme un bruisse Solange et Caroline Vignal changerasecondes, le film installe un lieu où cement mélodieux du brouhaha de cet âge d’actrice ; Bernard Menez en revanchen’est pas tant l’odeur du shampooingqu’on dit «ingrat». sera le seul à reprendre son rôle de proet autres cosmétiques qui nous entêteClaire Vassé fesseur. queles effluves de l’adolescence, ceBref n°42 «J’ai eu envie, ou besoin, de m’éloimoment particulier de la vie qui fait gner de moimême, d’aller voir ailleurs.osciller avec excès de la volonté de sin Écrire, ça peut être un alibi en or pourgularisation à celle de se fondre dans la Copy Shop aller là où on n’est pas censé aller, renmasse. L’union fait la force et celleci contrer des gens qu’on n’est pas censépeut se révéler terrifiante. Quand lesAutriche 2001 12 mn rencontrer... J’ai eu tôt l’idée de la coifjeunes filles se réunissent autour deRéalisation et scénario : fure, je ne sais plus comment, c’étaitSolène pour constater et surtout com Virgil Widrich une intuition bonne, car en allant dansmenter les dégâts occasionnés sur sa les lycées professionnels regarder cecoiffure par un malencontreux coup de qui s’y passait, j’ai vu se cristalliser sousciseaux de l’une d’entre elles, CarolineRésumé mes yeux beaucoup de questions queVignal saisit quelque chose de l’humain j’avais envie d’aborder : la découverteet de ses instincts les plus primairesL’histoire tragicomique d’un homme et l’acceptation de sa propre féminiqui va bien audelà du portrait sociovictime de sa photocopieuse qui va le té, le regard des autres, le regard delogique que le film pouvait laisser prédupliquer jusqu’à mettre sa vie en péril. soi… J’ai besoin du biais d’un personsager. Indéniablement, il y a quelque nage pour rentrer dans une histoire. Leschose de la meute cruelle et sans pitié Critique : «grands sujets» ne m’intéressent pas,chez ces adolescentes. Mais la subtilité j’ai envie de partir de l’anecdotique, dudeSolène change de tête estpeut Virgil Widrich est né à Salzburg en 1967. très ordinaire : ce qui m’intéresse, c’estêtre bien de ne pas s’arrêter à l’oppo Fasciné par les dessins animés de Walt le regard qu’un personnage peut portersition un peu facile entre le groupe à Disney, il s’intéresse très vite au ciné sur ces choses si «petites», si «insignil’arrogance un peu bête et la solitaire au ma et utilise une caméra superhuit dès fiantes» soientelles, comment il les vit,cœur farouche. Dans cet espace a priori 1980 pour créer de petites fictions chez ce qu’il ressent…»désespérant de modestie et de bana ses parents. Il réalise ses premiers films Caroline Vignallité, la vacuité d’une «certaine jeunesse» d’animation image par image en 1981 n’est pas épinglée mais tendrement sous l’influence des films de sciencefic mise en scène. L’excès de paresse des tion. Pour financer ses films, il multiplie Solène change de têtes’ouvre surjeunes apprenties le salon ressemble les petits emplois tout en commençant des photos de modèles de coiffure et surplus à un café où l’on tue le temps qu’à à s’intéresser aux premiers logiciels de des voix d’adolescentes faisant la lecune ruche peuplée d’actives ouvrières jeux informatiques. En 1985, il entre à ture d’un test sur le sexe d’un magazinefinit par être d’une telle incongruité qu’il l’académie du Film de Vienne pour la féminin. Nous sommes dans une écolecontamine le lieu et crée ce décalage quitter très vite et se consacrer à l’écri de coiffure et les jeunes filles sont despropice au surgissement de la fiction ture de scénarios. Durant les années apprenties, visiblement davantage pré et ceci d’autant plus facilement que qui suivent, il voyage, assiste à divers occupées de raconter leurs petites hisle patron de tout ce petit monde est tournages (Le Nom de la rosede Jean toires que de manier les