Dossier de presse fondation edf exposition en vie

Description

Pierre Laporte / Laurent Jourdren / Romain Mangion 01.45.23.14.14 - [e-mail] De, ar, ar et coll s Philip Beesley ; CITA: Mette Ramsgard Thomsen, Martin Tamke, Dave Stasiuk, Hollie Gibbons, Shirin Zaghi ; Emile de Visscher ; Elaine Ng Yan Ling ; Jenny E.

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• Publié par: Mayapress2013
• Publié le: 26 avril 2013
• Nombre de lectures: 308
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Pierre Laporte / Laurent Jourdren / Romain Mangion 01.45.23.14.14 - [e-mail]

Designers, artistes, architectes et collaborateurs scientifiques Philip Beesley ; CITA: Mette Ramsgard Thomsen, Martin Tamke, Dave Stasiuk, Hollie Gibbons, Shirin Zaghi ; Emile de Visscher ; Elaine Ng Yan Ling ; Jenny E. Sabin, Andrew Lucia, Simin Wang, Giffen Ott, Shu Yang, Jan Van der Spiegel & Nader Engheta, Kaori Ihida Stansbury ; Marin Sawa, John Ward ; Suzanne lee, Liz CiokajloSquire, Aaron Lampert ; Philip Ross ; Terreorm One: Mitchell Joachim, Lara Greden, Javier Arbona ; Tomáš Libertíny : Carlos Peralta, Alex Driver, Paolo Bombelli ; Botanical abrication: Central Saint Martins, MA Textile Futures / ENSCI les ateliers: Zoe Aegerter, Claire Anderson, Justine Andrieu, Elisabeth Buecher, Gaetan Barbé, Alain Cadix, Natsai Chieza, Carole Collet, Hélène CombalWeiss, Amy Congdon, Cyril Dietrich, Manon d’Ercole, Jéremy Gaudibert, Guillaume Foissac, Ashley Fridd, Guillaume Jandin, Marion Jestin, Yuki Agriardi Koswara, Amelie Labarthe, Jenny Lee, Raphaël Pluvinage, Fanny Prudhomme, Amy Radcliffe, Christophe Santerre, Loekie Smeets, Lea Spanke, Arnaud Wink ; Alexandra Daisy Ginsberg, Sascha Pohflepp, Andrew Stellitano ; Sion Ap Tomos ; Will Carey, Adam Reineck; Scientifiques: Reid Williams, Wendell Lim ; Terreorm One + Genspace: Mitchell Joachim, Oliver Medvedik, Melanie Fessel, Maria Aiolova, Ellen Jorgenson, Shruti Grover, James Schwartz, Josue Ledema, Tania Doles, Greg Pucillo, Jesse Hull ; Natsai Chieza ; Vincent Fournier ; Carole Collet ; David Benjamin ; Laura Cinti C-Lab ; Rachel Armstrong ; Shamees Aden ; Christian Kerrigan ; Nancy Tilbury, Clive Van Heerden, Jack Mama, Bart Hess, Harm Rensink, Peter   Gal ; Amy Congdon, Ann Kristin Abel ; Arne Hendriks ; Troika

commissaire De l’exposition Carole Collet   Maître de Conférences Chercheur, designer,   Central Saint Martins College, Université des Arts, Londres

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2. 4. 5. 1. les nouveaux 3. les nouveaux les agents les plagiaires artisans  les bio-hackers  alchimistes provocateurs La nature en tant que modèle  La nature en tant que La nature génétiquement La nature hybridée La nature conceptualisée collègue de travail reprogrammée, dite ou imaginée ‘synthétique‘

  Communiqué d n e  t p è resse p.3  en Vie, aux fro i res du design p.4  parCours de l’exposition p.7 partenaires p.14 informations pratiques p.15

