Associations végétales de la Nouvelle-Calédonie et leur protection - article ; n°7 ; vol.7, pg 263-269
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Description

Journal de la Société des océanistes - Année 1951 - Volume 7 - Numéro 7 - Pages 263-269
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1951
Nombre de lectures 30
Langue Français

Extrait

R. Virot
Associations végétales de la Nouvelle-Calédonie et leur
protection
In: Journal de la Société des océanistes. Tome 7, 1951. pp. 263-269.
Citer ce document / Cite this document :
Virot R. Associations végétales de la Nouvelle-Calédonie et leur protection. In: Journal de la Société des océanistes. Tome 7,
1951. pp. 263-269.
doi : 10.3406/jso.1951.1717
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jso_0300-953X_1951_num_7_7_1717CHRONIQUE.
La noix de coco (Haari) passe au cours de son développement par plusieurs
stades dont chacun est désigné en Océanie par un vocable différent :
OUO : Coco sans noix;
NIA :avec noix laiteuse;
OMOTO : Coco avec formée;
OPAA :avec noix mûre;
UTO : Coco avec germée.
Les expériences faites dans le passé ont montré que pour obtenir de bons
résultats dans le tannage des peaux, il faut utiliser la noix Oviri lorsqu'elle est au
stade OMOTO, car c'est alors que la bourre contient le maximum de tanins. Les
indigènes reconnaissent immédiatement, en examinant un cocotier, les fruits qui
sont parvenus à ce stade. Comme nous l'avons déjà dit, la bourre doit s'employer
à l'état arfsi car, par dessiccation, les tanins s'oxydent rapidement en donnant des
produits insolubles ou inactifs (phlobaphènes). Après avoir abattu les noix, on
séparera la bourre, on dissociera les fibres, qui seront mises à macérer dans
l'eau au contact des peaux. Pour les écorces, il est préférable d'effectuer d'abord
une dessiccation rapide, au soleil ou mieux au four, suivi d'un broyage ou d'un
concassage. En effet le broyage des écorces fraîches est toujours plus difficile que
celui des écorces sèches. Mais pour les mêmes raisons, la récolte devra se faire
au moment du besoin et la dessiccation devra être effectuée rapidement.
Paul Pétard.
Associations végétales de la Nouvelle-Calédonie et leur protection. —
L'extension prise, depuis le début de ce siècle, par les travaux phytosociologiques,
c'est-à-dire basés sur l'étude des associations végétales, n'a cessé de susciter, parmi
les cercles scientifiques, un intérêt grandissant. A la suite des nombreux ense
ignements d'ordre pratique obtenu par l'application des principes de cette nouv
elle discipline, spécialement dans les branches agronomique et forestière, il
devenait tout naturel, après un stade de recherches limitées au territoire métrop
olitain, d'étendre le champ des investigations jusqu'aux contrées les plus éloi
gnées de l'Union française.
L'état très peu avancé des connaissances actuelles sur la végétation de la
Nouvelle-Calédonie m'a déterminé, grâce à plusieurs subventions du Gouverne
ment français et à un séjour sur place de onze années, à élaborer un travail de
détermination et de classification des associations végétales de notre principale
possession du Pacifique.
Les études floristiques réalisées jusqu'à présent et dont nous devons la presque
totalité à M. le Professeur A. Guillaumin confèrent sous ce rapport à la
Nouvelle-Calédonie un intérêt de premier plan, puisqu'elles mettent en relief
un- extraordinaire degré d'endémisme, supérieur à 80 p. 100, degré jamais
encore constaté ailleurs.
De ce fait, il devenait logique, d'en déduire, en conséquence, la présence sur ce
territoire de groupements végétaux spécifiquement néo-calédoniens. L'expérience
est venue rigoureusement confirmer cette opinion.
Avant d'aborder la description sommaire de quelques-unes des associations
les plus caractéristiques, il m'a paru indispensable, afin d'en localiser le cadre
RBVUB DES OCBANISTE8. TOM 8 TU. QA 264 SOCIETE DES OCKANISTES.
avec plus de précision, de rappeler brièvement les principales formations végé
tales néo-calédoniennes.
Une formation, c'est un ensemble constitué d'espèces appartenant aux mêmes
