Le commerce en 2002 - Une croissance modeste
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Dans le commerce de détail, le ralentissement de l'activité entamé en 2001 se poursuit en 2002. En particulier, le rythme de croissance diminue de moitié pour les magasins non alimentaires spécialisés, hors pharmacies : il n'est plus que de 2,2 % en volume. Dans les grandes surfaces d'alimentation générale, la croissance est de 1,3 %, identique à celle de 2001. L'activité du commerce et réparation automobile marque une pause, les ventes de véhicules diminuant. Le commerce de gros progresse modérément, + 2,6 % en volume, après le ralentissement de l'année précédente. L'activité est tirée par le redressement des produits agricoles et de certains biens d'équipement. L'emploi salarié dans le commerce, dont la croissance ralentit, est cependant plus dynamique que dans l'ensemble de l'économie.

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Langue Français

Extrait

N° 897 - AVRIL 2003
PRIX : 2,20€
Le commerce en 2002
Une croissance modeste
Sylvie Bernadet, Odile Bovar, Anne Gouëzel-Jobert, Bruno Lutinier,
division Commerce, Insee
ans le commerce de détail, le ra- Dans le commerce de détail et le commerce et
réparation automobile, plus de quatre salariéslentissement de l’activité entamé
sur dix travaillent dans une entreprise comp-Den 2001 se poursuit en 2002. En
tant moins de dix salariés.
particulier, le rythme de croissance di-
Il s’est créé, en 2002, 68 000 entreprises. Ce
minue de moitié pour les magasins non nombre se stabilise, alors qu’il avait tendance à
alimentaires spécialisés, hors pharma- diminuer depuis 1994. La proportion des créa-
cies : il n’est plus que de 2,2 % en volume. tions, par rapport au stock régional, est plus
élevée dans le sud de la France (carte). Mais,Dans les grandes surfaces d’alimentation
en nombre, c’est la région Île-de-France qui engénérale, la croissance est de 1,3 %, iden-
accueille le plus.
tique à celle de 2001. L’activité du com-
En 2002, le chiffre d’affaires de l’ensemble du
merce et réparation automobile marque commerce de détail et de l’artisanat à carac-
une pause, les ventes de véhicules dimi- tère commercial s’est élevé à 384 milliards
nuant. d’euros. Il s’accroît en valeur de 2,7 %. La pro-
gression est donc beaucoup moins forte qu’enLe commerce de gros progresse modéré-
2001 (+ 4,3 %). La consommation des ména-ment, + 2,6 % en volume, après le
ges a ralenti, surtout au quatrième trimestre. La
ralentissement de l’année précédente.
consommation de produits alimentaires a légè-
L’activité est tirée par le redressement rement progressé. Celle de produits non ali-
des produits agricoles et de certains mentaires s’est avérée dans l’ensemble moins
biens d’équipement. dynamique que les années passées ; les
dépenses de carburants et de combustibles enL’emploi salarié dans le commerce, dont
particulier se sont repliées.la croissance ralentit, est cependant plus
dynamique que dans l’ensemble de l’éco-
nomie. Taux régional de création d'entreprises
commerciales : plus élevé dans le Sud
Les secteurs commerciaux et de l’artisanat
commercial (boulangeries, pâtisseries et char-
cuteries) réalisent un chiffre d’affaires supé-
rieur à 1 000 milliards d’euros. Il se répartit
entre le commerce de détail, y compris l’artisa-
nat commercial, 36 % du total, le commerce de
gros, 48 %, et le commerce et réparation auto-
mobile, 16 %. Les ventes de marchandises
génèrent 180 milliards d’euros de marges com-
merciales. La production de services, que les
entreprises commerciales ne cessent de déve-
lopper, atteint 60 milliards d’euros. La produc-
tion de biens, qui est essentiellement le fait de
l’artisanat commercial et du commerce de Taux de création
13,0 % et plusgros, est de 20 milliards d’euros.
De 12,0 % à 12,9 % De 10,0 % à 10,9 %
Le commerce est l’activité principale de
De 11,0 % à 11,9 % Moins de 10 %
610 000 entreprises : 61 % relèvent du com-
Lecture : le taux de création est le rapport entre le nombre de créations
merce de détail, 26 % du commerce de gros et
et le stock d'entreprises.
13 % du commerce et réparation automobile. Source : comptes du commerce, Insee
INSEE
PREMIERELa hausse des prix des produits alimen- équipements de la personne » ont uneMagasins spécialisés :
taires ralentit par rapport à l’année 2001. progression proche de celle de 2001situations contrastées
La décélération des prix est nette pour la grâce, notamment, à une croissance
Concurrent des hypermarchés dans leviande et les produits laitiers, favorisant encore soutenue des produits de la par-