sommaire

Une révolution tranquille est en cours. Un nouveau genre vocateurs’ et explorent l’éthique et les risques de designer à de designers travaille avec des matériaux et technologies l’aide d’un organisme en vie. Tous inventent et questionnent un du vivant pour repenser notre monde en réorchestrant utur hybride où nos produits quotidiens et nos outils de abri- notre relation à la nature. cation seront ‘en vie’. Ils observent et s’inspirent des mécanismes de la nature pour  Dans une scénographie immersive, l’exposition ‘En Vie’, aux trouver des solutions techniques innovantes. Ils imaginent aire  rontières du design présente les travaux de ces designers, pousser des maisons, produisent du mobilier ou des vêtements  architectes et chercheurs qui s’interrogent sur ces nouvelles à l’aide de bactéries ou de champignons, observent la croissance  relations avec la nature dans l’architecture, le design industriel, des plantes pour repenser notre architecture ou créent des per -  interacti ou culinaire, le mobilier, les bijoux, les textiles, la mode, les artificielles grâce à des procédés chimiques.  la photographie. Ces nouveaux ‘Plagiaires’ imitent la manière d’opérer de la na-  L’exposition propose également une véritable réflexion écologique ture. Ou alors, ils choisissent de co-designer avec la nature, en  et éthique : quelles nouvelles biotechnologies peuvent mener tant que ‘Nouveaux Artisans’. Certains, véritables bio-hackers,  à une production plus écologique ? Quelles sont les alterna- collaborent avec des biologistes synthétiques pour re-program-  tives ? Jusqu’où peut-on contrôler la nature ? Ce contrôle du mer des organismes vivants. D’autres deviennent ‘Agents Pro-  vivant mène-t-il aux rontières du design ?

communique De presse

         CreÉr AveC  Le vivAnt

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Le temps est venu de s’arrêter et de réfléchir sur le sens de notre avenir. Pourquoi ? Tout simplement  parce que nous venons de ranchir une étape extraordinaire dans l’histoire de la planète Terre : nous,  les humains, sommes désormais capables de programmer la vie. Dans un laboratoire. En temps réel. carole collet   (Extrait du catalogue de l’exposition, p.3)

en vie, aux frontières Du Design

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“Il y a désormais un réel consensus sur le fait que l’avenir sera extrêmement différent de tout ce que nous avons jamais connu jusqu’à présent. Il s’agit là d’une différence de nature, pas seulement de degré. Il n’y a aucune période antérieure de changement qui ressemble de près ou de loin à ce à quoi l’humanité est sur le point d’être confrontée.”

al gore, the future, 2013.

la révolution biologique Nous traversons actuellement une révolution silencieuse aux apparences tranquilles. Elle se produit sous le microscope, à l’échelle molécu- laire, loin de notre train-train quotidien. Des scientiiques ont développé les connaissances et les outils nécessaires pour non seulement décoder le génome d’une espèce, mais aussi pour le reprogrammer. Ils sont capables de mélanger des séquences d’ADN et de conce- voir des cocktails créatis qui peuvent générer de nouvelles espèces. Aujourd’hui, ils savent transormer les bactéries en raineries de bio- carburant ou en abriques de soie. Ils peuvent aire produire de l’arôme vanille à une levure. Ils ont réussi à reprogrammer un moustique pour combattre le paludisme. En d’autres termes, les biologistes peuvent transormer de simples organismes naturels en usines du vivant. La biologie est désormais une technologie du vivant, et les chaînes de production de pointes à venir pourraient bientôt être ‘en vie’, elles seraient constituées de minuscules cellules bactériennes, de levures ou d’algues. en quête De nouveaux moDèles De Développement Durable Cette nouvelle biotechnologie, appelée ‘biolo- gie synthétique’ est sur le point de changer le monde tel que nous le connaissons. Certains prétendent qu’elle peut conduire à des solutions écologiques viables, d’autres s’interrogent sur les conséquences d’une technologie qui est en vie, et qui peut donc se reproduire. Un petit nombre de designers et d’artistes a commencé à réagir à ces nouvelles biotechnologies de l’extrême, soit en se rebellant contre ce monde transgénique, soit en en explorant le potentiel. Ainsi, un nouveau genre de design est en train de naître. L’exposition ‘En Vie – Alive’ présente ce nouveau paysage et oppose des concepts

