Inventaire des actes originaux du haut Moyen Âge conservés en France. Un premier bilan - article ; n°2 ; vol.128, pg 352-369
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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1984 - Volume 128 - Numéro 2 - Pages 352-369
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Michel Parisse
Inventaire des actes originaux du haut Moyen Âge conservés en
France. Un premier bilan
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 128e année, N. 2, 1984. pp. 352-
369.
Citer ce document / Cite this document :
Parisse Michel. Inventaire des actes originaux du haut Moyen Âge conservés en France. Un premier bilan. In: Comptes-rendus
des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 128e année, N. 2, 1984. pp. 352-369.
doi : 10.3406/crai.1984.14170
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1984_num_128_2_14170COMPTES RENDUS DE L.' ACADEMIE DES INSCRIPTIONS 352
COMMUNICATION
INVENTAIRE DES ACTES ORIGINAUX DU HAUT MOYEN ÂGE
CONSERVÉS EN FRANCE. UN PREMIER BILAN,
PAR M. MICHEL PARISSE
En 1966, M. le Doyen Jean Schneider a créé à Nancy le Centre
de Recherches et d'Applications Linguistiques (CRAL). Une des
missions du Centre est de mettre au point des méthodes de trait
ement des textes à l'aide de l'informatique et de l'ordinateur. A côté
des sections traitant de français ancien et de langues vivantes sus
ceptibles de traduction automatique, un travail concerne les textes
médiévaux. Pour ces derniers, le choix s'est orienté rapidement vers
les textes diplomatiques, communément appelés chartes. Ce travail
de recherche se poursuit aujourd'hui dans le cadre institutionnel
d'une Unité Associée du CNRS (U.A. 4-1006).
L'idée qui a présidé à ce choix était d'explorer le vocabulaire du
latin médiéval afin de serrer la chronologie et la datation des mots,
et de faciliter la critique interne des actes originaux. Il était imposs
ible d'envisager d'emblée un travail portant sur tout le Moyen Âge
et il a été convenu dans un premier temps de s'en tenir à la période
antérieure à 1100. L'Est de la France a été exploré en premier ; dans
cette région, les actes ne commencent à devenir abondants qu'après
1120 ; pour cette raison, le terminus ante a été amené à 1120. Les
fondations monastiques nombreuses après cette date entraînent une
multiplication des actes, ce qui aurait alourdi excessivement la tâche
si une date plus tardive avait été adoptée. Déjà la période 1100-1120
apporte un surcroît important de textes pour d'autres régions que la
Lorraine.
Pour mener à bien le projet esquissé, il faut s'en tenir au traitement
des actes originaux, et cela pour deux raisons :
— la première est la volonté d'avoir un texte pur, celui des orig
inaux, tandis que les copies sont toujours susceptibles d'avoir reçu
des modifications, des adaptations de vocabulaire ;
— la seconde tient à la façon de mener l'enquête : la recherche des
pièces à traiter est facile à conduire département après département
pour les originaux. En retenant les copies, il aurait fallu entreprendre
un dépouillement préalable gigantesque sur tout le pays, et s'inter
dire tout traitement tant qu'on n'aurait pas eu la certitude d'avoir
mis la main sur tous les originaux et copies. ACTES ORIGINAUX DU HAUT MOYEN ÂGE 353
Une recherche systématique par fonds départementaux a été
entreprise en même temps que s'élaborait une méthode de trait
ement. Cette méthode, mise au point dès 1972, subit constamment des
améliorations en rapport avec le développement de la technique et
les besoins conjoncturels ; il n'en sera pas question ici. Des résultats
positifs obtenus dès 1978 ont incité à engager un inventaire général
des actes pour la France entière afin d'en faire un exact dénombre
ment et d'adapter éventuellement le traitement aux résultats de
l'enquête1. C'est le bilan de cette enquête qui est ici présenté.
Pour la conduire, un plan de visite systématique des dépôts
d'archives et des bibliothèques a été dressé. A cette occasion, il
convient de dire à quel point les responsables des services d'archives
ont droit à nos remerciements chaleureux pour la bienveillance de
leur accueil, leur aide constante, pour les réponses apportées aux
diverses demandes qui leur ont été adressées. Chaque fois, un microf
ilm des actes retenus était commandé. Dans quelques cas, l'absence
d'atelier de microfilmage en place a retardé l'établissement des doss
iers. Quelques missions spéciales seront encore nécessaires pour
achever l'archivage2.
