Automne ~Nuvole bianche~
99 pages
Français

Automne ~Nuvole bianche~

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Description

Après des années de galère, William a enfin décroché le rôle qui a fait exploser sa carrière d’acteur. Il profite désormais de la vie sans se soucier de l’avenir, et alterne castings pour le cinéma et voyages à Paris pour retrouver sa sœur. C’est justement au retour d’un de ses voyages que William va croiser la route de la jolie Mabelle, hôtesse de l’air. Malgré l’alchimie évidente entre eux, Mabelle refuse de revoir Will. Celui-ci se décidera-t-il enfin à forcer la chance ou se bornera-t-il à faire confiance à son destin ?

Informations

Publié par
Publié le 13 janvier 2016
Nombre de lectures 44
Langue Français

Extrait

Cette histoire relève de la fiction. Toutes ressemblances avec des personnages existants ou
ayant existé ne saurait être que fortuite. Elle est la propriété de son auteur. Merci de
mentionner son origine en cas de citation.
marcdio.com










Automne

~Nuvole bianche~
*

« Dernier appel pour les passagers du vol Air France AF 065, à destination de Los
Angeles. Merci de vous présenter porte L32 pour un embarquement immédiat. »

Je courais comme un dératé au milieu de l'aéroport. Comme d'habitude, je m'étais levé
trop tard, comme d'habitude, j'avais pris mon temps, persuadé d'arriver à temps, comme
d'habitude, j'avais eu du mal à lui dire au revoir, et, comme d'habitude, à cause des bouchons,
j'étais arrivé à peine trente minutes avant le départ de mon avion. J'avais plutôt intérêt à courir
vite si je ne voulais pas passer une soirée de plus à Paris. Habituellement, je ne me bilais pas
trop : si je loupais celui-ci, j'aurais assurément le suivant, mais là, j'avais un important
rendezvous avec un directeur de casting le soir-même, et pour une fois qu'une proposition
intéressante se présentait à moi, pas question de rater ma chance juste pour une stupide
histoire d'avion.
Je courais donc, ma sacoche noire contenant mon ordinateur portable autour du cou et les
macarons Ladurée que ma mère m'avait fait promettre de lui ramener à la main. J'aperçus enfin
le comptoir d'embarquement de la porte 32. Je m'arrêtais en soufflant. J'avais beau suivre
Mike, mon meilleur ami depuis le lycée, dans ses séances de footing hebdomadaires, je
n'avais plus vingt ans ! Je replaçais ma veste et passais ma main dans mes cheveux, histoire
d'être un peu plus présentable, avant de m'avancer vers le comptoir, ma carte d’embarquement
et mon passeport à la main. Une jeune et jolie hôtesse m'adressa un sourire éblouissant.
- Bonjour, Monsieur Thompson, Me salua-t-elle en me tendant la main.
- Bonjour, Répondis-je rapidement en lui confiant mon passeport dans lequel j'avais glissé
la carte d'embarquement.
Je m'attendais à quelques remarques moralisantes sur l'incidence de mon retard sur le
départ de l'avion. Il n'en fut rien.
Elle ne regarda même pas mon passeport et se contenta de scanner rapidement mon billet
avant de me le rendre.
- Voici, Me dit-elle sans quitter son éblouissant sourire.
- Merci, Répondis-je machinalement en me saisissant de mes papiers, un peu trop
accaparé par le sourire de la demoiselle.
- Je vous en prie. En vous souhaitant un agréable voyage.
J'avançais lentement vers le couloir qui menait aux premières classes et me retournais
pour contempler une dernière fois ma charmante petite hôtesse en train de fermer les barrières
derrière moi. Une fois de plus, j'étais le dernier passager. Je pressais un peu le pas et arrivais
dans l'avion.
- Bonjour, Monsieur, M'alpagua un des stewards.
Je sortais de mes pensées, toujours tournées vers l'adorable créature qui m'avait accueilli
plus tôt, et tendais mon billet au jeune homme qui venait de m'interpeller. Jeune homme qui, à
en juger par ses manières et son after-shave entêtant, n'aurait sans doute éprouvé aucun émoi
devant ma petite hôtesse.
- Par ici, Me dit-il dans un geste tout à fait féminin.
Je le remerciais rapidement et me dirigeais vers l'endroit qu'il m'avait indiqué. Je trouvaisma place et déposais mes affaires dans le coffre à bagages situé au dessus de ma tête, en
prenant bien soin de ne pas écraser les macarons. La dernière fois que j'étais revenu de Paris,
le coffre à bagages était quasiment vide et mon ordinateur avait écrasé les délicats biscuits aux
amandes lors d'une turbulence au dessus du Labrador. Ma mère m'en avait vraiment voulu, et