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qui s’inspirent d’un utur où tout est program- mable, même le vivant, à un avenir alternati, ou la nature reste naturelle. La sélection des projets présentés ici souligne la volonté de recherche de nouveaux modèles de développe- ment durable. Certains designers et architectes nous proposent des solutions plus écologiques, d’autres orent une interprétation poétique et dite ‘de prospective’. D’autres encore s’inscrivent dans la provocation ain de stimuler un débat éthique. Créé et imaginé par des designers, ar - chitectes et artistes de renom, le travail présenté ici est résolument diérent. DécoDer notre mon De futur En se penchant sur notre passé, nous pouvons apprécier combien les révolutions agricole et industrielle ont eu un impact sur nos vies actu- elles. Beaucoup plus récemment, la révolution numérique a radicalement remis en cause et restructuré nos modes de vie. Il y a vingt ans seulement, les téléphones mobiles, les ordi- nateurs portables, les SMS, Twitter et Facebook n’existaient même pas dans notre quotidien, ni d’ailleurs dans notre vocabulaire. Aujourd’hui, nous assistons à l’émergence d’une révolution biologique qui s’associe à d’extraordinaires nouveaux outils de abrication biologiques et un contrôle de la matière vivante jusque-là impensable. Comment pouvons-nous alors imaginer quel sera l’impact de ces nouveaux outils sur nos vies d’ici à vingt ans ? Qu’advient- il du design et de la abrication de nos objets quotidiens lorsque les matériaux et technologies utilisés sont vivants ? Quels nouveaux produits et services pourraient exister ? Cette question est ce qui m’a incitée à développer le concept de cette exposition, il y a cinq ans, quand j’ai entendu parler de la biologie synthétique pour la première ois.

le rôle Des Designers Pour être designer, il est essentiel de connaître les matériaux, outils et technologies qui peuvent transormer des concepts en produits inis. Un designer industriel comprend ce qu’est le moulage par injection ou l’impression 3D. Un designer textile sait comment onctionne un métier à tisser. Un créateur de bijoux peut vous dire à quelle température va ondre l’or. Mais combien de designers savent comment travailler avec des bactéries ou des abeilles ? Comprendre ce qui est possible lorsque l’on travaille avec des matériaux et technologies du vivant va devenir essentiel pour l’industrie créative. Et aujourd’hui, quelques designers et artistes commencent à créer avec ‘le vivant’, d’une manière tout à ait nouvelle. Ils travail- lent avec des bactéries pour aire pousser des vêtements et chaussures, ou bien avec des champignons et des abeilles pour abriquer des meubles et des vases. Certains ont même l’ambition de aire pousser des maisons. D’autres se penchent sur les nouvelles biotechnol- ogies et collaborent avec des scientiiques pour imaginer ou créer de nouveaux produits qui pourraient être abriqués par des organismes vivants reprogrammés. Ils explorent ce qui serait possible si la biologie synthétique devenait une technologie grand public. Leurs spéculations nous aident à comprendre, aujourd’hui, ce que les technologies du vivant de demain peuvent nous apporter. En tant que commissaire et chercheur, j’ai voulu réévaluer le processus de design lorsqu’il est conronté au ‘vivant’. Les technologies du vivant peuvent-elles donner une nouvelle direction au développement durable et, si oui, peut-on vraiment les contrôler ? Quels autres modèles écologiques s’opposent au piratage et à la reprogrammation du vivant ?

Cette exposition présente une nouvelle génération de designers et artistes en quête de modèles plus écologiques, et qui pour cela, renégocient notre relation avec le vivant. Ils opèrent sur une échelle du vivant qui va de la ‘nature naturelle’ à une nouvelle ,nature reprogrammée’. Ils sont regroupés comme suit :

1. 4. les plagiaires  les nouveaux La nature en tant que modèle alchimistes   La nature hybridée Des designers et des architectes se tournent vers la nature en quête de Ici, designers, architectes et artistes modèles d’ingénierie et pratiquent le  proposent d’explorer la usion de bio-mimétisme. Ils imitent les procédés la biologie, la chimie, la robotique ou les comportements observés dans et les nanotechnologies pour créer le monde naturel, mais travaillent avec de nouveaux organismes hybrides. des technologies et matériaux issus  Ils combinent le vivant avec le de production industrielle et digitale.  non-vivant. 2. 5. les nouveaux  les agents artisans provocateurs    La nature en tant que  La nature conceptualisée collègue de travail  ou imaginée Ces designers et architectes colla- Ce dernier groupe d’artistes et de borent avec la nature à l’état ‘naturel’. designers explorent de açon pro - Ils travaillent avec des abeilles, des vocatrice un avenir plus lointain. Leur champignons, des bactéries, des travail de prospective encourage un algues ou des plantes afin de dével- débat sur les questions éthiques opper de nouvelles techniques pour liées à ces nouvelles relations pos- abriquer des produits de consom - sibles avec la nature et la notion mation. Ici, le design se rapporte plus d’écologie high-tech. au jardinage et à l’agriculture qu’à la abrication industrielle. 3. les bio-hackers   La nature génétiquement reprogrammée, dite ‘synthétique‘ Ces designers et artistes travaillent en collaboration avec des biologistes synthétiques ou se réèrent à la re- cherche de bio-ingénierie de pointe. Ils imaginent ce que nos produits, in- teraces et environnements de demain pourraient devenir grâce à la repro- grammation du vivant. Leurs idées illustrent un monde utur possible.

