"La patience du diable" de Maxime Chattam - Extrait de livre
37 pages
Français

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Description

Le Mal peut-il contaminer ceux qui le traquent ?

Un go-fast pris en flag qui transporte bien pire que de la drogue…
Deux ados qui tirent sur les passagers d’un TGV lancé à pleine vitesse…
Des gens ordinaires découverts morts… de terreur.
Le Diable mène le bal, le monde est devenu fou.
Lieutenant à la Section de Recherche de Paris, Ludivine Vancker comprend bientôt qu’un fil sanglant relie ces faits divers. Rien ne pourra l’empêcher de remonter la piste à sa source. Aux racines de la peur.

Après La Conjuration primitive, Maxime Chattam, dans ce thriller d’une maîtrise glaçante, sème plus que jamais le doute.

Informations

Publié par
Publié le 28 mai 2014
Nombre de lectures 1 226
Langue Français

Extrait

Si vous voulez lire ce romanenveloppé dans le même cocon qui m'a servi à l'écrire, je vous conseille de vous isoler du monde réel en écoutant ces musiques de films pendant votre lecture : Prisonersde Johann Johannsson. Prometheusde Marc Streitenfeld. The Greyde Marc Streitenfeld. The Silence of the Lambsde Howard Shore. The Awakeningde Daniel Pemberton.
© Éditions Albin Michel, 2014
ISBN : 978-2-226-31111-5
À tous ceux qui m’ont appris à me structure Mes parents, ma famille, mes professeurs, mes amis et ma femme Vous êtes les briques de ma maison e lorsque le vent souffle fort dehors, c’es grâce à vous que je dors au sec chaque nuit.
« Ils sont là, tout autour de nous, il s’organisent, dans l’ombre, dans le silence. Ils sont invisibles, et nous n’avons pour le traquer que l’empreinte de leur existence : leurs crimes. »
Joshua Brolin
« La plus belle des ruses du diable est d vous persuader qu’il n’existe pas ! »
Charles Baudelaire
PROLOGUE
La situation manquait cruellement d’excitation. Et Silas le regrettait profondément. Il s’était fait tout une histoire de cet instant, il avait attendu avec impatience ce jour, ce moment, trépignant comme un enfant la veille de Noël, pour ne finalement ressenti qu’un soupçon de joie.Pierre, lui, était ravi, ses yeu rillaient et un rictus presque idiot ne quittait plus ses lèvres depuis leur arrivée dans la gare Montparnasse. En même temps, c’était luile plus enthousiaste depuis l début, lui qui avait le moins rechigné à se lancer, et il en éprouvait la plus grande fierté à présent. Silas se posta sous le panneau des départs, au milie des effluves de viennoiseries chaudes. Il n’eut pas chercher longtemps leur train, il s’affichait engrosses lettres, et la destination, Hendaye, brillait comme l romesse de longues et paisibles vacances, la promesse
d’un repos mérité. Total. Ce n’était pas vraiment des vacances, corrigea-t-i silencieusement, mais c’était tout comme. La voie était déjà indiquée, il donna une bourrade Pierre et lui désigna le panneau. Celui-ci, absorbé par la contemplation de la foule déjà massive quiremplissai le hall de la gare, sursauta. – Viens, le train est là. Les deux adolescents hissèrent leurs lourds sacs su leurs épaules et se frayèrent un passage au milieu des forces vives du pays en pleine migration quotidienne. E assant devant un kiosque à sandwiches, Pierre s’arrêt our acheter une bouteille de jus d’orange – nonsans avoir aupréalable taxé de l’argent à son compagnon –, il était assoiffé, et la vida d’une traite tandis que Sila en faisait de même avec une petite bouteille d’Évia qu’il laissa tomber sur le sol. Elle roula sur quelque centimètres et il la regarda se faire happer par la machine à broyer du petit matin : une Weston arfaitement cirée frappa dedans, la projetant sous la semelle d’un godillot de chantier qui lui broya le bec
