Le « Cours de chimie de G.-F. Rouelle recueilli par Diderot » - article ; n°1 ; vol.38, pg 43-53
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Description

Revue d'histoire des sciences - Année 1985 - Volume 38 - Numéro 1 - Pages 43-53
RESUME. — Est-il indiscutable que les copies du « Cours de Chimie de Rouelle, recueilli par Diderot » reproduisent toujours bien les notes originales perdues du philosophe? En réexaminant de façon critique les divers manuscrits connus de cet ouvrage (dont certains qui n'avaient encore jamais été pris en compte), l'auteur tente de fixer, sur ces attributions, les limites de nos certitudes.
SUMMARY. — Do the copies of the « Cours de Chimie de Rouelle, recueilli par Diderot » always reflect the philosophe's original, lost notes ? By critically reexamining the various known manuscripts of this work, certain of which had never been taken into consideration before, the author tries to set limits on the certainty.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 44
Langue Français

Extrait

M Jean Jacques
Le « Cours de chimie de G.-F. Rouelle recueilli par Diderot »
In: Revue d'histoire des sciences. 1985, Tome 38 n°1. pp. 43-53.
Résumé
RESUME. — Est-il indiscutable que les copies du « Cours de Chimie de Rouelle, recueilli par Diderot » reproduisent toujours
bien les notes originales perdues du philosophe? En réexaminant de façon critique les divers manuscrits connus de cet ouvrage
(dont certains qui n'avaient encore jamais été pris en compte), l'auteur tente de fixer, sur ces attributions, les limites de nos
certitudes.
Abstract
SUMMARY. — Do the copies of the « Cours de Chimie de Rouelle, recueilli par Diderot » always reflect the philosophe's original,
lost notes ? By critically reexamining the various known manuscripts of this work, certain of which had never been taken into
consideration before, the author tries to set limits on the certainty.
Citer ce document / Cite this document :
Jacques Jean. Le « Cours de chimie de G.-F. Rouelle recueilli par Diderot ». In: Revue d'histoire des sciences. 1985, Tome 38
n°1. pp. 43-53.
doi : 10.3406/rhs.1985.3992
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0151-4105_1985_num_38_1_3992Le « Cours de chimie de G.-F. Rouelle
recueilli par Diderot »
RESUME. — Est-il indiscutable que les copies du « Cours de Chimie de
Rouelle, recueilli par Diderot » reproduisent toujours bien les notes originales
perdues du philosophe? En réexaminant de façon critique les divers manusc
rits connus de cet ouvrage (dont certains qui n'avaient encore jamais été pris
en compte), l'auteur tente de fixer, sur ces attributions, les limites de nos cer
titudes.
SUMMARY. — Do the copies of the « Cours de Chimie de Rouelle, recueilli
par Diderot » always reflect the philosophe's original, lost notes ? By critically
reexamining the various known manuscripts of this work, certain of which had
never been taken into consideration before, the author tries to set limits on
the certainty.
Guillaume-François Rouelle (1703-1770) qui enseigna la chimie au
Muséum d'Histoire naturelle n'aimait pas écrire. Ce qui n'empêcha
pas ses leçons, restées inédites, d'avoir un succès extraordinaire,
dans les années 1740-1760.
On peut, encore aujourd'hui, dresser l'inventaire de plus d'une
vingtaine de copies manuscrites du Cours recueilli de la bouche du
célèbre démonstrateur au Jardin du Roy. Certaines sont passées d'une
collection particulière à une autre, d'autres ont été perdues (1) après
avoir été entrevues, d'autres, enfin, sont encore accessibles dans des
bibliothèques françaises ou étrangères.
(1) II existait à Arras un manuscrit de 41 pages, intitulé : « Extraits et Dét
ails chimiques du Cours de M. Rouelle en 1 753 p. » (n° 399, 172). Il faisait part
ie de la collection Advielle qui a été entièrement détruite dans l'incendie du
Palais Saint-Vaast, en 1915. Le manuscrit de Rouelle, que possédait la Biblio
thèque de Chartres (Leçons de chimie, ms. 744), a lui aussi disparu au cours
d'un incendie, en 1944.
Rev. Hist. Sri., 1985, XXXVIII/1 44 Jean Jacques
Ces copies sont de deux sortes : les unes sont dues à des « élèves »
généralement inconnus qui ont, pour leur usage et à leur façon,
rassemblé leurs notes ou leurs souvenirs : elles n'ont de commun
entre elles que la matière de l'enseignement qu'elles résument (2).
D'autres, au contraire, paraissent reproduire, plus ou moins fidè
lement, un même texte. C'est à ces dernières seules que nous nous
intéresserons ici, dans la mesure où il est admis qu'elles proviennent