ciseaux. Faceincarné par Bernard Menez, morceau de Jacques Annaud à Cinecitta) et cofonde à ce groupe oisif, bruyant et moqueur,cinéma à lui tout seul. Tous les person Classic Film. Cette compagnie de distri se détache un visage singulier : celuinages, pourtant si quotidiens, y puisent bution se spécialise dans les films expé de Solène. À l’excitation verbale deun petit supplément d’âme. Il suffit alors rimentaux ou dits «d’art» et propose des ses camarades, elle n’a qu’une timiditéd’un sourire entre Solène et l’une des œuvres peu visibles à l’époque comme silencieuse à opposer. Visiblement enapprenties, qui tente de mettre un terme Eraserheadde David Lynch,La Loi du mal d’identité, Solène veut changer deà ses mésaventures capillaires, pour que désirde Pedro Almódovar ouDrowning tête. Mais sur la photo de mannequinle film bascule dans un apaisement dis by NumbersPeter Greenaway, un de qu’elle montre à son patron en guisecrètement poétique. Et lorsque Solène réalisateur avec lequel Widrich entre de modèle, «on voit pas grand chose»,part rejoindre ses camarades, que le tiendra par la suite des liens forts. Il comme il le lui fait remarquer. Avantpatron ferme boutique et que le RER organise diverses rétrospectives (…) En de rajouter : «Remarque, ce serait radipasse au loin, on se dit que Caroline 1991, Classic Film connaît des difficultés
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D O C U M E N T S et Widrich retourne à ses ordinateurs.Firode a certainement gagné en maturitéval n’auraient jamais eu d’accident et Il devient un spécialiste de l’animationet semble plus s’attacher à raconter desn’auraient pas été pris en stop par un numérique (…). En 1996, il réalise l’unhistoires qu’à exhiber complaisammentconducteur psychopathe qui, du coup, des premiers cédéroms interactifs pourles rouages de son scénario. Le procédéne serait pas rentré dans le café pour se enfants, RobbiAbenteuer auf CDROM,demeure le même mais, plus délayé, ildéguiser lui aussi, etc… On s’arrêtera qui devient un grand succès de vente.se retrouve désormais mieux intégré àlà car tenter de résumer des situations Fort de ces premières réussites, il tournela fiction. Comme dans ses autres courtsaux enchaînements si précis ne sau en 1998 un premier film qui mêle primétrages, Firode ne parle pas d’autrerait rendre justice au travail millimétré ses de vues réelles et images assistéeschose que de scénario et continue avecde Laurent Firode. Tout ce qu’on peut par ordinateurs,Txtransformun plaisir communicatif à triturer ladire, c’est que, audelà de sa virtuosité, qu’il va montrer à travers le monde. Le succèsmatière narrative. Comme le dit un peret d’un indéniable sens de l’absurde, du film le motive à rédiger le scénario desonnage du film, «Tout est écrit». Lele réalisateur sait aussi filmer de très Copy Shop. (…) Le tournage deCopybelles scènes (le taulard amoureux quiparallèle se dessinant très vite avec le Shopa lieu en avril 2000. Après quatretravail du scénario est évident quand letire à pile ou face s’il va se suicider) mois de montage et quatre autres depersonnage de l’extaulard entreprendet que son film rythmé par un air de postproduction pour les effets spéciaux,de raconter son histoire au comptoir d’unRavel, est tout entier imprégné d’une le film est montré à Rotterdam en 2001.café, ou quand un conducteur névrosé semélancolique vision du monde que ses Il gagnera trentequatre prix à traverstransforme littéralement en personnageprécédentes réalisations avaient laissée divers festivals les mois suivants, serade fiction (l’homme invisible) pour lesdans l’ombre. En toute modestie, sans nominé aux oscars et acheté par lesbesoins d’un improbable bal masqué.faire de bruit, Laurent Pirode se livre à télévisions de douze pays. (…)Quant au jeune boulanger partant