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Jardins à la française, architecture paysagère et créateurs contemporains de jardins et de paysages en France et en Allemagne 1« Il faut cultiver son jardin » Versailles © Dominique Garrigues Une étude réalisée par Claire Dréan, chargée de mission auprès du service culturel de l´Ambassade de France en Allemagne et de l´Institut français de Berlin Berlin, mai 2010 1 Voltaire dans Candide, ou l'Optimisme (1759) Sommaire : Introduction 1 Chapitre I : 6 Aux origines du jardin à la française Chapitre II : 14 Rayonnement du jardin à la française en Europe & réception du modèle horticole français en Allemagne Chapitre III : 21 Créateurs contemporains de jardins et de paysages en France et en Allemagne Annexes 45 Organisées par la Fédération Française du Paysage (FFP), les quatrièmes Assises européennes du Paysage se sont tenues à Strasbourg en octobre 2009. Elles se sont rassemblées autour de deux problématiques actuelles : « le développement durable a-t-il une forme ? » et « le Forum la cité verte, un projet européen pour le paysage» ? qui indiquent une évolution vers une démarche européenne citoyenne, de plus en plus soucieuse d’intégrer de nouvelles esthétiques paysagères au « développement harmonieux et raisonné des espaces urbains », ceci, dans le respect des préconisations de la convention européenne du paysage. Considérée à la fois comme un domaine d’activité professionnelle et une discipline universitaire, l’architecture paysagère vise à organiser et à façonner l’espace extérieur à différents niveaux. Selon Ingrid Sarlöv Herlin, experte auprès du Conseil de l'Europe, l’architecture paysagère « fait appel à l’aménagement, à la conception et à la gestion du paysage pour créer, entretenir, protéger et mettre en valeur des lieux de façon à les rendre à la fois fonctionnels, agréables à l’œil, 1durables et adaptés à différents besoins humains et écologiques ». D’un point de vue historique, l’architecture paysagère a des origines profondément europénnes. L’histoire postmédiévale de cette discipline a débuté avec les jardins de l’humanisme de la Renaissance italienne, telles que les villas des Medicis en Toscane (Poggio a Caiano, Castello), les vignes des cardinaux romains et plus encore les premiers jardins pontificaux du Vatican. A la fin du 16ème et au début du 17ème siècle, les jardins baroques inspirés par Le Nôtre, le jardinier d’exception de Louis XIV, culminent en Europe, alors qu’au 18ème siècle, c’est le jardin paysager à l’anglaise qui domine sur tout le continent. Au 19 ème siècle, la révolution industrielle, qui s’accompagne d’une expansion des moyennes et grandes villes, amène à repenser l’espace paysager comme responsabilité municipale. Apparaissent alors, dans le Nord de l’Europe, les premières divisions des espaces verts, tels les parcs et les jardins publics. Avec le modernisme du 20ème siècle, apparaît une approche internationale de plus en plus tournée vers l’urbanisme dans une grande partie de l’Europe. Dans les années 20 et 30, les questions paysagères s’articulent autour de l’agencement des espaces verts pour les loisirs, le sport et les activités sportives. Dans les années 50 et au début des années 60, le plan de reconstruction d’après- guerre qui accompagne l’aménagement de villes nouvelles et de quartiers résidentiels, accorde une place de premier plan à l’architecture paysagère. La deuxième moitié du 20ème siècle est, quant à elle, marquée par une diversification de la discipline. Dorénavant, l´architecture paysagère associe à la fois des approches issues des sciences naturelles et de l’aménagement du territoire. Elle développe ainsi stratégies, méthodes et techniques afin d’évaluer les impacts sur l’environnement, dans un souci de développement durable visant à 2garantir la conservation du patrimoine paysager culturel. L’architecture paysagère contemporaine se caractérise par une approche formalisée des espaces urbains et cherche à créer de nouveaux lieux dans le respect de l’agencement historique du paysage. Conception paysagère, stratégie, urbanisme, aménagement du territoire mais aussi préservation de la nature en ville, sont autant de composantes essentielles constitutives de cette nouvelle approche. 3« Le jardin réunit tous les arts, savoirs et savoir-faire » Si le jardin a traversé toutes les périodes historiques, du Moyen-âge à l´époque contemporaine, parcouru de nombreuses cultures et courants artistiques (classique, romantique, ou moderne), revêtu des appellations diverses (jardins à l’italienne, à la française, à l’anglaise), les jardins ont toujours été, au-delà des typologies, du contexte historique et de la symbolique culturelle et artistique, le reflet important d’une vision personnelle du monde. Comme le souligne Emmanuelle Vieira, directrice artistique du Festival international de jardins, aux Jardins de Métis/Reford Gardens, à travers le jardin 1 In : La formation des architectes paysagistes (Ingrid Sarlöv Herlin, Strasbourg, 6 mars 2009) 2 Idem 3 In : le Guide des jardins de France, p.13 (Michel Racine, 1991) 1 « ce sont nos racines, nos rêves, notre soif d’exotisme que nous exprimons, de même que l’idée que 4nous nous faisons du paradis sur terre ». 