Déplacements domicile-travail      Des perspectives pour le covoiturage ?
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Déplacements domicile-travail Des perspectives avec le covoiturage ? Au cours des cinquante dernières an- les horaires sont adaptés, et que le78 % des actifs bas-normands nées, retrait continu d’activités agri- temps de trajet ne dépasse pas, relati-utilisent une voiture pour re- coles, mutations successives de l’in- vement au niveau de service attendu,joindre leur lieu de travail. dustrie et tertiarisation ont profondé- celui effectué en voiture. De ce fait, la ment modifié la géographie des voiture reste le mode de déplacement emplois, désormais largement concen- principal pour une écrasante majorité L’unité urbaine de Caen, de par trés dans les pôles urbains. Dans le d’actifs, y compris pour des trajets son poids dans l’économie ré- même temps, la pression foncière et desservis par des transports collectifs. gionale, attire chaque jour 57 300 certaines préférences pour l’habitat actifs venant de l’extérieur et cen- pavillonnaire ou le cadre de vie ont Les mobilités domicile-travail consti- tralise ainsi de nombreux flux do- drainé toujours plus loin des villes ceux tuent donc un enjeu majeur en termes micile-travail entre les unités qui y travaillent. Cette périurbanisa- de développement durable. Elles sou- urbaines bas-normandes. tion s’accompagne d’une explosion des lèvent des questions économiques et mobilités et des distances parcourues.