trasa petite cuisine. Il tente des choses, vailler, il se retrouvera, cigarette au bec,expérimente, et tant pis pour ceux qui face à un individu inquiétant qui, en uneauront l’impression qu’il tourne en rond. tirade hallucinante, le définira de A à Z,En vrai indépendant, loin des modes et Les Astres lui dira d’où il vient, comment il finira,du bon goût, on le sent qui s’amuse, qui France 1988 27 mncomme s’il était le scénariste l’ayantse fait plaisir, conscient de sa chance de Réalisation et scénario :raconter des histoires.créé. pouvoir Les astresune fiction s’assumantStéphane Kahn est Laurent Firode clairement comme telle où un marionBref n°40 nettiste malin s’ingénie à téléguider Résumé les unes vers les autres plusieurs des tinées apparemment sans rapport. Le Si Denis n’avait pas marché dans une réalisateur filme là sonShort Cuts etWalking on the Wild Side bouse de vache... beaucoup d’histoires propose des situations narratives se Belgique 2000 13 mn ne seraient pas arrivées. développant telle une arborescence où Réalisation et scénario : le moindre hasard, le moindre imprévu Fiona Gordon et Dominique Critique :n’ont pas leur place. Si bien que, sur Abel toute la durée d’un film aussi verrouillé, AvecLes astrestout pataît parfaitement logique et cohé, Laurent Firode (…) livre son meilleur film. Celuici dure prèsrent : si Denis n’avait pas marché dans Résumé d’une demiheure et, sous ses dehorsune bouse de vache au début, il n’aurait modestes et mal fichu, s’avère être unpas jeté sa chaussure par la fenêtre de La rencontre incongrue de deux person exercice de haute voltige scénaristiquesa voiture et ne se serait pas cassé le nages lunaires crée un quiproquo qui des plus jubilatoires. DansLes astresvers la fin du film. A la manière de, pied d é b o u c h es u ru n eb e l l eh i s t o i r e tout fait sens. Aucun élément, même leSmoking etNo Smoking, le diptyque d’amour. plus anodin, n’est laissé au hasard puisd’Alain Resnais,Les astresne cesse de que, dans une logique proche du jeu desusciter chez le spectateur se prenant dominos, il suffirait que l’on supprimeau jeu des questions du type : "Que seCritique : une des scènes pour que la brillanteseraitil passé si Denis n’avait pas jeté Il y a eu Laurel et Hardy, Abott et mécanique narrative se grippe. Par rapsa botte sur la route ?" Réponse : Le Costello, parmi les couples de comi port à ses films précédents, LaurentSuperman et la Bonne Fée de carna
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D O C U M E N T S ques, désormais, il y a Abel et Gordon.gauche, perpétuellement dans la lune,d’auteur, le deuxième court métrage Il est Belge, elle est Canadiennele personnage incarné par Dominiqued’Abel et Gordon est de ces films dont Inséparables dans la vie comme surAbel s’éprend d’une jeune femmeles effets millimétrés rateraient leur scène ce couple travaille dans lequ’il prend pour ce qu’elle n’est pas.cible si leurs auteurs n’étaient de vrais registre du burlesque. Ensemble, ilsLe malentendu, le quiproquo, n’est icicinéastes. Une constatation qui s’im ont créé trois spectacles qu’ils ontjamais verbal mais toujours basé surpose avec évidence quand on repense joués dans une vingtaine de pays. Issul’image, sur des impressions faussesà d’autres tentatives burlesques aussi d’une culture populaire qui mélange deet trompeuses. En cela, la manièrescolaires que stériles. Une qualité suf nombreux genres comme la comediad’envisager le cadrage, les plans, lesfisamment rare pour être saluée. dell’arte, le musichall ou la bandegestes et les postures est au cœurStéphane Kahn dessinée, le burlesque a donné toutedu dispositif comique comme il l’estBref n°47 sa mesure et sa démesure au cinémabien sûr dans les meilleurs burlesques. «Les films de Chaplin, Keaton, LaurelSimple femme