La XXXVIIIe excursion géographique interuniversitaire - article ; n°351 ; vol.65, pg 321-340
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Description

Annales de Géographie - Année 1956 - Volume 65 - Numéro 351 - Pages 321-340
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1956
Nombre de lectures 44
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Paul Veyret
Charles-Pierre Péguy
La XXXVIIIe excursion géographique interuniversitaire
In: Annales de Géographie. 1956, t. 65, n°351. pp. 321-340.
Citer ce document / Cite this document :
Veyret Paul, Péguy Charles-Pierre. La XXXVIIIe excursion géographique interuniversitaire. In: Annales de Géographie. 1956, t.
65, n°351. pp. 321-340.
doi : 10.3406/geo.1956.14148
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1956_num_65_351_14148351. — LXVe année. Septembre-Octobre 1956. №
ANNALES
DE
GÉOGRAPHIE
de passage des du Il constitue la Le Après Drac Massifs confluence bas de dont LA VALLÉE les Drac. Centraux la comme Drac, 3e Préalpes XXXVIIIe direction on — Journée. des DE connaît De vallée une anciens et LA Grenoble INTERUNIVERSITAIRE la NE-SW dilatation le GuiSANE, le zone — (Deuxième Sillon EXCURSION de glaciers, rôle (12-16 De à la Intra-Alpine (bordure alpin, Pont-de-Glaix dans Grenoble du Romanche, BrIANÇON, MAI mais Grésivaudan, article1.) l'excursion la 1955) orientale préparation aussi GÉOGRAPHIQUE ou a HaUT-EmBŘUNAIS s'étend des col Guillestre parce prit de nappes non du la du contact le que, Lautaret, seulement Chartreuse, cône site de à : charriage. la de avec faveur déjections Grenoble. à la Grésicause zone du
vaudan, bordure occidentale de Belledonne) à la direction N-S (bordure
orientale du Vercors, vallée du Drac, bordure occidentale du Taillefer), les
sédiments tendres du Jurassique moyen et du Lias paraissent avoir occupé
une plus grande largeur. La position de la vallée est monoclinàle, comme le
souligne la cuesta-verrou de Comboire (Jurassique supérieur) sur la rive
gauche. Le cône est progressivement envahi par l'extension de Grenoble
vers le Sud, vers le bourg industriel de Pont-de-Claix, adossé à un verrou
tithonique de pendage presque vertical ; à la papeterie d'origine ancienne
(250 ouvriers) se sont ajoutés : une usine électro-chimique (electrolyse de
NaCl, eaux de la chute Drac- Romanche, 500 ouvriers), un atelier de charge
ment de munitions (250 ouvriers), la fabrication des boutons-pression, les
constructions mécaniques, la soierie.
1. Le premier article a été publié dans le numéro précédent des Annales de Géographie
{n° 350, p. 241-258).
ANN. DE GÉOG. LXVe ANNÉE. 21
2 2 322 ANNALES DE GÉOGRAPHIE
La traversée du Gradin supérieur. — .De Pont-de-Glaix à Vizille, la route
coupe l'extrémité méridionale du Gradin supérieur, ici gonflée vers l'Ouest
par le vaste dépôt de cailloutis flu vio -glaciaires du plateau de Champagnier.
A 1 km au Sud-Est de Pont-de-Glaix, une coupe à l'Est et près de la route
montre à la base une moraine typique, surmontée d'une minc^ couche rouge,
puis recouverte par la masse de cailloux roulés du plateau, dont la surface
porte elle-même des moraines. Il y a là de précieux repères, qui ne sont pas
encore parfaitement intégrés dans la chronologie d'ensemble des glacia
tions.
Au delà du confluent Drac-Romanche, entre le verrou bajocien du Saut
du Moine et la masse de Lias plus calcaire que la Romanche tranche par le
défilé de l'Étroit, un petit bassin ouvert dans le Lias héberge, d'une part,
l'usine électro-chimique de Jarrie (electrolyse de NaCl, 600 personnes),
d'autre part, la cartonnerie de Champ (400 personnes).
De la gare de Jarrie à Vizille, la Romanche passe en gorge dans le Lias
calcaire ; cette gorge de l'Étroit, qui obligea la première route de Grenoble-
Gap à escalader le Gradin supérieur entre Vizille et Eybens, a été pourvue
d'une route en 1833. Le bassin de Vizille, ombilic dans le Lias schisteux, qui
se prolonge en direction d'Uriage, ne renferme pas seulement le célèbre
château dé Lesdiguières, mais aussi une ruche industrielle (papeterie,
350 ouvriers ; textile, 700 ; meules artificielles, 120 ; laminage, 120).