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Langue Français

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Déplacements domicile-travail
Des perspectives
avec le covoiturage ?
Au cours des cinquante dernières an- les horaires sont adaptés, et que le78 % des actifs bas-normands
nées, retrait continu d’activités agri- temps de trajet ne dépasse pas, relati-utilisent une voiture pour re-
coles, mutations successives de l’in- vement au niveau de service attendu,joindre leur lieu de travail.
dustrie et tertiarisation ont profondé- celui effectué en voiture. De ce fait, la
ment modifié la géographie des voiture reste le mode de déplacement
emplois, désormais largement concen- principal pour une écrasante majorité
L’unité urbaine de Caen, de par trés dans les pôles urbains. Dans le d’actifs, y compris pour des trajets
son poids dans l’économie ré- même temps, la pression foncière et desservis par des transports collectifs.
gionale, attire chaque jour 57 300 certaines préférences pour l’habitat
actifs venant de l’extérieur et cen- pavillonnaire ou le cadre de vie ont Les mobilités domicile-travail consti-
tralise ainsi de nombreux flux do- drainé toujours plus loin des villes ceux tuent donc un enjeu majeur en termes
micile-travail entre les unités qui y travaillent. Cette périurbanisa- de développement durable. Elles sou-
urbaines bas-normandes. tion s’accompagne d’une explosion des lèvent des questions économiques et
mobilités et des distances parcourues. environnementales, relevant aussi des
En 2006, 78 % des actifs bas-nor- transports ou de l’aménagement du
mands utilisent une voiture pour re- territoire.
Le nombre de déplacements joindre leur lieu de travail. Seuls 8 %
d’actifs ne cesse d’augmenter d'entre eux peuvent s’y rendre à pied, Dans le prolongement de son Agenda
en Basse-Normandie. En 2006, 4 % prennent les transports en commun. 21, voté le 20 juin 2008, la Région
65 % des actifs quittent leur com-
Basse-Normandie s’est engagée au
Le transport routier s’est développé enmune de résidence pour aller tra- titre de sa politique de développement
conséquence, et représente en 2008vailler. Ils n’étaient que 60 % en
durable dans une démarche partena-
1999 et 23 % en 1968. un tiers des émissions de CO2, dont
riale (avec l’Etat et les collectivités
plus de la moitié attribuable aux véhi-
bas-normandes autorités organisatri-
cules particuliers. Ces émissions ont
ces de transports, départements, ag-
été multipliées par cinq entre 1960 et
glomérations, communes, ainsi que les(1)A l’exception des trajets avec la aujourd’hui .
autres collectivités et territoires de pro-région parisienne, la voiture
jet intéressés), à développer le covoitu-Le Train Express Régional (TER) et lesreste majoritairement utilisée en
rage à l’échelle de la Basse-Normandie.réseaux de transport départementauxdépit de l’existence de lignes de
Cette action prévue dans l’axe 2 "Rétablirconstituent une alternative. Mais cebus ou de TER, laissant la place au
les grands équilibres environnementaux etchoix n’a d’intérêt pour l’usager que sidéveloppement potentiel du covoi-
sociaux des territoires" de l’Agenda 21turage.
régional concourt à l’objectif de la
Région de "Renforcer les transports col-
(1) Source : Citepa lectifs et les mobilités douces pour tous".
WWW.INSEE.FR/BASSE-NORMANDIEdonc été convenu, dans cette première croissance démographique, alors que les
approche, de focaliser l’examen sur les villes-centres perdent leur attractivité.
déplacements entre unités urbaines,
Depuis 40 ans, le nombre de déplace-afin d’appréhender des flux majoritai-
ments d’actifs ne cesse d’augmenter.
res, susceptibles d’être confrontés aux
En 1968, 23 % des actifs bas-nor-0,71 tonne de CO2 émise par un flux observés pour les voyageurs des
mands quittaient leur commune de ré-lignes TER.actif lors de ses déplacements
sidence pour rejoindre leur travail. Ils
étaient 60 % en 1999 et 65 % sept ansEn 2007, un actif bas-normand Emploi concentré,
plus tard. La région enregistre ainsiémet, en moyenne, 0,71 tonne de habitat toujours plusgaz à effet de serre par an. En une part de navetteurs plus importante
France, la moyenne est de 0,64 que la France hors Île-de-France (61 %).dispersé : les trajets
tonne par personne.
augmentent Cependant, en comparaison des autres
L’augmentation des déplacements
régions de province, les unités urbai-En 2006, la Basse-Normandie comptedomicile-travail des actifs de la région
nes bas-normandes réunissent une588 600 emplois. Ces derniers seet le recours massif à la voiture de-
part plus faible de l’emploi régional. Laconcentrent dans les unités urbaines,viennent un véritable défi environne-
Basse-Normandie est, en effet, la qua-qui rassemblent 72 % des postes demental... Ainsi, les Bas-Normands
trième région la plus rurale de Francetravail et seulement la moitié de la po-ont émis, en 2007, 424 200 tonnes
de C02 pour effectuer leurs déplace- pulation active occupée de la région.
ments domicile-travail/études. Si la Parmi ces unités urbaines, Caen pro-
part des 4 roues diminuait de 5 pose à elle seule 21 % des emplois
points, les émissions de CO2 seraient bas-normands. Loin derrière arrivent
réduites d'environ 13 000 tonnes par les unités urbaines de Cherbourg-Octe-
an. En limitant le nombre de 4 roues ville, d’Alençon et de Saint-Lô rassem-
sur les routes, le développement du
blant respectivement 7 %, 4 % et 3 %
covoiturage permettrait de réduire le
des emplois régionaux. Des pôles Les résultats relatifs au mode debilan carbone de la Basse-Normandie.
d’emploi secondaires structurent éga- transport pour les déplacements
lement le territoire (Lisieux, Flers, Vire, domicile-travail sont issus du recen-
Trouville-sur-Mer, Bayeux, Granville, sement de la population 2006. Aux
Avranches, Coutances, Argentan et personnes ayant un emploi au mo-Le covoiturage permet de diminuer le
ment du recensement, il est deman-L’Aigle). Ils offrent chacun plus de 1 %trafic automobile, dans les aggloméra-
dé d'indiquer le mode de transportdes emplois bas-normands.tions ou villes, et de réduire ainsi les
principal le plus souvent utilisé pourémissions de gaz à effet de serre. Dans
Cette concentration des emplois dans aller travailler. Les combinaisons de
un contexte de hausse des prix des
les unités urbaines est liée à la tertiari- moyens de transport ne sont pas ap-
carburants, il doit aussi permettre de
sation de l’économie, et contraste avec préhendées.
réduire la part de leur budget que les
la poursuite du phénomène de périur-
Dans cette étude, les unités urbainesménages consacrent aux déplace-
banisation observé dans la région.
prises en compte sont celles de 1999.ments en partageant, d’un commun
Entre 1999 et 2006, les communes pé-
accord, les frais de route. Le covoitu-
rirubaines portent l’essentiel de la
rage peut enfin participer au dévelop-
pement d’une forme de lien social, qu’il
s’agisse de favoriser la mobilité des
personnes en situation d’insertion ou
de requalification professionnelle, ou
tout simplement de ne pas voyager seul.
Afin d’éclairer ses décisions, et notam-
ment dans la perspective d’aménager
des aires de covoiturage, la Région
Basse-Normandie a donc sollicité
l’Insee pour identifier les principaux
flux domicile-travail, en s’attachant à
caractériser en premier lieu les dépla-
cements entre les différentes unités
urbaines. En effet, les premiers résul-
tats ont montré que près d’un tiers des
déplacements d’actifs s’effectuent au
sein de l’espace rural, avec un foison-
nement rendant complexe, en pre-
mière intention, l’organisation d’un
système adapté. De la même façon,
plus de 40 % des migrations quotidien-
nes convergent de l’espace rural vers
une unité urbaine. Ce constat té-
moigne de l’extension du phénomène
de périurbanisation à une forme de
"rurbanisation". Mais comme précé-
demment, l’émiettement des lieux de
desserte dans l’espace rural ne se
prête sans doute pas à l’expérimenta-
tion d’un dispositif de covoiturage. Il a
WWW.INSEE.FR/BASSE-NORMANDIEMétropolitaine. Elle est aussi celle où la D’autres échanges sont observés entre
part des emplois dans l’espace rural est

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