Une découverte de folles conslanliniens dans l Allier - article ; n°1 ; vol.19, pg 41-54
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Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1980 - Volume 19 - Numéro 1 - Pages 41-54
C'est au hasard d'un séjour à Vichy, en juin 1975, qu'il nous a été donné de retrouver, chez un brocanteur-joaillier de cette ville, ce qui restait d'une trouvaille de monnaies constantiniennes faite dans le département de l'Allier.
Une fois de plus, la méfiance habituelle qui entoure la découverte d'un trésor a joué contre l'intérêt scientifique : la trouvaille n'ayant pas été signalée, nous n'avons recueilli que des informations incertaines sur son origine : d'après certains archéologues locaux, rapportant les dires d'une tierce personne, il aurait été trouvé « dans la région de Moulins, vers Dompierre-sur-Besbre ». Mêmes incertitudes sur la date de la découverte, qui ne semble pas toutefois être antérieure à l'année 1974. Quant aux circonstances de ta trouvaille, elles n'ont pu être déterminées : le trésor aurait été trouvé «par un paysan», sans plus de précisions.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 74
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Roger Bertrand
Une découverte de folles conslanliniens dans l'Allier
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 19, 1980. pp. 41-54.
Résumé
C'est au hasard d'un séjour à Vichy, en juin 1975, qu'il nous a été donné de retrouver, chez un brocanteur-joaillier de cette ville,
ce qui restait d'une trouvaille de monnaies constantiniennes faite dans le département de l'Allier.
Une fois de plus, la méfiance habituelle qui entoure la découverte d'un trésor a joué contre l'intérêt scientifique : la trouvaille
n'ayant pas été signalée, nous n'avons recueilli que des informations incertaines sur son origine : d'après certains archéologues
locaux, rapportant les dires d'une tierce personne, il aurait été trouvé « dans la région de Moulins, vers Dompierre-sur-Besbre ».
Mêmes incertitudes sur la date de la découverte, qui ne semble pas toutefois être antérieure à l'année 1974. Quant aux
circonstances de ta trouvaille, elles n'ont pu être déterminées : le trésor aurait été trouvé «par un paysan», sans plus de
précisions.
Citer ce document / Cite this document :
Bertrand Roger. Une découverte de folles conslanliniens dans l'Allier. In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome
19, 1980. pp. 41-54.
doi : 10.3406/racf.1980.2279
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0220-6617_1980_num_19_1_22791980 - N°* 73 à 76 R.A.C.
Roger BERTRAND
UNE DÉCOUVERTE DE FOLLES CONSTANTINIENS DANS L'ALLIER
C'est au hasard d'un séjour à Vichy, en juin 1975, qu'il nous a été donné de
retrouver, chez un brocanteur-joaillier de cette ville, ce qui restait d'une trou
vaille de monnaies constantinienncs \aite dans le département de l'Allier.
Une fois de plus, la méfiance habituelle qui entoure la découverte d'un trésor
a joué contre l'intérêt scientifique : la trouvaille n'ayant pas été signalée, nous
n'avons recueilli que des informations incertaines sur son origine : d'après
certains archéologues locaux, rapportant les dires d'une tierce personne, il aurait
été trouvé « dans la région de Moulins, vers Dompierre-sur-Besbre ». Mêmes
incertitudes sur la date de la découverte, qui ne semble pas toutefois être anté
rieure à l'année 1974. Quant aux circonstances de ta trouvaille, elles n'ont pu
être déterminées : le trésor aurait été trouvé «par un paysan», sans plus de
précisions.
COMPOSITION Ateliers centraux Ateliers orientaux
Ticinum 25 Cyzique La composition exacte de l'enfouissement nous est Aquilée 4 Héraclée inconnue. Nous avons pu examiner un total de 302 Home 13 Antioche pièces provenant de cette trouvaille *, dont certaines Carthage 17 avaient déjà été revendues à différents amateurs.