Le travail de recherche est généralement facilité quand il s'agit de
pièces anciennes aisément repérables. Restent quelques cas pour
lesquels des aides précieuses ont été obtenues : d'un étudiant pour le
fonds immense de Saint-Claude dans le Jura, de dom Jean Becquet
pour la Haute- Vienne, dont il connaît toutes les ressources. Georges
Duby, pour la Provence, Philippe Wolfî, pour l'Aquitaine, nous ont
généreusement fait profiter d'anciennes campagnes de microfilmage
entreprises dans le cadre plus vaste d'archives photographiques des
actes antérieurs à 1200. Les chercheurs de Poitiers, sous la direction
de Robert Favreau, ont donné tout ce qu'ils avaient à leur disposi
tion pour la Vienne, la Vendée et les Deux-Sèvres. Janine Boghen,
membre du laboratoire, a pris à son compte les deux gros fonds
parisiens de la Bibliothèque nationale et des Archives nationales,
ainsi que la Normandie. Pour tout le reste, des missions, assurées
par Michèle Courtois, Marie-Christine Duchenne et Michel Parisse,
ont permis de venir à bout des fonds qu'une enquête préliminaire
avait désignés comme ayant conservé des actes originaux antérieurs
à 1121. Le tour de France achevé, un bilan de l'enquête et de l'inven
taire peut être esquissé.
1. L. Fossier, G. Contamine, J. Graff, P. Bichard-Bréaud, Le traitement auto
n° matique 21, Nancy, des documents 1973 ; M. Parisse, diplomatiques Premiers du résultats haut Moyen d'un traitement Âge, Cahiers automatique du CRAL,
des chartes, Le Moyen Âge, 1978, p. 337-343.
2. Un certain délai est encore nécessaire pour disposer par exemple des fonds
du Maine-et-Loire, de l'Eure-et-Loir, du Puy-de-Dôme notamment. COMPTES RENDUS DE L' ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS 354
A) Remarques générales
Sur un ensemble à prévoir de plus de 4 500 pièces, 4252 ont été
précisément examinées. En soi, ce chiffre global n'a pas d'autre
signification que celle d'indiquer la masse à traiter, et la nécessité
de dresser un nouveau plan de travail avec une réflexion nouvelle
sur la méthode de traitement la plus efficace. Cependant, quelques
remarques peuvent déjà être faites.
Le nombre d'actes augmente régulièrement tout au long du haut
Moyen Âge. Voici les résultats des calculs opérés, en tenant compte
du système de codage chronologique adopté à l'origine :
code 1 (750-799) : 61
2 (800-849) : 106
3 (850-899) : 196
4 (900-949) :202
5 (950-999) : 436
6 (1000-1049) : 577
7 (1050-1074) : 525
8 (1075-1099) : 1 065
9(1100-1120): 1067
Avant 750, il y a en réalité davantage d'actes disponibles, car il
faudra comptabiliser toutes les pièces des Archives nationales qui
font actuellement l'objet d'une édition dans les Chartae antiquiores
latinae. Une augmentation brutale a lieu de la première à la seconde
moitié du xe siècle. Une seconde augmentation très forte est sensible
un siècle plus tard, particulièrement sensible si les codes 7 et 8,
correspondant chacun à vingt-cinq années seulement, sont regrou
pés ; on passerait alors en effet de 577 actes pour la période 1000-
1049 à 1 580 actes pour la période 1050-1099. Comme on le voit, la
progression est surtout forte après 1075.
Examinons cette croissance en distinguant plusieurs groupements :
— d'abord ceux des actes donnés par les rois et les empereurs d'une
part, les princes laïcs d'autre part. Pour les premiers, l'augmentat
ion régulière jusque vers 900 fait place à une chute brutale : on passe
de 140 pièces à 37 ; par la suite, il y a maintien de 30 à 50 pièces.
Pour les seconds à l'inverse, le nombre d'actes ne devient important
qu'après 900 et ne cesse plus d'augmenter ensuite. Les deux courbes
sont donc opposées. Elles traduisent manifesteme

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