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Dans cette exposition, designers, architectes et artistes vous éclairent sur leurs démarches avec leurs propres mots. L’exposition ‘En Vie–Alive’ présente également une série de films et un ‘Atelier du Designer 2050’ qui met en scène de nouvelles méthodes de design découlant des technologies du vivant. J’espère vivement que cette exposition inspirera les générations à venir et contribuera à établir une cartographie de créateurs qui s’aventurent à imag- iner de nouveaux rapports à la nature et au vivant. Ce projet met en scène la recherche d’un design radicale et ‘ultime’ qui s’inscrit dans une réflexion écologique proonde en rapport à notre utur d’ici à quarante ans. carole collet Maître de Conérences ‘Textile Futures’, Central Saint Martins College, Université des Arts, Londres, mars 2013.

Hylozoïc Series : Espacio, Fundacion Teleonica, Madrid, Espagne, Philip Beesley, 2012 © PBAI

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les plagiaires ou la nature en tant que moDèle

S’inspirer de la nature n’a rien de nouveau.  Que pouvons-nous apprendre de la açon Mais il y a deux açons de le aire. La première  dont une pomme de pin s’ouvre et se reerme est motivée par des préoccupations esthétiques.  lorsque le taux d’humidité change ? Comment Nombreux sont les artistes et designers qui  pouvons-nous développer de nouveaux outils célèbrent les ormes de la nature, ses couleurs  numériques pour l’architecture en s’inspirant et ses textures en l’abordant par sa plastique.  de la pousse d’une euille qui grandit, cellule Une autre approche, plus méthodique, consiste  par cellule, avec un minimum de matière à se tourner vers la nature pour y trouver des  et d’énergie ? C’est ce que nous appelons solutions d’ingénierie. Les projets présentés ici  le biomimétisme ou la bionique: déchirer sont concernés par cette dernière. Ils tentent  les solutions trouvées par la nature qui, elle, d’imiter la nature pour résoudre des problèmes  bénéficie de 3,8 milliards d’années d’évolution spécifiques, ou pour développer de nouveaux  et de ‘recherche’, afin de les adapter à des modèles de production et d’interaction inspirés  problèmes d’ingénierie contemporains. par le monde naturel et ses mécaniques.

utaN onh ,ygolorecT gn ,0201© E alni Elaine Ng Yan  Li nilrE ,gelim ed  Nge an Yin L ea g P ssche Vile d   Emi 31©  ,02hcreiVss rdgamsRae ttMe (ATIC ,esiR ehT re Dave Sta Tamke,  ,aMtrniT   ohsmne inirag ZnsboSh, eillbiG  kuis oH  , 01 2),hi otPh©  3  srednA osravgnI  01 02 tsen 03

