Que peut la psychanalyse pour la psychose ?
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Description


Frans Tassigny • Une université de la psychanalyse ayant pour but la formation d’analystes.
Actuellement, il n’y a pas encore de classes, l’initiative en est au tout début, alors ce sont des psychanalystes qui spontanément proposent une réflexion et forment un cartel (ex : la psychose) dans des espaces multilingues.
C’est une initiative à long terme, tout dépendra de la qualité des pédagogues et de l’originalité de leurs articles.
Des discussions intéressantes à suivre surhttps://www.facebook.com/pages/R%C3%A9seau-Kheopsy/24420187771
Vous pouvez vous aussi proposer des pistes...
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Langue Français

Extrait

Que peut la psychanalys e pour la psychose ?
Suivre Barbara
Barbara Bonneau• Bonjour à tous. Merci pour cette discussion intéressante. Si je peux me permettre: Ma thèse de 2001 traite le sujet de suppléance dans la psychose à partir de la psychanalyse, avec Freud et Lacan, avec un intérêt tout particulier à l'image. Elle vient d'être réédité sous forme d'Ebook par Amazon sous un nouveau titre et corrigé : Les mots dans l'oeil, jouissance du miroir et vérité du sujet at:
http://www.amazon.fr/lOeil-jouissance-miroir-vérité-ebook/dp/B009LRGS5Y
Bien à vous, Barbara Bonneau
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Suivre Hélène
Hélène Perron• Merci je viens de l'acheter. Où avez-vous trouvé le texte d'Artaud ?
Suivre Barbara
Barbara Bonneau• Merci bien ! Il me semble que je l'ai trouvé en des Oeuvres Complètes d'Artaud, TOME IV : Le Théâtre et son Double, Chez Gallimard. C'est vrai, J'ai oublié de faire la note !
Suivre Hélène
Hélène Perron• MERCI !!!
Suivre Jonathan
Jonathan NICOLAS• Commentaires très intéressants, aussi merci pour la question ! La psychanalyse ne se borne pas au divan et au cabinet mais même si son influence disparait on peut encore la retrouver au sein des institutions. Je pense notamment au remarquable travail de Jean Oury et sa réflexion sur la psychothérapie institutionnelle. Un travail d'accueil est mené à la clinique de Laborde pour permettre une rencontre avec la personne psychotique. Une rencontre qui n'est possible qu'à travers une théorisation du transfert psychotique (Pankov, Danielle Roulot, Lacan) et d'une réflexion sur l'aliénation sociale.
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Suivre Hélène
Hélène Perron• Jean Oury a un séminaire au centre hosp Sainte Anne tous les 3ème mercredis du mois.
Suivre Nora
Nora Guessoum• Processus morbide qui se développe au lieu et à la place d'une symbolisation non réalisée. Si Freud reste le chef de file incontestable et incontournable des avancées théoriques en matière de psychose, il a été diversement suivi dans les développements théoriques ultérieurs de ces autres chefs de file que sont devenus Lacan, M. Klein et, avec elle, D. W. Winnicott
La conception de Freud Freud, comme Kraeplin, à cette époque, voyait un lien entre paranoïa et catatonie (schizophrénie de E. Bleuler, leur élève commun) mais, contrairement à celui-ci, n'acceptait pas l'organogenèse qui leur était supposée. Il s'est donc efforcé à partir de sa propre théorie de la libido de mettre en évidence le fondement sexuel de toute psychose donnant la clef des différents types de délire dans une magistrale étude linguistique. C'est dans l'analyse des "Mémoires d'un névropathe", publiées en 1903 par le président de la cour d'appel de Saxe, le docteur en droit P.-D. Schreber, qu'il a trouvé les fondements de sa théorie des psychoses (1911), alors qu'il venait d'explorer la libido infantile (1907-1910) et juste avant d'élaborer sa conception du narcissisme (1914).
Anxiété, paniques, troubles de la personnalité, troubles de mémoire ... nombreuses sont les caractéristiques des troubles psychotiques auxquels sont confrontés les professionnels du corps médical au quotidien. De l'enfant à l'adulte en passant par l'adolescent, homme ou femme, quiconque peut en être sujet. Mais comment cela peut-il survenir? Comment vivre avec ces maladies psychologiques au quotidien ?
