Final Fantasy VII, le mythe qui n avait qu une aile.
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Final Fantasy VII, le mythe qui n'avait qu'une aile.

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Description

Final Fantasy VII (ファイナルファンタジーVII) est un jeu vidéo de rôle développé par Square (devenu depuis Square Enix) sous la direction de Yoshinori Kitase et sorti en 1997, constituant le septième opus de la série Final Fantasy. Premier jeu de la série à être produit pour la console Sony PlayStation ainsi que pour les ordinateurs dotés de Windows, c'est aussi le premier Final Fantasy à utiliser des graphismes en 3D avec des personnages rendus en temps réel et des arrière-plans précalculés.

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Publié le 24 novembre 2011
Nombre de lectures 234
Langue Français

Extrait

FINAL FANTASY VII(1997) / PlayStation En 1997, la série Final Fantasy réapparaît sur PlayStation pour la première fois avec le cataclysmique Final Fantasy VII qui a propulsé en l’espace de quelques mois la saga à l’apogée de son succès. Premier opus en trois dimensions, mélange brillant derendu pré-calculé et temps réel, il rencontra un vif succès auprès de toutes les critiques et offrit aux RPG du même genre l’opportunité de traverser plus souvent les continents. Véritable phénomène,Final Fantasy VIIest l’un de ces rares jeux qui s’apprécient toujours à travers chaque génération.La Shinra, une société multinationale installée dans la gigantesque ville deMidgar, puise l’énergie Mako aux entrailles de la planète depuis trop longtemps… Un groupe de mercenaires agissant sous le nom de code «Avalanche » lutte contre ce fléau en tentant de limiter les agissements de la géante corporation. Les membres, pour la plupart vivant dans les bidonvilles des secteurs les plus pauvres de l’immense cité, décident alors d’employer la manière forte en détruisant les réacteurs Mako qui entourent toute la mégalopole. L’histoire démarre lorsque Cloud, un ex-soldat de la Shinrapistonné par son amie d’enfance Tifa, rejoint Avalanche afin d’aider les mercenaires à détruire leur premier réacteur. Soupçonné par l’imposant chef Barret à cause de ses antécédents, Cloud devra prouver à tout le groupe qu’il a complètement changé de camp. Même s’il gagnera au fur et à mesure la confiance de ses frères d’arme, ces valeureux combattants écologistes sont loin de se douter que Cloud lui-même ne sait pas quel chemin il piétine. Son passé extrêmement douloureux où le seul symbole qui existe est l’idolâtré Sephiroth, le meilleur soldat de la Shinra, propulsera une partie du groupe dans une aventure hors du commun, remplie de rebondissements inattendus. « Science-fiction» est le maître d’œuvre de l’histoire du septième opus de la célèbre sériede Squaresoft. En effet, Final Fantasy VIIsuit les traces du sixième épisode en s’inscrivant dans un univers ultrasophistiqué où les progrèstechnologique et scientifiquen’ontplusaucune limite. Ici, l’univers abordé est loin de baigner dans la gaieté la plus totale : « Gaïa », la planète, l’entité illustrée dans le titre, se meurt. Pendant de nombreuses heures, l’aventure se déroulera dans l’immense mégalopole technologique de Midgar où Avalanche tentera tant bien que mal de se battre contre la Shinra qui puise l’énergie de la planète. Cette dizaine d’heures permet de mettre les éléments nécessaires et les différents rebondissements en place pour immerger le joueur au plus profond des abîmes scénaristiques de Final Fantasy VII. En fait, l’aventure démarrera réellement après cette grande étape qu’est Midgar, dans le village suivant où une révélation très importante sera faite. C’est ici que la force scénaristique de l’œuvre prendra sa véritable forme en plongeant le joueur dans plusieurs trames renforcées par un mystèreextrêmement profond. Force est de constater que la narration du titre n’est pas commune et qu’il est l’un des rares jeux du type à mélanger aussi subtilement plusieurs histoires en une seule, où chaque évènement, chaque élément perturbateur joue un rôle des plus importants dans les secrets de cet univers dominé par sa propre fatalité, à travers une métaphore des plus éloquentes sur la « Rivière de la Vie » : la conscience de la planète, formée des âmes des êtres vivants ayant habité cette terre désolée. Si Final Fantasy VIIs’est forgé en l’espace de quelques semaines,puisa posterioriune réputationsans égale, c’est bien grâce à ce scénario profond, complexe et réfléchi. Ainsi, tout au long de la partie, le joueur aura le plaisir de découvrir un univers élaboré avec tact et application, affermi par une trame impeccablement orchestrée qui torturera son esprit d’ambiguïtés et d’incertitudes. Les protagonistes, ainsi que leur passé, ne sont