Les groupes absorbent  des sociétés à fort potentiel
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Parmi les sociétés indépendantes de 20 à 500 salariés en 1999, un tiers se retrouvent contrôlées par un groupe en 2003. Ce sont les sociétés de grande taille qui ont la plus forte probabilité d’être absorbées par un groupe. Parfois, lorsque la société est très grande, c’est elle-même qui se constitue en groupe en prenant le contrôle de sociétés plus petites. Néanmoins, que la société soit absorbée ou absorbante, la nouvelle entité ainsi formée dépasse rarement le seuil de 250 salariés. Les sociétés qui sont entrées dans un groupe sur la période appartiennent à des secteurs hautement technologiques et sont largement tournées vers l’international. Avant l’entrée dans le groupe, elles avaient souvent crû légèrement plus vite que celles qui sont restées indépendantes. Après leur intégration, leur développement s’accélère sensiblement. Les groupes absorbent des sociétés à fort potentiel Peu d’entreprises entre 250 et 2000 salariés De petites sociétés absorbées ou de grandes sociétés absorbantes Des sociétés dynamiques, aussi bien avant qu’après l’entrée dans un groupe Les sociétés entrées dans un groupe : haute technologie et savoir-faire à l’exportation Encadré Comparaisons internationales sur le poids des PME