avant de l’expédier dans le flot grouillant, elle rebondi contre le talon de Ugg fourrées – bien que ce fût le débu du mois de mai, cela n’étonna personne sinon Silas – e disparut dans le brassage de toutes ces jambes e mouvement : une machinerie hypnotisante et à la dynamique implacable. Personne ne pouvait arrêter un telle énergie. Les deux adolescents se postèrent à l’entrée du quai, les bretelles des sacs leur sciant les épaules. Leur trai était en gare, et il chargeait déjà ses cohortes de assagers. – Ça te fait pas un petit quelque chose ? demand Pierre, euphorique. Mis à part les couleurs chatoyantes du TGV, Silas n remarquait rien, ni en lui, ni à l’extérieur, il était d’une lacidité déconcertante. Frustrante même. – Non, pas encore. – Tudéconnes ? T’es pas dingo, là ? Moi, je tien lus en place ! T’as pris le son ? – Oui, biensûr. J’ai mon iPod chargé à bloc et mo casque.
– Lunettes de soleil ? – Évidemment. – Crème solaire et capotes ? Cette fois, Silas fixa Pierre sans un sourire. – Oh, ça va, râla Pierre, putain, tu sais même plus t marrer. Silas avisa un homme qui les guettait avec un étrang regard. L’individu était grand et maigre, les cheveux grisonnants, plaqués sur les côtés, et il était habillé comme un vrai plouc, avecun gilet d’une autre époque et un pantalon en velours. L’homme parut gêné et aspira une bouffée de sa cigarette électronique avant d’attraper un sac quisemblait très lourd et de grimper dans so wagon. D’une pichenette derrière l’oreille, Pierre interpell son ami: – C’est l’heure. Moi, je rentre, là. – Ouais, la première classe pour toi, la seconde pou moi… Même s’ils avaient encore dix bonnes minutes avan le départ du train, il ne servait à rien d’attendre dehors.
– On se retrouve à la voiture-bar, fit-il. Il allait s’éloigner lorsque Pierre l’attrapa par l ras. – Hey ! fit ce dernier avec un sourire presque triste. Le garçon de dix-sept ans aux cheveux noirs coupé en brosse luitendait le poing fermé, ses épais sourcils froissés par le mécontentement. Silas ferma la main et colla son poing contre celui d son ami. – Tudevrais être radieux, Silas, et tu fais la gueule. Merde, c’est le grand jour ! Qu’est-ce qu’il y a ? – Rien, tout va bien. – T’es sûr ? Silas prit un air joyeux pour rassurer son ami. – Je suis pas réveillé, c’est tout. – Baht’as intérêt à l’être, mon pote, c’est l’heure d notre train ! Putain ! – Oui, t’en fais pas. Comprenant qu’il ne servait à rien d’insister, Pierr haussa les épaules. – OK. À la voiture-bar, donc.
Les deux adolescents s’éloignèrent. Silas marcha u on moment pourtrouver sa voiture et, enattendant que les passagers devant lui montent, il attrapa son refle dans la vitre. Il était encore plus pâle que d’habitude, lui qu’on prenait parfois pourun albinos tellement ilavai la peau claire et les cheveux blonds ! Un air malade. I rabattit une mèche récalcitrante en arrière etgagna sa lace après avoir posé son sac dans le compartiment à l’entrée de la voiture. À l’annonce du départ imminent, l’excitatio commença à se faire sentir : des picotements dans le ventre, suivis de fourmis dans les jambes. Ça y était, i ressentait enfin quelque chose. Il nota que les moindres lumières scintillaient d’u éclat particulier. Était-ce à cause de l’euphorie qui s’emparait de lui ? Une jeune femme s’excusa e s’asseyant à côté de lui, un joli brin de fille, avec une mini-jupe et des collants opaques. Silas adorait le filles avec des collants opaques, ça leur faisait de belles ambes. Il interpréta sa présence comme unsigne et, cette fois, n’eut pas à se forcer pour esquisser u
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