pas étrangers à ce succès indiscutable du soft : Cloud, Sephiroth, Vincent, Aerith, Rouge XIII, Cid et Tifa, font partie de ces fameux personnages, travaillés avec excellence et perfection, qui ont marquéindubitablement l’existencede la vie desgamersà jamais. Mais par-dessus tout ça, Final Fantasy VII dépeint une philosophie de qualité où de nombreux thèmes métaphysiques originaux, de nombreux mythes, légendes et concepts religieux sont abordés et utilisés comme cadre pour des désirs déontologiques et écologiquement concernés. Ainsi, sont utilisées certaines références (bien que parfois réinventées pour l’occasion) comme «Gaïa, Sephirot, Midgard *…+» avec une volonté symbolique et certaine de les tirer vers une personnification profonde. La création de ces « consciences» et de toutes ces «entités » apporteau joueurun superbe message qui s’apprécie facilement grâce à l’extrême finesse scénaristique de l’œuvre.Final Fantasy VII aborde aussi quelques paraboles intéressantes du shintoïsme avec cette fervente défense de la nature, de l’écologie et d’autres plus graves sur la mort, avec un véritable coup d’éclat vers la moitié du jeu. L’un des scénaristes principaux, Kazushige Nojima,souhaitait avant tout que les aspects métaphysiques du titre restent le plus ouvertsà l’interprétation des joueurs: par exemple, les pensées intraverties de Cloud qui
donnent lieu à de multiples spéculations... Il faut noter tout de même que les versions américaine et européenne ont été entachées d’une traduction pas toujours très efficacevis-à-vis de ce script subtil. Complexe et à la fois simple à assimiler, doté d’une splendide qualité de narration, le scénario deFinal Fantasy VIIs’inscrit dans la lignée des plus grands. Un petit chef-d’œuvre rempli de nostalgie, chapeaubas. CôtégameplayFinal Fantasy VII reprend les bases solides de la série tout en les faisant arriver à maturité. Ainsi, les joueurs, retrouveront les déplacements sur la carte du monde à pied, à dos de chocobo, en véhicule à moteur et même en aéronef (le Haut-vent) avec les typiques combats aléatoires qui «brisent l’écran» en guise de démarrage des batailles. Et, c’est sur ce point que cet épisode domine largement sa catégorie, bien que dans l’ensemble il reprennemajeure partie les mêmes bases, en comme par exemple le menu «Attaque, Magie, Eléments»,l’Active Time Battle(jauge qui se remplit selon la caractéristique de la vitesse du personnage et qui permet un coup pleined’effectuer une action) ou encore l’interface distincte «made in Final Fantasy ». Cependant, Final Fantasy VIIa apporté son lot d’innovations très importantes et a considérablement participé à redévelopper le gameplaymaterias dela série. Ainsi, les «» qui sont en fait des sphères d’énergie spirituelle cristallisée provenant de la condensation de l’énergie Mako, permettent aux différents personnages d’augmenter leurs diverses aptitudes (points de vie, points de magie, force, dextérité, chance etc.) et de lancer des sorts variés. Ces materias s’équipent directement sur les armes des protagonistes en les insérant dans les orifices appropriés (à partir du menu «Equiper»). Elles peuvent être combinées de différentes façons, renforçant par ailleurs la stratégie dans les combats. Par exemple, le joueur pourra combiner une materia permettant de lancer le sort « Feu » avec une autre materia qui permet de lancer quatre fois de suite un sortilège. Il en résultera donc une attaque ravageuse car le personnage équipé de cette combinaison lancera systématiquement quatre fois le sort feu sans consommer plus de mana. Le système devient de plus en plus précis et offre la possibilité à la fin du jeu d’avoir des combats d’anthologie, comme contre certaines des fameuses «Armes de la Terre» possédant des points de vie colossaux. Un lot impressionnant de materias renferme aussi le pouvoir des invocations ou des chimères, très célèbres dans la série Final Fantasy. Ces divinités, un coup invoquées, lancent un pouvoir destructeur sur l’ennemi dans une magnifique scène entrecoupée. Le joueur devra veiller à y faire appel au bon moment pour prendre l’avantage dans certains affrontements. En outre, Final Fantasy VII reprend les techniques des limites mises en place dans Final Fantasy VI sur Super Nintendo. Néanmoins, contrairement à la «Desperation Attack» du sixième opus qui survenait assez aléatoirement lorsque les points de vie d’un personnage étaient trop faibles, chaque héros, ici, possède une jauge de limite qui se remplità chaque fois qu’il subit des dégâts. Ainsi, il sera régulièrement possible de déclencher ces furies pour faire descendre plus vite la vie des ennemis.Le rendu est très spectaculaire et renforce clairement ce côté cinématographique cher au titre. Enfin, àchaque fin de combat, les