Les conditions naturelles de l occupation humaine au Liban - article ; n°305 ; vol.57, pg 40-49
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Description

Annales de Géographie - Année 1948 - Volume 57 - Numéro 305 - Pages 40-49
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1948
Nombre de lectures 51
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Étienne de Vaumas
Les conditions naturelles de l'occupation humaine au Liban
In: Annales de Géographie. 1948, t. 57, n°305. pp. 40-49.
Citer ce document / Cite this document :
de Vaumas Étienne. Les conditions naturelles de l'occupation humaine au Liban. In: Annales de Géographie. 1948, t. 57, n°305.
pp. 40-49.
doi : 10.3406/geo.1948.12124
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1948_num_57_305_12124CONDITIONS NATURELLES LES
DE OCCUPATION HUMAINE LIBAN
PL II-VI.
Dominant peu près en son centre la bordure orientale de la Méditer
ranée le Liban toujours attiré homme une manière particulière
Les vestires préhistoriques trouvent répandus un peu partout Cer
tains outillages dénotent par leurs formes une typologie très primitive on
pu rapprocher du Tayacien de Dordogne1 tandis que les sites dans les
quels ils ont été trouvés prouvent que les premiers hommes occupaient déjà
la côte libanaise quand la mer était plusieurs dizaines de mètres au-dessue
de son niveau- actuel eir que les forces orogéniques étaient encore oeuvre2
Très tôt habité le Liban entre également très vite dans le courant des
grandes civilisations orientales JbaU antique Byblos qui est plus
maintenant un gros bourg sur la route de Tripoli Beyrouth commer
ait dé)à avec les Pharaons de Ancien Empire égyptien une époque où il
était encore question ni de Jérusalem ni de Damas ni Ale?
heure présente le Liban constitue un tat indépendant un des plue
petits du Proche-Orient mais non un de ceux qui la moindre conscience
sa personnalité Avec une population de 054 000 pour 10170 tana
il atteint une densité de 103 au kilomètre carré Cette denaité palvient
mêmeà 128 b.au kilometre carré dans le district du Liban-Nord et
153 dans celui du Mont-Liban contre 99 hab au kilomètre carpe dans le
difltrict dix Liban-Sud pourtant beaucoup moina moBtagneux et 35 seu
ment dans celui de la Bekaa où la plaine domine Ces chiffres témoignent
une occupation humaine considérable surtout si on tient compte de
étendue très vaste des terres incultes ou inhabitables Ils révèlent autre
part une manière de paradoxe la densité varie en raison directe de al
titude des différents districts alors on attendrait plutôt inverse
Au Liban la montagne est reine est elle qui centre tat et est son
ombre que gravitent les autres régions plaine et plateau Akkar Bekaa
bassin de Merj Ayoun Djebel Ahmel... que celle-ci est rattachées
Aussi est-ce de la montagne libanaise proprement dite il agira dans
ces pages Celles-ci voudraient en soulignant quelques faits géographiques tré
simples et surtout en montrant leur conjonction unique au Liban tenter
expliquer cette sorte de prééminence humaine dont ce dernier toujours joui
WBTZEL et HAU.BK Quaternaire de ïa région de Tripoli Notes et mémoires Section
géologique Délégation générale de France au Levant tome IV) Beyrouth 1945 Coneulter
auxei ZUMOFPBN La Phénicie avant les Phéniciens Beyrouth 1900 HALLBK Aperfu
préhistoire de la Syrie et du Liban en 19 Section seolo ue Délégation generele de
au Levant me IV) Beyrouth 1945
îê CKAS Sw es terrasses ïabrasion marine du litterat libanais et leur déformation
Jt Ac des Sc. 1946 tome 223 160-162) Le relief de Beyrouth et son influence suri
dévehpfeMent deis PvU eatio ne teehfiiïue eiwifittif AuM Seoh frw tttf nlflniuw
Mi .. :;. . Wa I/OCCUPATION HUMAINE AU LIBAN 41
ALTITUDE ORIENTATION Dû RELIEF
CRAN AUX VENTS PLUVIEUX1
Le Liban dépasse 3000 au plateau du Makmel Qornet es Saouda
088 m. est la plus grande altitude atteinte du Taurus au Zagros et de
Arménie au Yemen et Ethiopie Le Liban est le Mont-Blanc de Orient
non seulement par son etymologie* mais par la manière dont il dépasse tous
ses rivaux plusieurs centaines/de kilomètres la ronde De son sommet la
vue étend très loin vers le Djebel Ansarieh au Nord vers la Bekaa le rebord
de Antiliban et Hermon solitaire et majestueux Est versies montagnes
du Liban-Sud au Midi et aussi vers la mer Ouest où assure-t-on jl est