La seule espèce représentée est le follis, pièce de 59 (20,5 %) 5 (1,7 %) bronze légèrement argentée créée par la réforme de
Dioclétien en 294. Pesant 1/32 de livre (10 g envi L'atelier de Lyon a frappé, à lui seul, près de ron) au moment de sa création 2, ie follis vit son 40 c/r de l'ensemble des monnaies du lot. Les émispoids réduit à différentes reprises : en 307 (avril, sions lyonnaises représentées commencent très peu puis mai et novembre), en 309, en 313, pour ne plus de temps après la réforme, en 295, mais 7 pièces peser, à cette date, que 1/90 de livre (3,40 g environ). seulement témoignent des émissions séparant la rAucun antoninianus d'avant la réforme ne figurait éforme de l'année 300. A partir de 301, le nombre de dans le lot que nous avons étudié, comme c'est par pièces fournies par l'atelier lyonnais augmente brufois le cas dans les trésors d'après la réforme, à talement et atteint 10, puis 12 exemplaires par an. Seltz, F} field ou Domqueur par exemple. Au total, 49 pièces ont été frappées de 301 à 305 et
15 de 305 à 307. Puis, avec l'arrivée au pouvoir de
Constantin et la première réduction du follis en
avril 307, l'apport des espèces honnaises augmente
à nouveau : 43 ont été frappées de 307 jusqu'au
LES ATELIERS 3 début de 309, dont 27 entre l'automne 307 et l'été
308 pour l'émission . Les derniers exemplaires
PLG L'atelier d'origine de 14 folles n'a pu être déter
portent la marque CI/HS, émission datée de l'au- miné avec certitude. Pour les autres la répartition
est la suivante : PLG
tomne 308 au printemps 309. Ateliers gallo-britanniques La première émission de folles, en 294, à Trêves,
Lyon : 114 (39,6 %) est représentée par une pièce de Maximien César.
Trêves : 87 (30,2 %) A sa suite, presque toutes les émissions de la lre
Londres : 23 ( 8,0 %) tétrarchie figurent dans notre lot : au total, 64 pièces
ont été frappées pendant cette période. De 305 à
307, 9 pièces, puis 14 après avril 307, avec les der224 (77,8 %) nières émissions représentées se terminant à la fin
de 308.
Les histogrammes (Fig. 1) montrent une réparti1. L'étude de ce trésor a été faite dans des conditions
difficiles : quelques heures seulement nous ont été don tion différente des apports provenant de ces deux
nées pour examiner un ensemble de 273 pièces chez le ateliers. A Trêves, ils commencent au moment de marchand vichyssois. Nous tenons à remercier ici certains la réforme, en 294, et prennent dès l'année suivante archéologues locaux qui ont étudié pour nous 29 exemp une certaine importance, avec un nombre de pièces laires chez différents collectionneurs. Parmi ces pièces, à peu près constant chaque année. En 302 ce nombre un follis troué de Dioclétien, frappé à Trè\es en 29(5-297 augmente nettement pour se maintenir ensuite à un et dont l'appartenance à ce trésor n'est pas absolument niveau supérieur mais toujours constant jusqu'à l'arcertaine.
rêt brutal des apports, à la fin de 308. A Lyon, par 2. Pierre Bastien et Hélène Huvelin. — Trouvaille de contre, les espèces sont rares jusqu'en 300 : 7 au folles de la période constantinienne (307-317). Ed. Cultur
el, 1969. lieu de 23 pour Trêves. Puis à partir de 301 et sans
transition les émissions lyonnaises sont massivement 3. Ouvrage de référence utilisé : G.H.V. Sutherland. —
The Roman Imperial Coinage, vol. VI, 1967. représentées : 11 pièces en moyenne par an avec
41 un sommet entre l'automne 307 et l'automne 308 frappées à Ticinum vont décroissant jusqu'en 307,
avec 28 unités. Enfin une dernière émission avec 6 la dernière monnaie à l'effigie de Maximien Hercule,
exemplaires s'étend de la fin 308 au tout début de datée de l'été, étant postérieure à la révolte de
l'année 309, date probable de l'enfouissement monét Magnence, à la fin 306 (PI. I, 86).
aire.
Les ateliers orientaux (1,7 % des espèces identifLes ateliers de Lyon et Trêves ont en commun iées) voient leurs apports se tarir après l'année 300. une augmentation très nette de leurs apports dans
les années 301-302. Avant, ce sont les tré-
vires qui dominent ; après, les apports lyonnais.
La répartition des espèces frappées à Londres est
tout à fait différente : l'émission de 297 portant la CHRONOLOGIE DES APPORTS
marque et de faible importance n'est pas repré-
Ils peuvent se résumer ainsi : LON
— 294-295 : Premiers apports. sentée. Par contre celles de 300 à 305 (sans marques)
ont donné 20 pièces au trésor d'Allier. Puis brus — 300 : Cessation des apports orientaux.
— 303 : des carthaginois. quement, à partir du 1er mai 305, les apports londo
niens se tarissent : 3 pièces seulement jusqu'aux — 306-307 : Cessation des apports italiens.
années 308-309. On a donc ici une « queue », contrai —: Disparition presque complète des
rement à ce que l'on remarque à Lyon et Trêves où apports londoniens.
les émissions s'arrêtent brutalement. — Été 307-fin 308 : Après la seconde réduction
du follis en été 307, Lyon et Trêves fournissent la Les ateliers centraux, italiens et carthaginois, ont presque totalité des apports. fourni 20,5 % des espèces identifiées. Il ne faut pas On constate donc la disparition progressive des s'étonner de retrouver ici 17 pièces émanan

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