5Véritable « lieu d’expérience sensorielle », où, contrairement à d’autres formes d’art, le jardin fait appel à tous nos sens, il n’est pas surprenant qu´il soit aussi l’occasion d’échanges avec son créateur, mais aussi avec les gestionnaires du jardin ou encore les amateurs. L’un des exemples historiques les plus significatifs de ces rendez-vous entre amoureux du jardin est assurément le cas du jardin à la française au 17ème siècle où, au-delà du binôme prince-jardinier royal (Louis-XIV/André Le Nôtre), l’on voit toute une palette de professionnels de tous horizons s’intéresser aux jardins, tels que les architectes le Vaux et Mansart, les peintres André le Brun et Poussin, le poète La Fontaine, mais aussi les mécènes Nicolas Fouquet et Colbert ou encore les propriétaires « Monsieur » à Saint- Cloud et le Grand Condé à Chantilly. La genèse du jardin à la française et les modalités d’exportation du modèle horticole français en Europe, notamment en Allemagne, serviront de point de départ à l’étude car, «malgré les anathèmes des Lumières, le jardin français n’a pourtant jamais cessé de trouver ses admirateurs, et il continue à inspirer les nouveaux créateurs d’aujourd’hui parce qu’il crée un monde harmonieux offert 6tout à la fois aux sens et à l’intelligence ». Mais, si le jardin est un véritable lieu de création, il est primordial qu’il soit entretenu afin que l’esprit de son fondateur soit respecté. Les jardins, une nécessaire gestion : du rôle des pouvoirs publics En France, la politique du Ministère de la culture et de la communication en faveur des jardins se décline en cinq volets : protection, restauration, création, entretien et pédagogie. Sa mise en pratique est assurée par la Direction de l’architecture et du patrimoine – Cellule jardins. Elle gère le réseau des « correspondants jardins » au sein des directions régionales des affaires culturelles (DRAC) et anime le secrétariat général du Conseil national des parcs et jardins. Délivrée par le Ministère de la culture, la protection des parcs et des jardins se fait au titre des Monuments historiques, en application du Code du Patrimoine (livre VI, titres I et II). En avril 2009, 2085 jardins bénéficiaient de ce type de protection. Il existe également une protection au titre de la législation des sites, qui est, quant à elle, assurée par le Ministère de l’écologie, de l’énergie et du développement durable, dont le service instructeur est la Direction régionale de l’environnement (DIREN). Parmi les dernières protections octroyées, il est à mentionner celle du parc du château d’Effiat à Aigueperse (Puy de Dôme), celle des jardins de Verderonne (Oise) ainsi que celle du château de Talcy (Loir-et-Cher). Les jardins protégés, au titre des Monuments historiques ou au titre de la législation des sites, relèvent d’une gestion publique, privée ou d´un partenariat public/privé. La restauration des parcs et des jardins, lorsque ceux-ci sont protégés au titre des Monuments historiques, peut bénéficier de subventions. Parmi les dernières restaurations figurent celles du square Lucien Beaufrère à Vierzon (Cher), du domaine national de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), des jardins de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) et des jardins privés du château du Croscro à Lignol dans le Morbihan. La création de nouveaux jardins publics et privés est également soutenu par le Ministère de la culture. Afin de garantir l’entretien des jardins, l’Etat a également élaboré des plans de gestions pluriannuels, schémas directeurs d’intervention développés à moyen et long terme, dans un souci de développement durable. Illustrations récentes : le plan de gestion du jardin du palais du Rhin à Strasbourg, les jardins privés de Portabéraud et Saint-Saturnin en Auvergne. 4 Emmanuelle Vieira, In : présentation du festival des jardins de Métis (www.jardinsdemetis.com) 5 Idem 6 In : Jardins à la française, p.1 (Jean-Pierre Babelon, 1999) 2 Par ailleurs, l’Etat garantit également des formations à destination des acteurs essentiels des jardins tels que les personnels des DRAC, les conservateurs du patrimoine, les jardiniers, les architectes en chef des monuments historiques, les architectes des bâ
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