La Romanche inférieure on Val de Livet1. — Entre le bassin de Vizille et
celui de Bourg-d'Oisans, la Romanche coupe la rangée des Massifs Centraux,
entre Belledonne au Nord et le Taillefer au Sud. Les conceptions structu
rales actuelles, qui font du soulèvement des Massifs Centraux un événement
relativement récent, simplifient le problème du passage pour la Romanche
comme pour l'Arc et l'Isère : on peut le considérer comme antécédent, ce qui
d'ailleurs n'exclut pas de la part de ces cours d'eau l'utilisation éventuelle
des ensellements par glissement du thalweg à la surface du Cristallin.
Le profil de la vallée paraît très adapté à la nature des roches et au tra
vail des glaciers. L'étroit entre Vizille et Séchilienne correspond au bas niveau
des micaschistes et aux diffluences glaciaires, d'une part vers Chamrousse,
d'autre part vers Laffrey. Le bassin de Séchilienne s'ouvre dans la tra
versée d'un petit synclinal de Lias et Trias séparant l'un de l'autre rameaux
interne et externe des massifs cristallins. Dans la gorge proprement dite, à
l'amont de Séchilienne, le profil est calqué sur les affleurements d'amphi-
bolites et de micaschistes : auge étroite et symétrique dans les amphibolites
(« porte de l'Oisans ») à l'amont de Séchilienne, puis à l'amont de Rioupé-
roux, auge dissymétrique à l'aval de Rioupéroux (flanc droit raide dans les
amphibolites de Belledonne, flanc gauche plus incliné dans les micaschistes
1. Pour l'Oisans : A. Allix, Un pays de haute montagne, L'Oisans, 1929 ; — R. Blanchard,
Les Alpes Occidentales, t. III, 1943 ; — G. Veyret-Verner, L'Industrie des Alpes françaises,
1948 ; — P. Bellair, Pétrographie et Tectonique des Massifs centraux dauphinois, I, Le Haut
Massif, 1948 ; — P. Gidon, Les rapports des terrains cristallins et de leur couverture sédimentaire
dans les régions orientale et méridionale du Pelvoux, 1954. XXXVIIle EXCURSION INTERUN4VERSITAIRE 323 LA
du Taillefer) ; le façonnement glaciaire peut expliquer ces nuances1. Le
profil en long, très raide, s'explique par la quantité et la grosseur des maté
riaux que la Romanche reçoit de3 deux versants, soit par éboulement, soit
par les torrents (en particulier la Voudène et l'Infernet, à l'entrée de la gorge).
C'est cette pente qui fait la valeur industrielle du Val de Livet : on a pu
y loger 8 centrales et 4 usines de transformation (aux Clavaux, 2 usines de
carbure, ferro-alliages et aluminium ; aluminium de Rioupéroux ; carbure
et ferros de Livet) ; un paysage industriel laid, mais puissant, emplit la vallée
étroite, où les bâtiments se casent avec peine. Cette création correspond à la
période où l'on bâtissait de petites centrales et où l'on ne savait pas trans
porter le courant au loin : la centrale moderne du Péage-de-Vizille, que l'on
vient d'édifier pour mieux utiliser l'eau à l'aval du secteur des usines, ne
s'accompagne pas d'une usine de transformation. Les vieilles usines sont
pourtant bien vivantes et la population de Livet-et-Gavet en plein accroi
ssement (2 657 hab. en 1946, 3 153 en 1954).
Le bassin de Bourg-d'Oisans. — Au delà des gorges du Val de Livet
s'ouvre d'abord l'antichambre des Petites Sables, puis le bassin de Bourg-
d'Oisans. Cette dilatation de la vallée est pour l'essentiel d'origine structu
rale : elle croise le synclinal de Lias à peu près N-S qui sépare Belledonne des
Grandes Rousses, le Taillefer du Rochail et qui s'épanouit vers l'Est en pro
fitant d'un hiatus du Cristallin entre les Rousses et le Rochail. Mais il est
possible que la résistance du bouchon d'amphibolite d'aval (Petites Sables et
Val de Livet jusqu'à Rioupéroux) ait provoqué une accumulation de la
glace dans le bassin, où la destruction plus facile des calcaires marneux et
des schistes cristallins faisait de la place. Le remblaiement post-glaciaire a
été en partie lacustre à cause du barrage épisodique de la Romanche par les
cônes affrontés de la Voudène et de l'Infernet à l'entrée du Val de Livet ;
la plaine alluviale a donc une pente faible, ce qui en fait « un polder de mon
tagne » (R. Blanchard), qu'il faut protéger par des digues et drainer. Malgré
la dureté du climat (inversion de température), elle a pour l'Oisans une belle
agriculture. Bourg-d'Oisans, sur un cône latéral, ajoute au commerce régional
un tourisme de passage, hiver comme été depuis qu'on a équipé l'Alpe d'Huez
(route 1935, une trentaine d'

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