personnages gagnent un certain nombre de points d’expérience et de points d’habileté (AP), ces derniers servant à augmenter la puissance des materias. Aussi, il faut souligner le choix des développeurs qui ont décidé de limiter le nombre de personnages dans les combats à trois et non à quatre comme dans Final Fantasy VI. Formellement, legameplayde Final Fantasy VII est une réussite évidente qui frôle la perfection grâce à des bases très solides héritées du passé. En innovant encore plus que son prédécesseur, en offrant au joueur une durée de vie fantastique, ultra-plaisante et quasiment jamais égalée même à l’heure actuelle,grâce à un nombre incalculable de quêtes secondaires, riches sur le plan scénaristique et construites autrement que par la motivation d’unpower levelingde mauvais goût ; Final Fantasy VII est devenu une référence incontournable dans son domaine et dans le cœur des joueurs.Empruntées d'un système de caméras dynamiques et d’un rendu en temps réel, les batailles se déroulent dans une sorte d’arène de combatsprédéfinie, tandis que les phases d’exploration évoluent dans un environnement pré-calculé avec des personnages en 3D à l’instar d’unResident Evil. Graphiquement, le titre s’en sort avec les honneurs. Certains critiqueront son visuel particulièrement irrégulier avec ses personnages tantôt déformés et tantôt normaux selon les phases de jeu (exploration, combat ou cinématique).Mais, là où Final Fantasy VIIse rattrape pleinement, c’est bien entendu sur son atmosphère inimitable. Chaque endroit possède un design approprié et magnifique, mélangeant astucieusement des couleurs ternes et vives, des luminosités plus ou moins fortes,des effets graphiques diversifiés et une ambiance imaginative. Cette puissance est bien entendu grandement aidée par cette implantation en masse de cinématiques de grande qualité. Certaines d’entre elles sont toutsimplement inoubliables tant elles procurent des sentiments forts au joueur. Il faut bien le dire, Final Fantasy VIIest le précurseur de l’intégration de la perception cinématographique dans les jeux vidéo. Il a provoqué une dislocation forte entre le jeu traditionnel et le jeu scénarisé, et ce grâce à son visuel alléchant et si charismatique. De même, Final Fantasy VIIne fut pas qu’une renaissance en trois dimensions pour la série, ce fut aussi l’opportunité pour Tetsuya Nomura de prouver qu’on peut être jeune et avoirbeaucoup de talent. En effet, soncharacter designest splendide et il est devenu rapidement une référence immuable dans le paysage vidéoludique. Il faut souligner que les interventions de Nomura
sur le scénario ont été très importantes lors du développement du jeu. Certaines idées ont été décisives sur le déroulement de l’aventure. Bref, il a énormément apporté à la création du jeu, surtout sur le plan visuel: un incontestable triomphe. De même, Nobuo Uematsu a encore une fois contribué au succès du développement de ce septième volet car il a pu, grâce à la nouvelle technologie, améliorer la qualité de ses compositions, même si dansl’ensembleles sons s’avèrentsynthétiques. très Effectivement, certaines musiques générées par le processeur sonore ne sont pas toujours très agréables à l’oreille. Néanmoins, il faut avouer que les performances médiocres des vieilles consoles 16 bits ne permettaient pas d’atteindre uneonce de cette qualité proposée. Ainsi, Final Fantasy VIIs’ensort avec brio en proposant tout un tas de thèmes, comme celui d’Aerith ou «One Winged Angel» et ses parties chantées (chose rare à l’époque): des refrains qui ont marqué la série au fer rouge. Il est certain que l’OST du titre estl’un de ses gros points forts.Malgré cela, la partie sonore du titre reste le petit point faible du jeu car les bruitages ne sont pas réellement crédibles,la plupart du temps trop couverts par un grain à la limite du supportable. Malgré cela, ce petit travers n’enlève en rien les formidables qualités intrinsèques du titre et comme Final Fantasy VII joue énormément avec la corde de la nostalgie, certains n’hésiteront pas à se replonger encore et encore dans cette bande originale ou ses dérivés (Piano Collections et Reunion Tracks) avec plaisir. Final Fantasy VII est un mythe, pas de doute. Un mythe qui traverse le temps, qui ne vieillit pas grâce à son scénario profond, complexe et accessible, grâce à ses personnages charismatiques et personnifiés, grâce à songameplayréglé au millimètre, grâce à son visuel mignon et à ses musiques vertigineuses. Un mythe qui vabien au-delà des jeux vidéo. Certains joueurs ont grandi avec Final Fantasy VIIcomme ils ont grandi avec les valeurs morales de la vie, tandis que d’autres l’adorent simplement pour ce qu’il est.K. VENTOLINI.
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