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philip beesley, raDiant soil, 2013 que l’on conserve sentimentalement, ou tout Présentée avec le soutien du Gouvernement simplement de créer des bijoux. Une collection du Canada et du Centre culturel canadien de perles unique sera produite par l’installation et Dès l’entrée de l’exposition, le visiteur est plongé récoltée pendant la durée de l’exposition les sa- dans l’univers immersi et interacti de Philip Bee- medis 25 mai, 22 juin, 27 juillet et 24 août 2013. sley. Telle une orêt dotée d’une intelligence arti- elaine ng yan ling, ficielle, semblable à celle des systèmes vivants, techno naturology, 2010 cette installation spectaculaire est constituée de  Les textiles et suraces intelligentes d’Elaine Ng capteurs tactiles, qui déclenchent des mouve-  Yan Ling imitent les mouvements de la pomme ments de respiration, de caresse et de déglutition  de pin : des grappes de fleurs en tissu bougent, en onction de la présence des visiteurs. Philip  des panneaux de bois délicatement sculptés se Beesley a présenté ses travaux autour du monde,  dilatent et se contractent en onction des taux notamment à la biennale de Venise. C’est la pre-  d’humidité et des variations de température. mière ois qu’il expose à Paris. cita, the rise, 2013 emile De visscher, pearling, 2013 Ce groupe propose ici un projet d’architecture Se basant sur de récentes recherches en chimie  inspiré de la pousse biologique au cours de laquelle de pointe, Emile de Visscher a développé un une euille parvient à créer une structure efficace moyen de créer une nacre aite par l’homme. Le  et légère avec un minimum de matériaux (soleil procédé, copié sur celui de l’huître, ait passer un  et eau). The Rise propose une architecture réalisée objet dans des bains de matières polarisées dis-  grâce à des procédés inormatiques qui traduisent persées dans de l’eau. A chaque immersion, une  ces algorithmes biologiques. couche infime se colle et adhère par orce élec- tromagnétique. Ce nouveau matériau n’est pas Jenny sabin, eskin, 2013 03 seulement joli, il possède aussi la structure interne S’inspirer de la peau pour penser de nouvelles de la nacre et donc ses propriétés : une résistance architectures et créer des immeubles dont ‘la peau’ à la racture très élevée tout en restant très léger. ou l’enveloppe pourrait réagir et s’adapter à Utilisé pour enrober des objets du quotidien, cette l’environnement, c’est le projet de Jenny Sabin et technique peut alors permettre de renorcer des de son équipe. Un projet inspiré de l’observation pièces ragiles, de donner une autre vie à celles des cellules humaines.

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01 Fab Tree Hab Village, Living Grat Preab Structure, Terreorm One, 2005-2012 © Terreorm One 02 The BioCouture : BioShoe, Suzanne lee, 2003-2013 © BioCouture Atelier, photo Gary Wallis 01

les nouveaux artisans ou la nature comme collègue De travail

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Les ‘Nouveaux Artisans’ choisissent d’embaucher des organismes vivants en tant que collègues de travail pour produire leurs créations. Ils coopèrent avec des bactéries pour aire pousser des vêtements et des chaussures, ils orment des champignons et des abeilles à la abrique de meubles ou de vases. Certains prévoient de aire pousser des maisons en greant des arbres. Ces designers d’un autre genre sont capables de domestiquer les algues pour imprimer des aliments de santé, ou d’apprendre à récolter l’énergie de la mousse des bois. Ils peuvent aussi concevoir des jardins d’algues suspendues pour filtrer l’air. D’autres développent des systèmes de abrication botanique inormés par des techniques horticoles pour cultiver des produits biodégradables. Ils explorent ainsi la abrication de notre environnement quotidien d’une açon radicalement diérente et avec un regard plus écologique. Ici, le design se rapporte plus au jardinage et à l’agriculture qu’à la manuacture. La cadence de production est imposée par le rythme du ‘vivant’. Mais combien de designers et d’architectes savent aujourd’hui collaborer avec une bactérie, une abeille, ou une plante ?