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Langue Français

Extrait

N° 1144 - JUILLET 2007
PRIX : 2,30€
Les groupes absorbent
des sociétés à fort potentiel
Benjamin Nefussi, division Synthèse des statistiques d’entreprises, Insee
armi les sociétés indépendantes l’initiative de contrôler d’autres sociétés et de
se constituer en groupe. Pour les quide 20 à 500 salariés en 1999, un
demeurent indépendantes, la France se situe,Ptiers se retrouvent contrôlées par
en termes de taille, dans la moyenne des pays
un groupe en 2003. Ce sont les sociétés
européens (encadré).
de grande taille qui ont la plus forte pro- Cette étude se concentre sur les sociétés indé-
babilité d’être absorbées par un groupe. pendantes fin 1999, dont les effectifs sont
Parfois, lorsque la société est très compris entre 20 et 500 salariés en 1999 et qui
sont actives sur toute la période 1995-2003.grande, c’est elle-même qui se constitue
Cela représente un ensemble de 42 800 socié-en groupe en prenant le contrôle de socié-
tés comptant 2,1 millions de salariés en 1999.
tés plus petites. Néanmoins, que la socié-
té soit absorbée ou absorbante, la
nouvelle entité ainsi formée dépasse rare- Peu d’entreprises
ment le seuil de 250 salariés. entre 250 et 2000 salariés
Les sociétés qui sont entrées dans un
Sur l’ensemble des 15 200 sociétés indépen-groupe sur la période appartiennent à des
dantes qui entrent dans un groupe entre 1999
secteurs hautement technologiques et
et 2003, 76 % appartiennent à des groupes de
sont largement tournées vers l’internatio- moins de 250 salariés après absorption
nal. Avant l’entrée dans le groupe, elles (graphique 2). Chacun de ces groupes intègre
avaient souvent crû légèrement plus vite en moyenne 1,2 société anciennement indé-
pendante. Il existe donc un vaste mouvementque celles qui sont restées indépendan-
d’absorptions entre entités de moins de 250tes. Après leur intégration, leur dévelop-
salariés. À l’autre extrémité, les grands grou-
pement s’accélère sensiblement.
pes de plus de 2 000 salariés absorbent cha-
cun 5,5 sociétés en moyenne. Les absorptions
par ces grands groupes sont moins nombreu-
ses mais concentrées sur un nombre réduit de
Sur l’ensemble des sociétés indépendantes de
très grands groupes. Au final, les absorptions
20 à 500 salariés en 1999 (source), un tiers
correspondent rarement à une entrée dans des
sont, in fine, contrôlées par un groupe en 2003.
Plus une société est grande et plus la probabi-
Plus une société est grande, plus ellelité est élevée qu’elle entre dans un groupe sur
a de chances d'entrer dans un groupela période de cinq ans étudiée, de 1999 à 2003.
En effet, les grandes sociétés (définies ici
Pourcentage de sociétés entrées dans un groupe entre 1999 et 2003
comme celles de 250 à 499 salariés) finissent 70
pour deux tiers d’entre elles par appartenir à un
60groupe sur la période (graphique 1). Ceci s’ex-
plique par des intérêts convergents. D’une part,
50
la politique d’absorption des groupes est ciblée :
40la décision d’absorber une société peut traduire
la volonté du groupe de contrôler une activité
30
qu’il aurait été plus coûteux de développer en
interne ; en absorbant une société, le groupe 20
intègre une unité qui est immédiatement opéra-
10
tionnelle. D’autre part, les grandes sociétés ont
elles-mêmes besoin de s’insérer dans une 0
entité plus grande pour pouvoir continuer à se 20-49 50-99 100-249 250-499
tranche d'effectifs de la société en 1999développer. Les plus grandes sociétés indé-
Sources : Suse (1999) et LiFi (1999 et 2003), Insee.pendantes peuvent aussi prendre elles-mêmes
INSEE
PREMIEREgroupes de taille intermédiaire (250à2000 groupe constitué est de petite taille. Sur de petits groupes (moins de 250 sala-
salariés) : seules 15 % des sociétés les 15 200 sociétés entrées dans un riés) (graphique 4) ; à l’inverse, les
indépendantes de moins de 250 salariés groupe, 3 000 prennent le statut de tête sociétés « absorbées » se répartissent à
sont absorbées par ce type de groupes. de groupe et, pour la quasi-totalité parts pratiquement égales entre les trois
Ces mouvements d’absorptions partici- d’entre elles, la nouvelle entité formée tailles de groupes.
pent donc à la polarisation des entrepri- compte moins de 250 salariés. Les deux
ses (définitions) françaises par taille. En tiers des sociétés devenues têtes de
Des sociétés dynamiques,effet, les entreprises de taille intermé- groupe en 2003 avaient elles-mêmes
diaire (250 à 2 000 salariés) ne repré- moins de 50 salariés en 1999. La consti- aussi bien avant qu’après
sentent en 2003 que 15 % de la valeur tution en groupe s’apparente pour ces l’entrée dans un groupe
ajoutée et des effectifs employés. Que sociétés à un éclatement de la forme
ce soit en termes d’effectifs ou de valeur juridique initiale en plusieurs entités ou à Les sociétés qui intègrent un groupe se
ajoutée, le reste de l’activité économique l’absorption d’une autre société plus sont distinguées, avant l’entrée dans le
se répartit à parts presque égales entre petite.
petites structures (moins de 250 sala- Sont définies ici comme « absorbantes » Nombre de sociétés entrant dans
riés) ou grands groupes (plus de 2 000 les sociétés qui sont devenues « têtes un groupe, selon la taille du groupe
salariés). de groupe » ou qui représentent au en 2003 et de la société en 1999
moins 65 % des effectifs de la nouvelle
12 000entité créée. Sont appelées « absorbées »
De petites sociétés absorbées les sociétés qui contribuent pour moins 10 000
1100 sociétésde 35 % des effectifs du groupe, et quiou de grandes sociétés
8 000
ne sont pas têtes de groupe. Enfin, leabsorbantes
terme de « partenariat » est utilisé 6 000
L’effet de l’entrée dans un groupe est dif- lorsque les effectifs de la société repré-
4 000
férent selon que la société y occupera sentent entre 35 % et 65 % des effectifs
2 000une position dominante ou non. Pour du groupe et que la société n’est pas
définir le caractère dominant au sein devenue la tête du groupe. La proportion
0
d’une telle structure, deux critères sont de sociétés « absorbantes » augmente
20-49 50-99 100-249 250-499
mis en œuvre : le fait que la société indé- avec la taille de la société (graphique 3). taille de la société en 1999
pendante devienne tête de groupe et la Toutefois, 55 % des moins de 50 sala-
taille du groupe en 2003part des effectifs de cette société dans la riés entrent dans un groupe en tant
groupe 20-249 groupe 250-1999 groupe >2000nouvelle entité constituée. qu’absorbante.
correspondant à
Les sociétés prennent plus facilement le Les sociétés dites « absorbantes » pren-
76 % du total ~15%dutotal ~ 9 % du total
statut de tête de groupe lorsque le nent presque exclusivement le contrôle
Lecture : 1100 sociétés de 20 à 49 salariés indépendantes en
1999 appartenaient à un groupe de 250 à 1999 salariés en
2003. Ceux-ci ont absorbé environ 15 % de l'ensemble des
Comparaisons internationales sur le poids des PME sociétés de plus de 20 salariés absorbées sur la période.
Sources : Suse (1999) et LiFi (1999 et 2003), Insee.
Bien que le recensement et le développe- à 63 % en 1999. Restreinte aux sociétés
ment des petites et moyennes entreprises réellement indépendantes de moins de
(PME) soient des préoccupations cen- 500 salariés, cette part passe à 49 %. Société absorbée ou
trales des pouvoirs publics dans de nom- Les résultats de l’OCDE en 1999 situent la société absorbante ?
breux pays, les comparaisons internatio- France dans la moyenne des pays euro-
En %nales sont difficiles à établir. Les péens. En Allemagne, la part des effectifs
100définitions sont différentes d’un pays à travaillant

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