Chalon-sur-Saône, quartiers et banlieue : photo d identités
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Les quartiers et les communes de l'agglomération de Chalon-sur-Saône présentent, à travers une analyse des indicateurs du recensement de 1990, des profils socio-démographiques très variés. En 1997, des informations de la Caisse d'Allocations Familiales complètent ces profils : la pauvreté touche davantage Chalon que sa banlieue. Si elle affecte particulièrement les habitants des quartiers les plus défavorisés, elle ne reste pas concentrée là seulement. Bien que moins visible, la précarité se dissémine aussi dans d'autres quartiers, touchant notamment les familles monoparentales.

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Langue Français

Extrait

Chalon sur Saône, quartiers et banlieue :
photo d’identités
Les quartiers et les
Vingt quartiers d'habitat, en cinq catégories
communes de
l’agglomération de Chalon
sur Saône présentent, Zone Industielle
et Portuaire Nordà travers une analyse
des indicateurs du
Le Stade
recensement de 1990,
Plateau-La-Fontaine-aux-Loupsdes profils socio Saint-Jean
Saint-Gobain-Clair-Logis Saint-Jean-démographiques très Prés-Saint-Jean-Nord
des-Vignes
Prés-Saint-Jean-Lacvariés. En 1997, des La Thalie
Aubépins
Deliry Prés-Saint-informations de la Caisse
Jean-SudChamps-Fleuris- Laennecd’Allocations Familiales
Verrerie
Garibaldicomplètent ces profils : MatthiasColombière Citadelle
la pauvreté touche
Centre
davantage Chalon que Écusson-Ile-Bellevue-les-
Boucicaut- Saint-LaurentCharreauxsa banlieue. Si elle affecte
Saint-Cosme
particulièrement les
habitants des quartiers les
Zone industrielle sud
plus défavorisés, elle ne
Quartiers du centrereste pas concentrée là
Quartiers défavorisés
seulement. Bien que moins ZUP ouvriers-employés
Quartiers mixtesvisible, la précarité se
Cités pavillonnaires
dissémine aussi dans
d’autres quartiers,
Zones d'activité économique exclues de l'analyse
touchant notamment les
Source : INSEE - Recensement de la population 1990.familles monoparentales. Quartiers résidentiels", "Quartiers 10 communes périurbaines qui la com sions intermédiaires, ainsi que, dans" prioritaires", "Beaux quartiers" ... posent. Une typologie a permis de ré une moindre mesure, des artisans et
A travers ces appellations courantes partir ces 20 quartiers en 5 classes, surdes commerçants. A l’inverse, les ou
se dessine la répartition de la popula la base d’indicateurs socio démogra vriers et essentiellement les ouvriers
tion, ou plutôt des populations d’une phiques issus du recensement de non qualifiés, y sont très peu présents,
ville. Le choix du lieu de vie des habi 1990. Les données du fichier des tout comme les étrangers. Sans sur
tants apparaît fortement contraint : ils allocataires de la Caisse d’Alloca prise, la part des diplômés du supé
se regroupent essentiellement selon tions Familiales (CAF) de la Saône rieur est la plus élevée de
les moyens matériels dont ils dispo et-Loire au 31 décembre 1997 ne l’agglomération. De même, les habi
sent pour accéder à tel ou tel remettent pas cette classification en tants de ces quartiers connaissaient,
quartier. Aussi, la concentration des cause. Tout au plus voit on se dessi en 1990, une situation privilégiée vis à
populations en situation difficile s’ac ner, ou se préciser, quelques évolu vis du chômage.
compagne t elle d’une concentration tions dans certains quartiers et En moyenne, ces habitants sont
des problèmes sociaux. L’analyse de certaines communes. plutôt âgés. Ils résident principalement
cette mosaïque de quartiers permet Le premier groupe, le plus nom- dans de petits immeubles anciens du
d’affiner l’image attachée à chaque breux, rassemble les trois quartiers secteur locatif privé. Du fait de ces
agglomération. les plus anciens du centre (Centre, caractéristiques, les résidents sont
Ainsi, celle de Chalon sur-Saône, Citadelle, Ecusson Ile Saint Laurent) peu nombreux à être affiliés à la CAF.
marquée par une forte tradition indus auxquels s’ajoutent les six quartiers Moins de 4 sur 10 bénéficient de pres
trielle, révèle ses contrastes à l’examen qui les entourent. Cette catégorie tations et cette proportion serait bien
(1)des 20 quartiers d’habitation et des regroupait en 1990 un peu plus de moindre si ces quartiers n’abritaient
23 000 habitants. Elle se définit pas plusieurs maisons de retraite,
(1) voir encadré "Note de méthode" p. 4. comme celle des cadres et des profes foyers d’étudiants et centres d’accueil.