tomáš libertíny, vessel # 1, 2011  suzanne lee, biocouture 2013 ecologic stuDio, hortus.paris: the machinic harvest, 2013 Le vase de Tomáš Libertíny a été produit en 2 mois  Suzanne Lee crée des prototypes de vêtements par 60 000 abeilles. Il collabore avec elles pour  organiques abriqués en laboratoire. Ses travaux  Le public entre en interaction complète avec ce créer des objets qui questionnent l’idée de pro-  ont abouti à la naissance de la cellulose micro  cyber-jardin, composé de sacs transparents sus- duction de masse. Ici des fleurs ont nourri les  bienne, un ‘tissu’ à l’aspect d’un cuir végétal. Les pendus contenant des algues provenant des canaux abeilles, qui guidées par le designer ont abriqué  vêtements sont cultivés à partir de bactéries nour -  et rivières de Paris. Il invite le visiteur à oxygéner et aire grandir lui-même les algues en soufflant dans un vase. Ce vase, en retour servira à garder des  ries de levure et de sucre, il en résulte une sorte fleurs... Tomáš Libertíny parle de manuacture  de seconde peau aux vastes possibilités. Pour la  un tuyau en plastique. Des QR codes associés à des capteurs permettent de contribuer à aire lente, où la abrication n’est plus une course con  première ois au monde, Suzanne Lee présente - tre la montre, mais un travail au rythme de la nature.  ses recherches inédites sur la abrication d’une  pousser le jardin virtuel qui va émerger en symbi-   terreform, fab tree hab village, 2012 chaussure créée par des bactéries.  ose avec l’installation sur le site thisisalive.com . Concilier la science et l’architecture pour dévelop- phil ross, mycotecture, 2009  D c r a i r v l e o r s ,     p b e i r o a p l h ta o , t p o a v o o l l o t b ai o c m m be o l s li s     e t t a a b l l e e x ,     per des habitats durables et organiques, c’est la  Les propriétés physiques du mycélium inspirent 2011 vision de Mitchell Joachim qui propose de laisser  les designers! En Caliornie, l’artiste et mycologue  Ici, une mousse des bois est exploitée pour abri- tomber la construction traditionnelle et de aire  Philip Ross a conçu une première construction  quer de l’énergie produite par la bio-photosynthèse. pousser la maison du utur. Une structure préab-  en briques de mycélium et présente aussi du  Une table lampe met en scène les possibilités riquée et customisée serait greée sur un arbre  mobilier qu’il a ait pousser en laboratoire à par -  utures d’utiliser un jardin domestique de mousse pour qu’elle pousse avec lui.  tir de champignons.  pour s’éclairer.

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Biophotovoltaic Moss Table, Carlos Peralta, Paolo Bombelli and Alex Driver, 2011 © Carlos Peralta, Paolo Bombelli and Alex Driver marin sawa, algaerium bio-printer, 2013   Une imprimante d’algues présentée pour la pre- mière ois au monde. Marin Sawa explore le po- tentiel culinaire, et énergétique des algues. Elle crée des habitats d’algues, appelés ‘algearium’ et expose ici pour la première ois Algerium Bio - printer, un jardin d’algues connecté à une impri- mante qui permet d’imprimer son petit-déjeuner plein d’oligoéléments sur papier de riz. csm (carole collet) et ensci (guil- laume foissac), botanical factory : atelier De Design et De botanique, 2012-13   Cet atelier a proposé à un groupe de designers de l’Ecole Nationale Supérieure de Création Indus - trielle et de du college Central Saint Martins de Londres d’explorer de nouveaux modes de abri- cation à partir des plantes. Ces modes sont inspirés de l’industrie, de la botanique et des techniques horticoles plutôt que d’une altération du code génétique de la plante. L’exposition présente un exemple de chaine de production d’objets élec- troniques composés d’un corps de courge moulé et de composants électroniques.

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Les bio-hackers ou L a nature génétiquement reprogrammée

Les pionniers du XX e siècle reconnaissent que la biologie est le domaine porteur des innovations technologiques du utur. Bill Gates, ondateur de Microsot, a déclaré que s’il était adolescent aujourd’hui, il s’intéresserait au piratage de la biologie, et non pas à celui des ordinateurs. Les recherches en biologie synthétique sont d’un intérêt tout particulier. Cette science permet de reprogrammer des bactéries pour produire des matériaux et substances tels que de la soie, ou du biocarburant. Alors que certains affirment que cette biotechnologie peut ournir des solutions économiques aux problèmes écologiques, d’autres mettent en évidence les risques environnementaux de la bio-ingénierie de l’extrême. En eet, c’est la première ois dans l’histoire de l’humanité que nous avons mis au point une technologie qui peut se reproduire. Les designers et les artistes présentés ici explorent le potentiel de cette technologie du vivant. Ils collaborent avec des scientifiques pour mieux comprendre les outils de abrication à venir et développent un imaginaire inexploré de cette nature reprogrammée. Quel serait notre environnement quotidien si la nature ‘synthétique’ remplaçait la nature ‘naturelle ?’ Qu’advient-il du design lorsque la manuacture devient la ‘bio-acture ?’