de ménage sur le lieu et Hardy, c’est ce qu’on préfère, c’estde travailvitrine de prostituées d’une À tes amours ce qui nous inspire» (Abel) «Le burlesrue chaude, la femme dégingandée à que vient en jouant, en improvisant,laquelle Fiona Gordon prête son corpsFrance 2001 7 mn en observant les gensélastique est prise pour l’une d’entre» (Fiona Gordon,Réalisateur : avec un accent inimitable). «Souventelles par un doux rêveur finalement Olivier Peyon c’est un métier où l’on a trois casplus attiré par la possibilité de trouver quettes : réalisateur, auteur et acteur.l’âmesœur que par les choses du sexe. Résumé En tout cas, Chaplin ou Keaton ontLe coup de foudre dont il a été victime, d’abord commencé sur les planchescomme dansMerci Cupidon, guide Un adolescent demande des conseils et Tati a fait quinze ans de musichalldès lors tous les gestes du personnage amoureux à sa soeur aînée. Mais l’élè avant de faire un film et on a l’impresprincipal. Jusqu’au moment où, à poil ve atil réellement besoin des leçons sion que c’est un parcours nécessaire» etau lit, il comprend son erreur. Si la du maître ? (Abel) «On ne choisit pas sa manièrejeune femme naïve est venue chez lui, de jouer ; c’est lié à la personnalité.c’est bien pour nettoyer son intérieur On fait rire ou pas. Ce n’est pas quelde vieux garçon célibataire, pas pourCritique : que chose que l’on décide soimêmegaudriole. Au quiproquo amusant» la (Gordon). Ils ont une passion communesuccède alors une escalade de gagsOlivier Peyon n’a pas fait d’école de pour Chaplin et Laurel & Hardy, bienadmirablement gérés, le malheureuxcinéma. Après avoir été assistant, qu’ils reconnaissent que ceuxci ontDon Juan se retrouvant soudainementil se lance dans le courtmétrage. peutêtre trop produit. Ils construisentdans une position des plus inconforParallèlement, il travaille dans l’adap leurs gags comme une planche detables et tentant par tous les moyenstation, le soustitrage et le doublage bande dessinée. Case par case, avec(les pires surtout !) d’effacer sonde films, en particulier pour les films une chute dans la dernière case.erreur d’appréciation, ses efforts pourdes frères Coen, de Stephen Frears et www.cinergie.be/cinergie/revue46se rattraper, pour dissiper le malende Jane Campion. Avec Terry Gilliam, tendu, dans une logique comique clasil est l’auteur du scénario deL’Homme DansWalking on the Wild Sidene faisant en fait que l’enfoncer, sique,qui tua Don Quichottes’est char et de loin la plus intéressante de leursencore un peu plus. Irréprochable dansgé de l’édition deThe Big Lebowskiprestations, les deux comédiens fontsa mise en scène, sachant toujourset deO’Brotherfrères Coen (édi des d’une rencontre fortuite le cœur d’unetrouver la juste distance,Walking ontions desCahiers du cinéma). Il prépare mécanique comique à toute épreuvethe Wild Side évitetoujours la trison premier longmétrage,Les Petites en reprenant les rôles d’ahuris qui ontvialité à laquelle son sujet aurait puVacances, dont le tournage est prévu fait connaître leurs drôles de bouilles.mener. Cela évidemment grâce au jeupour le premier semestre 2005 en La rencontre incongrue de deux perlégèrement décalé de deux acteursSuisse et dans la région RhôneAlpes. sonnages lunaires, un coup de fouclowns qui ont compris que pour faireBernadette Lafont et Claude Brasseur dre improbable était déjà au centrerire, leurs personnages devaient aussidoivent en être les vedettes. Le scé deMerci Cupidon. Ici, c’est le fanêtre émouvants. Refusant le cynismenario de ce film dont Olivier Peyon est tasme qui sert de détonateur à unede bien des comédies, le recours parl’auteur a reçu de nombreux prix et nouvelle histoire d’amour. Timide etfois abusif aux dialogues et aux motsaides depuis 2001.
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