L impact du tourisme sur l emploi - Un emploi salarié sur quinze lié au tourisme en Normandie
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L'impact du tourisme sur l'emploi - Un emploi salarié sur quinze lié au tourisme en Normandie

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Entre haute et basse saison, ce sont en moyenne 70 000 emplois salariés qui sont liés au tourisme en Normandie. Plus d'un emploi salarié lié au tourisme sur dix est un emploi saisonnier. La saisonnalité de l'emploi lié au tourisme est très marquée dans le Calvados et la Manche. L'emploi y augmente d'un tiers au cours de l'été. Les salariés du tourisme sont jeunes. La moitié a moins de 25 ans. Près de deux salariés du tourisme sur trois perçoivent moins de 1 000 euros par mois.

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

n° 133 - octobre 2004
L’impact du tourisme sur l’emploi
Un emploi salarié sur quinze
lié au tourisme en Normandie
n moyenne en 2001, près de En raison du caractère saisonnier de % Entre haute et basse saison,70 000 emplois salariés * étaient l’activité touristique, l’emploi passe de
ce sont en moyenne 70 000 emploisEliés, directement ou partielle- moins de 62 000 emplois au début du
salariés qui sont liés au tourisme enmois de janvier à plus de 83 000 em-ment, au tourisme en Normandie (54 %
Normandie.plois au plus haut de la saison estivale.en Haute-Normandie et 46 % en
Basse-Normandie), soit 6,4 % de l’en- Plus de la moitié de ces emplois sont di-
semble des emplois salariés normands rectement liés au tourisme. Ceux-ci se % Plus d’un emploi salarié lié au
du secteur privé et semi-public. situent dans des secteurs d’activité tels tourisme sur dix est un emploi sai-
sonnier.* L’étude présentée dans cette publication porte uniquement sur le champ des salariés. Elle exclut
donc tout comptage des non-salariés. Or ceux-ci représentent certainement un poids non négligeable
dans l’emploi total lié au tourisme. En effet, les secteurs du tourisme sont composés d’une multitude de
petites entreprises souvent dirigées par des entrepreneurs non salariés.
% La saisonnalité de l’emploi lié
au tourisme est très marquée dans
le Calvados et la Manche. L’emploi
y augmente d’un tiers au cours de
l’été.
% Les salariés du tourisme sont
jeunes. La moitié a moins de 25
ans.
% Près de deux salariés du tou-
risme sur trois perçoivent moins de
1 000 euros par mois.
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 133. . . . . . . . . . . .que l’hébergement touristique (hôtels, Près des 70 % des emplois dans le Calvados et la Seine-Maritime
campings, villages vacances…), la res-
Part des emplois Poids de la zone dans le
Part de l’emploi Nombre d’emploistauration, le commerce de détail (et no- majoritairement nombre d’emplois liés au
lié au tourisme liés au tourisme
liés au tourisme tourisme de la régiontamment les hypermarchés et (en %) (moyenne annuelle)
(en %) (en %)
supermarchés), les activités récréatives
Normandie 6,4 69 800 53,0 100
et culturelles… Fortement soumis à la
Basse-Normandie 7,0 32 200 54,3 46
saisonnalité de l’activité touristique, ces
Haute-Normandie 6,0 37 600 59,0 54
emplois augmentent de plus de 50 %
Calvados 8,5 19 600 52,0 28
entre la basse et la haute saison. Les au-
Eure 5,0 8 800 21,6 13
tres emplois sont partiellement liés au
Manche 6,8 9 300 40,9 13
tourisme et dépendent aussi de l’exis-
Orne 3,4 3 300 24,2 5
tence d’une consommation locale.
Seine-Maritime 6,3 28 800 70,5 41
Le littoral : une forte densité Source : Insee, DADS 2001
d’emplois touristiques
d’emploi de Lisieux, incluant la Côte concentrés dans ces trois zones. Cette
La part de l’emploi salarié lié au tou-
Fleurie, 17 % des emplois sont liés au particularité s’explique par la combi-
risme est supérieure à 6 % dans trois
tourisme, soit près de trois fois plus naison de trois facteurs : une offre de
des cinq départements normands. Le
qu’à l’échelle normande. A un degré tourisme urbain de nature internatio-
Calvados apparaît comme le départe-
moindre, dans les zones d’Avran- nale, la présence d’une population lo-
ment de Normandie où l’emploi est le
ches-Granville (Mont-Saint-Michel) et cale nombreuse, consommatrice de
plus influencé par le tourisme puisque
de Fécamp (Etretat), plus d’un emploi biens et services touristiques et une
8,5 % de ses emplois salariés y sont