possible de distinguer île de Chypre quand le temps est parfaitement clair
Orienté NNE-SSO il peut être considéré grosso modo comme parallèle
la côte dont son pied ne éloigne que de quelques kilomètres tandis que
sa crête en est jamais distante de plus une trentaine au maximum
Par suite les vents marins et de SO qui sont les vents dominants
dans cette partie de la Méditerranée voient intercepter brusquement leur
charge humidité Le relief en provoquant une détente brutale de air
précipite cette vapeur eau et re oit ainsi une tranche de pluie importante
voisine de 000 mm pour ensemble de la montagne et dépassant même
500 mm sur les hauts.plateaux et sur les crêtes qui forment les sommets
Le Liban opère donc comme un écran Ce rôle intercepteur de humi
dité marine est tellement radical que la Bekaa qui le borde Est est déjà
aride ou subaride Kaara ne re oit plus que 625 mm Rayak 554 Baal-
beck 36& la pluviosité tombe même 250 mm Hermel et 204 Haa
Baalbeckl ne re oit de pluie en raison inverse de altitude des
sommets qui la bordent Ouest la retombée brusque du relief libanais
son approche amène-en outre probablement un phénomène de hh qui
vient aggraver encore cette sécheresse Sans cet écran les pluies diminue
raient lentement vers Est au méridien de Paimyre il dis
paraît en effet soit dans la trouée Horns-Tripoli soit dans celle plus élevée
de Galilée les isohyètes se desserrent pour étaler en direction de Est
Le Liban vit aux dépens de la marge occidentale du désert de Syrie
II LA DISSYM TRIE DE LA MONTAGNE EXPOSITION DES TERRES
AUX PLUIES pi II
Aux premières conditions très favorables de altitude et de orienta
tion du relief ajoute une autre qui ne est pas moins la très grande
de Beyrouth Beyrouth 1946 37 p. fig. phot. Les terrasses ïabraswn marine de la côte
libanaise Bull de la Soc Roy de Géogr Egypte Le Caire 1947 tome XXII 21-853 figures
dans le texte cartes et 11 planches hors texte)
CoMBiBR j. directeur de Observatoire de Ksara climatologie de la Syrie et du
Liban Revue de Géographie physique et de géologie dynamique vol VI fase 41933 319-346
fig. cartes Aper sur les climats de la Syrie et du Liban avec carte au millionième des
pluies et des vents Beyrouth 1945 31 p. fig. carte hors texte
La racine Lbn signifie blanc dans les langues sémitiques 42 ANNALES DE OGRAPHIE
dissymétrie de celui-ci largement étalé Ouest il se dresse au contraire
presque partout en muraille vers Est Aussi la montagne surpeuplée du
côté de la mer ne compte-t-elle que des villages rares et pauvres dana les
colimes qui la séparent de la Bekaa
Par sa dissymétrie le Liban est disposé pour profiter au maximum de
humidité amenée par les vents vers le couchant les pluies tombent sur une
large superficie un air chargé de vapeur baigne toujours les pentes de la
montagne empêchant une dessiccation exagérée même durant été les
eaux de ruissellement enfin sont plus facilement utilisables pour irrigation
Une disposition inverse du relief aurait pas permis au Liban de devenir
le gros foyer humain il est il avait présenté la Méditerranée sa fa ade
abrupte celle-ci aurait condensé en vain les pluies venues de la mer qui
seraient retournées sans profit par des ravinements encore plus fantastiques
que ceux qui existent déjà présentement Son étagement au-dessus de la
Bekaa aurait fait que donner celle-ci une annexe montagneuse un peu
plus étendue qui aurait pas suffi changer sérieusement sa physionomie
III PARTICULARIT DE LA STRUCTURE OLOGIQUE
EMMAGASINAGE DE EAU pi III
Il est pas suffisant pour un pays situé entre 33o et 35o de latitude
où on est en pleine zone de cliniat méditerranéen typique de recevoir des
pluies abondantes il lui faut encore avoir la possibilité de pourvoir ses
besoins pendant la période sèche or celle-ci étend au Liban sur quatre
mois au moins juin juillet août septembre et pratiquement sur six
mai-octobre) si on tient compte de la faiblesse des quantités eaux re ues
pendant ces deux derniers mois
Là aussi la nature royalement servi le Liban Ces hauts sommets sont
soit de vastes plateaux de calcaires massifs cénomaniens soit une crête
anticlinale aiguë épais calcaires jurassiques Apres et désolés ils pourraient
passer pour une vraie malédiction aucune culture ne peut accrocher
seuls de grands troupeaux de chèvres noires et de moutons pâturent de

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