01 Post Natural History, scarabée, Vincent Fournier, 2012 © Vincent Fournier 02 Gen2Seat, Genetic Generation Module, Terreorm One + Genspace, 2012 © Terreorm One + Genspace 03 Biolace, Basiln°5, Carole Collet, 2010-2012 © Carole Collet

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alexanDra Daisy ginsberg, s ascha terreform one + genspace, natsai chieza, faber futures, 2013   pohflepp, anDrew stellitano, seasons gen2seat, 2012 of the voiD, 2013 Celle qui se définit comme une designer du utur, Pour aire ‘pousser leur chaise’, les équipes de Inspiré par la biologie synthétique, ce projet Terreorm ont développé une bactérie synthétique  réinvente la production textile en mêlant bacté- explore les possibilités de créer de la nourriture  capable de sécréter des quantités importantes de ries produites en laboratoire et techniques d’impressions gastronomique destinée aux voyages spatiaux.  cellulose qui, une ois récoltées, servent de maté- t t h e é x t t i il q e u s e  t s r ,  a e d ll i e t   i p o r n o n p e o ll s e e s   . a   i A n   si p  u ar n t e ir     n d o e u   v b e a ll c e  t t é e r c ie h s n   i s q y u n e -   Seasons of the Void imagine des ruits cultivés  riel de construction. L’exposition présente la pre-   à partir de micro-organismes reprogrammés mière chaise issue de la biologie synthétique.  de production de couleurs. pour se nourrir de l’électricité générée par la DaviD benJamin, bio computation, 2013   lumière du soleil. Ici, l’électrosynthèse remplace c ba a s r i o li l c e     e c t o  f l r le ai t, s   e b   i n o o l i a r c e e, 2010-12.  David Benjamin utilise les systèmes biologiques . la photosynthèse.  comme outils de conception et étudie plusieurs Carole Collet présente ici un projet de design   alexanDra Daisy ginsberg, s ascha pohflepp, growth assembly, 2009 prospecti qui explore les possibilités de la biologie  l  ’a a r ç c o h n it s e  d ct e u   r c e o  e m n b   i m n e e t r t  l a a n   t b  l i ’a ol c o c g e i n e  t  s s y u n r  t l’ h u é t t i i li q s u at e i   o e n t    synthétique pour la abrication simultanée de La biologie synthétique pourrait nous permettre  nourriture et de textile. Strawberry Noir est un de cellules en tant que bio-processeurs. Il de abriquer des produits en kit dont les com-  raisier qui ait pousser des raises noires et de la présente ici un film qui met en évidence les posants pousseraient comme des ruits sur des  dentelle Basilic n°5 produit de la dentelle parumée possibilités incroyables qu’ore la biologie de plantes reprogrammées. Les designers présentent  pour les marques de luxe. Un projet qui se propose  l’extrême pour le utur de l’architecture. dans l’exposition un pulvérisateur herbicide crée  de remettre en question l’impact écologique de will carey – iDeo san francisco, aDam par des plantes synthétiques.  l’industrie textile d’aujourd’hui en proposant de r c e o i n n t e e c n k t ,  s p ,  a 2 c 0 k 11 a   ging that creates its alexanDra Daisy ginsberg, James king, développer des plantes-manuactures qui produiraient e. chromi, 2009 des ruits enrichis en vitamines en même temps  Imaginez des récipients vivants qui restent en som- Serait-il moins cher de procéder à la surveillance que du textile qui pousserait par les racines.  meil pendant le transport et le stockage jusqu’à ce des maladies directement de l’intérieur de nos vincent fournier, post natural que l’on verse de l’eau à l’intérieur. Alors on obtient corps ? Ingérés comme un yaourt, les bactéries history, 2012 une boisson au bifidus acti. On abrique ces réci- E.chromi  coloniseraient l’intestin. Elles pourraient  L’artiste expose une série de photographies dans  p d i ’ e u n n t e s     o g n râ d c e e     d à e  u  l n u e m  b iè a r c e t  s ér p ie é   c q if u i i q  s u e e   . d   u A r p c r it è  a s  u p   l c u o s n ie ta u c rs t    surveiller les maladies et produiraient un avertisse-  lesquelles il imagine des animaux qui seraient re-  utilisations, le contour de la tasse commence à se ment acile à lire : des selles colorées. Cette inter - programmés par la biologie synthétique pour mieux dégrader ; elle peut dès lors être composte. ace de fiction transorme la bactérie en outil  s’adapter aux changements de leur environnement d’auto-diagnostic. :  insectes insensibles à la pollution ou chouette avec des plumes qui résistent aux prédateurs. page   11