je ne tenais pas à supporter à nouveau deux longs mois de reproches.
Je refermais le coffre et me défaisais de mon manteau que je plaçais sur le cintre prévu à
cet effet, puis je me laissais tomber sur mon siège. Je jetais un œil à mon voisin : il s'agissait
d'un vieux monsieur aux cheveux grisonnants qui comatait à moitié, appuyé contre le hublot. Le
voyage promettait d'être calme.
- Monsieur, puis-je prendre votre manteau ?, Me demanda une voix avec un léger accent
français.
Je levais le nez vers la personne qui venait de s'adresser à moi, et tombais en admiration
devant une nouvelle hôtesse.
Elle avait les cheveux bruns coupés au carré, un sourire immaculé, absolument parfait, et
des yeux verts espiègles. Son uniforme mettait en valeur sa taille fine et ses formes
appétissantes. Je me perdais une fraction de seconde sur ses lèvres pourpres aux contours
tellement délicats.
- Monsieur ?, Répéta-t-elle en riant.
Elle riait mais sa façon de parler trahissait une pointe d’inquiétude.
Je levais les yeux vers les siens et me retrouvais encore plus désarçonné. Ce vert ! C'était
époustouflant.
- Heu... Ou... oui, Balbutiais-je en secouant la tête.
Je lui tendis un peu vivement le cintre où j'avais posé mon manteau un peu plus tôt. Elle
me remercia avant de me tourner le dos. Impossible pour moi de ne pas laisser mon regard
glisser sur elle, et ce que je vis était complètement à la hauteur du reste de sa personne : cette
fille était tout simplement magnifique ! A mon grand désespoir, je m'aperçus assez rapidement
qu'elle était en fait affectée à la rangée opposée à la mienne, me laissant aux bons soins du
steward aussi gay que charmant. Je levais un sourcil et soupirais, dépité ; au moins, je pourrais
me concentrer sur mon travail. Je bouclais ma ceinture et attendais patiemment que l'avion
décolle.
- Oh mon Dieu ! Vous êtes William... William... Oh ! J'ai oublié votre nom !, S'exclama une
voix à côté de moi.
Je me tournais d'un quart vers le siège situé à ma droite. Mon voisin comateux ne l'était
plus et me regardait de près, l'air amusé.
- Vous êtes le mec de la série, là..., Dit-il en faisant claquer ses doigts, toujours
désespérément à la recherche des mots.
- Thompson, Complétais-je finalement, William Thompson.
- Oui ! C'est ça ! William Thompson !, Il me tendit la main, Bryan Shepard. Je dirige une
petite société de construction prés d'Henderson. Je suis enchanté de vous rencontrer.
J'attrapais sa main par pure politesse ; c'était fascinant tous ces gens qui, juste parce qu’ils
m'apercevaient régulièrement dans leurs salons, pensaient que je les connaissais comme ils
me connaissaient.
- Mon fils est un grand fan de votre série, il ne rate jamais un épisode !, Ajouta-t-il en
souriant.
Je reprenais ma main et attrapais la brochure de présentation du vol.- Ah oui ?, Demandais-je poliment.
Il ne devait pas imaginer combien de fois j'avais pu entendre ces mots-là.
- Oui, hum... C'est quoi le nom déjà ? Trente... trente...trente quelque chose...
- 30 complications, Dis-je machinalement.
- Oui ! C'est ça !, Dit-il enthousiaste, Vous êtes son personnage préféré.
Je souris.
- Et bien, merci. C'est très gentil.

A la base, je ne devais être qu'un personnage secondaire dans cette petite série sans
prétention. J'avais fait pas mal de téléfilms et de publicités dans ma jeunesse, mais les boulots
se faisaient de plus en plus rares, et il fallait payer les factures. J'avais passé ce casting un peu
par hasard et j'avais été pris. Il s'agissait d'une série assez classique sur six trentenaires
newyorkais à la recherche de l'âme sœur. Mon personnage, Aloïs Teller, meilleur ami du
personnage principal, était un génie féru d'informatique, fan de manga, et totalement handicapé
socialement. Je devais le reconnaître : dés le début, j'avais accroché avec ce personnage un
peu taré, complètement loufoque, mais franchement attachant. Tellement attachant qu'il avait
fini par prendre un peu plus de place que prévu et portait quasiment la série sur ses épaules
depuis bientôt cinq ans. Le programme connaissait des records d'audience et à moins d'un
gros accident d'Audimat, j'étais assuré d'avoir du travail pour les trois prochaines années. Le
public suivait avec passion nos histoires, notamment celle de Johanna et Aloïs, à propos
des

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