Quand je suis tout le jour de douleurs agité, Que j’eusse au moins la nuit quelque douce allégeance ! Certes la passion a trop de violence, Qui toujours continue en son extrémité.
Pensers, désirs, soucis, pleins d’importunité, Hé donnez-moi de grâce, un peu de patience ! Mais vous me travaillez pour punir mon offense, De ce que j’ose aimer une divinité.
Encore en endurant ma douleur véhémente, (Ô trop cruel destin !) celle qui me tourmente Ignore que je meurs par l’effort de ses yeux.
Madame, hélas ! montrez que vous êtes divine, Lisez dedans les cœurs ainsi que font les Dieux, Et voyez que mon mal a de vous origine.
IIII.
Quand je suis tout le jour de douleurs agité, Que j’eusse au moins la nuict quelque douce allegence ! Certes la passion ha trop de violence, Qui tousjours continue en son extremité.
Pensers, désirs, soucis, pleins d’importunité, Hé donnez-moy de grace, un peu de patience ! Mais vous me travaillez pour punir mon offence, De ce que j’ose aimer une divinité.
Encor en endurant ma douleur vehemente, (Ô trop cruel destin !) celle qui me tourmente Ignore que je meurs par l’effort de ses yeux.
Madame, helas ! monstrez que vous estes divine, Lisez dedans les cœurs ainsi que font les Dieux, Et voyez que mon mal a de vous origine.