Suivre Maria Cristina
Maria Cristina Gongora• Je ne comprends pas le but de votre intervention Nora, surtout la teneur....c'est un copié-collé ? Rassurez-vous (je ne peux parler que pour moi) je ne vous ai attendu pour lire Freud, je dirai heureusement.................
Suivre Stéphanie
Stéphanie Delobel• Bonjour à tous, Je suis étudiante en Master 2 psychologie clinique et j'ai choisi de m'intéresser plus particulièrement cette année à la psychose. je vais donc participer à des séminaires proposés par l'école de la cause freudienne sur Amiens. Cependant, je suis intéressée par toutes les cliniques à ce sujet. Ainsi, je me plonge actuellement dans les oeuvres d'Harold Searles. J'apprends beaucoup par sa clinique et je note que quelque soit le sujet que Searles a devant lui, c'est un sujet avant tout. il est attentif à celui-ci autant qu'il l'est à ses réactions et ses réflexions contre-transférentielles. Il dit, par exemple, la nécessité, d'exprimer ses émotions face à ce type de patient. Son approche très humaniste m'interpelle beaucoup. D'autre part, j'ai eu l'occasion d"entendre P.Delions tout récemment qui parlait de "constellation transférentielle" en ce sens qu'effectivement, dans les institutions, il est essentiel d'être cohérent et non pas confusionnant !! pour le patient psychotique. Les conflits de pouvoir devant être relégués au second plan pour se centrer essentiellement sur le patient. Enfin, les thérapies systémiques me semblent en ce sens tout aussi essentielles car elles prennent en compte la constellation du patient et à lire Searles, j'ai bien compris l'importance de l'environnement du sujet dans la genèse de la psychose !! Pour terminer, je dirai mon accord avec une des participantes de cette discussion au sujet de la médiation thérapeutique que ce soit avec les enfants et les adultes, il est clair que là où il n' y a pas eu d'espace pour jouer et donc pour être, il faut en créer, sûrement. Voilà quelques réflexions modestes d'étudiante. Merci à vous pour tous ces enrichissements cliniques, Stéphanie
Suivre Hélène
Hélène Perron• Pierre Delion a un séminaire à l'Institut Hospitalier de Psychanalyse au Centre Hospitalier Sainte Anne. Je l'ai aussi écouté lors de l'appel des appels. Il existe un nouveau livre de Jean Oury sur la psychose. Regardez aussi le site de Corrélats.
Enfin si vous voulez, nous pouvons travailler ensemble. Je n'ai pas lu Searles mais quelqu'un m'en a déjà parlé.
Suivre Maria Cristina
Maria Cristina Gongora• J'ai lu l'ouvrage de Searles "Le contre-transfert" c'est passionnant.
Suivre Stéphanie
Stéphanie Delobel• J'ai bien noté tout ce que vous me dites, Hélène, je garde cela au chaud... Et je suis bien sur intéressée pour travailler avec vous à ce sujet quand j'aurai une idée un peu plus précise du thème de mon mémoire... cependant, au delà de mon mémoire, ces questions m'intéressent. Searles est un psychanalyste dont je me sens très proche, sans vouloir faire de mégalomanie ! Il semble être lui-même proche de ses patients, chercher à les comprendre, à se rapprocher d'eux et à discerner l'essentiel : ce qu'il ressent contre-transférentiellement. Le travail analytique est pour lui tant au service du patient que du thérapeute. Biensur, le thérapeute a une formation et a réalisé une analyse mais il a bien conscience que certains patients ont fait une analyse beaucoup plus poussée parfois que celle de leur thérapeute !! J'aime sa façon de douter tout en étant assuré.. il ne sait pas pour le patient, il cherche avec lui... il est traversé par des sentiments "fous" qu'il observe et qu'il interprète. Oui Marie Cristina, pour ma part, j'ai lu "l'effort pour rendre l'autre fou" et "le contre-transfert", 2 ouvrages qui m'ont beaucoup éclairé sur la psychose, mais aussi sur la position psychique du thérapeute.