Plus de 6 ménages sur 10 affiliés à la CAF dans les quartiers défavorisés et les ZUP
Recensement de 1990 CAF de Saône et Loire 1997 Taux de Taux de
Catégorie de quartiers couverture couvertureNombre de Population Nombre Population
alloc. (a) pop. (b)ménages totale d’allocataires bénéficiaire
11 580 23 512 4 490 9 024 38,8 38,4 Quartiers du centreers défavorisés 1 266 5 141 819 3 106 64,7 60,4
ZUP ouvriers employés 4 591 12 464 2 914 7 041 63,5 56,5
Quartiers mixtes 2 992 7 559 1 238 3 375 41,4 44,6
Cités pavillonnaires 2 278 5 569 857 2 299 37,6 41,3
Ensemble quartiers 22 707 54 245 10 318 24 845 45,4 45,8
8 347 23 191 3 204 10 438 38,4 45,0 Communes agglo. Chalon
(a) nombre d’allocataires CAF au 31 décembre 1997 / nombre de ménages au recensement de la population 1990.
(b) population bénéficiaire des allocations CAF au 31 décembre 1997 / population totale au recensement de la population 1990.
Près de 8 000 bénéficiaires de prestations de la CAF vivent sous le seuil de bas revenus dans l’agglomération chalonnaise
Allocataires Allocataires Allocataires Allocataires à Bénéficiaires à
Catégorie de quartiers des minima dont RMI Prest.<50 % (d) Prest.>=80 % (d) bas revenus (e) bas revenus (e)
sociaux (c)
Quartiers du centre 708 063 1 190 682 917 1 369 3
Quartiers défavorisés 304 206 371 251 510 950 1
008 195 451 862 593 319 2 ZUP ouvriers employés
007 140 249 549 184 87 1 Quartiers mixtes
191 89 653 135 250 623 Cités pavillonnaires
Ensemble quartiers 1 954 1 070 7 416 1 894 2 934 6 838
Communes agglo. Chalon 064 741 286 454 411 161 1 2
(c) les minima sociaux se composent de l’Allocation Parent Isolé (API), de l’Aide aux Adultes Handicapés (AAH) et du Revenu Min imum d’Insertion (RMI).
(d) dans ces deux colonnes figurent :
d’une part, le nombre des allocataires pour qui les prestations représentent moins de 50 % du revenu,
d’autre part, le nombre d’allocataires pour qui les prestations représentent plus de 80 % du revenu.
(e) le seuil de bas revenus est fixé à 3 734 francs par mois par unité de consommation (voir le "Lexique des principaux eurs" p. 6). Les bénéficiaires seindicat
composent des allocataires et de leurs ayants droit.
Source : fichier des allocataires de la CAF au 31 décembre 1997.
2Chalon sur Saône, quartiers et banlieue : photo d’identitésEn effet, près de la moitié des alloca
Dans les quartiers défavorisés, 6 bénéficiaires CAFtaires touchent l’allocation de loge-
sur 10 vivent sous le seuil de bas revenus (2)
ment social destinée, entre autres, aux
personnes âgées, étudiants et jeunes Part des bénéficiaires à bas revenus
travailleurs. Les autres allocations
Communes de l'agglomérationconcernent une faible partie des ha
hors Chalon-sur-Saône
bitants de ces quartiers. Ainsi 15 %
Quartiers mixtesdes allocataires touchent les minima
(2)sociaux , dont un peu plus de la moi
Quartiers du centre
tié le Revenu Minimum d’Insertion. Pa
rallèlement, la part des allocataires "à Cités pavillonnaires
(2)bas revenus" est l’une des moins
ZUP ouvriers-employésélevées de Chalon.
Quartiers défavorisésLa Fontaine aux Loups
0 10 20 30 40 50 60 70et le Stade
en % parmi les bénéficiaires CAF
Source : Caisse d'Allocations Familiales de Saône-et-Loire - 31 décembre 1997.
Les quartiers de la Fontaine aux-
Loups et du Stade, classés "Zone de
Redynamisation Urbaine" (ZRU) dans
des minima sociaux touchent le RMI. tat collectif essentiellement HLM. Ellesle cadre du Pacte de Relance pour la
(3) La proportion d’allocataires à bas reve se caractérisent par une prédomi-
Ville s’opposent trait pour trait à ceux
nus témoigne de l’extrême difficulté nance d’ouvriers et d’employés, undu centre ancien. Ils constituent à eux (2)des habitants : 63 % des allocataires des plus fort taux d’activité de l’ag seuls une catégorie, celle des
se trouvent dans cette situation con glomération, mais aussi un des plusquartiers défavorisés. Les étran-
tre 22 % en moyenne dans l’agglomé fort taux de chômage, la part la plusgers représentent plus de la moitié
ration. Ces difficultés affectent surtout importante de familles monoparenta des 5 000 habitants. Très touchée par
les moins de 30 ans, les allocataires les, et également le taux de scolarisa le chômage, cette population faible
étrangers, les couples avec enfants et tion le plus bas de Chalon. Si lesment diplômée se compose pour l’es
les familles monoparenta

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