Dépression, mal-être et suicide des vétérinaires : se faire aider ...
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Dépêchez-vous D EL I R E • • •
Spécialisation : peu d’élus en Grande-Bretagne En raison de critËres draconiens imposÈs par le Royal College, le nombre de spÈcialistes outre Manche et trËs faible. La SociÈtÈ vÈtÈrinaire pratique de France poursuit sa rÈflexion sur la spÈcialisation vÈtÈrinaire, Page 12.
ESB : améliorer la surveillance clinique
Dans un rapport de synthËse, lÕAfssa estime « perfectible »le systËme de surveillance de lÕESB en France. En particulier, lÕamÈlioration de la surveillance clinique passe par la formation continue des vÈtÈrinaires et la sensibilisation des Èleveurs,
Page 14.
Les principales maladies du bas appareil urinaire félin
7 % des chats prÈsentÈs en consultation sont concernÈs par une affection du bas appareil urinaire. La prÈsence de calculs et/ou cristaux est lÕune des causes possibles,
Pages 16, 17 et 18.
La liste des problèmes cutanés du westie est longue En dermatologie, les particularitÈs raciales du westie lÕexpose davantage aux infections qu'aux tumeurs et aux troubles endocriniens. Il peut prÈsenter des troubles dËs le plus jeune ‚ge, Page 18.
Formations, Agenda,
Petites annonces,
Page 20.
Pages 22 et 23.
er N° 759 du 1mars au 7 mars 2003 www.depecheveterinaire.com
Dépression, mal-être et
suicide des vétérinaires :
se faire aider est essentiel
Le suicide est un fléau national auquel n’échappent pas les vétérinaires. Le mal-être et la dépression du personnel soignant dans son ensemble ont été clairement identifiés ces dernières années. À l’initiative de trois confrères, Daniel Djabri, Jean-Claude Gansel et Thierry Jourdan, Vétos Entraide a vu le jour en novembre dernier. Cette association lève les tabous sur un sujet sensible dans le monde vétérinaire. Elle rallie nombre de ses représentants par ses actions de lutte et de prévention du risque suicidaire et dépressif.
i m p l e m e n td È f i n ip a rl e Pr BenezechÐ psychiatre interve-tionS VÈtosEntraide Ð le suicide« c’estse nant lors de la rÈunion de crÈation, en novembre dernier, de lÕassocia-donner la mort». «Le suicide est une marque de désarroi extrême, et non pas de liberté. C’est très souvent parce que la personne est restée silencieuse dans son désespoir qu’elle passe à l’acte, prenant le risque d’en mourir », explique le Pr Debout dans son ouvrageLa France du suicide(2). « Lesuicide n’est pas un oui à la mort mais un non à l’instant de vie»,a prÈcisÈ me M Robin,prÈsidente de lÕAssociation des familles franÁaises de vÈtÈrinaires. Notre confrËre Jean-Claude Gansel, secrÈtaire gÈnÈral de VÈtos Entraide, a ajoutÈ que«la sensibilité au suicide doit mûrir dans notre société car c’est encore un sujet tabou ».
Notre confrère Jean-Claude Gansel, secrétai-re général de Vétos Entraide, estime que« la sensibilité au suicide doit mûrir dans notre société car c’est encore un sujet tabou ».
Le taux de suicide en France est lÕun des plus ÈlevÈs parmi les pays de dÈveloppe-ment comparable : en 1996, il y a eu parmi la population franÁaise 11 279 suicides (dont 8 174 hommes et 3 105 femmes). Ce sont le plus souvent les hommes ‚gÈs qui attentent ‡ leur vie mais aussi des plus jeunes, vers lÕ‚ge de 30 ans (1). Selon le Pr Benezech, les hommes« se tuent mieux que les fem-mes »car ils choisissent des moyens plus radicaux. Il y a Ègalement moins de suicides parmi les personnes en couple que chez les personnes seules.
Vétos Entraide a décidé de « référer » les confrères qui le souhaitent au réseau SOS Amitié, qui pratique une écoute anonyme non directive, laissant à l’appelant la possibilité d’exprimer sa souffrance pour le soulager. Ici, les participants à la création de l’association. « On estime à 12 000 le nombre de suicidesPr Benezech, pour lequel plus on a dÕaffec-chaque année en France, représentant envi-tions psychiatriques chez le mÍme individu, ron 2 % des décès »,plus le risque suicidaire est ÈlevÈ.a prÈcisÈ le psychia-tre. Ces chiffres alarmants ont fait de la prÈ-« La plus grande partie des gens qui se sui-vention du suicide en France lÕune des dix cident ont souffert de troubles mentaux prioritÈs de santÈ publique (1). Cependant,e »,et/ou avaient une fra agilité psychologiqu la fiabilitÈ des statistiques du suicide estindiquÈ le psychiatre, ajoutant quÕun repli sur contestÈe en raison de deux sourcessoi, la recherche des moyens pour se suici-dÕerreurs possibles : dÕune part, la dissimula-der et lÕagressivitÈ vis-‡-vis dÕautrui reprÈ-tion du caractËre suicidaire des lÈsions etsentaient des facteurs importants de risque dÕautre part, ´l’incertitude quant à l’inten-suicidaire. Les troubles de lÕhumeur sont tionnalité de l’acte conduisant à considérerÈgalement ‡ prendre en considÈration dans qu’il s’agit soit d’un accident, soit d’unces facteurs de risque. Des Èpisodes de décès indéterminé quant à l’intention, soitgaietÈ anormale, suivis de dÈpressions trËs d’un suicide »(maniaco-dÈpression) ou un Ètat(1). fortes dÈpressif chronique sont ainsi ‡ surveiller de prËs par lÕentourage. DES FACTEURS DE RISQUE Les stratÈgies de prÈvention du suicide sont IDENTIFIÉSdÕabord dÕordre social et visent ‡ modifier lÕenvironnement par la rÈduction de lÕacces-Il est trËs difficile de prÈdire le suicide, selonsibilitÈ aux moyens de suicide, par la diffu-le Pr Benezech. On peut nÈanmoins sÕin-sion de programmes dÕinformation du grand quiÈter dÕune premiËre tentative, qui induitpublic ainsi que par des actions psycho-un risque futur de tentative rÈussie. De nom-sociales ciblÈes sur des groupes ‡ risque breux facteurs de risque ont ÈtÈ identifiÈs,(personnes ‚gÈes, population carcÈraleÉ). parmi lesquels les maladies mentales La prÈvention dÕordre mÈdical passe ensuite (dÈpression, schizophrÈnie, alcoolisme, toxi-par le dÈpistage et le traitement des sujets ‡ comanie aux opiacÈs ou sÈdatifs). Au moins risque (1). (suite page 2) 50 % des suicidÈs souffraient de dÈpression lors de leur dÈcËs et au moins 40 % avaient Corinne CROLOT dÈj‡ fait une ou plusieurs tentatives de suici-(1)Dépression et suicide, collectif sous la direction de ThÈrËse de (1).« Un syndrome dépressif marqué est LempÈriËre Ð ƒditions Masson. un élément de risque majeur »,a prÈcisÈ le(2)La France du suicide, Professeur Michel Debout Ð ƒditions Stock.
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