Suivre Sophie
Sophie Tirard• Je vous conseille l'excellent livre de Jacques Borie " le psychotique et le psychanalyste " , éclairant sur le question.
Suivre Stéphanie
Stéphanie Delobel• c'est noté...
Suivre Hélène
Hélène Perron• Merci beaucoup. Ce groupe est une très belle idée. Les échanges y sont très intéressants. Merci à tous et à toutes.
Suivre Montserrat.E
Montserrat.E Gil• Bonjour, Je vous envoie l'adresse sur you tube du trailer du documentaire sur l'autisme " Acoustouflant" dont Armelle Gaydon a fait la présentation. La réalisation d'Ivan Ruiz psychanalyste est en catalan et castillan, mais il y a un soustitrage en français. Je crois que cela peut vous interesser. http://youtu.be/fXPpj8d4b8Q
Suivre Hélène
Hélène Perron• Merci beaucoup.
Suivre Stéphanie
Stéphanie Delobel• Un documentaire éminemment "acostuflant" effectivement ! Merci à vous, je vais partager cela avec mes collègues de master 2.
Suivre Geneviève
Geneviève Condou• C'est vrai que Freud disait que les psychotiques n'étaient pas aptes au transfert. Mais depuis Lacan, la cure est devenue accessible aux psychotiques et heureusement ! Bien cordialement à toutes et tous Geneviève ps: merci à Hélène Perron pour ses précisions bibliographiques
Suivre Jean-Yves
Jean-Yves Verhaeghe• Il n'y a pas que Lacan dans la psychanalyse, c'est un travers franco-français que de surestimer ou même idéaliser ce psychiatre (la lacanolâtrie). Pour la psychose, c'est plus la thérapie institutionnelle ou les recherches sur les états proches ou intermédiaires, qui ont apporté beaucoup par exemple, la notion de transfert diffracté et l'utilisation systématique du contre-transfert pour guider la cure. Lacan, penseur génial, incontournable, certes mais qui a aussi fait aussi de magistrales erreurs (n'a jamais parlé d'utiliser le CT a remplacé cela par le désir de l'analyste).
Suivre Barbara
Barbara Bonneau• Bien que Lacan n'est pas "le seul" psychanalyste et je pense qu'il n'aura jamais voulu ce titre; au niveau de traitement des psychoses, il est certainement celui qui a
insisté le plus sur le nécessité d'écouter le psychotic, de même en faire son secrétaire, et ainsi de se méfier de son propre désir lorsqu'il s'est met au travail avec un analysant. Je pense que c'est plus juste à dire que Lacan a défini la question du contre-transfert autrement et il en a assez parlé. Pour lui le contre-transfert est plus ou moins la somme de préjugés de l'analyste et n'est pas en soi un concept. On peut argumenter et dire que Lacan a voulu se distancer des post-freudiens par la distinction du "désir de l'analyste", mais n'est-il pas plus juste à dire que cette positon permette de "travailler" ce concept dans un lien de logique avec son schéma L et ce que ce schéma est devenu: c'est-à-dire, les quatre discours? Le travail institutionnel où le transfert est parfois diffracté est peut-être une manière intéressant à "gérer" les malades hospitalisé, mais cela me semble totalement différent d'un travail analytique.
Suivre Stéphanie
Stéphanie Delobel• Je fais mes premiers pas auprès des sujets psychotiques actuellement. Récemment, j'ai entendu P.Delion qui parlait de "constellation transférentielle" en ce qui concerne le travail institutionnel avec les patients psychotiques. Il me semble effectivement que cela est différent du travail analytique en cure. Mais, au fond, on peut y trouver des similitudes dans le sens où il s'agit pour l'équipe réunit d'associer et de rêver ensemble le malade. L'équipe est invitée à dire ce qu'elle ressent contre-transférentiellement aussi vis à vis du malade. Elle est invitée à dire, à communiquer et à se lier pour construire une "peau" contenante face au malade parfois si diffracté. En ce sens, ce travail institutionnel rejoint le cadre analytique (association libre, transfert et contre-transfert). D'autre part, lors de mes lectures, il m'a semblé intéressant de voir que les familles sont de plus en plus invitées à travailler avec les équipes. C'est un point qui me semble tout aussi intéressant.