formes biologiques (herbacées, arbustes, arbres) ou d'une combinaison complexe
de plusieurs de ces formes, de composition floristique* souvent sujette à de pro
fondes variations, mais de physionomie analogue.
En Nouvelle-Calédonie, l'on observe les formations suivantes :
Une zone littorale présentant une partie inondée à marée haute : la Mangrove
à Palétuviers, et des plage3 sableuses ou madréporiques avec des espèces sous-
frutescentes de petite taille ou rampantes. Immédiatement en arrière de ces for
mations, vers l'intérieur, s'étend la frange étroite et continue des arbres du bord
de mer.
Les territoires occupant les altitudes inférieures, entre la côte et les premiers
contreforts montagneux, et encore soumis à l'influence directe du climat marin,
sont colonisés soit par les bois littoraux, peuplements arbustifs ou sub-arbores-
cents denses où les espèces endémiques occupent une place prépondérante, soit
par la savane à Melaleuca leucadendron (le niaouli). Cette dernière formation
presque toujours fortement dégradée par l'action répétée des feux de brousse, peut
parfois atteindre l'altitude de 400 à 500 mètres. Constituée presque entièrement
de Graminées allochtones et de subspontanées à forte puissance dynamogénétique
(le lantana et le goyavier par exemple), son individualité floristique originale ne
se dégage que dans les quelques localités ayant plus ou moins échappé à l'incen
die, et où la nature chimique du substratum s'oppose à l'envahissement par les
espèces non indigènes.
Des galeries forestières bordent, dans les parties plus ou moins planes, le
cours inférieur des rivières et des torrents. Elles diminuent progressivement d'im
portance puis disparaissent lorsque la raideur des pentes des massifs monta
gneux provoque un débit insuffisant ou irrégulier des résurgences, ou bien
lorsque la force des vents s'oppose à la progression altitudinale des espèces arbo
rescentes. Une forêt moyenne, principalement à base de Dicotylédones, occupe
les pentes abritées, ou favorisées par les précipités pluvieux, des montagnes
jusqu'à une altitude moyenne de 800 à 900 mètres. Au-dessus et jusque vers
1.500 mètres, elle est remplacée par une forêt supérieure composée exclusive
ment de Résineux (principalement des Araucaria) biologiquement organisés pour
supporter l'action des vents très violents qui sévissent à ces altitudes. En outre,
une formation arbustive particulièrement intéressante, à caractère subalpin mar
qué, le maquis des sommets, apparaît en quelques points, de 1.200 mètres envi
ron, jusqu'aux altitudes maxima enregistrées en Nouvelle-Calédonie, 1.634 mètres
au sommet du mont Humboldt, par exemple.
Toutes les pentes montagneuses qui, en raison de leur situation, ne portent pas
de formations forestières et dont la nature du sol ne se prête pas à la colonisation
par des introduites, sont recouvertes par un maquis xérophytique, particulièr
ement sur les sols pratiquement infertiles formés aux dépens des péridotites.
En vérité, les limites de ces formations sont rarement aussi rigoureuses que
ne l'indique cette description très schématique. Si parfois l'on observe des limites
bien tranchées et cela spécialement entre les formations dont la présence demeure
conditionnée à l'action d'un facteur bien défini, comme le sel chez les associations
littorales, dans beaucoup de cas les différentes territorialement voisines
passent des unes aux autres par des zones de transition parfois insensibles. CHRONIQUE. "205
Pour clore cette division, une remarque d'ordre biologique s'impose : la
totalité des espèces indigènes vivaces possède des feuilles persistantes. Il n'existe
donc pas en Nouvelle-Calédonie de groupements arborescents tropophiles. De plus,
sur l'ensemble de la flore, l'on relève une proportion d'environ 79 p. 100 d'espèces
ligneuses, caractère tout à fait remarquable.
La description, même sommaire, de l'ensemble des associations végétales recon
nues jusqu'à présent nous entraînerait trop loin et dépasserait singulièrement le
cadre et le but de cet exposé. Aussi, me limiterai- je à passer rapidement en revue
celles d'entre elle

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