domaine non alimentaire, le commercela reprise légère de la consommation ali- fumerie et des produits de beauté. Les
spécialisé, hors pharmacies, affiche unementaire. Le chiffre d’affaires du com- commerces de produits culturels,
croissance de + 2,2 %, en retrait par rap-merce de détail et de l’artisanat d’articles de sport et de loisirs affichent
port aux années antérieures (entre+4%commercial augmente en volume de une croissance dynamique. A contrario,
et + 6 %). Les magasins d’habille-1,5 % en 2002, contre 2,3 % en 2001 et l’activité dans l’équipement du foyer
ment-chaussures évoluent moins favo-3,9 % en 2000 (tableau 1). ralentit très nettement, après des années
rablement ; ceux qui vendent d’« autres de croissance forte ; l’année a été
Maintien de l’activité L’activité des formes de vente* du commerce de détail
du commerce alimentaire Évolution du chiffre d’affaires TTC en volume (en %)
Formes de vente 1998 1999 2000 2001 2002
L’activité des grandes surfaces alimen- Alimentation spécialisée et artisanat commercial (1) 0,2 0,9 0,3 - 0,5 0,1
taires (hypermarchés, supermarchés et Boulangeries-pâtisseries 2,6 0,7 - 1,7 1,1 - 0,3
Boucheries-charcuteries - 0,3 - 0,6 - 0,7 - 2,8 1,5magasins populaires) progresse de 1,3 %
Autres magasins d’alimentation spécialisée - 2,6 3,0 4,1 0,0 - 1,0
en volume, comme en 2001. Les super- Petites surfaces d’alimentation générale (2) 0,4 - 2,0 - 2,0 - 0,7 - 0,2
Grandes surfaces d’alimentation générale 3,3 4,3 2,6 1,3 1,3marchés continuent de gagner des parts
Grands magasins (3) - 0,6 4,6 5,5 0,9 0,5de marché grâce à la bonne tenue de l’ali-
Pharmacies et commerces d’articles médicaux 4,9 5,1 7,8 5,9 4,0
mentaire (tableau 2). Pour les hypermar- Magasins non alimentaires spécialisés 5,9 5,0 6,5 4,1 2,2
Habillement-chaussures 4,6 1,8 3,3 5,9 2,7chés, la croissance des ventes en volume
Autres équipements de la personne 4,3 6,8 6,8 2,9 3,0
ralentit car l’alimentaire progresse modé- Culture, loisirs, sports 9,5 7,2 12,3 3,2 3,5
rément. Les produits non alimentaires Equipement du foyer 5,9 7,5 8,1 4,0 1,6
Aménagement de l’habitat 6,2 6,9 3,6 1,2 1,9(hors produits liés à l’automobile) résistent
Autres magasins spécialisés 1,0 - 7,8 - 0,1 11,2 - 3,0
mieux en 2002 ; ainsi, dans l’habillement, Commerce hors magasin - 0,6 6,0 3,0 1,1 - 0,5
Vente par correspondance 5,9 6,8 5,9 2,0 1,6les hypermarchés réalisent de meilleures
Autres - 6,2 5,2 0,2 0,2 - 2,7performances qu’en 2001, particulière-
Réparation d’articles personnels et domestiques - 2,2 2,4 3,4 0,7 - 3,2
ment au dernier trimestre de l’année.
Ensemble du commerce de détail
Le parc des grandes surfaces s’est peu et de l’artisanat à caractère commercial 3,5 4,1 3,9 2,3 1,5
modifié en 2002, les ouvertures et les (1) Boulangeries, pâtisseries, charcuteries. (2) Sont inclus les magasins de produits surgelés.
(3) Sont inclus les autres magasins non spécialisés.extensions de magasins restant soumi-
*L’activité de certaines grandes entreprises relève de deux ou plusieurs formes de vente ; par exemple le chiffre d’affaires d’uneses à autorisation. Les hypermarchés
entreprise peut être réparti sur les formes de vente d’hypermarchés, de supermarchés et de petites surfaces d’alimentation.
ont accru leur surface de vente de 2,1 %, Source : comptes du commerce, Insee
par extension surtout, et avec l’ouver-
ture de cinq magasins. Le parc des Parts de marché des formes de vente* en 1995, 2001 et 2002
supermarchés ne compte que 92 maga-
En %
sins supplémentaires. Les trois quarts
Produits alimentaires
Produits non alimentaires (1)de ces nouveaux magasins sont des (hors tabac)Formes de vente
maxidiscomptes, avec une majorité 1995 2001 2002 1995 2001 2002
d’enseignes étrangères (graphique 1). Alimentation spécialisée et artisanat commercial 18,5 16,2 16,0
dont : Boulangeries-pâtisseries 7,3 6,3 6,3Le volume des ventes de carburants
Boucheries-charcuteries 7,1 5,9 5,9 0,9 0,6 0,6
dans les grandes surfaces diminue en Petites surfaces d’alimentation générale
et magasins de produits surgelés 10,0 8,4 8,32002 ; les automobilistes ont été moins
Grandes surfaces d’alimentation générale 63,2 66,2 66,6 18,7 19,0 18,7enclins à s’y approvisionner régulière-
dont : Supermarchés 29,1 30,1 30,6 6,4 6,9 6,8
ment, dans un contexte où les prix des Hypermarchés 33,1 34,6 34,4 12,0 11,7 11,5
Grands magasins et autres magasins noncarburants augmentent, mais de façon
alimentaires non spécialisés 2,0 1,9 1,9
irr

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