sur dix est lié au tourisme. part importante de tourisme d’affaire.
liés. Il est suivi de la Manche (6,8 %
Une saisonnalité différenciéed’emplois liés au tourisme) et de la A l’opposé, la part de l’emploi touristique
selon les territoiresSeine-Maritime (6,3 %). L’activité dans les zones d’emploi de Lillebonne,
touristique contribue pour une moindre Saint-Lô et Flers ne dépasse pas 2 %. La fréquentation touristique atteint son
part dans l’emploi salarié total dans maximum au cours de l’été et les pro-
Toutefois, le nombre d’emplois liés au
l’Eure (5 %) et l’Orne (3,4 %). fessionnels répondent à ce surcroît de
tourisme est, en effectifs, plus consé-
demande en faisant appel à des salariés
L’attractivité du littoral est indéniable quent dans les grandes zones d’emploi
supplémentaires. Ainsi, le nombre
dans la région. L’impact du tourisme de la région que sont Rouen, Caen et le
d’emplois liés au tourisme augmente
sur l’emploi est donc sensible sur le Havre. Plus de la moitié des emplois
de 28 % entre la basse saison (no-
littoral normand. Ainsi, dans la zone normands liés au tourisme sont
vembre-mars) et la haute (juil-
let-août). Ce surcroît d’emplois ne
concerne en fait quasiment que les sec-
teurs d’activités directement liés au
tourisme. Ces derniers s’accroissent de
moitié durant la haute saison alors que
les emplois partiellement liés au tou-
risme n’augmentent que de 3 %.
Cette variation du nombre d’emplois
n’est pas identique dans les cinq dépar-
tements normands. La saisonnalité de
l’emploi est ainsi très marquée dans le
Calvados et la Manche. L’emploi lié au
tourisme y augmente de plus de 33 %
entre basse et haute saison, contre 22 %
dans les trois autres départements nor-
mands. L’afflux de touristes sur les cô-
tes bas-normandes pendant la période
estivale explique cette croissance de
l’emploi. En avant saison (avril-juin),
l’augmentation de l’emploi est moins
nette, même s’il progresse régulière-
. . . . . . . . . . .CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 133. . . . . . . . . . . .graduellement pour culminer progressivement au
jusqu’au mois de cœur de l’été. On assiste ensuite à une
novembre. diminution progressive du nombre
d’emplois jusqu’à la Toussaint.
En revanche, dans
Les emplois salariésles trois autres dé-
permanents sont plus rarespartements nor-
dans le tourismemands (l’Eure,
Les emplois majoritairement et partiel-l’Orne et la
lement liés au tourisme ont les mêmesSeine-Maritime),
spécificités dans chacun des départe-plus proches de la
ments normands.Seuls 28 % d’entrerégion parisienne,
eux sont permanents, c’est-à-dire oc-la saison débute
ercupés par un même salarié du 1 jan-nettement dès le
vier au 31 décembre. Cette proportionmois d’avril et
est plus basse dans les secteurs où las’étend jusqu’à la
saisonnalité de l’activité est très forteToussaint. Les
comme l’exploitation de terrains dement jusqu’à l’été. De même, à partir de contrats d’embauche augmentent sou-
campings (souvent ouverts quelquesseptembre, il baisse nettement puis dainement dès l’arrivée du printemps
. . . . . . . . . . .CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 133. . . . . . . . . . . .mois de l’année), les autres héberge-
ments touristiques (gîtes, centres de Les saisonniers du tourisme
vacances…) et les activités thermales
Les contrats de saisonniers d’été (juillet-août) ont représenté 10,7 %
et de thalassothérapie. des emplois salariés touristiques en Normandie en 2001, soit trois fois plus que dans les
secteurs privé et semi public normands. Cette proportion double si on élargit le champ
erdes saisonniers à l’ensemble des contrats ayant débuté et pris fin entre le 1 mai et le 30La part des emplois permanents est en
septembre 2001.revanche plus élevée dans les secteurs
Le poids de l’emploi saisonnier dans l’emploi “touristique” dépend fortement de l’intensi-ayant une activité annuelle, ou moins
té touristique. Ainsi, dans la Manche et le Calvados où l’afflux de touristes au cours deinfluencés par la saisonnalité touris-
l’été est le plus massif, la part des emplois saisonniers est plus importante que dans
tique. Ainsi, dans le commerce de détail
l’Orne et l’ensemble de la Haute-Normandie.
(viande, hypermarchés, supermarchés,
Toutefois les caractéristiques de ces emplois et des salariés sont, à quelques variantes

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