Suivre Geneviève
Geneviève Condou• Lacan n'est pas une idole mais tout simplement une référence !!! est-ce interdit???
SoniaNe plus suivre
Sonia Amazit• @Stéphanie Delober. J'aime ce que vous écrivez sur le travail institutionnel. J'exerce dans une institution médicale et constate qu'un travail d'équipe, de pouvoir penser et rêver ensemble, est difficile. Cela demande beaucoup de patience et de temps pourvoir y accèder. C'est laborieux.
Suivre Stéphanie
Stéphanie Delobel• Bonjour Sonia, oui, c'est souvent ce que je renvoie aux enseignants lors de mes cours. Mais je pense que les auteurs comme P.Delion et le travail en supervision peuvent nous transmettre cette énergie. La constellation est essentielle à notre travail, ce sont les équipes qui se trouvent quotidiennement face au patient, c'est aussi très difficile pour elles de se confronter chaque jour au délire du patient psychotique ! Probablement qu'il faut du temps, beaucoup de temps...
Suivre Stéphanie
Stéphanie Delobel• et Lacan ne disait-il pas aux jeunes psychanalystes "se soyez pas presser..."
Suivre Frédéric
Frédéric Rousseau• Bonjour je suis étonné par la formulation de la question : " la psychose" : pour moi il y a des psychoses et surtout des sujets psychotiques ou a expression psychotiques; à partir de là oui une approche psychanalytique : une "cure" peut être menée ou plus exactement un travail psychanalytique ( voire entre autres les Tx de Bion G Michaut J Oury et plein d'autres )
Suivre Hélène
Hélène Perron• Il existe des singularités qui se rejoignent dans une universalité. De ce point de vue, il existe effectivement des psychoses. La question est généraliste pour se déployer ensuite vers des individus qui pourront se subjectiver lors de la cure analytique.
Suivre Hélène
Hélène Perron• Je lis en ce moment le dernier livre de Jean Oury.
Suivre Hélène
Hélène Perron• Le "ne soyez pas presser" de Lacan est énoncé par la psychose. Les psychotiques ne sont pas dans la même temporalité que les névrosés.
Suivre Hélène
Hélène Perron• Merci pour ce déploiement de questions et d'affirmations très, très intéressantes qui nous donne à penser dans une plus grande mesure.
Frans Tassigny• Une université de la psychanalyse ayant pour but la formation d’analystes. Actuellement, il n’y a pas encore de classes, l’initiative en est au tout début, alors ce sont des psychanalystes qui spontanément proposent une réflexion et forment un cartel (ex : la psychose) dans des espaces multilingues. C’est une initiative à long terme, tout dépendra de la qualité des pédagogues et de l’originalité de leurs articles. Des discussions intéressantes à suivre surhttps://www.facebook.com/pages/R
%C3%A9seau-Kheopsy/24420187771 Vous pouvez vous aussi proposer des pistes...
Suivre Geneviève
Geneviève Condou• Bonjour,
Lorsqu'on parle de psychose au singulier que ce soit avec l'orientation psychiatrique ou psychanalytique cela signifie qu'on prend en compte la dimension de la structure.
Bien cordialement,
Suivre Montserrat.E
Montserrat.E Gil• Bonjour,
Juste ajouter que hélas l'orientation psychiatrique actuelle et la plus répandue peut-être ne tient plus en compte la structure mais s'oriente à partir des troubles selon le DSM 4 pour établir un diagnostic clinique. Celà n'est pas sans conséquence... La clinique élaborée selon ce manuel n'est plus une clinique de la structure. Mais il est vrai aussi que même pour ceux qui continuent de s'orienter à partir de la structure, on assiste à des variations dans les symptômes cliniques qui peuvent faire penser que les lignes entre névrose et psychose ne sont plus ce qu'elles étaient. Cordialement
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