d'un cours de chimie de Rouelle, rédigé de la propre main de Diderot,
car, s'il est certain que Diderot suivit les cours de Rouelle trois années
de suite, l'original des notes qu'il dut y prendre n'a jamais été retrouvé.
La référence à ce philosophe figure en tête d'une copie que possède
la Bibliothèque municipale de Bordeaux. Cet exemplaire a été étudié,
dès 1884, par Charles Henry (3) ; d'importants fragments de ce docu
ment ont été repris dans les œuvres complètes de Diderot, publiées
avec une savante introduction de J. Mayer (4).
L'existence de ce manuscrit « signé » ne paraissait laisser que peu
d'incertitude sur l'authenticité d'un texte où le rôle de Diderot est
très explicitement affirmé.
Mais que dire lorsqu'on se trouve devant plusieurs manuscrits qui
se prétendent recopiés du même original et que ces diffè
rent parfois considérablement ?
Est-il possible de retrouver, parmi de trop nombreuses variantes,
celle qui est la plus proche du texte authentique recueilli par le
philosophe ? C'est ce problème nouveau que je voudrais aborder ici.
Passons donc en revue les exemplaires du cours de Rouelle où le
nom de Diderot est mentionné. En tête de liste figure, évidemment,
celui de Bordeaux (Ms. 564-565), le « Cours de Chymie de M. Rouelle
rédigé par M. Diderot, éclairci par plusieurs Notes, divisé en IX t
omes ». Le frontispice de ce manuscrit porte l'indication « Latapie
delineavit 1769 ». Mais il n'est plus le seul.
Il existe, à la Bibliothèque du Wellcome Institute for the History
of Medicine de Londres, deux manuscrits qui se présentent également
(2) Un inventaire complet de ces exemplaires serait hors de notre sujet.
Indiquons cependant qu'on peut trouver de tels manuscrits à la Bibliothèque
de la Faculté de Pharmacie de Paris et à la Bibliothèque du Muséum national
d'Histoire naturelle. Cf. Rhoda Rappaport, G. F. Rouelle : an eighteenth cen
tury Chemist and Teacher, Chymia, 6, 1960, p. 68-101 (son inventaire, p. 99,
comporte 7 manuscrits bien recensés).
n° 26, (3) Revue 27 juin scientifique, 1885, p. 801-804. 21° année, n° 4, 26 juillet 1884, p. 97 ; ibid., 22e année,
(4) « Cours de chimie de Rouelle », in D. Diderot, L'interprétation de la Na
ture (1753-1765). Idées III, Oeuvres, t. IX, Paris, Hermann, 1981, p. 179 sq. Le cours de chimie de G. F. Rouelle 45
comme des copies d'un original de Diderot. Le premier s'intitule
« Cours de Chimie extrait des leçons de M. Rouelle, démonstrateur
royal au Jardin du Roy, de l'Académie Royale des Sciences de Paris
et par M. D*** copié par Roulet docteur en médecine à Paris, l'an
MDCCLXVI » (n° 69 330 J 143). Si, dans le titre de cet exemplaire, il
faut deviner Diderot sous son initiale, le second est plus explicite et
le « pedigree » qu'il revendique est encore plus précis que celui de
l'exemplaire bordelais. En effet, dans cette copie du « Cours de chi
mie 1761 », le premier cahier du « Règne minéral » porte cette indi
cation : « Cours de Chymie rédigé d'après les leçons de M. Rouelle
et transcrit en 1762. Commencé le 11e février de cette même année
sur les cahiers de M. Vincent de Billi, venus de M. Huet par
M. David qui les tenait de M. Diderot » (n° 69 475, 3075-3076). Notons
au passage que ces copies, datées, sont antérieures à celle de Bordeaux.
Il en existe ensuite une quatrième où le patronage de Diderot est
également revendiqué sans équivoque, c'est celle que possède l'Institut
catholique de Paris : « Cours de chimie ou leçons de M. Rouelle
recueillis pendant les années 1754-1755 et rédigés en 1756, revus et
corrigés en 1757 et 58 par M. Diderot (copié sur l'original, écrit de la
propre main de M. Diderot) » (n° 82 du catalogue des manuscrits
de la Bibliothèque).
Je mentionnerai enfin, mais seulement pour mémoire, le manuscrit
retrouvé dans les archives de la famille Lavoisier, appartenant au
comte de Chabrol (château de Jozerand, Puy-de-Dôme), intitulé « Part
ie du règne végétal de M. Rouelle rédigée par M. Diderot, communiq
uée par M. Basile demeurant rue des Marmousets ». Mais, dans ce
dernier cas, il s'agit de fragments trop incomplets pour être utilisa
bles dans la reconstitution du texte original de Diderot qui reste
notre but.
Outre ces quatre manuscrits faisant explicitement mention de
leur origine, il existe plusieurs autres copies qui leur sont incontes
tablement apparentées.
Afin de comparer ces divers exemplaires, portons successivement
notre attention sur trois points précis. Examinons tout d'abord les
pages plus spécialement techniques qui se retrouvent dan

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